Bochimans
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Le nom français des Bochimans est dérivé de l'anglais Bushmen (Litt: Hommes des buissons). Ils se nomment eux-mêmes San.
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[modifier] Histoire
Les Bushmen sont les plus anciens habitants de l’Afrique australe où ils vivent depuis au moins 20 000 ans. Leur habitat est le vaste désert du Kalahari. Ils se définissent comme « ceux qui suivent l'éclair » en se déplaçant en fonction des pluies pour se nourrir de fruits, de racines et de gibier.
Ce peuple nomade de chasseurs-cueilleurs occupait jadis toute l'Afrique australe. L'arrivée successive des Bantous, agriculteurs sédentaires, et des Hottentots vivant d'élevage et parlant une langue de la même famille, a décimé cette population et l'a repoussée vers des terres de plus en plus ingrates. L'arrivée des fermiers hollandais (Boers) et huguenots en 1847 puis britanniques acheva de les réduire à la misère en les chassant de leurs terres ancestrales.
Aujourd'hui relégués sur l'une des terres les plus ingrates du monde, le Kalahari, les Bochimans risquent encore de devoir déguerpir pour le motif avoué du gouvernement du Botswana de les intégrer aux bienfaits de la civilisation mais, selon les intéressés, pour laisser la place à la prospection diamantaire que projetterait la De Beers.
En 1991, le Botswana Christian Council a publié un rapport à propos d'une affaire concernant des bushmen suspectés de chasser sur une propriété privée et qui ont été appréhendé et torturé par des gardes des parcs nationaux.
En 1997, beaucoup furent expulsés de chez eux dans le Kalahari et ceux qui sont restés ont subi de drastiques diminutions de leur territoire de chasse, un harcèlement continuel et des tortures. Au début de l'année 2002, le harcèlement s'est intensifié : les pompes à eau ont été détruites, les réserves d'eau vidées dans le désert et la chasse et la cueillette interdites. Pratiquement tous les Bushmen ont alors été expulsés de la Réserve du Kalahari mais un grand nombre d'eux sont depuis retournés sur leurs terres et beaucoup d'autres veulent en faire autant.
Les raisons de cette expulsion mises en avant diffèrent grandement selon les partis. Le gouvernement botswanais mettait en avant le fait que les Bushmen ne vivaient plus selon leurs traditions, élevant du bétail, et troublaient ainsi l'équilibre écologique de la réserve. L'ONG britannique Survival International soupçonne quant à elle des intérêts liés aux mines de diamants.
En 2006, un tribunal botswanais a reconnu l'illégalité et l'inconstitutionnalité de l'expulsion des Bushmens de la réserve animale du centre du Kalahari. Le gouvernement ne semble cependant pas enclin à leur faciliter la tâche, il n'a pas obligation de rétablir les services de base dans la région (eau).
La dénomination Bochiman fut introduit par les Boers. La dénomination africaine est San et fut introduit par les Nama.
[modifier] Culture
Les langues bochimanes sont de famille khoïsan. Ils parlent des langues différentes qui, toutes, incorporent des clics (consonnes inspirées) traduits dans l'écriture par les signes ! ou /
Les Bushmen sont des chasseurs-cueilleurs qui, pendant des milliers d'années, ont trouvé leur subsistance dans le désert grâce à leurs connaissances et à leurs compétences. Ils chassent — principalement plusieurs espèces d'antilopes — mais leur nourriture quotidienne a toujours été surtout constituée de fruits, baies et racines du désert. Ils se construisent des abris de bois temporaires. Beaucoup d'entre eux ont été forcés de quitter leur territoire et de vivre dans des villages situés dans des zones impropres à la chasse et à la cueillette.
Au Botswana notamment, ils subissent la discrimination et l'ostracisation de la société tswana malgré un programme de sédentarisation lancé par le gouvernement. Relogés dans des camps misérables ou bien vivant dans les ranchs dans lesquels ils travaillent, les bushmen sont rejetés et marginalisés à l'instar des Aborigènes d'Australie. Quelques 3 000 bushmen vivraient encore au centre du Kalahari mais dans une réserve naturelle créée par le gouvernement botswanais.
Le film Les dieux sont tombés sur la tête donna une notoriété éphémère à ce peuple oublié dont la langue, comme les autres langues khoïsan et le xhosa (une langue bantoue ayant évolué au contact des langues Khoïsan) produit d'étranges clics| (claquements).
Poème bochiman
Prends ma figure et donne moi la tienne !
Prends ma figure, ma figure malheureuse
Donne-moi ta figure,
Avec laquelle tu reviens
Quand tu meurs
Quand tu disparais de ma vue
Tu te couches et reviens.
Laisse-moi te ressembler, parce que tu es pleine de joie
Tu reviens chaque fois plus vivante
Après que tu aies disparu de ma vue
Ne nous as-tu pas promis jadis
Que nous aussi nous reviendrons
Et serons à nouveau heureux après la mort ?
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Formation peuples autochtones
- Peuple autochtone
- Les dieux sont tombés sur la tête : film de Jamie Uys sorti en 1980
- Bushmanland
[modifier] Liens externes
- (en) Bushmen - Survival International
- (en) San - Joshua Project
- (fr) Bushmen Survival France
- (en) The Guardian - les Bushmen remporte la victoire sur la terre
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