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[modifier] BE

  • BEACHY, cap d'Angleterre (Sussex), sur la Manche, entre Brighton et Pevensey. Tourville y battit en 1690 une flotte anglaise.
BEAT       - 194 - Btel
  • BÉARN, prov. de l'anc. France, sur les confins de l'Espagne, avait pour bornes à l'O. la Navarre française et la Soule, à PE. le Bigorre, au N. la Chalosse; 60 kil. sur 65. Elle faisait partie du gouvt de Béarn-et-Navarre, se divisait en 5 sénéchaussées, et avait pour capit.Pau.-Cette contrée était jadis habi¬tée par les Beneharni; sous les Romains elle fut com¬prise dans la Novempopulanie; elle appartint ensuite aux Goths, aux Francs, aux Vascones ou Gascons (600, etc.), qui reconnaissaient toutefois la suprématie des ducs ou rois mérovingiens. Le Béarn fit partiede l'empire des Carlovingiens comme toute l'Aquitaine; il devint, au ix° siècle, une vicomté héréditaire, et eut dès lors pour vicomte Centule I, 2° fils de Loup, duc de Gascogne. Après l'extinction de cette 1" maison, en 1134, il passa aux vicomtes de Gabaret, puis aux Mon-cade (1170), et dans la maison de Foix (1290). Les vicomtés de Béarn et de Gabaret, suivant alors les destins du comté de Foix, finirent par entrer avec lui dans la maison d'Albret (1465), puis dans 'celle de Bourbon (1550). Ils furent réunis à la couronne de France par Henri IV, 1594; l'édit de réunion ne fut publié néanmoins qu'en 1620, sous Louis XIII. En 1790, le Béarn fut enclavé dans les dép. des Basses-Pyrénées et des Landes, où il forme les arr. d'Oloron, d'Orthez et de Pau. Les Basques, habitants du Béarn, ont conservé le costume, les mœurs du moyen âge, ainsi qu'une langue particulière. V. BASQUES.
  • BÉATES institutrices de village répandues dans plusieurs départements du Midi, surtout dans la Haute-Loire, forment une congrégation dont l'origine remonte au xvn° siècle; mais qui n'a été autorisée comme établissement d'utilité publique qu'en 1843. Leurs écoles sont en même temps des ouvroirs, où les jeunes paysannes se forment aux travaux d'aiguille, surtout à l'industrie de la dentelle.
  • BEATON (David), archevêque de St-Andrews en Écosse, né en 1494, de la famille des comtes de Fife, était neveu de James Beaton, qui avait été lui-même archevêque de St-Andrews, et qui fut chancelier d'Ecosse, pendant la minorité de Jacques V. David Beaton fut un des plus zélés antagonistes de la Réforme en Ecosse. Jacques V lui confia les sceaux et le chargea de missions importantes : c'est lui qui négocia le mariage de ce prince, d'abord avec Marguerite de France (1533), puis avec Marie de Lorraine (1538). Il fut nommé cardinal la même année. Après la mort du roi (1542), il devint chancelier de la jeune reine Marie Stuart. il exerça sous son nom l'autorité avec beaucoup de rigueur, chassa J. Knox de l'Université de St-Andrews, fit brûler plusieurs hérétiques et s'attira tant de haine qu'il périt assassiné (1547).
  • BEATRIX (Ste), fut condamnée à mort sous Dio¬clétien (303) pour avoir donné la sépulture à ses frères, S. Sulpice et S. Faustin, qui avaient subi le martyre. On l'hon., avec ses frères, le 29 juillet.
  • BEATRIx nom de plusieurs princesses du moyen âge, dont les plus connues sont : Béatrix de Bourgogne, fille de Renaud, comte de Bourgogne ,qui épousa en 1156 l'empereur Frédéric I et lui apporta en dot la Bourgogne Cisjurane et la Provence; - Béatrix de Savoie, qui épousa en 1220 RaymondBérenger, comte de Provence, et qui favorisa les poètes; - Béatr,ix de Provence, fille de la préc. et de Raymond Bé¬renger IV dernier comte de Provencel elle épousa en 1245 Charles d'Anjou, frère de Louis IX, depuis roi de Naples, union qui prépara l'annexion de la Provence à la France.
  • BÉATRIX, femme illustrée par le Dante, qui s'éprit d'elle dès son enfance, et lui consacra une place dans tous ses ouvrages, était de Florence et issue de la fa-mille des Portinari : née en 1266. elle mourut en 1290 a peine âgée de 24 ans, dans la fleur de sa beauté.
  • BEATTIE (James), écrivain écossais, docteur en théologie, né en 1735 à Laurencekirk (Kincardine), mort en 1803, était fils d'un fermier. D'abord maîtred'école, il devint en 1760 professeur de philosophie - au collège Maréchal à Aberdeen. Cultivant à la fois la poésie et la philosophie, il publia le Jugement de Pâris (1765), le Ménestrel (1774-77), l'F,rmite, ainsi que plusieurs autres. poésies qui eurent beaucoup de succès, et composa des essais estimés sur la Poésie et - la Musique 1762), sur le Rire et les ouvrages de plaisanterie 1764), sur la -Nature et l'immutabilité de la Vérité 1770 et 1776); dans ce dernier ouvrage, le plus connu de tous, il combat, comme l'avait déjà fait son compatriote Reid, les sophismes de Berkeley et de Hume. Qu lui doit encore des essais sur les Songes, sur le Langage, sur l'Utilité des études clac-niques, et des Éléments de morale (17$0-93), trad. par M. C. Manet, 1840. W. Forbes a donné à Londres en 1806 une notice sur sa vie et ses écrits.
  • BEAUCAIRE, Ugernum, Bellum Quadrum en lat. moderne, ch: 1. de tant. (Gard), près de la r. dr. du Rhône, à 25 kil. E. de -Mmes par la route 28 par chemin de fer, vis à. vis de Tarascon, auquel l'unit un beau pont; 9694 hab. permanents. Station. Com¬merce en grains, farine, vins. Il s'y tient tous les ans une foire célébre, établie en 1217 par Raymond VII, comte de Toulouse. Jadis il y venait des marchands, d'Espagne , d'Italie, et même de-la Grèce, du Le¬vant, de l'Égypte. La foire se tient dans la ville et dans une longue prairie au bord du Rhône; elle corn- - mence le 1" juilletet durejusqu'au 28.-Le Canal de Beaucaire, ouvert en 1773, part du Rhône près de - Beaucairé et se termine à Aigues-Mortes.
  • BEAUCE (la), ana. pays de,France, compris jadis dans le gouvt de l'Orléanais, embrassait le pays Chartrain, le Dunois, le Vendomois, le Hurepoix. Sou-vent on restreignait le nom de Beauce au pays Char-train. Villes principales : Chartres, ch.-1.; puis Breti¬gny, Nogent-le-Roi, Gallardon, Épernon, Maintenon, Bonneval. La Beauce propre est toute en plaines; elle produit surtout des blés, et est renommée par sa fer¬tilité. Elle forme env. la moitié du dép. d'Eure-et-Loir etpartie de celui de Loir-et-Cher.
  • BEAUCHAMP (Alphonse de), Nommé de lettres, né à Monaco en 1767 , d'un père- français, mort en 1832; servit d'abord dans les troupes sardes, revint en France à l'époque de la Révolution occupa un emploi dans les bureaux de la sûreté générale, puis delapolice, où il recueillit de précieux matériaux pour ses ouvrages, et se livra presque tout entier aux let¬tres. On lui doit une Histoire de la Vendée, qui parut d'abord en 1806, 3 vol. in-8, et qui eut plusieurs édit. On a aussi de lui une Hist. de la captivité de Pie VII, 1814; une Vie du général Moreau,1814; et de nombreux articles dans la Biographie universelle.
  • BEAUCHAMPS (P. connu de), littérateur, né à Paris en 1689, mort en 1761, a traduit du grec les Amours d'Ismèneetd'Isménias, d'Eustathe,1742; les Amours de Rhodanthe et de Aosicl ès, de Prodrome, 1746, et a publié, outre des romans et lies pièces de théâtre, auj. oubliées, d'intéressantes Recherches sur les théâtres de France, 1735.
  • BEAUCHÊNE, petit pays du Dauphiné, aux env. de Gap (Hautes-Alpes); dont les lieux principaux étaient St-Julien-erg Beauchêne et St-André-en-Beau¬chêne, dans les cantons d'Aspres et de La Faurie.
  • BEAUFORT, ch: 1. de c. (Maine-et-Loire), sur le Couesnon, à 16 k. S. O. de Baugé; 2629 h. Toile à voile, etc. Érigé en comté en 1340, acheté en 1469 par le roi René qui le laissa à sa femme Jeanne de Laval.-Ch.el. de c. (Jura), à 16 k. S. 0. de Lens-le-Saulnier• 787 hab.-Ch.-l. de c. du dép. de Savoie, à 16 k. d'Albertville; 3150 h. Fromages.
  • BEAUFORT-MONTMORENCY, ana. seigneurie, située en Champagne, à 38 kil. S. de Châlons, fut érigée en duché par Henri IV pour Gabrielle d'Estrées, 1597.
  • BEAUFORT (Henri), prélat anglais, frère de Henri IV, roi d'Angleterre, fut évêque de Lincoln, puis de Winchester, chancelier :d'Angleterre, cardinal et ambassadeur en France, et couronna roi de France en 1430, à Notre-Dame de Paris, le jeun e Henri VI, amené en France par le duc de Bedford. Ce prélat fut membre du tribunal qui condamna au feu Jeanne d'Arc. On l'accuse d'avoir fait assassiner son neveu, le duc de Glocester. Il mourut en 1447.
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  • BEAUFORT (la (iuch. de). Y. ESTRÉES (Gabrielle d'). j
  • BEAUFORT (François DE VENDÔME, duc de), né à Pa-ris en 1616, étais fils de César, duc de Vendôme, fils 1 naturel de Henri IV et de Gabrielle d'Estrées. Il se distingua de bonne heure aux siéges de Corbie, de 1 Hesdin et d'Arras. Après avoir joui de la faveur de la régente Anne d'Autriche, il fut disgracié et se jeta dans la cabale des lmportants, ennemie de la cour. Pris et jeté en prison, il réussit à s'échapper. Il joua un rôle dans la guerre de la Fronde et acquit sur la populace une si grande influence qu'on le surnommait le Roi des halles. S'étant soumis, il fut chargé de plusieurs expéditions importantes : en 1665, il battit deux fois sur mer les Algériens; en 1669, il conduisit des secours aux Vénitiens contre les Turcs, et se distingua au siége de Candie; mais il fut tué dans une sortie (1669).
  • BEAUFORT (Louis de), historien judicieux du XVIII° siècle, mort à Maêstricht en 1795, avait été gouverneur du prince de Hesse-Hombourg. Il a composé une Dissertation sur l'incertitude des cinq premiers siècles de Rome, Utrecht, 1738, qui contient le germe des doutes exprimés depuis par Niebuhr, et une His¬toire très-estimée de la République romaine, 1766.
  • BEAUFREMONT. Y. BAUFFREMONT.
  • BEAUGENCY, ch.-1. de cant. (Loiret), sur la r. dr. de la Loire, à 26 kil. S. O. d'Orléans; 4002 hab. Beau pont. Station du chemin de fer d'Orléans à 'I ours. Anc. tour dite Tour de César. Vins estimés. château des seigneurs de Beaugency, dont la seigneurie fut réunie à la couronne vers la fin du xtu° siècle. Plusieurs fois prise par les Anglais; re¬prise par Jeanne d'Arc et le duc d'Alençon en 1429.
  • BEAUHARNAIS, famille noble de l'Orléanais, ho¬norablement connue dès le xii° siècle, tirait son nom de La Ferté-Beauharnais (Loir-et-Cher). Elle porta d'abord le titre de comte et reçut celui de marquis en 1764, en récompense de ses services.
  • BEAUHARNAIS (Franç., marquis de), né à La Rochelle en 1756, mort en 1823, représenta la noblesse aux États généraux de 1789, émigra, servit comme major général dans l'armée de Condé, écrivit à Bo¬naparte pour l'engager à replacer les Bourbons sur le trône, se rallia néanmoins à l'Empire et fut chargé de plusieurs ambassades. Sa fille, Émilie-Louise de Beauharnais, épousa le comte de Lavalette, qu'elle sauva par son noble dévouement (V. LAVALETTE). -Son frère, Alexandre, vicomte de Beauharnais, né en 1760, à la Martinique, fut également député de la noblesse aux États généraux, mais adopta les prin¬cipes de la Révolution, fut nommé en 1792 général de division et commanda un corps à l'armée du Rhin, mais se vit accusé de trahison pour avoir tardé à secourir Mayence, fut arrêté en 1794 comme suspect dans sa terre de La Ferté-Beauharnais, et périt sur l'échafaud. Il avait épousé Joséphine Tascher de La Pa¬gerie, qui fut depuis l'épouse de Napoléon, et il en avait eu un fils, le célèbre Eugène de Beauharnais, et une fille, Hortense, qui devint reine de Hollande, par son mariage avec Louis Bonaparte.
  • BEAUHARNAIS (Eugène de), fils du préc. et de Joséphine Tascher de La Pagerie, né à Paris en 1781, se fit remarquer fort jeune de Bonaparte en allant lui réclamer l'épée de son père qui avait été enlevée lors du désarmement de Paris, et fut appelé à jouer un rôle fort important lorsque ce général eut épousé sa mère (1796). Il l'accompagna en qualité d'aide de camp dans les campagnes d'Italie et d'Égypte, se distingua à Marengo, et devint en peu de temps colonel, puis général de brigade (1804). Lors de la création de l'Empire, il fut élevé à la dignité de prince (1804), et bientôt après nommé vice-roi d'Italie (1805). En peu d'années, il rétablit l'ordre et ramena la prospé¬rité dans ce pays. En 1806, Napoléon lui fit épouserla princesse Amélie, fille du roi de Bavière Maximilien-Joseph, l'adopta solennellement et le désigna comme héritier présomptif de la couronne d'Italie. Chargé en 1809 du commandement de l'armée d'Ita¬lie contre l'Autriche, il éprouva d'abord un revers à Sacile, mais bientôt il réussit à repousser l'ennemi, opéra sa jonction avec la grande armée aux environs de Vienne, gagna la bataille de Raab, et fut une des principales causes du succès de celle de Wagram. Dans la guerre de Russie il commanda un corps de la grande armée; se signala aux combats d'Ostewno, de Mohilow, à la Moskowa, àViazma et à Krasnoi,. et, après le départ de Napoléon, ramena l'armée jus-qu'à Magdebourg; on admire universellement cette retraite. Pendant nos revers, on lui offrit de lui ga¬rantir la couronne d'Italie s'il consentait à séparer sa cause de celle de Napoléon : il repensa avec une généreuse indignation cette honteuse proposition. Après la chute de l'Empire, il se retira avec le titre de duc de Leuchtenberg, auprès du roi de Bavière, son beau-père. Il mourut à Munich en 1824, d'une attaque d'apoplexie. On doit au général Vaudon¬court l'Histoire politique et militaire du prince Eu-gène, Paris, 1828, 2 vol. in-8. M. A. du Casse a publié ses Mémoires et sa Correspondance, 10 v. in-8, 1858-60. Le prince Eugène a laissé 6 enfants : le duc de Leuchtenberg, qui épousa en 1835 la reine de Por¬tugal dona Maria, et mourut la même année; Joséphine, mariée à Oscar Bernadotte, prince hérédi¬taire de Suède; Eugénie, mariée au prince de-Hohenzollern-Hechingen; Amélie, mariée à don Pédro, empereur du Brésil; Théodolinda, mariée à Guillaume, comte de Wurtemberg; et le prince Maxi¬milien, qui prit le titre de duc de Leuchtenberg après - la mort de son frère aîné, et qui épousa en 1839 une fille de l'emp. Nicolas.
  • BEAUHARNAIS (Fanny, comtesse de), née à Paris en 1738 , morte en 1813, avait épousé, fort jeune, le comte de Beauharnais, oncle de François et d'Alexandre, dont elle fut obligée de se séparer. Elle cultiva la littérature avec passion et admit dans sa familia¬rité plusieurs gens de lettres, entre autres Dorat et Cubières. Elle a composé des poésies (Paris, 1772) et un assez grand nombre de romans : on trouve dans ses écrits de la sensibilité et de la philosophie,. mais ils ne s'élèvent pas au-dessus du médiocre. - Son fils, Claude, comte de Beauharnais, mort en 1819, fut sous l'Empire chevalier d'honneur de Marie-Louise et sénateur, et devint pair de France sous la Restauration. Il est le père de Stéphanie, fille adoptive de Napoléon I", qui épousa Charles-Louis-Frédéric grand-duc de Bade, et qui mourut en 1859, grande-duchesse douairière.
  • BEAUJEU, ch.-l. de cant. (Rhône), sur l'Ardière, à 28 kil. N. O. de Villefranche; 269ti hab. Grand comm. de vin du Beaujolais. - Jadis capit. du Beaujolais (Y. ce mot). Restes du château des sires de Beaujeu.
  • BEAUJEU (la dame de). V. ANNE de France.
  • BEAUJOLAIS, ancienne contrée de France, faisait-jadis partie du gouvt du Lyonnais, et était située au N. du Lyonnais proprement dit et du Forez; ch.-I., Beaujeu, puis Villefranche. Elle forme auj. une partie des dép. du Rhône et de la Loire. Excellents vigno¬bles.-Le Beaujolais fut d'abord une baronnie, qui était possédée au Ir siècle par Guillaume, comte du Lyonnais et du Forez, mort en 900. A sa mort, la baronnie échut à son fils, Bérard, qui le 1°° porta le titre de Sire de Beaujeu. Cette 1" maison s'étei¬gnit en 1265, en la personne de Guichard V. Isabeau, son héritière, épousa Renaud, comte du Forez, qui devint chef d'une nouvellemaison de sires de Beau-jeu, parmi lesquels on remarque Édouard I, maréchal de France sous Philippe de Valois, qui vainquit les Anglais à Ardres, mais périt dans la bataille. La baronnie de Beaujeu passa, vers 1400, dans la maison de Bourbon, par la cession qu'en fit Édouard II à Louis de Bourbon, son oncle. Un des descendants de celui-ci, Pierre II de Bourbon, sire de Beaujeu, épousa Anne de France, fille de Louis XI, connue sous le nom de Dame de Beaujeu. En 1522, le Beaujolais, confisqué sur le connétable de Bourbon, fut donné à Louise de Savoie, mère de François I. Réuni à la couronne en 1531, il fut rendu en 1560, par Fran¬çois II, à Louis de Bourbon, duc de Montpensier. Marie de Montpensier le porta en dot, en 1626, à Gaston d'Orléans, dont la fille, la célèbre Mademoi¬selle, le légua à Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV. Le Beaujolais, érigé dès lors en comté, resta depuis dans la maison d'Orléans. Le dernier prince qui ait porté le titre de comte de Beaujolais fut le 3° frère du roi Louis-Philippe I, né à Paris en 1779 et mort à Malte en 1808.
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  • BEAUJON (Nicolas), banquier de la cour et fer¬mier général sous Louis XV, né à Bordeaux en 1718, mort à Paris en 1786, fit beaucoup de bien. Il fonda et dota en 1784, dans le faubourg du Roule, à Paris, un hôpital qui porte encore son nom.
  • BEAUJOUR (Félix), publiciste, né en Provence en 1765, m. en 1836, remplit diverses missions di¬plomatiques et politiques sous l'Empire et la Restau¬ration, fut élu député par Marseille et élevé à la pairie par Louis-Philippe en 1835. On a de lui, entre autres écrits : le Traité de Lunéville; le Traité d'A-miens; Aperçu des États-Unis; Théorie des Gouvernements, Voyage dans l'empire ottoman. Il fonda en 1832 un prix de 5000 fr. pour le meilleur ouvrage sur le commerce de Marseille, prix qui est décerné cha¬que année par l'Académie des sciences morales.
  • BEAULIEU, ch.-l. de cant. (Corrèze) sur la Dor¬dogne, à 30 kil. S. de Brives ; 2042 h. Célèbre abbaye de Bénédictins, fondée en 855, supprimée en 1789. - Bourg du Calvados, près de Caen. Maison centrale de détention. -Village d'Indre-et-Loire, à 30 kil. S. O. de Tours et près de Loches; ane. seigneurie apartenant à Agnès de Sorel, dite la dame de Beaulieu. il y fut signé en 1575 un traité favorable aux Protes¬tants, ce qui fut le prétexte de la Ligue.
  • BEAULIEU (Séb. PONTAUT de), ingénieur et maré¬chal de camp sous Louis XIV, mort en 1674, fut un des créateurs de la topographie militaire. Il a publié Les Glorieuses conquêtes de Louis le Grand, recueil de cartes et de plans des siéges, batailles et expéditions depuis 1643, continué après sa mort, jusqu'en 1694.
  • BEAULIEU (J. P., baron de), général des armées autrichiennes, né dans le Brabant en 1725, m. en 1819, commença sa carrière militaire dans la guerre de Sept Ans (1756-63), réduisit en 1789 le Brabant insurgé, obtint en 1792 et 1794 quelques avantages dans les Pays-Bas sur les Français eux-mêmes et battit Jourdan à Arlon; mais ayant été nommé en 1796 général en chef en Italie, il fut perpétuellement battu par Bonaparte, surtout à Montenotte et à Lodi, et fut obligé de renoncer à son commandement.
  • BEAUMANOIR (Philippe de), jurisconsulte, né vers 1226 dans le Beauvoisis , m. vers 1295, fut suc¬cessivement bailli à Senlis, à Clermont (en Beauvoi¬sis), à Tours et dans le Vermandois, et jouit de la confiance de S. Louis et de son fils Robert, comte de Clermont. Il recueillit en 1283, en les accompagnant d'un précieux commentaire, les Coutumes du Beau¬voisis, le monument le plus précieux de notre an¬cien droit. Montesquieu regarde Beaumanoir comme la lumière de son temps. La Coutume de Beauvoisis, publiée pour la 1'° fois en 1690 par La Chan-massière, mais d'une manière fort imparfaite, a été éditée de nouveau et avec beaucoup plus de soin, par M. Beugnot en 184.2.1 On doit à M. Morel une Étude historique sur l'oeuvre de Beaumanoir, 1851.
  • BEAUMANOIR (Jean de), d'une famille noble de Bretagne , embrassa avec chaleur la cause du duc Char-les de Blois contre Jean de Montfort, qui lui disputait la possession de la Bretagne, et fut un des héros qui se distinguèrent le plus au Combat des Trente, livré en 1351 par trente Bretons contre trente Anglais près de Ploérmel. Il était• dévoré de soif et deman¬dait à boire : Bois ton sang, lui répondit un de seschevaliers. A la bataille d'Auray, il fit en vain des prodiges de valeur et fut fait prisonnier avec Du Guesclin. Il fut un des négociateurs dû traité de Guérande, et, la paix faite, il reçut du vainqueur le titre de maréchal de Bretagne.
  • BEAUMANOIR (J. de). V. LAVARDIN (le maréchal de). BEAUMARCIIA15 (P. Aug. canots de), né à Paris en 1732, mort en 1799, était fils d'un habile horloger, et se distingua d'abord dans l'état de son père en inventant une nouvelle espèce d'échappement. II avait beaucoup de goût pour la musique, et excellait sur la harpe et la guitare; ce qui le fit admettre à la cour, où il donna des leçons à Mesdames, filles de Louis XV. Profitant de la faveur que lui procurait son talent, il se lia avec le financier de la cour, Pâris Duverney, se lança dans les spéculations commerciales et déploya un tel génie en ce genre qu'en peu d'années il eut acquis une grande fortune : ce fut surtout lors de la guerre de l'indépendance des Etats-Unis qu'il s'enrichit, en approvisionnant les Améri¬cains d'armes et de munitions. Il se fit en même temps une grande réputation dans le monde par ses factums, mémoires judiciaires pleins de malice et d'intérêt, qui eurent un succès prodigieux, et par des pièces de théâtre pleines de verve et d'o¬riginalité, mais d'une hardiesse inouïe, qui obtinrent une vogue extraordinaire. Il donna la 1"° édition des oeuvres de Voltaire, édition de Kehl, et dépensa dans cette entreprise des sommes considérables. A l'époque de la Révolution, il fut nommé membre provisoire de la commune de Paris, mais il quitta bien-tôt les affaires publiques pour se livrer à de nouvelles spéculations; moins heureux cette fois, il se ruina presque en voulant fournir d'armes les troupes de la République. Emprisonné à l'Abbaye sous la Terreur, il échappa cependant à l'échafaud et se tint quelque temps caché. Il vécut encore plusieurs an-nées. On a de Beaumarchais : Mémoires contre les sieurs de GoJ%man, La Blache, Marin°d'Arnaud, 1774 et 1775; Mémoire en réponse à celui de Guill. Kornmann, 1787; Eugénie, drame représenté en 1767, avec peu de succès; les Deux Amis, drame en 5 actes, 1170; le Bcvrbier de Séville, comédie en 4 ac¬tes, 1775, la Folle Journée, ou le Mariage de Fi¬garo, comédie en 5 actes, 1784, qui ne fut_ représentée qu'avec de grands obstacles (ce sont principalement ces deux pièces qui firent sa réputation); Tarare, opéra en 5 actes, 1787 ; la Mère coupable, drame en 5 actes, 1792; Mes six Époques, mémoires autobio¬graphiques, 1795. On a publié ses OEuvres complè¬tes, Paris 1809, 7 vol. in-8, avec gray., et 1821-1826, 6 vol. in-8. M. L. de Loménie a donné, d'après des documents inédits, Beaumarchais et son temps°, 1856, 2 vol. in-8. Le nom de Beaumarchais est resté à un boulevard de Paris, percé à travers des jardins qui lui avaient appartenu.
  • BEAUMARIS, v. de l'île d'Anglesey, ch.-1 . du comté d'Anglesey, sur le détroit de Menai; 2500 h. Jolie église paroissiale. Bains de mer.
  • BEAUMES (les), ch: 1. de c. (Vaucluse), à 17 kil. E. d'Orange; 1100 hab. Vin muscat.
  • BEAUMESNIL, ch. 1. de carat. (Eure), à 12 kil S. E. de Bernay; 450 hab. BEAUMETZ-LES-LOGES, de cant. (Pas-de-Calais), à 10 kil. S. O. d'Arras; 538 hab. Fabriques de sucre de betterave.
  • BEAUMONT, petit pays de l'anc. Dauphiné, avait pour lieux principaux St-Laurent-en-Beaumont et St-Michel-en-Beaumont, dans le cana. de Corps (Isère).
  • BEAUMONT, Ch.-l. de e. (Dordogne), sur la Couse, à 24 kil. E. de Bergerac; 908 hab. Vins rouges.
  • BEAUMONT-EN-AUGE, bourg du Calvados, à 6 kil. O. de Pont-l'Evéque. Belle terrasse. Patrie du mathématicien Laplace.
  • BEAUMONT-DE-LÔMAGNE, ch.-l. de carat. (Tarn-et-Garonne), sur la Gimone, à 28 kil. S. O. de Castel-Sarrasin; 3304 hab. Grains. Patrie de Fermat.
  • BEAUMONT-Le-BOGER, ch.-l. de cant. (Eure), sur la Rille, à 16 k. E. de Bernay; 1300 hab. Draps, molle- jouit, notamment un village à 6 kil. N. E. de Cler¬mont-Ferrand, d'où l'on découvre plus de 100 villes ou villages. Anc. résidence des évêques de Clermont.
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  • BEAUREGARD (J. Nic.) , prédicateur jésuite, né en 1731 à Pont-à-Mousson, mort en 1804, en Souabe, se fit une grande réputation à Paris par son élo¬quence impétueuse. Dans plusieurs de ses discours, notamment dans un sermon prêché à Notre Dam, en 1789, il prédit tous les excès de la Terreur.
  • BEAUREPAIRE, ch-1. de cant. (Isère), à 23 kil. S. E; de Vienne; 2245 hab. - Autre ch.-1. de cant. (Saône-et-Loire), à 12 kil. N. E. de`Louhans; 880 h.
  • BEAUREPAIRE, chef du 1 a, bataillon de Maine-et-Loire, né à Coulommiers en 1740, fut chargé en 1792 du commandement de la place de Verdun. Sommé parle conseil municipal de livrer cette ville aux Prus¬siens qui l'assiégeaient, il se fit sauter la cervelle plutôt que de se rendre à l'ennemi, comme le vou¬lait son conseil de guerre. La Convention lui décerna les honneurs du Panthéon, et donna son nom à une rue de Paris (quartier Montorgueil).
  • BEAUSOBRE (Isaac de), savant ministre protes-tant, né à Niort en 1659, mort à Berlin en 1738, exerça d'abord son ministère à Châtillon-sur-Indre. Forcé de quitter la France lorsque Louis XIV eut pros¬crit la religion réformée, il se réfugia en Hollande, puis à Berlin (1694), où il devint pasteur et fut com¬blé de faveurs par le roi. On a de lui, outre des Ser¬mons et une trad. du Nouv.-Testcement, une Hist. du Manichéisme (Amst., 1734-39), très-estimée; une Hist. de la Réforme depuis 1517 jusqu'à 1530, ouvrage posthume, publié à Berlin en 1785, 4 v. in-8 : ce n'est qu'un fragment d'une grande histoire du Protestan¬tisme à laquelle il travailla la plus grande partie de sa vie sans pouvoir l'achever. L'Hist. du Manichéisme a été vivement attaquée par le jésuite Alticozzi. - Louis de Beausobre, son fils, a donné Le Pyrrho¬nisme du Sage, Berlin, 1754.
  • BEAUSSET (le), ch.-1. de cant. (Var), à 17 kil. N. O. de Toulon; 1886 hab. Huile d'olives, savon, draps, verreries. Patrie des Portalis. - V. BAUSSET.
  • BEAUTEMPS-BEAUPRÉ (Ch. Franç.), hydrogra¬phe, né en 1766 à Neuville-au-Pont (Aisne) , mort en 1854, fit ses premières études d'hydrographie sous la direction le Buache, accompagna le contre-ami¬ral d'Entrecasteaux, envoyé à la recherche de La Pé¬rouse (1791); imagina dès lors une nouvelle mé¬thode hydrographique qu'il exposa dans un appendice au Voyage d'Entrecasteaux; fut nommé en 1798 sous-conservateur du dépôt des cartes et plans de marine; procéda à partir de 1799 à la reconnais¬sance du littoral de l'Empire français; fut nommé en 1814 ingénieur hydrographe en chef, et dirigea de 1815 à 1838 la rédaction des nouvelles cartes des côtes de la France, dont se compose le Pilote fran¬çais imprimé en 1844 (6 atlas grand in-fol.). Par la sûreté de sa méthode et l'étendue de ses travaux, Beautemps-Beaupré doit être considéré comme l'un des créateurs de l'hydrographie. Il avait été admis en 1810 à l'Académie des sciences. M. Élie de Beau-mont alu son Éloge devant cette compagnie en 1859.
  • BEAUTÉ (château de), anc. résidence royale et forteresse, située sur la r. dr. de la Marne, entre No-gent et Vincennes, avait été construite par Charles V et donnée par Charles VII à Agnès Sorel, qui prit de là le nom de Dame de Beauté. Le château avait disparu dès le xvllle siècle. Son emplacement porte encore le nom de Rond de Beauté; près de là est un mou-lin dit aussi Moulin de Beauté.
  • BEAUVAIS, Bellovaci, Cæsaromagus, ch.-1. du dép. de l'Oise, sur le Thérain, à 72 kil. N. de Paris par la route, 104 par chemin de fer; 15 394 h. Évêché, tribunal, collége bibliothèque. Magnifique cathé¬drale; hôtel de ville; boulevards, promenade sur les remparts; station. Industrie active : manuf. impé¬riale de tapis et tapisseries (fondée en 1644); draps, toiles peintes, etc. Pat. de Vincent de Beauvais, Villiers de 1'Ile-Adam, Lenglet-Dufresnoy, Dubos, tons, toiles, verrerie.
  • BEAUMONT-LE-VICOMTE, ch.-1. de cant. (Sarthe) , à 26 k. S. O. de Mamers, et à 29 kil. du Mans; 1827 h. Anc. seigneurie, érigée en 1543 en duché-pairie.
  • BEAUMONT-SUÉ-OISE, petite v. du dép. de Seine-et-Oise, sur l'Oise , à 34 kil. N. de Paris par la route, 47 par chemin de fer, à 18 kil N. E. de Pontoise; 2070h. Station. Église du xnle siècle. Salpêtrerie, verrerie. Commerce de grains, de volailles, de chevaux.
  • BEAUMONT ( Francis) , auteur dramatique an¬glais, né en 1585 à Grâce-Dieu, dans le comté de Leicester, mort en 1615, travailla toujours en commun avec Fletcher. Voy. ce nom.
  • BEAUMONT (Christophe de), archevêque de Paris, né en 1703 au château de La Roque, en Périgord, m. en 1781 , fut d'abord évêque de Bayonne, puis archevêque de Vienne, et fut élevé en 1746, mal-gré sa résistance, sur le siége de Paris, qu'il occupa jusqu'à sa mort, en 1781. Il fit bénir son épiscopat par son inépuisable charité, soutint avec fermeté l'autorité de la bulle Unigenitus, combattit les Jan¬sénistes ainsi que les philosophes, et publia contre ces derniers plusieurs mandements, dont un provo-qua de la part de J. J. Rousseau la célèbre Lettre à M. de Beaumont. Son courage à résister aux volon¬tés de la cour et aux prétentions du parlement le fit plusieurs fois exiler. Il a laissé 4 vol. d'Instructions.
  • BEAUMONT (Mad. LEPRINCE de). V. LEPRINCE. BEAUMONT (J. B. ÉLIS de). V. ÉLIE.
  • BEAUNE ch.-l. d'arr. (Côte-d'Or) , sur la Bou¬zoise, à 38 k. S. S. O. de Dijon, à 318 kil. S. E. de Paris par route, 352 par chemin de fer; 9700 hab. Ville bien percée et bien bâtie. Collége, tribunal, bibliothèque, célèbre hôpital fondé par Nicolas Roi-lin en 1443. Gros draps, coutellerie, etc. Beaune fut érigé en commune dès 1203. Patrie de Monge. - Les environs produisent des vins excellents, dits vins de Beaune : on en exporte annuellement plus de 100 000 pièces. Presque tous les grands crus de Bour¬gogne (Beaune, Volnay, Pomard, Corton, Meursault, Montrachet) , sont dans cet arrondissement.
  • BEAUNE-LA-ROLANDE, Vellaunodunum, ch.-1. de c. (Loiret), à 17 kil. N. E. de Pithiviers; -1034 hab. Combat de l'armée de la Loire contre les Prussiens (28 nov. 1870).
  • BEAUNE (Jacq. de). V. SAMBLANÇAY.
  • BEAUNOIR (Alex. ROBINEAU, dit de) , auteur dra¬matique, né à Paris en 1746, m. en 1823. Il fit pour !es petits théâtres de Paris une foule de pièces, qui eurent une très-grande vogue. A la Révolution, il quitta la France et se retira d'abord en Belgique, puis en Russie, où il dirigea les théâtres de la cour. Il re¬vint à Paris sous l'Empire et obtint une sinécure sous la Restauration. Ses principales pièces sont: l'Amour quéteur,1777; Vénus pèlerine, 1777; Jeannot, 1780; Jérôme Pointu, 1781 ; Fanfan et Colas, 1784.
  • BEAUPRÉAU, ch.-l. de cant. (Maine-et-Loire), sur l'Evre, à 47 kil. S. O. d'Angers; 2377 hab. Étoffes de laine, toiles, etc. Les Vendéens y obtinrent un avantage sur les Républicains le 29 mars 1793.-Cette ville fut chef-lieu d'arrondissement jusqu'en 1858 : elle fut alors remplacée par Chollet.
  • BEAURAIN (Jean de), géographe du roi, né en 1696 à Aix-en-Issart (ancien Artois), mort en 1771, se forma sous P. Moulart Sanson. On a de lui : Description topographique militaire de la Flandre, ou Campagnes du maréchal de Luxembourg (1690-94), Paris , 1756, 3 vol. in-fol., et un Atlas de géographie ancienne et moderne en 14 vol. in-fol. - Son fils, nommé aussi Jean, a donné des cartes pour l'Histoire des campagnes de Condé en 1674, et pour celles de Turenne en 1672-75, Paris, 1782, 2 vol. in-fol.
  • BEAUREGARD,vge du dép. de l'Ain, sur la r. g. de la Saône, à 4 kil. E. de Villefranche; 350 hab. Jadis tapit. de la principauté de Dombes et résidence de son parlement. - Il y a beaucoup d'autres lieux appelés de ce nom à cause de la belle vue dont on y
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  • Restant, Vaillant, d'Agincourt, etc. - Anc. capitaine des Bellovaci, dans la Belgique lT°. Elle se rendit à César sans coup férir (57 ans av. J.-C.), fut ravagée par les Normands en 850 et à d'autres épo¬ques et se constitua en commune en 1099. Assiégée par les Anglais en 1443, et par Charles le Téméraire en 1472, elle fut sauvée la I'° fois par l'héroïque dévouement de Jean Lignière, et la 2° par le courage de Jeanne Hachette, à qui une statue a été érigée sur la principale place en 1851. La ville fut ravagée par un fort Incendie en 1810.
  • BEAUVAIS (J. B. Ch. Marie de), prédicateur, né en 1731 à Cherbourg, mort en 1790, prêcha avec un grand succès à la ville et devant la cour ; fut nommé évêque de Senez, se démit de son siège en 1783, et revint vivre à Paris, où il fut député aux États généraux de 1789. On a de lui des sermons, ainsi que des oraisons funèbres, qui occupent un rang honorable après les chefs-d'œuvre des grands maîtres : on remarque surtout celle de Louis XIV. Ses sermons ont été imprimés à Paris en 1806, 4 vol. in-12, par l'abbé Galard. Par la figure comme par le genre de talent, ce prédicateur rappelait Fénelon.
  • BEAUVAIS (Vincent de). V. VINCENT.
  • BEAUVARLET (Jacques-Firmin), graveur né à Abbeville en 1731, mort en 1797, grava d'après Luc Jordaens, Carle Vanloo et de Troy, eut une grande vogue de son vivant et fut admis à l'Académie dès 1765. Il avait un talent aimable et visait surtout au gracieux. On recherche encore ses gravures.
  • BEAUVAU, vge du dép. de Maine-et-Loire, à 26 k. S. E. d'Angers, dans une belle vallée, a donné son nom à une seigneurie qui devint marquisat en 1664.
  • BEAUVAU (maison de), anc. et noble famille de l'Anjou, naturalisée depuis en Lorraine, et dont l'illustration remonte au x° siècle. Elle compte parmi ses membres des maréchaux, des dignitaires de l'ordre de Malte, des ambassadeurs, des ministres des pré¬lats, des écrivains, etc. Nous citerons : René de Beau¬vau, qui accompagna Charles d'Anjou en 1226 à la conquête du ro y. de Naples et devint son connétable. - Henri, baron de B., qui, àla fin du xvi° siècle, com¬battit en Allemagne pour l'électeur de Bavière, puis contre les Turcs, et fut ambassadeur du duc de Lor¬raine à la cour de Rome : il a écrit une relation de ses campagnes, Nancy, 1619. - Marc de B., prince de Craon et du Saint-Empire, grand d'Espagne, né en 1679, mort en 1754. Il fut gouverneur du duc François de Lorraine, depuis empereur, et adminis¬tra pour ce prince, avec titre de vice-roi, le grand duché de Toscane. - Charles-Juste, duc de B., maréchal de France, né à Lunéville en 1720, mort en 1793. Entré comme volontaire au service de la France, il se distingua sous le maréchal de Belle-Isle au siége de Prague en 1741, commanda en chef les troupes envoyées en Espagne en 1762, fut en 1783 gouver¬neur du Languedoc, puis de la Provence, où il fit bénir son administration, reçut en 1783 le bâton de maréchal, et entra en 1789 au ministère, où il ne resta que cinq mois. Il était de l'Académie française et de celle della Crusca. - Marc-Étienne-Gabriel de B., prince du St-Empire, 1773-1849, se rallia à Napo¬léon, fut un de ses chambellans, et fut élevé à la pairie par Louis-Philippe en 1831.-Son fils, Charles-Juste-Victor (1793-1864), fit avec honneur les campagnes de l'Empire et fut appelé au sénat en 1852.-René-François de B. d'une branche cadette, né en 1664, m. en 1739, archevêque de Toulouse et de Narbonne présida vingt ans les États de Languedoc. On doit à ses encouragements la Description du Languedoc par les Bénédictins de St-Maur, 5 vol. in-fol.
  • BEAUVILLE, ch.-1. de cent. (Lot-et-Garonne), à 22 kil. N. E. d'Agen; 462 hab.
  • BEAUVILLIERS (François-Honorat de), duc de St-Aignan, 1607-1687, suivit la carrière militaire, se signala aux siéges de Dôle et de Landrecies (1637), combattit la Fronde (1653) et devint gouverneur de la Touraine. Il jouit d'une grande faveur auprès de Louis IV et s'en servit pour protéger les gens do de lettres. Il était de l'Académie française. *BEAUVILLIERS (Paul, duc de), fils du prés., né en 1648, mort en 1714, servit quelque temps dans les armées et se concilia l'estime de Louis YYIV par ses vertus austères. Le roi le nomma en 1685 président du conseil des finances, et lui confia l'éducation dl. jeune dauphin, duc de Bourgogne, puis celle du duc - d'Anjou (Philippe V), et du duc de Berri. Beauvilliers s'adjoignit Fénelon, dont il devint l'ami; et lorsque _ l'archevêque de Cambray eut été disgracïé, il Yte crai¬gnit point de lui rester fidèle. Nommé en 1691 minis¬tre d'État, ii donna au roi de sages conseils et fut d'avis de ne point accepter pour son élève le trône d'Espagne. Il eut la douleur de voir expirer le duo - de Bourgogne à la fleur de l'âge (1712), et survécut peu à un coup. si cruel.
  • BEAUVOIR, ch.-1. de cant. (Vendée), à 50 kil. N. O. des Sables-d'Olonne, à 4 kil. de la mer; 459 hab. Petit port, joint à la mer par un canal de 4 k. Jadis la ville était sur la côte même.
  • BEAUVOIR-SUR-NIORT, ch.-1. de cant. (Deux-Sèvres), à 15 k. S. de Niort; 1074 hab.
  • BEAUVOISIS, Bellovaci, petit pays'de l'ancienne France, au S. de la Picardie et au N. du Vexin français, avait pour ch.-l. Beauvais, et pour villes principales Clermont, Liancourt, Fitzjames, Gerbe¬roy, Boufflers, Beaumont. Il appartint d'abord au gouvt de Picardie, pris à celui de l'Ile-de-France; il fait auj. partie du dép. de l'Oise.
  • BEAUZÉE (Nie.), grammairien, né à Verdun en 1717, mort à Paris en 1789, fut professeur de gram-maire à l'École militaire, et devint membre de l'A-cadémie française. Il fut chargé, après la mort de Dumarsais, de rédiger les articles de grammaire dans l'Encyclopédie. Ses principaux ouvrages sont : une Grammaire générale, 1767, ouvrage profond, mais dans lequel on trouve une métaphysique quel¬quefois obscure et trop subtile; une édition aug¬mentée des Synonymes de l'abbé Girard, enfin des traductions de Salluste, 1770, et de Quinte-Ctrce, 1789, estimées pour l'exactitude.

[modifier] BEB

  • BÉBÉ, célèbre nain, dont le vrai nom était Nico¬las Ferry, naquit dans les Vosges en 1739, et fut élevé à la cour du roi de Lorraine Stanislas, dont il faisait l'amusement. Quand il naquit, il n'avait que 24 centimètres; et lorsqu'il eut atteint toute sa croissance, à 15 ails, il n'en dépassa pas 70. Il mou-rut à 25 ans, avec taus les signes de la vieillesse. Son intelligence était fort peu développée.
  • BEBEL ou BEBELIUS (H.), poète latin et érudit, pro¬fesseur de belles-lettres à Tubingue, né en Souabe vers 1475, mort en 1516, cultiva dans sa jeunesse la poésie latine avec un tel succès que l'empereur Maxi¬milien I lui décerna la couronne de poète lauréat; il s'occupa ensuite de recherches sur les antiquités et l'histoire de l'Allemagne. On a de lui : Trtumphus Veneris, petit poème souvent réimprimé, 1503; Ars condendi carmina, 1506; un recueil de Facéties (en lat.) et un grand nombre de dissertations savantes, réunies sous le titre d'Opuscula, 1516,
  • BEBRYCIS, peuple très-ancien de la Bithynie, ,à l'E. du cap Posidium, ainsi nommé, dit-on, de Bébryxyx, un de ses premiers rois. - D'autres Bébryces habitalent fort anciennement les côtes méridionales de la Gaule, à 1'0. du Rhône. Ils sont les mêmes que les Helysices. V. ce nom.
  • BEC, qu'on dérive du scandinave bekk, ruisseau, termine un grand nombre de noms géographiques, surtout en Normandie : Bolbec, Caudebec, etc:
  • BEC (LE), bourg du dép. de l'Eure, sur la Rille, à 17 kil. N. N: E. de Bernay, à 43 kil. N. O. d'Évreux; 700 hab. Il y exista jadis une cél. abbaye de Bénédictins, fondée en 1077. par Herluin, qui en fut le pre¬mier abbé et y eut pour disciples Lanfranc et Anselme de Cantorbéry. Le cloître sert auj. de haras. L'his¬toire de l'abbaye a été écrite par dom Bourget.
  • BEC-D'AMBEZ. Y. AMBEZ.
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  • BECCARIA, famille de Pavie, était à la tête du parti gibelin dans cette ville aux xui' et xvie siècles, et avait pour antagonistes les comtes de Langusco, chefs du parti guelfe. Après de longues luttes, les Beccaria furent exterminés par le duc de Milan (1418).
  • BECCARIA (César BONESANA, marquis de), célèbre publiciste, né à Milan en 1738, mort en 1794, étudia avec passion les philosophes français du xviiie siècle et se modela sur eux. II publia, en 1764, un'petit ouvrage qui a changé la face du droit criminel en Europe, le Traité des délits et des peines : il y éta¬blissait les bases et les limites du droit de punir, et recommandait de proportionner la peine au délit, de supprimer les supplices barbares et de prévenir le crime plutôt que de le réprimer. En 1768: on créa pour lui à Milan une chaire d'économie politique où il professa avec distinction jusqu'à la fin de sa vie. Il s'était proposé de rédiger un grand ouvrage sur la législation en général; mais, découragé par les attaques violentes dont son premier écrit avait été l'objet, il renonça à rien publier désormais. Ses levons n'ont été imprimées qu'après sa mort, en 1804. Beccaria avait participé en 1764 et 1765 à une publication périodique analogue au Spectateur, le Cafte (1764-65.), où étaient traités divers sujets de lit¬térature et de philosophie. Ses oeuvres ont été pu¬bliées en. 1821 à Milan, 2 vol. in-8. Le Traité des délits et des peines a obtenu un grand nombre d'é¬ditions; il a été traduit par Morellet, 1766; Chaillou de Lisy, 1773; Dufey, 1810; Faustin Haie, 1856. Il a été commenté par Voltaire, Diderot, Brissot, Servan, dont les commentaires se trouvent dans l'édition donnée par Ed. Gauthier, Paris, 1823.
  • BECHER (J. Joseph), médecin et chimiste alle¬mand, né à Spire en 1628, mort à Londres en 1685, est le premier qui ait tenté de créer une théorie scientifique en chimie : il chercha un acide primitif dont tous les autres ne fussent que des modifications, s'occupa beaucoup d'expliquer les transformations que subissent les métaux quand on les chauffe, et préluda ainsi à la doctrine du phlogistique de Stahl. Il résuma la science de son temps dans le Tripus her¬meticus, pandens oracula chemiea, Francf., 1689.On estime surtout sa Physica subterranea, Francfort, 1669, réimprimée, avec un supplément de Stahl, à Leipsick, 1735. Becher s'était aussi occupé des langues, et avait publié en 1661 Character pro notitia linguarum universali, espèce de pasigraphie.
  • BÉCHEREL, ch.-l. de tant. (Ille-et-Vilaine), à 30 kil. N. O. de Rennes; 706 h. Anc. place forte. Près de là commence la lande d'Evran.
  • BÉCHIN, v. de Bohême, à 16 kil. S. O. de Ta¬bor, 1966 hab. Elle était autrefois le ch.-l. du cercle de Tabor.
  • BECHSTEIN (J. Math.), naturaliste, né en 1757 dans le comté de Saxe-Gotha, mort en 1822, s'occupa surtout des forêts et des chasses, fonda une école forestière à ses frais, et publia plusieurs ou¬vrages utiles, entre autres l'Histoire naturelle de l'Allemagne, 1801-9 (ail.), et une grande collection de Figures d'objets d'histoire naturelle.
  • BECH-TAMAK (c.-à-d. les cinq embouchures), contrée de la Grande Kabardah, est arrosée par 5 ri-rivières, la Malkha, le Bakzan, le Tchéghem, le Tché¬rek, qui s'y unissent au Térek.
  • BECH-TAU (c.-à-d. les cinq montagnes), les monts Hippiques de Ptolémée, portion N. du Caucase, se rattache par une chaîne de collines à la base de l'Elbourz, qui est à 110 k. au S. On en tire d'excel¬lents chevaux (d'où le nom de monts Hippiques, du grec hippos, cheval). Eaux thermales sulfureuses.
  • BECK (Chrét. Daniel), philologue, né à Leipsick, en 1757, mort en 1832, professa les langues grec-que et latine, puis l'histoire, à l'université de Leip¬sick, et devint doyen et recteur de cet établissement. On a de lui des éditions estimées de Pindare, d'A-pollonius, d'Aristophane, d'Euripide, une Histoire générale du monde, 1787-1810, et un Répertoire général de bibliographie, 1819-1832, un des plus étendus qui existent.
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  • BECKER, nom de plusieurs savants et écrivains allemands, dont le plus connu est l'historien Charles Fréd. B., né à Berlin en 1777, mort en 1806, auteur d'une Histoire universelle pour les enfants et pour leurs maîtres (9 vol. in-8, Berlin, 1801-1805), qui eut un succès populaire et obtint rapidement plusieurs éditions. Cet ouvrage a servi de base au cours d'histoire moderne de Schoell. - Il ne faut pas confondre ce nom avec celui de BEKKER, illustré par un professeur de l'Université de Berlin, à qui l'on doit une savante édition d'Aristote.
  • BECKET (S. Thomas), archevêque de Cantorbéry, né à Londres en 1117 d'une famille normande, jouit longtemps des bonnes grâces du roi Henri II, qui le nomma d'abord grand chancelier et précepteur de son fils, et qui l'éleva ensuite (1162) au siége de Cantorbéry, auquel était joint le titre de primat d'Angleterre. Mais Becket eut bientôt de violents démêlés avec Henri II, et résista énergiquement à ce prince, qui, par les statuts de Clarendon, voulait violer les prérogatives de l'Église. Condamné à la prison sous un faux prétexte par le Parlement (1164), il se réfugia en France auprès de Louis VII. Rappelé en 1170, il eut bientôt de nouveaux démêlés avec Henri, et, peu de mois après son retour, il fut tué dans son église même, au pied de l'autel, par quatre gentilshommes qui croyaient en cela se rendre agréables au roi, mais qui furent désavoués. Le pape Alexandre III le canonisa comme martyr : on l'honore le 29 décembre sous le nom de S. Thomas de Cantorbéry. Lorsque Henri VIII se fut séparé de l'Église, il raya son nom du calendrier. Sa Vie a été écrite plusieurs fois, notamment par l'abbé Mignot, Paris, 1756, par Bataille, 1843, par J. A. Giles, Londres, 1846, avec ses Lettres, et par l'abbé Darboy, Paris, 1858. M. Hippeau a édité en 1860 une Vie de Th. Becket, en vers, composée au xu' siècle par Garnier de Pont-Ste-Maxence. J. A. Giles a publié ses Opera omnia, 8 vol. in-8, Oxford, 1844-18'16.
  • BECKMANN (J.), professeur à l'université de Goettingue, né dans le Hanovre en 1739, mort en 1811, a donné des manuels estimés sur l'Économie rurale, 1769; sur la Technologie, 1777; et des Notices pour une Histoire des découvertes dans les arts et métiers, 5 vol., 1786-1805, ouvrage fort estimé.
  • BECLARD (P.-Aug.), professeur d'anatomie à la faculté de Paris et chirurgien en chef de la Charité, né à Angers en 1785, mort en 1825, appliqua avec succès l'anatomie à la chirurgie, et se distingua par l'éclat de son enseignement. Il donna en 1821 une édition de l'Anatomie générale de Bichat, avec no-tes et additions, 1821, et publia lui-même, en 1823, des Éléments d'Anatomie, longtemps classiques.
  • BECULE ou BÉTULE, v. d'Hispanie. V. BLT!LE.
  • BÉDARIEUX, ch.-l. de c. (Hérault), sur l'Orbe, à 31 kil. N. de Béziers; 9170 hab. Colège. Draps, étoffes de filoselle et laine, etc. Troublé en 1851 par une violente insurrection.
  • BÉDARRIDES, Biturit e, ch.-l. de c. (Vaucluse), sur l'Ouvèze, à 13 kil. N. E. d'Avignon; 2131 hab.
  • BÈDE (S.), dit le Vénérable, né en 672 à Wear¬mouth; dans le comté de Durham, mort en 735, embrassa toutes les sciences de son temps, et fut l'homme le plus distingué de son siècle. Il passa sa vie dans le monastère de Jarrow, près de Durham, et refusa les propositions du pape Sergius qui l'ap¬pelait à Rome. Il a laissé une foule d'écrits sur l'his¬toire, la rhétorique, la théologie et la philosophie. Les principaux sont une Histoire ecclésiastique de l'Angleterre ( jusqu'en 731), et un Manuel de Dia¬lectique, qui fut une des bases de la scolastique. Ses oeuvres ont été publiées, à Paris, 1544, 3 vol. in-fol., et à Londres, 1844, 6 vol. in-8. Son surnom lui fut donné à cause de la vénération due à sa science et à ses vertus. On l'honore le 27 mai.
  • BEDFORD, v. d'Angleterre, ch.-1. du comté de Bedford, sur l'Ouse, à 80 k. N. 0. de Londres, à 100 k. par chemin de fer ; 12 000 hab.. Belle égalise gothique, beau pont; hôpital d'aliénés, pénitencier. manufactures de flanelle, dentelles. Commerce de blé, houille, fer. — Le comtéÏ presqu'au centre de l'Angleterre, est entre ceux d'Huntingdon, Cambridge, Hertford, Buckingham, Northampton; 57 k. sur 35; 125000 h. — Les premiers ducs.de Bedford ont appartenu à la famille rovale des 'Plantagenets : l'un d'eux, Jean, duc de Bedford, fut régent de France pour Henri VI. Dans la suite, le titre de duc de Bed-ford passa dans la maison de Russell. V. RUSSELL.
BÉDO       — 200 — BEG
  • BEDFORD (J. PLANTAGENET , duc de), frère puîné du roi Henri V, né en 1389, mort en 1435, aida puissamment son frère à conquérir la France, fut nommé régent de ce royaume à la mort de ce prince, dont il proclama le fils (Henri VI) -roi de France et d'Angleterre à la fois (1422), vainquit à Cravant (1423), à Verneuil (t424), et fut un moment maître de presque tout le royaume ; mais la délivrance d'Orléans par Jeanne d'Arc (1429), puis la défection du duc de Bourgogne (1434), mirent un terme à ses succès, et il se vit bientôt enlever la plus grande partie de ses conquêtes. C'était un des princes les plus accomplis de son temps ; mais il ternit sa gloire par le supplice de Jeanne d'Arc.
  • BEDJAPOUR, vulgairement VISAPOUR, v. de l'Inde anglaise (Bombay), dans le Decan, ch.-l. du district de Bedjapour et jadis du roy. de ce nom, à 370 k. S. O. de Bombay. Autrefois très-grande et très-riche, elle comptait près d'un million de maisons; auj. ce n'est plus qu'un immense amas de ruines, parmilesquelles on remarque quelques beaux monuments : les mau-soiées des sultans Mohammed-chah et Ibrahim, la Djema mesdjid, superbe mosquée. Par l'étendue et la beauté de ses ruines elle a mérité d'être surnommée la Palmyre de l'Inde. — Le Bedjapour est borné au N. par l'Aurengabad, au S. par le Balaghat, le Maiîssour, le Kanara; à l'E. par le Bider et l'Hai:-derabad, et baigné à l'O. par l'Océan Indien; 570 k. sur 300; 7 000000 hab. Ce pays formaitjadisunroy. mahométan important. Il ?ut soumis au xVII° siècle par Aureng-Zeybqui s'empara delà capitale en 1689, puis fut envahi parles Mahrattes; il a été au dernier s. conque par les Européens. Il se divise aujourd'hui en Bedjapour anglais, Bedjapour tributaire des An-glais, et Bedjapour portugais. Le Bedjapour anglais, acquis en 1818, forme 5 districts, dits Konkan septentrional, Konkan méridional( Bedjapour, Ana-goundi, Darouar. Le Bedjapour portugais ne consiste que dans Goa et le territoire environnant.
  • BEDLAM (corruption de Bethléem), hospice d'a-Ménés, situé h.ors des murs de Londres, au S. de la ville. Comme notre Bi"ce'tre, il sert aussi de prison. Créé sous Henri VIII, rebâti en 1812.
  • BEDMAR (Alph. DE LA CUEVA, marquis de), prélat espagnol, né en 1572. Étant ambassadeur de Philippe III à Venise en 1618, il conspira contre cette république avec le gouverneur de Milan et le vice-roi de Naples, et forma le projet d'y anéantir le gouvernement républicain et de s'emparer de la ville au profit de l'Espagne. La conspiration ayant été déjouée, il s'éloigna précipitamment. Il fut depuis gouverneur de Flandre, éveque de Malaga et d'Oviédo ; le pape le nomma cardinal en 1722. Il mourut en 1655. L'Histoire de la conspiration de Venise a été écrite par St-Réal. Le fait de la conspiration, longtemps contesté, a été mis hors de doute par les documents publiés par L. Ranke à Berlin, en 1831.
  • BEDNOR, v. de l'Inde anglaise (présid. de Madras), dans le Kanara, sur le Cheravotty, à 230 k. N. O. de Seringapatnam ; 15 000 h. Jadis ch.-l. .de toul le Kanara. Prise et reprise plusieurs fois; ravagée en 1763 par Haïder-Ali.
  • BÉDOUIN, bourg de France (Vaucluse), à 13 MI. E. de Carpentras; 2548 hab. Brûlé en 1794 par le représentant Maignet, comme repaire d'aristocrates.
  • BÉDOUINS, Arabes répandus dans les déserts de l'Arabie, de la Syrie, de l'Egypte, du Maghreb, mènent une vie nomade. Comme les autres Arabes, les Bédouins se- divisent en tribus, qui obéissent à des cheiks, lesquels eux-mêmes reconnaissent un chef suprême ou émir. Ils sont, dans certains cas, aussi hospitaliers, que voleurs.
  • BÉDRIAC, v, de la Gaule Cisalpine, chez les Cé-nomans, entre Mantoue et. Crémone. Les troupes d'Othon y furent vaincues en 69 par celles de Vitel-lius ; la même année, Vitellius y fut vaincu à son tour par Antonius Primus, lieutenant de Vespasieîi. On a cru en retrouver l'emplacement à San-Lorengo, à Beverara ou à Cividale.
  • BËELPHÉGOR. V. BELPHEGOR,
  • BÉELZÉBUTH. V. BELZÉBUTH,
  • BEER (Guill.), astronome, né à Berlin en 1797, mort en 1850, était fils d'un riche banquier Israélite. Tout en vaquant aux affaires, il cultivait les sciences : il construisit près de Berlin un observatoire où il travailla en commun avec Maedler, fit paraître en 1830 de savantes Observations sur Mars, et donna en 1836 une excellente Happa selenographica, qu'il fit suivre en 1837 de la Selenographie générale. — Son frère, Michel Beêr, né en 1800, enlevé dès 1833, s'était déjà distingué comme poète. On a de lui, outre des poésies lyriques, plusieurs tragédies qui ont été représentées avec succès à Munich : Clytemnestre, les Fiancées d'Aragon (1823), le Paria (1826), Struen-sée, son chef-d'œuvre (1827), l'Épée et lallain (1832). Ses OEuvres ont été réunies à Leipsick en 1835. — Le compositeur MeyerBeer, né en 1794, le célèbre auteur de Robert le Diable, des Huguenots, du Prophète, est le frère aîné des deux précédents.
  • BEETHOVEN (Louis), célèbre compositeur, né en 1770 à Bonn, mort en 1827, était fils d'un ténor de la chapelle de l'électeur de Cologne. Il alla à Vienne se former sous Mozart et Haydn, et devint l'égal de ses maîtres. Invité par le roi de Westphalie (Jérôme Bonaparte) à venir prendre la direction de sa chapelle, il fut retenu à Vienne par les libéralités de trois princes qui s'unirent pour lui assurer une pension de 4000 florins. Cet artiste fut de bonne heure affligé d'une surdité qui le rendit morose. On lui doit la musique de Fidelio, de Coriolan, d'Egmont, de Promêthée; il excella surtout dans la musique instrumentale, et composa un grand nombre de symphonies, de sonates, de concertos, etc. On y admire un génie hardi et original, et une instrumentation des plus riches. Il a laissé un Traité d'harmonie et de composition, qui a été traduit par Fétis, 1833. M. Schindler a donné la Vie de Beethoven,. Leipsick, 1860.
  • BEFFROY DE REIGNY (Louis Abel), dit le Cousin Jacques, né à Laon en 1757, mort à Paris en 1811, se fit d'abord connaître par des compositions bizarres et originales, qui eurent une grande vogue, entre autres les Lunes du Cousin Jacques, 1785-1791 ; le Testament du Cousin Jacques, 1795 ; et commença en 1800 la publication d'un Dictionnaire des hommes et des choses, dont la police empêcha la continuation. Il n'eut pas moins de succès comme écrivain dramatique : il fit représenter Nicodème dans la Lune, Nicodème aux Enfers, la Révolution pacifique, 1790 ; le Club des bonnes gens, 1791, la petite Nanette, 1797, pièces pleines d'allusions aux événements du temps. Il composait lui-même la musique de ses pièces.
  • BÉFORX, v. d'Alsace. V. BBLFORT.

[modifier] BEG

  • BEG ou BEY, mot turc qui signifie prince ou seigneur. Ce titre avait jadis la plus haute importance; c'était le seul titre d'un grand nombre de souverains turcomans et de khans tartares, et entre autres de Tamerlan; il n'est guère usité auj. qu'après les noms propres comme titre honorifique et se donne aux chefs de distinction, aux fils de pachas, et même à des étrangers: dans l'armée, il répond à notre grade de colonel. Il n'y a plus de beys souverains que dans les Etats barbaresqu.es : tels sont les beys de Tunis, de Tripoli. Dans la régence d'Alger, il y avait avant l'occupation française un bey de Titterie, un ; r,ey d'Oran et un bey de "Constantine, qui étaient soumis au dey. BEGARD, ch.-l. de cant. (Côtes-du-Nord), à 13k. j N. O. de Gumgamp; 482 hab. Ane abbaye. J BEGARDS (de beg, prier, mendier?), hérétiques | qui se répandirent au XII* siècle en France et en Allemagne, surtout sur les bords du Rhin. Ils enseignaient que Dieu est tout, qu'il n'y a aucune différence entre Dieu et la créature, que la destinée de l'homme est de s'unir à Dieu, que par cette union l'homme devient Dieu lui-même; que dès lors il est au-dessus des prescriptions de la loi humaine ou de la loi divine. Ces erreurs^ qu'on retrouve chez les Turlupinset chez les mystiques allemands duxrv's., Eckart, Tauler, Suso, Ruysorock, paraissent se rat-| tacher aux doctrines orientales, accueillies etpropa-| gées par Jean Scott Érigène. Elles furent condam-| nées en 1311 par le concile de Vienne. ? BEG-CHEHER, ch.-l. d'un livah de même nom § (Turquie d'Asie), à 93 kil. S'. 0. de Konieh, sur le 1 bord 0. du lac Beg-Cheher, qui a 48 kil. détour. | BEGER (Laurent), archéologue, né en 1653 à Hei-| delberg, mort à Berlin en 1705, bibliothécaire de 1 Frédéric-Guillaume, électeur de Brandebourg, apu-| blié, entre autres savants ouvrages : Bellum troja-1 num, 1679 (d'après la Table iliaque); Spicilegium | antiquitatis, Heidelberg, 1692 ; Thésaurus ex thesauro s Palatino selectus, seu Gemmse, Heidelberg, 1685; | Thésaurus Brandenburgicus, 1696 et 1701 ; Numis-| matapontificumromanorum, 1703; Regum et impe-' ralorum romanorum Numismata, 1710, etc. | BEGLERBEG, c-à-d. beg des begt, titre sous le-| quel on désigne en Turquie les gouverneurs géné-| rauxdes provinces. Cesont despachas à troisqueues; : ils ont sous leur dépendance les gouverneurs des | livahs ou sandjakats, qui ne sont que pachas à -- deux queues ou à une seule queue.
BEHA       — 201 — BE1R


  • BÉGUELIN (Nicolas de), physicien, né en 1714 à Courtelary près de Bienne en Suisse, mort à Berlin en 1789, étudia sous Bernouilli, fut professeur au collège de Joachimstahl, puis sous-précepteur de Frédéric-Guillaume, qui fut roi de Prusse, et de-vintmembre, puis directeur de l'Académie de Berlin. Outre de savants mémoiressurdes questions de physique et de philosophie, lus à l'Académie de Berlin, on a de lui un poème de Wilhelmine ou la Révolution de Hollande, Berlin, 1787. —V. WEGELIN.
  • BEGUILLET (Edme), avocat et notaire à Dijon, mort en 1786, s'est surtout occupé d'agriculture. On a de lui : Principes delà végétation et de l'agriculture, 1769; OEnologie ou Traité de la vigne et des vins, 1770; De la connaissance des grains, 1775; et une Hist. des guerres des deux Bourgognes, 1772. BÉGUINES. On donnait ce nom à des filles ou veuves qui, sans faire de vœux, se réunissaient pour vivre dans la dévotion. Ces communautés, qui remontent au XII0 siècle, ont été ainsi nommées, sui-, vant Moréri, de Lambert Begg ou Le Bègue, prêtre liégeois, qui les aurait fondées en 1170 ; suivant d'autres, de Ste Bègue ou Begga, sœur de Ste' Gertrude, qui aurait fondé la communauté dès 692. On a fait en fin dériver ce nom du vieil allemand beggen, demander, prier. Il y a encore en Allemagne, et surtout en Belgique, des maisons appelées béguinages, où vivent ces religieuses. LesBéguines furent supprimées en France par Louis XI, et remplacées, pour les soins à donner aux malades , par des sœurs du tiers ordre de St-François, auxquelles le vulgaire appliqua aussi le nom de Béguines.
  • BÉGUM, titre donné dans l'Indoustan à l'épouse favorite du sultan, équivaut à celui de reine. On a vu des Begums commander des armées.
  • BEHADERou BEHADOUR-KHAN, sultan delà dynastie mogole, descendant deGengis-Khan, né en 1292, mort en 1335, monta sur le trône de Perse en 1317. 11 se laissa gouverner par ses femmes et ses favoris; cependant, il combattit les Usbeks. En lui finit la dynastie mogole en Perse. —
  • BEHADER-CHAH, fils d'Aureng-Zeyb, régna sur les Mogols de 1707 à 1712. Il eut continuellement à se défendre contre ses frères; à la faveur de ces dissensions, les Mahrattes, les Radjepoutes, les Sikes, etc., envahirent l'empire et commencèrent àl'ébranler.-HUSSEIN. V. HUSSEIN.
  • BEHAIM (Marin), cosmographe et navigateur, né à Nuremberg en 1436, mort en 1506, était d'abord négociant. lise mit au service du Portugal, et accompagna en 1484 et 1485 Diego Cam, qui faisait un voyage de découvertes autour de l'Afrique. De retour à Nuremberg (1492), il fit un globe terrestre qui représentait l'état des connaissances à cette époque. De Murr a donné la description du globe de Behaim (trad. en franc, par Jansen, à la suite du voyage de Pigafetta, Paris, 1802). Ghillany, de Nuremberg, a donné saFie.Leips., 1853. Onaprétendu, mais à tort, que Behaim avait eu connaissance du Nouveau-Monde avant Colomb.
  • BEHAR, prov. de l'Inde. V. BAHAR.
  • BÉHÉMOTH, animal mystérieux dont parle Job (XL, 10), est, selon les Pères, le symbole du démon et du mal : les uns en font un taureau énorme, les autres un hippopotame ou un rhinocéros. Les rabbins prétendent que le Béhémoth est réservépour le festin des élus, qui aura lieu à la fin du monde.
  • BEHN (Aphara), femme poète,, née à Cantorbéry vers 1640, morte en 1689, suivit son père à Surinam, où il se rendait en qualité de gouverneur, et inspira une vive passion à un prince indigène nommé Oronoko, dont elle raconta depuis les aventures dans un roman qui porte ce nom. De retour en Angleterre, elle épousa unnégocianthollandaisnommé Behn; dans un séjour qu'elle fit à Anvers, elle découvrit le projet formé nar les Hollandais de brûler la flotte anglaise dans la Tamise et .elle le révéla, mais sans être écoutée. Elle finit par se fixer à Londres, où elle cultiva la poésie et travailla pour le théâtre. Elle prenait le nom d'Astrée dans ses compositions poétiques. On lui reproche une grande licence dans ses écrits comme dans sa conduite. Son Théâtre, publié à Londres, obtint plusieurs éditions,
  • BÉHOBIE, village frontière de France (B.-Pyré-nées), commune d'Urrugne, près de la Bidassoa; 200 hab. C'est un des ports (passages) de France en Espagne.
  • BEHRING (Vital), navigateur danois, au service delà Russie, né dans le Jutland en 1680. Chargé par Pierre le Grand en 1725 d'un voyage de découvertes sur les côtes de Kamtchatka (1728), il découvrit le détroit qui porte son nom, et s'assura ainsi que l'Asie et l'Amérique forment deux continents séparés. Il entreprit en 1741 une nouvelle expédition, et mourut près des côtes du Kamtchatka, dans une petite île qui a reçu son nom.
  • BEHRING (détroit de), à l'extrémité N. E. de l'Asie, sépare ce continent de l'Amérique, et joint l'Océan Glacial arctique à l'Océan Pacifique; il a 88 k. de large. Découvert en 1728 parBehring.—On appelle mer de BEHRING la partie de l'Océan Pacifique qui s'étend entre le Kamtchatka àl'O.,l'Amériqueàl'E. Biles îles Aléoutes au S.; 2600 kil. de long. — L'île de BEHRING est dans l'Océan Glacial arctique, par 162" 30' - 164° long. O., 54° 4' - 55° 38' lat. N. Env. 120 kil. de long, et 40 de large; stérile et déserte.
  • BEINE, ch.-l. de cant. (Marne), à 12 kil. E. de Reims; 1089 hab.Filatures de laine, draps.
  • BEIRA, prov. du Portugal, bornée à 10. par l'Atlantique, à l'E. par l'Espagne, au N. par les prov. portugaises de Tra-Douro-le-Minho, Tras-os-Montes, au S. par l'Alentejo et l'Estramadure portugaise; 240 kil. sur 135; 1 200000 bab.; capit., Coïmbre. Riv., le Tage, le Douro, la Vouga, le Mondego. Salines importantes. Sol fertile; bons fruits.
  • BEIRAK.TAR (Mustapha), grand vizir de Turquie en 1808, voulut introduire dans l'armée turque l'organisation et la discipline européenne, ce qui donna lieu aune insurrection terrible. Se voyant au moment da tomber entre les mains des insurgés, il se fit sauter avec la partie du palais qu'il habitait.
BELB       — 202 _ BELG


  • BEIRAM. On nomme ainsi deux fêtes des Musulmans : le Grand Beïram, qui se célèbre le 10° jour du dernier mois de l'année, en commémoration du pèlerinage de la Mèque que tout Musulman doit faire dans ce mois, et le Petit Beïram, qui tombe le 1" de la lune de Chaval et met fin au jeûne du Ramazan. La 1™ de ces fêtes dure quatre jours et la 2* trois. Pendant le Beïram, on cesse tout travail et l'on se fait des visites et des cadeaux. L'année mahométane étant lunaire et beaucoup plus courte que la nôtre, il est impossible d'assigner d'une manière fixe l'époque correspondante de ces deux fêtes.
  • BEIT-EL-FAKIH, v. forte de l'Arabie (Yémen), dans l'État de Sana, à 30 k. S. O. de Sana, à 150 k. N. de Moka; 7000 hab. Entrepôt du café des environs. Plusieurs puissances y ont des résidents.
  • BÉJA, Fax Julia, puis Fax Augusta, v. de Portugal (Alentejo), à 130 k. S. E. de Lisbonne: 5500 h. Évêché. Fort, bâti par le roi Denis; cathédrale, antiquités. Environs délicieux; plantations d'oliviers.
  • BÉJAR, v. d'Espagne (Salamanque), à 70 kil. S. de Salamanque, sur le versant E. des montagnes du même nom. Eaux minérales. Ancien duché.
  • BÉJART, famille de comédiens qui faisait partie de la troupe de Molière, a fourni Jactr. Béjart, qui joua avec succès dans les Précieuses ridicules; Louis Béjart, qui créa le rôle de La Flèche dans l'Avare et y obtint un succès prodigieux; Madeleine et Armande Béjart, qui réussirent surtout dans les rôles de soubrettes. Armande épousa Molière en 1662, et empoisonna ses dernières années par sa coquetterie.
  • BEKES, v. de Hongrie, dans le comitat de même nom, à 16 k. N. O. de G-yula; 17 000 h. Ville grande, commerçante, et jadis forte. — Le comitat, situé entre ceux de Bihar, Arad, Csanad, Csongrad, HeveschetlaGrandeCumanie, al55 000h. Ilapour ch.-l. Gvula, et non la ville qui lui donne son nom.
  • BEKKER (Balthazar), né dans la "Westfrise, en 1634, mort à Amsterdam en 1698, fut pasteur dans différentes églises de Hollande. Partisan de Descartes et suspect de Socinianisme, il fut inquiété pour ses opinions philosophiques et religieuses. Ses principaux ouvrages sont : le Monde ensorcelé, 1691, traduit en français dès 1694, dans lequel il réfute l'opinion vulgaire sur l'influence du démon; Recherches sur les comètes, 1683, où il combat le préjugé relatif à l'influence maligne de ces astres.
  • BEKKER (Elisabeth), femme auteur, née à Fles-singue en 1738, morte en 1804, a donné en hollandais plusieurs romans qui se distinguent par l'intérêt et par la vérité des mœurs et des caractères : Cornélie Wildschut et Abraham Blanlcaart sont devenus populaires. — V. BECKER.

[modifier] BEL

  • BEL. V. BAAL et BÉLUS.
  • BELA I, roi de Hongrie de 1061 à 1063, affermit la religion chrétienne récemment introduite en Hongrie (V. ETIENNE I). — il, dit l'Aveugle, parce que le roi Coloman, son oncle, lui avait fait crever les yeux dans sa jeunesse, fut appelé à la ceuronne en 1131, àla mort d'Etienne II, son cousin germain. Il s'abandonna aux excès du vin, et mourut en 1141. —ni, succéda à son père Étienne III en 1173, et mourut en 1196. Il se signala par sa justice. Il avait épousé une sœur de Philippe-Auguste, roi de France. — 1Y, fils d'André II, lui succéda en 1235, et mourut en 1270. LesTartares ayant ravagé ses États, il se réfugia en Dalmatie; il "fut rétabli sur le trône en 1244, par les chevaliers de Rhodes. Il employa le reste de son règne à rebâtir les villes et les églises.
  • BELABRE, ch.-l. de canton (Indre), à 11 k. S. E. •du Blanc. Grandes forges aux environs; 1238 hab.
  • BELAD-EL-DJERID. V. BILÉDULGÉRID.
  • BELASPOUR, v. de l'Inde anglaise (Bengale), à 290 k.N. de Delhi; 15 000 h. Autrefois capit. d'un État indépendant ; appartient aux Anglais depuis 1822.
  • BELBEYS, Ramsès, v. de Basse-Egypte, à 48 k. N.E.du Caire, sur la r. dr. de l'ancienne branche pêlu-siaque du Nil; 5000 hab. Jadis fortifiée. Bonaparte en fit réparer les fortifications.
  • BELCAIRE, ch.-I. de cant. (Aude), à 33 k. S. O. de Limoux; 830 lab. Bâti en amphithéâtre.
  • BELEM, v. de Portugal, surladr. du Tage, à 8 k. O. de Lisbonne, dont elle est comme un faubourg; 6000 hab. Beau palais des rois de Portugal; tour célèbre; ane. couvent d'Hiéronymites, dont l'église possède les tombeaux de plusieurs rois du pays.
  • BELEM, v. du Brésil. F. PARA.
  • BELENUS, divinM principale de quelques pays germains, surtout de l'Illyrie, de la Pannonie et au Noricum; on croit que c'est le Soleil ou Apollon.
  • BÉLÊSIS, prêtre chaldéen, se révolta en Babylonie contre Sardanapale, roi d'Assyrie, vers 759 av. J.-C. et détrôna ce prince, de concert avec Arbace, gouverneur de la Médie. Il se fit nommer roi de Baby-lone et régna jusqu'en 747.
  • BELESTA, bourg de l'Ariége, sur le Lers, à 28 k. S. E. de Foixj 1248 hab. Forges, marbreries. Près de là, source intermittente de Fontestorbe.
  • BELFAST, V. et port d'Irlande (Antrim), capit. de la province d'Olster, à l'emb. duLagan, à 22 kil. S. E. d'Antrimetà 135 k. N. de Dublin; 120000 h. Évêché catholique. Ville belle et bien bâtie. Grandes manuf. de toiles de lin et de coton, verreries, vitriol, etc. — Ville et port des États-Unis (Maine), à l'entrée de la baie de Penobscot; 6000 h.
  • BELFORT ou BEFORT, v. forte de France, ch.-l. d'arr., sur la r. g. déjà Savoureuse, à 78 k. S. O. de Colmar, à 424 kil. E. de Paris par l'a route, 503 par chemin de fer; 5285 hab. Belfort (c-à-d. beau fort) est à la base d'un roc fortifié par Vauban et que couronne un château, plus ancien que la ville. A quelque distance estla tour de la Miotte. Tribunal, lycée. Industrie active; papeterie, chapellerie, brasseries, tanneries, horlogeries, forges, etc. Comm.Tle grains, vins, eaux-de-vie, mé.taux. etc.— Lav. deBelfortfit longtemps partie du comté Ferrette, qui appartenait à l'Autriche; plusieurs fois prise et reprise, elle fut cédéeàla Francepar l'Autriche enl648. Belle défense contre les Allemands (2nov. 1870-16 février 1871).
  • BELFORT (territoire de Belfort), division administrative formée, après la guerre de 1870-71, des débris de l'ancien arrondissement de Belfort, et comprenant Belfort Délie, Fontaine et Giromagny.
  • BELGES, Beigm, peuple ancien, qui a aonnè son nom à la Gaule Belgique, paraît avoir la même origine que les Celtes, mais être arrivé en Gaule après eux. Cependant ils différaient des Celtes par le ca^ ractère et par la langue. On a remarqué que Belgœ ou Bolgm est le même mot que l'allemand Volk. Ce nom se retrouve dans celui des Volces Arécomiques et Tectosages, delà Gaule, ainsi que dans* Venta Belgarum (Winchester), v. de la Bretagne ancienne.
  • BELGIOJOSO, bg de Lombardie, à 16 kil. E. de Pa-vie; 2700h. ; a donné sonnomà une famille célèbre.
  • BELGIQUE, roy. d'Europe, situé entre 49° et 52° lat. N., entre 0° 15' et 3° 46' long. E., est borné an N. et au N. O. par la mer du Nord et la Manche, au N. E. par la Hollande, à l'E. par le grand-duché de Luxembourg et la prov. Rhénane de Prusse, au S. par la France ; env. 270 k. sur 200 ; 4 548 507 h. Capit., Bruxelles. La Belgique est divisée en 9 prov., savoir :


Provinces,
Chefs-lieux,
Anvers,
Anvers.
Brabant,
Bruxelles.
Flandre occidentale,
Bruges.
Flandre orientale,
Gand.
Hainaut,
Mons.
Liège,
Liège.
Namur,
Namur.
Limbourg belge,
Hasselt.
Luxembourg belge,
Arlon.
Le pays est généralement plat, excepté dans le Hainaut et la prov. de Namur, où les Ardennes étendent leurs ramifications; on y trouve beaucoup da
marais; une partie des côtes est même au-dessous du niveau de la mer, ce qui exige d'immenses digues. Un grand nombre de rivières arrosent la Belgique : l'Escaut, dont les principaux affluents sont la Scarpe et la Lys: la Meuse, qui reçoit la Sambre et l'Ourthe; la Dyle, la Senne, la Dendfe, etc. Nombreux canaux, parmi lesquels on distingue ceux de Bruges, d'Anvers, de Louvain, de Malines, de Bruxelles, de Char-leroi. Nombreux chemins de fer : lignes du Nord, conduisant à Anvers; de l'O., à Ostende par Gand et Bruges; du S., continuant notre chemin du N. et conduisant à Bruxelles et Mons; de l'E.. conduisant en Prusse par Louvain, Liège et Verviers. Le sol, maigre dans les prov. de Liège et de Limbourg, est très-fertile dans les Flandres et le Hainaut et bien cultivé; l'industrie bien développée : très-belles toiles, sucre, eau-de-vie, genièvre, tabac, -bière, colle forte^ produits chimiques teintureries, impressions sur tissus, fonderies, machines à vapeur, nombreuses imprimeries et librairies (d'où sortirent, jusqu'au traité de 1854, d'innombrables contrefaçons), immense exploitation de houilles à Mons, Charleroi, Huy, Liège, Namur; fabriques d'armes (surtout à Liège), nombreuses forges et usines de toute espèce. — Le gouvernement est une monarchie héréditaire et constitutionnelle, avec deux assemblées électives (sénat et chambre des représentants). L'enseignement est libre; cependant l'Etat entretient des universités à Gand et à Liège; à côté d'elles s'élèvent les universités libres de Louvain et de Bruxelles. Les habitants vivent en général dans l'aisance, malgré la forte population. Le Belge ressemble beaucoup au Français du Nord. Le flamand est parlé par le peuple ; mais la seule langue de la bonne société est le français. La religion est le Catholicisme.
Histoire. Les Belges, qui paraissent être originaires de la Germanie, vinrent à une époque inconnue occuper la partie N. E. des Gaules, précédemment habitée par les Celtes. Lors de la conquête des Gaules, ce furent les Belges, et parmi eux les Nerviens, qui opposèrent à César la plus vive résistance (57-54 av. J.-C.). Drusus, Germanicus, Caligula furent plusieurs fois obligés de conduire leurs armées en Belgique pour maintenir dans la soumission ce peuple indocile et remuant. Ce fut par la Belgique que les Francs, sous Clodion, commencèrent la conquête des Gaules ; leur première capitale fut Tournay. Au vi" siècle, la Belgique faisait partie du royaume d'Austrasie; au vm% la famille des Héristal, sortie des pays belges de Liège et de Namur, y fonda la puissance des Carlovingiens. Vers le même temps, du viie au vin0 siècle, le Christianisme y fut établi par les efforts de S. Amand, S. Remacle, S. Bavon, etc. Après la mort de Louis le Débonnaire, la Belgique fut comprise dans le royaume de Lotharingie ; et quand celui-ci, devenu duché de l'empire germanique, eut été partagé en Haute et Basse-Lorraine, la Belgique entra presque tout entière dans cette dernière, dont elle forma la partie principale (la Flandre seule jusqu'à l'Escaut était au royaume de France). Le duché de Basse-Lorraine se morcela ensuite en Bra-bant, Hainaut, Luxembourg, Limbourg, Artois, Flandre, Malines, Anvers, évêché de Liège, etc., tous fiefs de l'Empire. Au xv siècle, la plus grande partie de ces fiefs fut réunie dans les mains des ducs de Bourgogne, Philippe le Bon et Charles le Téméraire. Le mariage de Marie de Bourgogne, fille de ce dernier, avec Maximilien d'Autriche, les fit passer dans la maison d'Autriche. Charles-Quint, en y joignant de nouvelles acquisitions, en composa les dix-sept provinces qui furent nommées Cercle de Bourgogne, et qui relevèrent de l'Empire, tout en appartenant, depuis 1556, à la ligne espagnole de .a maison d'Autriche. Lors de l'insurrection qui enleva sept de ces provinces à l'Espagne et à l'Empire ainsi qu'au Catholicisme [T. PAYS-BAS et HOLLANDE), et qui donna naissance à la République des Provin-ces-Unies (1566-1609), les provinces qui répondaientà la Belgique actuelle restèrent fidèles à la maison espagnole. Elles furent gouvernées successivement au nom de l'Espagne par le duc d'Albe, par Requesens, don Juan d'Autriche, Alexandre Farnèse, le comte da Mansfeld, les archiducs Ernest et Albert. Elles passèrent à la maison d'Autriche en 1714 par les traités de Rastadt et de Bade. Elles se soulevèrent en 1789 contre l'Autriche, qui avait violé leurs privilèges, mais furent aussitôt comprimées. En 1792 la France, ayant déclaré la guerre à l'empereur François II, envahit la Belgique : dès 1795, cette contrée était totalement conquise. Déclarée possession française en 1801, elle forma alors 9 départements (Dyle, Escaut, Forêts, Jemmapes, Lys, Meuse-Inférieure, Deux-Nèthes, Ourthe et Sambre-et-Meuse). Après la chute de Napoléon, en 1814, la Belgique, conjointement avec les provinces hollandaises, fut érigée en royaume particulier sous le nom de Royaume des Pays-Bas, et donnée à Guillaume, prince d'Orange-Nassau, fils du dernier stathouder, qui prit le nom de Guillaume I. Enfin, en 1830, les provinces hollandaises et belges se séparèrent d'une manière violente, et les deux peuples se battirent avec acharnement. Après de longues conférences tenues à Londres, et grâce à l'intervention de la France (juillet 1831), la Belgique fut reconnue indépendante. La même année, les deux chambres, par un votre libre, décernèrent à Léopold I, prince de Saxe-Cobourg, la couronne, qu'elles avaient d'abord offerte au duc de Nemours, 2e fils de Louis-Philippe. Ce n'est néanmoins qu'en 1839, après le traité de paix conclu entre la Hollande et la Belgique et le partage du Luxembourg et du Limbourg, que ce royaume a été définitivement reconnu par toutes les puissances de l'Europe. Il a été en même temps déclaré état neutre.

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  • BELGIQUE ANCIENNE, Belgica. Les limites de la Belgique sous les Romains ne coïncidaient point avec celles de la Belgique actuelle. Cette contrée, la plus septentrionale des quatre grandes divisions de la Gaule Transalpine, comprenait au temps de Césa> tous les pays qui se trouvent entre le Rhin, lamerdi Nord, la Seine et la Marne. Sous Adrien, on y adjoignit même les Sequani, les Hélmetii et les Lingones. On la divisa alors en 4 provinces : Belgique 1" au N. O. et Belgique 2e au centre, Germanie l" au N et Germanie 2° à l'E.—LaBelgique 1", entre la Germanie 2° au N., la Germanie 1™ à l'JE., la Belgique 2° à l'O., la Lyonnaise et la Séquanaise au S., était divisée en 4 territoires : Leuci, Veroduni, Medioma-trices, Treviri, lesquels répondent aux départements des Vosges, de la Meurthe, delà Moselle, delaMeuse, et une partie de la Prusse rhénane; ch.-l., Civitas Trevirorum (Trêves). —La Belgique 2°, entre la mer (Manche et mer du Nord) et la Belgique 1", comprenait onze peuples principaux : Nervii, SIo-rini, Atrebates, Ambiani, Bellovaci, Teromandui, Sikanectes, Viducasses, Suessiones, Rémi. Cata-launi; ce sont aujourd'hui : la Flandre orientale et occidentale, le Hainaut et les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, de l'Oise, de l'Aisne, de la Marne et de l'Aube; ch.-L, Civitas Remorum (Reims). — Pour les 2 Germanies, 7. ces noms.
  • BELGIUM. César nomme ainsi un district particulier de la Belgique, composé du territoire des Ambiani, des Atrebates, et des Bellovaci. C'est là que s'établit primitivement le peuple belge, qui étendit ensuite son nom à une grande partie de la Gaule.
  • BELGIUS, général gaulois, fit une expédition en Macédoine vers l'an 279 av. J.-C, battit les troupes de Ptolémée Céraunus, fit ce prince prisonnier et le mit à mort. On croit qu'il retourna dans la Gaule après cette victoire. Brennus était un de ses lieutenants.
  • BELGODÈRK, ch.-l. de cant. (Corse), à 19 kil. E. deCalvi; 1001 hab.
  • BELGOROD, v. de Russie (Koursk), à 110kil. S. da Koursk; 11 000 hab. Foires très-fréquentées.
  • BELGRADE (c-à-d., dans la langue du pays, Tille blanche), Singidunum ou Taurunum desL&l. ? Alba Grxca en latin moderne; v. de la Servie, capit. de cette principauté, à 800 kil. N. O. de Constantinople, surlariv. droite du Danube, prèsdeson confluentavec la Save; 30 000 hab. Port; deux citadelles, et autres ouvrages qui pourraient en faire une des places les plus fortes de l'Europe. Archevêché grec et évêché catholique ; cour d'appel et de cassation. Quelques monuments, mais qui sont en ruines (palais duprince, plusieurs églises et mosquées, arsenal, etc. ). Tapis, armes, étoffes de soie, de coton, tanneries; grand commerce.—B. a été plusieurs fois prise et reprise : en 1521, par Soliman II, sous Charles-Quint; en 1688, parle duc de Bavière pour l'Autriche; en 1690, parles Turcs; en 1717, par le prince Eugène (l'année suiv. le traité de Passarovitz la donna à l'Autriche, qui la perdit en 1739); en 1789, par Laudon (elle fut rendue à la Turquie en 1791); en 1806, par Czerni George, qui commandait les Serviens insurgés; elle fut reprise en 1813 par les Turcs, qui la possèdent encore. Ses fortifications étaient alors peu de chose; mais en 1820 elles devinrent plus formidables que jamais.—Il fut signé à Belgrade en 1739 un traité par lequel la Turquie victorieuse se fitrendre les conquêtes faites par l'Autriche et la Russie (Valachie, Moldavie, Servie, etc.) et obligea la Russie à renoncer à la navigation de la mer Noire.
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  • BELIAL, idole des Phéniciens, adorée surtout à Sidon ( et mentionnée dans la Bible [Juges , xix, 22; Koi's, i, 2, 12], est sans doute le même dieu que Baal. On donne souvent ce nom au démon.
  • BÉLIDES, c-à-d. fils de Bélus, nom patronymique des Danaïdes, de Lyncée, de Palamède, et «te plusieurs rois d'Argos, descendants de princes grecs du nom de Bclus.
  • BÉLIDOR (Bernard FOREST de), ingénieur français, né en 1697 en Catalogne, mort en 1761, était (ils d'un officier français mort en Espagne. Il servit avec distinction, et fut, après plusieurs campagnes, nommé professeuràl'écoled'artilleriedeLaFere, puis inspecteur général des mineurs de France. On a de lui, outre un Cours de mathématiques à l'usage de l'artillerie, la Science des ingénieurs, 1729; le Bombardier français, 1731; un Traité des fortifications, 1735; l'Architecture hydraulique, 1737 (son meilleur ouvrage, réimprimé avec additions, par Navier. 1819), et un Dictionn. de l'ingénieur, 1758. Ses ouvrages furent longtemps classiques. Bélidor était membre des Académies des sciences de Paris et de Berlin.
  • BELIN, ch.-I. de cant. (Gironde), à 42 kil. S. O. de Bordeaux; 261 hab. — C'est aussi le nom d'un petit pays de l'anc Maine où se trouvaient Ëcomoy, Lai-gné-en-Belin, Moncé-en-Belin, St-Ouen-en-Belin.
  • BELIN DE BALLU (Jacq. Nie), savant helléniste, né à Paris en 1753, occupait une charge déconseiller à la Cour des Monnaies. Il fut après la Révolution professeur de langues anciennes à Bordeaux, puis directeur du prytanée de St-Cyr (1800), mais il quitta ces fonctions pour aller occuper une chaire de littérature grecque à Charkov en Russie. Il mourut àPétersbourg en 1815. Il avait été admis en 1787 à l'Académie des inscriptions. Ses principaux ouvrages sont : Oppiani poemata de Yenatione et Pisca-tione, cum interpretatione latina et scholiis, Strasbourg, 1785 (il n'a paru que le De Yenatione) ; la Chasse, poëme d'Oppien, trad. en français, 1788; OEuvres de Lucien, en français, avec no'tes historiques, littéraires et critiques, 1788,6 vol in-8(traduc-tion exacte, mais qui laisse à désirer pour le style); Histoire critique de l'Éloquence chez tes Grecs et les Romains 1803, 2 vol. in-8 (ouvrage estimé).
  • BÉLISAIRE, général de Justinien, né vers 490, dans la Dardanie, fit d'abord partie de la garde de l'empereur, se signala dans la guerre contre les Perses, qu'il força à faire la paix (532), passa en 533 en Afrique pour combattre les Vandales, vainquit à Tricaméron Gélimer leur roi, leur enleva Carthage et les chassa pour jamais de l'Afrique; se rendit ensuite en Sicile, reprit sur les Goths Catane, Païenne, Syracuse; pénétra en Italie, enleva aux Goths Naples et Rome après un long siège; poursuivit Vi-tigès leur roi jusqu'à Ravenne où il s'était réfugié, le fit prisonnier et l'emmena à Constantinople (540); puis, retournant en Perse, arrêta les progrès de Chos-roès en Asie-Mineure (543). Rappelé de nouveau en Italie par les succès de Totila, il reprit Rome, dont ce conquérant s'était emparé (547) ; mais le manque de troupes le força bientôt à abandonner ses conquêtes. Il reprit les armes après.douze ans pour repousser les Bulgares, qui menaçaient Constantinople (559). Malgré ses services, Bélisaire fut, à la fin de sa vie, accusé de conspiration et disgracié; toutefois l'empereur reconnut son innocence et lui rendit sa faveur. Il mourut en 565. Selon une tradition, fort répandue, et que Marmontel a suivie dans son Bélisaire, ce grand général aurait eu les yeux crevés et aurait été réduit à mendier sa vie; mais il paraît que ses infortunes sont une fable inventée au xn° s. par le conteur Tzetzès. Bélisaire eut le malheur d'avoir pour femme Antonine, amie de l'impératrice Théodora et aussi dissolue qu'elle, dont il fut obligé de châtier les débordements et qui, par ses intrigues, amena sa disgrâce. Procope, qui a écrit l'histoire de ses campagnes, avait servi sous lui.
  • BÉLÏSE OU BALISE. Y. BALISE.
  • BELL (André), fondateur de l'enseignement mutuel en Europe, né à St-André en Ecosse en 1753, mort en 1832, était ministre de l'église anglicane et chapelain à Madras. Ayant trouvé dans l'Inde la pra-s tique de l'enseignementmutuel, il en fit l'application avec succès dans une école de Madras, de 17.90àl795. De retour à Londres, il y fit connaître les résultats qu'il avait obtenus, dans un ouvrage intitulé : Expériences sur l'éducation faite à l'école des garçons à Madras, 1798. J. Lancaster, maître d'éc&le à Londres, se hâta d'adopter le nouvel enseignement, et disputa à Bell la priorité de sa découverte.
  • BELL (John), chirurgien écossais, né àÉdimbourg en 1762, mort à Rome en 1820,enseigna arec éclat l'anatomie à Edimbourg. C'était un des plus habiles praticiens de son temps. Il a donné, avec son frère Charles Bell, plusieurs traités d'anatomie qui ont fait avancer la science; les principaux sont : Ana-tomie du corps humain, Edimbourg, 1792-1802, et Principes de chirurgie, 1801-1803; Anatomie expressive, 1806-1844, à l'usage des artistes. '
  • BELL (Charles), frère du précéd., 1774^-1842, se distingua d'abord comme chirurgien militaire, professa la physiologie à l'Université de Londres dès sa fondation, et alla en 1836 à Edimbourg pour occuper la chaire d'anatomie qu'avait illustrée son frère. Il coopéra à plusieurs ouvrages de John Bell, et publia lui-même un Système de chirurgie opératoire, 1807. C'est lui qui découvrit que les racines antérieures de la moelle épinière servent au mouvement et les racines postérieures à la sensibilité, découverte capitale, qu'il consigna dans son Exposition of the natural System ofthe nerves, publ. à Londres en 1824, et traduit par J. Genest dès 1825.
  • BELL (H.), habile mécanicien, né en Ecosse en 1767, mort en 1830, est le premier qui ait appliqué avec succès en Angleterre la vapeur à la navigation. Il fît ses premiers essais en 1812 à. Helensburgh (près de Dumbarton), où il demeurait. Jouffroy, en France, et Fulton, enAmérique, avaient déjà fait en 1807 des expériences du même genre.
  • BELLAC, ch.-l. d'arrond. (Hte-Vienne), à 37 kil. N. O. de Limoges; 2930 hab. Chapeaux, tanneries.
  • BELLAMY (miss Anna), tragédienne anglaise, née à Londres en 1731, morte vers 1788, était fille naturelle de lord Tirawley. Elle obtint les plus grands succès sur la scène, en même temps que Garrick et Kean. Forcée par un accident funeste de quitter le théâtre, elle publia ses Mémoires, qui eurent une grande vogue et furent traduits par Benoisî, 1799.
  • BELLARMIN (Robert), savant théologien-, de l'ordre des Jésuites, né en 1542 à Montepulciano en Toscane, mort en 1621, était neveu du pape Marcel II. Il enseigna la théologie avec un graud succès à Louvain et à Rome; accompagna Caïetan, envoyé en France comme légat par Sixte-Quint, fut fait cardinal par Clément VIII en 1598, archevêque de Ca-' poue en 1601, et se démit de son archevêché en 1605 pour remplir les fonctions de bibliothécaire du Vatican. Il fut plusieurs fois sur le point d'être nommé pape. Bellarmin employa toute sa vie à défendre la doctrine catholique contre les hérétiques : il rédigea dans ce but un célèbre corps de controverse (Dis-pulationes de controversiis fidei, adversus hœreticos, Rome, 1587; Paris, 1688; Prague, 1721). Il écrivit aussi avec force en faveur du p'cuvoir temporel du pape (De poiestate summi Ponlifids in rébus tempo-ralibus, 1610), mais il n'alla pas aussi loin que d'autres théologiens de son temps; de sorte qu'il se vit à la fois regardé à Rome par quelques-uns comme trop modéré, etcondamnéer. France parle parlement comme ultramontain (1610). On a de lui en outre : De scrip-toribus ecclesiasticis (allant jusqu'à 1612), un Catéchisme, qui est très-estimé et très-répandu, et 3 vol. in-fol. a'OEuvres diverses (Cologne, 1619). Ses OEu-vres complètes ont paru à Naples en 1857-60, 7 vol. in-4. Il a laissé lui-même YHisloire de sa vie, adressée au jésuite Eudémon-Jean.
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  • BELLART (Nicolas Fr.), procureur général à la Cour royale de Paris, né à Paris en 1761, mort en 1826, se distingua d'abord comme avocat et défendit pendant la Révolution un grand nombre de victimes : les généraux Menou et Moreaului confièrent également leur défense. Membre du conseil général du département de la Seine, il fut un des premiers en 1814 à provoquer la déchéance de Napoléon. Nommé procureur général, à la Restauration, il dé-, buta par poursuivre le maréchal Ney, et se fit remarquer par ses rigueurs contre la presse. Outre ses plaidoyers, on a de lui un Essai sur la légitimité. Ses œuvres ont été publiées en 1828, 6 vol. in-8.
  • BELLE-ALLIANCE. V. WATERLOO.
  • BELLEAU (Rémi), un des poètes de la Pléiade française, néàNogent-le-Rotrouen 1528, mort en 1577, était précepteur de Charles de Lorraine, duc d'El-beuf. Il a traduit en vers les Odes d'Anacréon, les Phénomènes d'Aratus, YEcclésiaste, le Cantique des cantiques, a composé des Bergeries, et un poème sur les Amours et échanges des pierres précieuses, où il décrit cesbrillants minérauxavec les plus vives couleurs. Il jouait dans les pièces de son ami Jodelle, et il a fait lui-même une comédie, intitulée : la Reconnue. En outre, on a de lui un poème macaronique : De bello huguenotico. Ses œuvres ont été réunies à Rouen, 1604, 2 vol. in-12. Ronsard faisait grand cas de Rémi Belleau, et l'appelait le peintre de la nature. Son talent élégant et facile le fit surnommer par ses contemporains le gentil Belleau.
  • BELLEFOREST (François de), écrivain fécond, mais peu exact, né en 1530 à Sarzan (Gers), mort en 1583, écrivit sur les matières les plus diverses. Il avait été nommé historiographe de France sous Henri III; mais l'infidélité de ses récits lui fit perdre cette place. Il se mit alors aux gages des libraires et inonda Paris de ses écrits. Les moins mauvais sont : Hist. des neuf rois qui ont eu le nom de Charles; Annales ou Hist. générale de France; Histoires tragiques (extraites de Bandello) ; Histoires prodigieuses : dans ces deux derniers ouvrages, il ne fit que continuer l'œuvre de Boaistuau (P. ce nom).
  • BELLEGARDE, ch.'-l. de cant. (Creuse), à 11 kil. N E.d'Aubusson; 1000 hab. Chevaux, cuirs.—Ch.-I. de cant. (Loiret), à 20 kil. O. de Montargis; 1027 h. Safran, miel. —Hameau du dép. de l'Ain, à 20 kil. E. de Nantua, au confluent du Rhône et de la Valse-rine;522h C'est tout près de là qu'est la fameuse perte du Rhône. Station.—Place forte des Pyrénées orient., à 10 kil. S. E. de Céret, près de la frontière et sur la route de Perpignan à Figueras. Prise par les Espagnols en 1674 et 1793; reprise en 1675 et 1794.
  • BELLEGARDE (Roger DE ST-LARY de), un des favoris de Henri III, était petit-neveu du maréchal de Thermes. Colonel sous Charles IX, il accompagna en Pologne Henri, alors duc d'Anjou, et fut nommé parlui.àson avènement,maréchal deFrance(1574). Ayant perdu la faveur du roi, il se lia avec le duc de Savoie et agit contre les intérêts de son pays. Il mourut en 1579, empoisonné, à ce qu'on crut, par Catherine de Médicis. — Roger de Bellegarde, de la même famille, duc et pair, grand écuyer de France sous Henri III, seconda vaillamment Henri IV pendant la guerre civile et fut comblé par lui défaveurs. Louis XIII le fit duc et pair en 1620. Il mourut en 1646, à 83 ans, sans postérité. Il avait aimé la belle' Gabrielle avant Henri IV, qui la lui enleva.
  • BELLEGARDE (H., comte de), général des armées autrichiennes, d'une famille ancienne de Savoie, né à Chambéry en 1755, mort à Vérone en 1831, servit sous l'archiduc Charles dans la guerre d'Italie, signa en 1797, avec Bonaparte, les préliminaires de Léoben, et commanda en chef après Mêlas (1800). Malgré quelques beaux faits d'armes, il ne fut pas plus heureux que son prédécesseur : il se vit enlever Man-toue, Ferrare, etc., et fut forcé de conclure à Tré-vise un armistice (16 janv. 1801), qui fut bientôt suivi de la paix de Lunéville. Président du Conseil aulique en 1805, il fut nommé en 1806 feld-maréchal, et administra de 1814 à 1815 les provinces autrichiennes d'Italie, où il sut se faire aimer.
  • BELLEGARDE (J. B. MORVAN, abbé de), né en 1648, mort en 1734, a trad. plusieurs ouvrages des Pères de l'Église, les œuvres de Thomas A-Kempis, lejlfa-nuel d'Épictète, la Destruction des Indes, de Las-Casas, et a composé une Histoire d'Espagne, 1716-et une Histoire universelle des voyages, 1707.
  • BELLE-ISLE ou BELLE-ISLE-EN-MER, Vindilis, île de la France, sur la côte du Morbihan, à 12 la S. O. de la presqu'île de Quiberon; 16 k. sur 8; 8553 h. Place principale, le Palais. Prison politique. Pêche de la sardine.—Llle appartint longtemps aux abbés de Quimperlé, qui, au xvi8s., la cédèrent au maréchal de Retz, amiral de Bretagne. Fouquet l'acheta en 1638; le maréchal de Belle-Isle, son héritier, la céda en 1718 au duc d'Orléans. Elle fut prise par les Hollandais en 1674 et par les Anglais en 1761.
  • BELLE-ISLE-EN-TERRE , ch.-l. de cant. (Côtes-du-Nord), à 19 k. O. de Guingamp; 691 hab. Forges.
  • BELLE-ISLE (Ch. L. Aug. FOUQUET de), maréchal de France, né en 1684, à Villefranche en Rouergue, mort en 1761, était petit-fils du surintendant Fouquet. Après s'être distingué sous Louis XIV et sous la régence dans les guerres de Flandre et d'Espagne, il fut nommé en 1732 lieutenant général, et servit en 1734 sous le maréchal de Berwick. Habile négociateur, il contribua puissamment à assurer la Lorraine à la France (1736), et à faire élire empereur l'électeur de Bavière sous le «nom de Charles VII. Maréchal depuis 1740, il prit une grande part à la guerre de la succession d'Autriche, commanda en Bohême et s'empara de Prague; mais, entouré par des forces supérieures, il fut forcé de quitter cette place, et fit alors une retraite qui fut universellement admirée (1742). Il alla ensuite défendre le Dauphiné et la Provence que menaçaient les Autrichiens et les Piémontais (1746). Appelé en 1757 au ministère de la guerre, il fit d'utiles réformes.—Son frère, connu sous le nom de chevalier de Belle-Isle, se fit tuer en 1746, en essayant de forcer le col de l'Assiette pour pénétrer en Piémont.
  • BELLÊME, ch.-l. de cant. (Orne), à 18 k. S. (le Mortagne, 3018 h. Toiles jaunes, étoffes de coton; graines de trèfle, etc. Aux environs, belle forêt et sources minérales de la Herse. — Bellême était jadis une ville forte. Prise en 1114 par Henri Iroi d'Angleterre, elle fut reprise en 1228 par S. Louis. Elle était autrefois la capit. de tout le Perche et en particulier de la vicomte de Bellême, qui appartenait à des seigneurs de la maison de Montgomery
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  • BEIXENCOMBRE, ch.-l. de cant. (Seine-Inf.), à 26 kil. S. E. de Dieppe; 698 hab.
  • BELLENGER (Fr.), docteur de Sorbonne, né en 1688, mort en 1749, a donné une assez bonne traduction des Antiquités romaines de Denys d'Halicar-uasse, 1723, etapubliédes Essais de critique, 1740, sous le pseudonyme de Van der Meulen.
  • BELLÉROPHON, héros grec, fils de Glaucus, roi il'Ephyre (Corinthe), ayant tué involontairement son frère à la chasse, se retira à la cour de Prœtus, roi d'Argos. Sthénobée, femme de ce prince, conçut pour le jeune héros une violente passion, et, n'ayant pu le faire condescendre à ses vœux, l'accusa près de son mari d'avoir voulu attenter à son honneur. Prœtus, pour se venger, envoya Bellérophon chez Iobate, roi de Lycie, son beau-père, en priant secrè-' tement celui-ci de le faire périr. Iobate, ne voulant pas souiller ses mains du sang de sonhôte, le chargea des entreprises les plus périlleuses, espérant qu'il y périrait : il l'envoya successivement combattre la Chimère, les Solymes, les Amazones; mais Bellérophon, avec le secours du cheval Pégase que lui avait donné Minerve, triompha toujours, et même à son retour il tua des soldats apostés pour l'assassiner. Iobate, persuadé de son innocence par un bonheur qui prouvait la protection des dieux, lui donna une de ses filles et le nomma son successeur.
  • BELLESME. V. BELLEMB.
  • BEIXEVAL (P. RICHER de), médecin et botaniste, né en 1558 à Châlons-sur-Marne, mort en 1623, fut chargé par Henri IV, en 1596, de créer un jardin botanique à Montpellier, et se montra tout dévoué à la science, à laquelle il fit faire d'importants progrès. il publia en 1598, sous le titre à'Onomalologia, la nomenclature des plantes du jardin de Montpellier, et en 1603, Recherches des plantes du Languedoc.
  • BELLEVILLE, anc. comm. du dép. de la Seine, c de Pantin, à 2 k. N. E. de Paris, sur une éminence, La population, qui n'était guère que de 8000 h. en 1831, s'élevait en 1856 à 56 833 h. Nombreuses fabriques : châles, cuirs vernis, savons, produits chimiques. Sources abondantes, dont les eaux sont portées à Paris par un aqueduc construit au xu* siècle. Des hauteurs de Belleville, l'armée ef la garde nationale opposèrent une vigoureuse résistance aux alliés en mars 1814. Cette commune est depuis 1860 comprise dans le nouveau Paris (xvia arr.).
  • BELLEVILLE-SUR-SAONE , ch.-l. de c (Rhône), sur la Saône, à 13 k. N. E. de Villefranche ; 1898 h. Station du chemin de fer de Paris à Lyon. Mousselines, toiles de coton. Ane abbaVe d'Augustins, auj. détruite.
  • BEIXEVUE, vge de Seine-et-Oise, entre Sèvres et Meudon, à 9 k. N. O. de Paris; 1000 hab. Un beau château, auj. détruit, y avait été construit par Mme de Pompadour en 1748; vue magnifique. Station.— Plusieurs autres châteaux ont aussi reçu le nom de Bellevue, même à l'étranger, à cause de la beauté de leur site, notamment près de Berlin, sur la r. g. de la Sprée; — dans la Hesse, près de Cassel; — en Wurtemberg, près de Stuttgaru.
  • BEIXEY, ch.-l. d'arr. (Ain), à 70 kil. S. E. de Bourg, entre deux coteaux, sur le Furant; 3802 h. Ëvêché, tribunal, école ecclésiastique. Biblioth., musée d'antiquités. Vers à soie; mousselines: pierres lithographiques, les meilleures de France. Jadis ch.-l. du Bugey. Patrie de Brillât-Savarin.
  • BELLIARD (Aug. Daniel, comte), général de cavalerie, né en 1769 à Fontenay-le-Comte en Vendée, occupait un grade supérieur dans l'armée de Du-mouriez lors de la défection de ce général. Devenu suspect par suite de cet événement, il fut destitué; mais il s'enrôla aussitôt comme simple volontaire et mérita bientôt d'être replacé à son rang. Il suivit le général Hoche en Vendée, combattit héroïquement en Italie, sous Bonaparte, à Castiglione, à Vérone, à Caldiero, et fut après l'affaire d'Arcole fait général sur le champ de bataille. Il prit une grande pmaux exploits d'Egypte; fit comme chef d'état-major général les guerres d'Allemagne, d'Espagne, de Russie, ainsi que la campagne de France, où il se distingua surtout à Craonne, et fut couvert de blessures. Nommé en 183L ambassadeur en Belgique, il organisa l'armée belge et signa le traité qui séparait la Belgique de la Hollande. Il mourut peu après àBruxel-les en 1832. Il a laissé des Méritoires, Paris, 1834
  • BELLIÈVRE (Pomponne de), négociateur, d'une famille illustre originaire de Lyon, né en 1529, mort en J607, fut envoyé en 1586 par Henri III près d'Elisabeth pour demander la liberté de Marie Stuart, mais sans y réussir, fut chargé ers 1588 de porter au duc de Guise la défense d'entrer dans Paris, et ne fut pas plus heureux en cette occasion, négocia avec Sillery la paix de Venons, 1598, et devint chancelier de France en 1599.
  • BELLIN (ï. Nie), ingénieur hydrographe, né à Paris en 1703, mort en, 1772, rédigea poulie service de la marine te Neptune français, 1753, et l'Hydrographie française, 1756; ouvrages qui résument les connaissances géographiques de son temps.
  • BELLINI, nom de deux frères qui sont regardés comme les chefs de l'école des peintres vénitiens. L'aîné, Gentile Bellini, naquit en 1421 et mourut en 1501 ; le 2°, Jean Gentile B., né en 1426, mourut en 1516; tous deux eurent pour maîtres leur père Jacq. Bellini, déjà fort habile. Les deux frères furent chargés de la décoration de la grande salle du conseil à Venise. Jean fut un des premiers à adopter la peinture à l'huile et à mettre en usage tous les procédés de la science moderne. On cite de lui un S. Zacha-rie, la Vierge sur son trône et une Bacchante. C'est lui qui formate Titien et Giorgione.
  • BELLINI (Laurent), célèbre anatomiste, né à Florence en 1643, mort en 1704, professa pendant 30 ans la médecine et l'anatomie à Pise. Ainsi'ûue Bo-relli, son maître, il appliqua la mécanique efle calcul à la physiologie. On lui doit un mémoire sur la structure et l'usage des reins et la découverte des canaux urinifères dits tubes de Bellini. Ses ouvrages ont été recueillis en 1708 à Venise, 2 vol. m-4.
  • BELLINI (Vincent), compositeur italien, né à Ca-tane en 1802, mort à Puteaux près Paris en 1835, a fait pour les théâtres de Naples, de Milan et de Paris, plusieurs opéras qui eurent un grand succès : il Pirata, laStraniera, laSonnambula, Norma, iPu-ritani; il promettait de nouveaux chefs-d'œuvre quand il fut enlevé par une mort prématurée. Cet artiste laissait à désirer pour l'harmonie etl'orohes-tration; mais il excellait dans l'expression des sentiments tendres et mélancoliques : ses accents vont au cœur. Norma est regardée comme son triomphe.
  • BELLINZONA, Baltiona, Bilitio en lat]tt, Bei~ lens en allemand, v. de Suisse, dans le cant. du Tessin, sur la r. g. du Tessin, à 88 kil. S, O. de Coire et à 271 kil. S. E. de Berne, est un des trois ch.-l. du canton; 2000 hab. Trois châteaux forts, cathédrale riche eh marbres; digue de 804 mètres qui préserve la ville des inondations du Tessin. Entrepôt des marchandises qui passent.par le St-Gothard et vont soit en Italie, soit en Suisse. — Cette ville faisait jadis partie du duché de Milan ; elle fut plusieurs fois prise et reprise par les Allemands, les Suisses et les Français. En 1499, elle se soumit volontairement au canton d'Uri, et depuis les Suisses l'ont gardée. Elle fut réunie en 1798 au canton du Tessin.
  • BELLMANN (Ch. Michel), poète suédois, né en 1740 à Stockholm, mort en 1795, se fit un nom populaire par ses chansons bachiques et erotiques, et gagna la faveur de Gustave III. On l'a surnommé ï'Ânacréon de la Suède, et on lui a élevé une statue dans le parc de Stockholm.
  • BELLONE, VÉnyo des Grecs, déesse de la guerre, sœur ou femme de Mars, était fille de Phoreys. Elle attelait les chevaux du dieu Mars lorsqu'il partait pour la guerre et conduisait son char. Les poètes la dépeignent courant parmi les combattants, les cheveux épars, le feu dans les yeux, et faisant retentir dans les airs son fouet ensanglanté ; on lui met dans la main une lance, un fléau, ou une verge teinte de sang. Bellone avait des temples célèbres à Comana et à Rome : c'est dans ce dernier que le Sénat donnait audience aux ambassadeurs.
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  • BELLORI (J. P.), antiquaire, néàRomeen 1615, mort en 1696, fut inspecteur de la bibliothèque et du cabinet d'antiquités de la reine Christine à Rome. Ses principaux ouvrages sont : Vite di Pittori, Scultori e Ârchitecti moderni, 1672; Imagines vele-rum philosophorum , 1685; Veteres anus Augusto-rum, 1690, m-fol.; Admiranda Romssantiqux ves-ligia, 1693; Gli antichi sepolcri, 1699; la Colonna Antoniniana, 1704; Pitture antiche délie grotti di Roma e del sepolcro de Nasoni, 1706.
  • BELLOVACI, peuple de la Gaule (Belgique 2e), entre les Ambiani, les Silvanectes et les Viducasses, occupaient à peu près le Beauvoisis et avaient pour ch.-l. Bellovaci ou Csesaromagus, auj. Beaumis.
  • BELLOVÈSE, chef gaulois, neveu d'Ambigat,roi des Bituriges, franchit les Alpes vers 587 av. J.-C, s'empara de la contrée qui prit depuis le nom de Gaule Cisalpine, et jeta les fondements de Milan.
  • BEIXOY (P.Laurent BUIRETTE de), auteur tragique, né àSt-Flour en 1727, mort à Paris en 1776. Destiné par sa famille au barreau, il le quitta pour se livrer à sa passion pour le théâtre, se fit acteur, et joua avec succès dans les cours du Nord, surtout à Pétersbourg. Il travaillait en même temps pour la scène, et fit représenter, à son retour en France, plusieurs tragédies, dont la principale, le Siège de Calais, 1765, eut un succès prodigieux. Ses autres pièces sont : Titus, Zelmire, imitées de Métastase, Gaston et Bayard, Gabrielle de Vergy, Pierre le Cruel. Ses OEuvres ont été publiées à Paris en 1779, 6v. in-8. De Belloy est loin d'égaler nos grands maîtres, mais ses pièces offrent du mouvement, de l'intérêt et de nobles sentiments ; en outre, il a le mérite d'avoir un des premiers traité des sujets nationaux. On lui reproche l'abus des coups de théâtre, des scènes d'horreur (surtout dans Gabrielle de Vergy), ainsi que de la déclamation.
  • BELLOY (J. B. de), cardinal,né à Senlis, en 1709, mort en 1808, fut évêque de Marseille après Bel-zunce, 1756, et ne se montra pas moins charitable. Il devint en 1801 archevêque de Paris, et fut nommé cardinaU'année suivante. D'un esprit modéré, il fut un des évêques qui, parleur désintéressement, facilitèrent la conclusion du Concordat.
  • BELLOZANNE, anc abbaye de Prémontrés en Normandie (Seine-Inf.), près de Gournay, acompte Vatable, Ronsard et Amyot au nombre de ses abbés.
  • BELLUNE, Beïunum, v. forte Vénétie, ch.-l. de province , sur la Piave , à 70 kil. N. de Venise; 11000 hab. Aqueduc, biliothèque. Soieries, ouvrages en paille, etc. Commerce de bois, vins, fruits.
  • BELLUNE (duc de). V. VICTOR (le maréchal).
  • BELMONT, ch.-l. de cant. (Aveyron), à 28 kil. S. O. de Ste-Afl'rique;660 hab.—Ch-1, decant. (Loire), à 25 kil. N. E. de Roanne; 2400 hab.
  • BELOEIL, vge de Belgique (Hainaut), arr. et à 25 k. E. de Toumay;_ 300 hab. Superbe château des princes de Ligne, bâti en 1146, et chanté par Delille.
  • BELON (P.), naturaliste français du xvi* siècle, né dans le Maine vers 1518, obtint la protection du cardinal de Tournon qui lui fournit les moyens de voyager; visita, outre lesprincipaux États européens, la Grèce, la Palestine, l'Egypte et l'Arabie, et donna à son retour une relation de ses Observations en Grèce, en Asie, etc., Paris, 1553. Il a aussi laissé (en latin) des ouvrages fort estimés sur l'Histoirena-Uirélledes Poissons, 1551; surles Arbres «erts,1553; et sur les Oiseaux, 1555, avec des gravures fidèles. Il périt en 1564, assassiné par des voleurs dans le bois de Boulogne, près de Paris. Belon est un des fondateurs de l'histoire naturelle, et le créateur de l'a-natomie comparée. Buffon en faisait grand cas.
  • BELOT/Octavie GUICHARD, dame), née en 1719,morte en 1805, a traduit de l'anglais plusieurs romans et l'Histoire des Plantagenets et des Tudors, de Hume. En outre elle a publié des Réflexions d'une-Provinciale, au sujet du discours de J. J. Rousseau Sur l'inégalité des conditions, 1756, et des Observations sur la noblesse et le tiers état, 1758.
  • BELOUR ou BOLOR, chaîne de montagnes de l'Asie centrale, part de l'Hindou-Kouch vers 35° lat.N. 67° long. E., et joint vers 48° lat. N. l'Ouloug-tag, après avoir séparé le Turkestan indépendant de l'empire chinois. De son versant occidental sort le Djihoun.
  • BELOUTCHISTAN, Gédrosie et Drangiane, contrée de l'Asie mérid., s'étend de 56° à 66° long. E. et de 25° à 30° lat. N.t et est bornée àl'O. par laPerse, à l'E. par la principauté de Sindhy et le roy. de . Lahore, au N. par le roy. de Kaboul, au S. par la mer d'Oman ; env. 2 700 000 hab. ; capit., Kélat. On le divise en six parties, qui forment une sorte de confédération, Saraouan, Djalaouan, Katch-Gan-dava, Lous, Mekran et Kouhistan ; on peut y joindre la désert de Béloutcbistan, qui s'étend au N. et au N. E. Sol varié; fruits, garance, coton, indigo. Les habitants, nommés Béloutchis, sont à demi barbares. Ils professent l'Islamisme et sont Sunites. Ils parlent une langue dérivée du sanscrit. — Le Béloutcbistan, après avoir fait partie de l'empire de Perse, de l'Inde, puis enfin duroy.de Kaboul, se rendit indépendant en 1758, et forma un Etat fédéral divisé en une foule de khanats, gouverné par des chefs (Serdars), qui reconnaissaient la souveraineté de celui de Kélat Ce lien de vassalité s'est fort relâché depuis 1795.
  • BELPECH, ch.-l. de cant. (Aude), à 22 kil. S. O. de Castelnaudary; 1139 hab.
  • BELPHÉGOR (de Bel pour Baal, et Phégor, mont où ce dieu avait un temple), divinité des Moabi-tes et des Madianites, présidait aux plaisirs licencieux et était représenté sous une figure obscène.
  • BELSUNCE DE CASTEL MORON (H. Fr. Xavier de), célèbre évêque, né en 1671 dans le Périgord, mort en 1755, appartenait à l'ordre des Jésuites. Il fut promu en 1709 au siège de Marseille, qu'il ne voulut jamais quitter, même pour un poste plus élevé. Pendant ta peste qui désolait Marseille en 1720 et 1721 , il se signala par son zèle à secourir les malades et par son courage héroïque. Dans les querelles que suscita le Jansénisme, il se prononça avec force contre la nouvelle secte et s'attira par là de vifs démêlés avec le parlement d'Aix. On a de lui des Instructions pastorales et quelques autres écrits, publiés à Metz en 1822, sous le titre d'OEuwes choisies. — Millevoye a chanté son dévouement dans le poème de Belsunce. M. de Pontchevron a écrit sa Vie, 1854. Marseille lui a érigé une statue (1853).
  • BELT, nom commun à deux détroits de l'archipel Danois : le Grand Belt, qui sépare les îlesdeFionie et de Seeland; le Petit Belt, entre l'île de Fionie et la côte du Jutland ; tous deux unissent le Cattégat et la mer Baltique. Ils gèlent quelquefois : en 1658, le roi de Suède Charles-Gustave traversa le Grand Belt sur la glace pour aller assiéger Copenhague.
  • BELUS, roi d'Assyrie, délivra la Babylonie du joug des Arabes, et régna 27 ans, de 1993 à 1966 avant J.-C. Il eut pour fils Ninus, qui le fit mettre au rang des dieux. — Un autre Bélus, père d'Egyptus, de Danails et de Céphée, régnait en Phénicie vers l'an 1500 av. J.-C. —Bélus est aussi le nom d'une riv. de Phénicie, qui sortait du mont Carmel et se jetait dans la Méditerranée près d'Acco (St-Jean d'Acre).
  • BELVÉDÈRE, c.-à-d. belle vue, v. du roy. deNa-ples (Calabre), à 32 kil. N. O. de Paola; 4600 hab. Mines de sel. Vins, raisins secs. — Pavillon du Vatican, élevé par Bramante, et enrichi par Pie VI des chefs-d'œuvre de l'art. On y admire, entre autres statues antiques, l'Apollon dit du Belvédère.
  • BELVËS, ch.-l. decant. (Dordogne), à 21 kil. S. O. de Sarlat, sur la Dordogne; 1830 h. Huile denoix.
  • BELZ, ch.-l. de cant. (Morbihan), à 16 kil. E.de Louent; 204 hab.
BENA       — 208 — BËNÉ
  • BELZÉBUTH, idole des Accaronites, peuple philistin, est qualifié dans la Bible de prince des démons. Son nom veut direDieuchusse-mqpche, mais on ne connaît pas ses vraies attributions.
  • BELZONI (J. B.), voyageur italien, né à Padoue en 1778, avait d'abord été destiné à l'état religieux. Il vint en Angleterre en 1803, s'engagea comme acteur au thâtre d'Astley, quitta Londres après un séjour de 9 ans pour se rendre en Egypte, où il exerça d'abord la profession de danseur, gagna la bienveillance du pacha, et parvint à faire ouvrir les pyramides de Gizeh, celle du roi Chéphrem et plusieurs tombeaux à Thèbes. Il fit transporter de cette dernière ville à Alexandrie le fameux buste de Jupiter Ammon, auj. au Musée britannique. Il parcourut ensuite les côtes de la mer Rouge, visita Bérénice, découvrit les mines d'émeraudes de Zabarah et pénétra j usqu'à l'oasis d'Ammon. U écrivit en anglais la Relation de ce voyage, qui parut à Londres en 1821. En 1823* il entreprit un 2° voyage pour visiter le royaume de Bénin et pénétrer jusqu'à Tombouctoû; mais la mort le surprit à Gâta, sur la route de Bénin.

[modifier] BEM

  • BEMBO (Pierre), cardinal et écrivain, d'une famille patricienne de Venise, né en 1470, mort en 1547, se distingua dès sa jeunesse par son esprit, et jouit de la faveur des princes de Ferrare et d'Ur-bin, ainsi que de celle du pape Léon X et de sessuc-sesseurs. Léon X en fit son secrétaire pour les lettres latines et lui donna de riches bénéfices. A la mort de ce pape, il se retira à Venise où il devint conservateur de la bibliothèque de St-Marc Paul III le nomma cardinal (1539). Bembo n'est pas moins célèbre par sa galanterie que par son esprit; il savait unir les plaisirs aux affaires : avant d'être ordonné il avait eu plusieurs enfants d'une femme nommée Morosina, qu'il a célébrée dans ses vers. Ses œuvres ont été publiées à Bâle, 1567, 3 vol. in-8, et plus complètement à Venise en 1729, 4 vol. in-fol. Elles comprennent des poésies diverses en italien et en latin (sonnets, canzone, etc.), dans lesquelles il a imité Pétrarque; des Dialogues sur l'amour (Gli Asolani , écrits au château d'Azola) : une Histoire de Venise, en latin, et un grand nombre de lettres. Dans ses écrits latins, Bembo s'est surtout attaché à reproduire le style de Cicéron. Les Asolani ont été traduits en français par J. Martin. Paris, 1545.
  • BEN, mot arab'e qui veut dire fils, précède beaucoup de noms propres. Pour les noms qui ne seraient pas ci-après, cherchez le mot qui suit Ben.
  • BENACUS LACUS, lac d'Italie, auj. lac de Garda.
  • BENADAD, roi de Syrie au x° siècle av. J.-C., fit la guerre aux rois d'Israël Achab et Joram. Achab le battit et le força à une paix avantageuse pour les Israélites. Quant à Joram, il fut d'abord vaincu. et Benadad, campé devant Samarie, se croyait déjà sûr de s'emparer de cette ville, quand son armée fut dispersée par une terreur panique. Il mourut l'année suivante à Damas, assassiné par Hazaël, un de ses officiers, vers l'an 800 av. J.-C. — Il y eut deux autres princes du même nom, l'un contemporain d'Asa, roi de Juda, qu'il secourut contre Baasa, roi d'Israël; l'autre, contemporain de Joas, qui le vainquit.
  • BENALCAZAR (Sébast.), capitaine espagnol, seconda Pizarre dans la conquête delà Nouv.-Grenade et du Pérou, s'empara de Quito vers 1533, en fut nommé gouverneur, et passa ensuite au gouvt du Popayan, dans lequel il eut à soutenir une longue guerre contre Almagro, et où il fonda Guayaquil. Il mourut vers 1550.
  • BÉNARÈS, grande v. de l'Inde anglaise (Calcutta), ch.-l. du district de Bénarès, sur le Gange, à 640 k. N. O de Calcutta; 600000 h. Les Hindouslaregardent comme une ville sainte et y font de fréquents pèlerinages. Elle a une université brahmanique dont les Anglais payent les professeurs, et un observatoire hindou très-ancien. Monuments divers, entre autres superbe mosquée, bâtie par Aureng-Zeyb ; temples fort nombreux, quais et débarcadères le long du Gange. Industrie variée : étoffes de soie, coton, laine. Commerce étendu : marché pour les châles du N.,' les diamants du S.j les mousselines anglaises. Pour le commerce des diamants et pierreries, Bénarès est sans rivale dans toute l'Asie. —r Le district de Bénarès était indépendant au xi" siècle. Les rois d'Aoude le possédèrent ensuite. Les Anglais se le sont fait céder en 1775. .
  • BÉNAUGES (comté de), partie du Bordelais, avait pour villes principales Cadillac, Cantois, Casteivielh. Il est auj. compris dans le dép. de la Gironde.
  • BENAVENTE, V. d'Espagne (Zamora), à 31 kil N.de Zamora; 3000 hab. Titre de duché, porté auj. par la famille d'Ossuna. Monastère d'Hieronymites.
  • BENCODLEN, v. de l'île de Sumatra, sur la côte O., dans le gouvt de Padang ; 10 000 h. C'est le principal établissement des Hollandais dans l'Ile. Séjour malsain. Opium, muscade, girofle, houille. — Occupée par les Anglais en 1685, cette ville fut la capit. de leurs possessions dans Sumatra jusqu'en 1824, époque où elle fut cédée au roi des Pays-Bas.
  • BENDER, en moldave Tigino, v. de Russie (Bessarabie), sur le Dniestr, à 57 kil. S. E. de Kischnau; 12000 h. Mosquée, église arménienne; citadelle. Salpêtrières, forges, tanneries, papeteries. — Bender est fameuse par le séjour qu'y fit Charles XII après la bataille de Pultawa. (1709-13), et par l'espèce de siège qu'il soutint près de là (à Varnitza). Attaqué par les Turcs dans une maison où il s'était retranché avec quelques domestiques, il ne se ren dit que lorsque la maison fut réduite en cendres. Les Russes prirent trois fois Bender.en 1770, en, 1789 et 1811 ; elle leur fut définitivement assurée avec toute la Bessarabie en 1812, par la paix de Bucharest.
  • BENDER-ABASSI ou GOMROUN, v. de Perse (Laristan), à 40 k. N.d'Ormus, sur le golfe Persique; £0000 h. Grandcommercê.—BENDER-BoucsEHa.V.ABOUCHEHR.
  • BENE, Augusta Vagiennûrum, puis par corruption Baienna, v. des États'sardes, à 20 k. N, de Mon-dovij 5000 hab. Prise par les Français en 1796.
  • BENEDETTE (J. Bénédette CASTÏSLIONE, dit le), peintre italien, né à Gênes en 1616, m. à Mantoue en 1670, avait pris les leçons de Van DyckJ Titien, Paul Véronèse. Il peignit d'une manière distinguée l'histoire, le paysage, les marchés, mais surtout les vendanges, les campagnes remplies d'ouvriers, de troupeaux, etc; il excellait également dans la gravure à l'eau-forte. — Son frère Salvatore et son fils François marchèrent sur ses traces.
  • BÉNÉDICTINS, ordre religieux fondé par S. Benoît, au vr siècle, mêlait aux exercices de" piété la culture des terres, les travaux littéraires et l'enseignement, ce qui l'a rendu à la fois le plus riche et le plus savant de tous. Ils étaient vêtus de noir, ce qui les faisait quelquefois nommer Moines Noirs; cependant, ceux de Cîteaux et de Clairvaux avaient adopté la robe blanche, ce qui les fit appeler Bénédictins blancs. Tous se rasaient la tête. — Le 1" couvent de Bénédictins fut établi au mont Cassin par S. Benoît lui-même vers 529. Il se répandirent bientôt dans toute l'Europe et donnèrent naissance à plusieurs congrégations devenues célèbres. Les principales sont celles de Cluny, formée vers 910; de Cîteaux, fondée en 1098; du Mont-Cassin, 1408; de St-Vanne, formée à Verdun en Lorraine en 1600, et celle de St-Maur, constituée en 1621, et à laquelle furent subordonnées toutes les autres congrégations de Bénédictins en France (Feuillants, Camaldules, Célestins, etc). Les Bénédictins de St-Maur avaient '. pour maison mère l'abbaye de St-Germain des Prés à Paris, et 'possédaient une fort belle résidence à St-Maur, près de Vincennes. Cette congrégation, qui compta parmi ses membres Mabillon, Montfaucon, Ste-Marthe, d'Achéry et une foule d'autres savants laborieux et modestes, a exécuté les travaux les plus précieux pour l'histoire ecclésiastique et civile, entre autres, la Gallia Christiana, les Acta Sanctorum, la Collection des Historiens de France, le Spicilegium,
BENÉ — 209 — BENG

rend; elle fut rendue au pape en 1814 et devint le 255 kil. S. O. de Derne; 5000 hab. Port encombré. ch.-l. d'une délégation romaine, qui était enclavée Antiquités. Cette v. a été plusieurs fois désolée par la dans la Principauté ultérieure du roy. de Naples et ne peste, notamment en 1858. comptait guère que 25 000 h. Elle a été annexée en BENGUÉLA ou SAN-FELIPE, v.d'Afrique, capit.du 1860 au nouveau roy. d'Italie.—Il se livra près deBé-' roy.deBenguéla,par 11° 10'long. E., 12°28'lat.S.,sur névent, en 1266, une bataille dans laquelle Mainfroi l'Atlantique, dans la baie de Las Vacas. Mouillage perdit la couronne et la vie, et par suite de laquelle commode. Air très-malsain. Lieu d'exil pourles cri-Charles d'Anjou resta maître de Naples et de la Sicile. ] minels portugais. A 20 kil. de là, riche mine de sal-BEXEVENT, ch.-l. de cant. (Creuze), à 24 k. N. O. ' pêtre.—Le roy. de Benguéla, sur la côte occidentale ^ Bourganeuf; 1321 hab, Ane abbaye, où l'on COD-| d'Afrique, s'étend au S. de l'Angola, de 10° 30' à

  • l'Art de vérifier les dates, la Diplomatique, l'Histoire t littéraire de la France, les Annales de l'ordre des ri Bénédictins, et de magnifiques éditions des Pères de J l'Église. Elle a été supprimée comme toutes les au-1 très, en 1790, par l'Assemblée constituante. Les Bé-j nédictins portaient le titre de dom (dominus) devant rf leur nom, en signe de la noblesse de leur ordre. — 1 Les plus célèbres, abbayes de Bénédictins hors de f France sont celles de Prum, Ratisbonne, Fulde, Ell-4 wang, Saltzbourg, Reichnau, en Allemagne; deCan-4| torbéry, d'York, de Westminster, de St-Alban, en j Angleterre. — Quelques religieux réunis depuis peu ] à Solesmes (SartUe), sous la direction de dom Gué-I ranger, ont relevé en France l'ordre des Bénédic-1 tins et continuent avec succès leurs travaux. | BÉNÉDICTINES, religieuses qui suivaient la règle j de St-Benott, avaient été instituées au vi" siècle par j Ste Scholastique, sœur de S.Benoit. Elles portaient ; la robe noire avec un scapulaire de même couleur. i C'est à cet ordre qu'appartenaient les Oblales, ins-I tituées par Ste Françoise.

i BÉNÉFICE, du latin beneficium, bienfait. Ce mot. | mis en usage, après l'établissement des Barbares J dans l'empire romain, parles rois goths et lombards, | s'appliquait aux terres que ces princes donnaient en ! récompense à ceux de leurs leudes qui s'étaient dis-| tingués, qui avaient bien fait à la guerre. Les pos-1 sesseurs des bénéfices devaient en échange le ser-1 vice militaire et une redevance en argent ou en I nature. Les bénéfices, d'abord amovibles, devinrent 1 ensuite pour la plupart viagers, et enfin héréditaires, | à partir de 877 ( V. KIERSY). AU IX° siècle, le nom de j bénéfice avait fait place à celui de fief. — Quand les ; bénéfices militaires eurent cessé d'exister, le nom | de bénéfice s'appliqua encore aux fonds de terre ou ï aux revenus affectés à certaines charges ou dignités | ecclésiastiques, et ces sortes de bénéfices se sont | conservés en France jusqu'à la révolution de 1789. 1 BK^'EUARNUM, v. de la Novempopulanie, chez les Tarbelli, devait être située près de Castelnon, sur la riv. de Lagei;, sans doute au lieu où se trouve le village actuel de Benejacq. Son nom s'est aussi conservé dans celui de Béarn.

  • BÉNÉVENT , Beneventum , ville forte du roy. d'Italie, ch.-I. de province, à 220 kil. S. E. de Rome, sur le Calore; env. 16 000 hab. Archevêché (érigé en 929). Beue catheanue, nôtel de ville ; ant : quités, parmi lesquelles on remarque un arc de triomphe de Trajan en marbre de Paros. — La ville de Bénévent, dont on attribuait la fondation à Diomède, appartint d'abord aux Samnites. Elle portait alors le nom de Maloeis ou Maleventum; mais les Romains, s'en étant emparés après y avoir battu Pyrrhus (275), changèrent ce nom, qui semblait de mauvais augure, en celui de Beneventum, nom qui a un sens opposé. Annibal l'assiégea en vain. Elle appartenait encore à l'empire d'Orient, lorsqu'en 545 le Goth Totila la prit et la ruina; bientôt après, elle fut relevée par le roi lombard Autharis (589), qui l'érigea en duché. Après la chute de l'empire lombard, ce duché fut longtemps gouverné par des ducs et des princes particuliers. En 1047, les Normands s'en emparèrent; mais ils en furent chassés par l'empereur Henri III, qui en 1053 céda le duché au pape Léon IX, son parent. Depuis ce temps, il est considéré comme domaine dé l'Église. Le roi de Naples Ferdinand I posséda cette ville de 1709 à 1774; en 1806, Napoléon l'érigea en principauté en faveur de Talley- servait les reliques de S. Barthélémy, apportées en France de Bénévent en Italie.
  • BÉNÉZET (Ant.), philanthrope américain, né en 1713, mort en 1784, était issu d'une famille française de St-Quentin, chassée de France par la révo-, cation de l'édit de Nantes. Il se fixa à Philadelphie, adopta la doctrine des Quakers et fut un des premiers défenseurs de la cause des noirs. Il publia en leur faveur : Relation historique de la Guinée, 1762, où il fait connaître l'origine et les déplorables effets de la traite; Tableau abrégé de l'état misérable des nègres esclaves, 1767. Il créa à Philadelphie une école pour l'instruction des noirs, et la dirigea lui-même jusqu'à la fin de sa vie. Il a aussi écrit sur l'Origine et l'établissement en Amérique de la Société, des Amis (Quakers), et a laissé des Mémoires, dont une 2° édition a paru en 1859.
  • BENFELD, ville d'Alsace-Lorraine, sur l'IU, à 17 kil. N. E. de Schelestadt; 2911 hab. Station de chemin de fer de Strasbourg à Bâle. Filature de coton, fabrique de tôle; grains, chanvre, tabac.
  • BENGALE, anc prov. de l'Hindoustan, bornée au N. par le Népal et le Boutan, à l'O. par l'Orissa, le Gandouana, le Bahar, est située par 84-90° long. E., 21°-27° lat. N.; 580 kil. sur 530; env. 25 000000 h. Capit., Calcutta. Le Bengale est arrosé par plusieurs rivières : le Gange, le Brahmapoutre et leurs affluents. Le sol est très-fertile, mais fort humide et malsain ;ilproduitsurtout du riz,du tabac, del'opium. On y trouve en grand nombre des buffles, des tigres, des éléphants. — Le Bengale forma longtemps un roy. indépendant ; il fut conquis par les Afghans en 1203, puis devint tributaire des Mongols jusqu'en 1340, époque à laquelle Fakher-Addin s'en empara et en fit un Etat particulier. Conquis en 1338 par Cher-chah, il fut bientôt réuni au Delhi; Akbar le soumit et en fit une prov. de l'empire du Grand-Mogol; enfin les Anglais s'en rendirent maîtres de 1757 à 1765; néanmoins ils laissèrent son titre à l'ancien souverain et lui firent une forte pension. La prov. du Bengale est auj. comprise dans la Présidence.
  • BENGALE (Présid.du), la plus grande et la plus orient. des3div. de l'Inde anglaise, s'étend à l'O. et à l'E. du Gange, depuis l'Himalaya jusqu'au golfe de Bengale, et est bornée au N. "par le Thibet, à l'E. par l'empire Birman, à l'O. et au S. O. par la présidence de Madras. Elle se subdivise administrativement en 3 parties, dont la 1", sous l'autorité directe du gouverneur général, comprend le Pendjab (Laliore, Djelam, Moultan, Laja, Peychawer, Djallandar), l'État du Cis-Sutledge, l'Aoude, le Nagpour, le Bérar, le Ténassérim ; la 2°, sous l'autorité d'un vice-gouver-neur, comprend les Etats de Patna, Bhaghalpour, Murehidabad , Djacca , Djessore , Sunderbound, Tchittagong, Katt'ack; et la 3% formant la vice-prési-dence d'Agrah ou du Nord-Ouest, comprend les prov. d'Agra, Delhi, Mirout, Rohilcand, Allahabad, Bé-narès. Elle compte env. 97 000 000 d'hab.
  • BENGALE (golfe du), Gangelicus Sinus, grand golfe de l'Océan Indien, sépare les deux presqu'îles de l'Inde. Il est borné au N. par le Bengale, ài'O.par les côtes d'Orissa et de Coromandel, à l'E. par l'empire Birman, où il forme le golfe de Martaban. Il reçoit au N. le Gange, à l'E. le Salouen et l'Iraouaddy; à l'O. le Godavery et la Krichna. On y trouve l'île Ceylan, ainsi que les îles Andaman et Nicobar.
  • BENGAZI, autrefois Bérénice, v. de l'Etat de Tripoli (Barca), sur la côte E. du golfe de la Sidre, à tir dans les airs son fouet ensanglanté ; on lui met dans la main une lance, un fléau, ou une verge teinte de sang. Bellone avait des temples célèbres à Comana et à Rome : c'est dans ce dernier que le Sénat donnait audience aux ambassadeurs.16° 15' lat. S. Manioc, maïs, coton, indigo, palmiers, piment, ébéniers, etc. Or, ambre, ivoire; jadis fer, cuivre. — Ce pays appartient aux Portugais, mais ne leur est guère soumis que de nom.
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  • BENI, BENY, pluriel de Ben, fils, mot par lequel commence le nom de beaucoup de,tribus arabes, comme Beni-AU, Beni-Amer, tribu d'Ali, d'Amer.
  • BÉNIGNE (S.), apôtre de la Bourgogne, était, à ce qu'on croit, disciple de S. Polycarpe. il subit le martyre à Dijon, vers l'an 179. Sur l'emplacement de son tombeau fut élevée, au vi" siècle, la célèbre abbaye de St-Bénigne. On l'honore le 1" novembre.
  • BENIN, v. d'Afrique, capit. du roy. de Bénin, par 3* 25' long. E., 6° 10'lat. N.; 15 000 hab. Fossé d'enceinte; palais du roi, qui ne consiste qu'en une longue suite de huttes en planches. — Le roy. de Bénin, un des plus puissants ÉtatsdelaNigritie maritime,s'étend sur la côteN.du golfe de Guinée, depuis Lagos jusqu'à Bonny, et a de nombreux tributaires. Farouches, belliqueux, les habitants immolent des victimes humaines et vendent comme esclaves ce qu'ils ne tuent pas. Ils regardent Ieurroi comme un dieu, qui subsiste sans se nourrir. Un puits profond sert de sépulture à ce chef ; on précipite sur son corps tous ses favoris. Le Bénin a été découvert en 1484 par le Portugais J.d'Aveiro.—On appelle GolfedeBe-nin la partie du golfe de Guinée qui bai«ae la côte de cet Etat.
  • BÉNIOWSKI (Maur. Aug., comte de), intrépide aventurier, né en 1741 en Hongrie, d'une famille noble et riche, devint un des chefs de la confédération de Bar formée en 17 08 en Pologne pour résister à la Russie, obtint quelques avantages sur les Russes ; mais fut fait prisonnier et enfermé dans une forteresse du Kamtchatka. Il réussitàs'évader, gagna les établissements français dans l'Inde, vint de là en France, puis s'embarqua pour Madagascar, et y forma un établissement, il méditait de conquérir l'Ile quand il y fut tué dans un engagement, en 1786. Ses Voyages et ses Mémoires, écrits par lui-même en français, ont été publiés à Paris en 1791.
  • BENISOUEYF, Ilermopolis ou Came, v. de la Moyenne-Egypte, ch.-l. d une prov. du même nom, à 98 kil. S. du Caire , sur la r. g. du Nil. Elle est en ruines et fort triste : aussi sert-elle de lieu d'exil. Entrepôt des produits du Fayoum.
  • BENJAMIN, le dernier et le plus aimé des fils de Jacob,né en 2096 av. J.-C, avait pour mère Rachel, qui mourut en le mettant au monde. Lorsque les fils de Jacob allèrent chercher du blé en Egypte, il resta près de son père; mais Joseph, s'apercevant de son absence, exigea qu'on le lui amenât; à son arrivée il le reçut avec de grandes démonstrations de joie. Benjamin a donné son nom à une tribu située en tre celles d'Êphraïm au N., de Juda au S., de Dan à l'O., et le Jourdain à l'E. Lesv. principales étaient Jérusalem, Jéricho, Béthel etGabaon.
  • BENJAMIN (S.), prêcha la foi en Perse sousVaram V, et fut mis à mort en 424 pour n'avoir pas voulu renoncer à la prédication. On l'honore le 31 mars.
  • BENJAMIN de Tudèle,rabbin, né à TudélaenNavarre, au commencement du xu* siècle, mort en 1173, parcourut toutes les synagogues du monde pour connaître les mœurs et les cérémonies de chacune. On a de lui une Relation de ses voyages, rédigée en hébreu en 1160, imprimée à Constantinople en 1543; trad. en latin, Leyde, 1633, et en français par J.B. Bara-tier, Amsteidam, 1734, et Paris, 1830.
  • BEN-JONSON. Y. JONSON.
  • BENKENDORF (Ernest de), général de cavalerie, né à Anspach en 1711, d'une famille russe, mort en 1801, servit avec distinction dans l'armée de l'électeur de Saxe, allié de Marie-Thérèse, pendant la guerre de Sept ans ; décida le gain de la bataille de Kol-lin contre Frédéric II (1757) et eutunepart glorieuse à la prise de Schweidnitz et à l'affaire de Breslau.


— Alexandre de Benkendorf, 1784-1844, servit en Russie. Lors de la rébellion militaire de 1825, il se montra dévoué à l'empereur Nicolas, qui le com- -bla d'honneurs : il le prit pour aide de camp ,1e fit comte, sénateur, chef de la gendarmerie et direc- r teur de la police. Alexandre de B. avait pour sœur la -célèbre princesse de Lieven.

  • BENNE, petit pays de l'anc. Gascogne, où se trou- ~~ vaient Castets (arrond. de Dax) et Mageso (canton de Soustons),- dans le dép. des Landes.
  • BENNET(Agnès-Marie), romancière anglaise, née vers 1760, morte en 1808, à Brighton,.est auteur de romans qui ont eu un grand succès, et qui ont été pour la plupart traduits en français. Les principaux sont : Rosa ou la jeune Mendiante, Anna ou l'Hêri- ^ Hère galloise, Agnès de Courcy, Eenti Bennet et Julie Johnson, etc. Elle excellait à tracer les carac- ~ tères et à peindre les passions.
  • BENNET (Henri), comte d'Arlington. Y. AKLINGTON
  • BEN-NEVIS, la plus haute mont. d'Ecosse (comté ~ d'Inverness), dans fa chaîne des Grampians, a 1331 ™
  • BENNINGSEN (le comte Théophile de), général, né en 1745à Brunswick, mort à Banteln en 1826,se mit en 1773 au service de la Russie, obtint de grands , avantages sur les Polonais et lus Perses (1788-96), " et fut comblé de faveurs par Catherine. Disgracié par Paull, il entra dans la conspiration formée contre lui et dirigea les coups, s'il nelesportalui-même. Rentré en faveur sous Alexandre, il obtint en 1805 le commandement de l'armée du Nord dans la guerre contre la France. Il perditla bataille d'Eylau(1807), et n'en prétendit pas moins l'avoir gagnée; cependant il donna sa démission après cet échec Dans la campagne de 1812, il battit Murât à Voronovajil prit une grande part à la bataille de Leipsick (1813).
  • BENNINGTON, v. des États-Unis (Vermont), à 160 kil. S. O. de Montpellier; 40Q0 hab. Victoire du général américainStark sur les Anglais (16août 1777).
  • BENOÎT (S.), Benedicius, fondateur de l'ordre qui porte son nom et l'un des premiers instituteurs de la vie monastique en Occident, né en 480 près de'Nursis (Norcia) en Ombrie, mort en 543, se retira jeune encore dans les déserts de Sublaqueum (Subiaco), à 40 milles de Rome, et y mena une vie si sainte qu'un grand nombre de personnes, attirées par sa réputation, voulurent vivre près de lui. Persécuté dans cette retraite, il se transporta avec ses disciples au mont Cassin et y fonda, en 529, un monastère devenu célèbre. Il donna à ses moines une règle qui est regardée comme un modèle de sagesse (Y. BENEDICTINS); cette règle a été imprimée à Paris, 1734, • 2 v. in-4, avec un commentaire de Calmet. Sa Vie a été écrite par D.Mège, Paris, 1690. Onlefêtele21 mars.
  • BENOIT d'Aniane (S.), réformateur de la discipline monastique en France, né en Languedoc vers 750, mort en 821, était fils d'Aigulphe,-comte de Mague-lone, et occupait un rang distingué à la cour de Pépin et de Charlemagne. Il entra dans l'ordre de St-Benoît, et fonda en 780, sur les bords de l'Aniane, en Languedoc, un monastère où il appliqua une nouvelle règle, dans laquelle étaient combinées celles de S. Benoit, de S. Pacôme et de S. Basile. Louis le Débonnaire l'établit chef de tous les monastères de son empire. Il y réforma un grand nombre d'abus. On a de lui : Codex regularum,Paris, 1663, et Con-cordantia regularum, 1638. On le fête le 12 février.
  • BENOIT i, pape, surnommé Bonose , élu en 574, mort en 578, soulagea de tout son pouvoir Rome désolée par la peste etlafamine.—BENOITÏI, Romain, pape de 684 à 685, répara plusieurs églises, et fut mis au nombre des saints.—BENOIT m, Romain, pape de 855 à 858, fut élu malgré l'oppositiortdes empereurs Lothaire et Louis, et eut à repousser les agressions de l'antipape Anastase.il établit en Angleterre le denier de S. Pierre. C'est entre son règne et celui de son prédécesseur Léon IV, que l'on place l'histoire fabuleuse de la papesse Jeanne (F. ce nom)-— BENOIT iv, Romain, pape de 900 à 903, gouverna avec beaucoup de sagesse; mais ne put, malgré ses efforts, corriger la dépravation des mœurs.
BENO — 211 BENT


—BENOIT v, Romain, fut élu en 964, après la mort de Jean XII, parle parti opposé à Léon VIII, qu'avait fait nommer Othon le Grand. L'empereur, irrité de son élection, le fit détenir à Hambourg, où il mourut en 965. — BENOIT VI, Romain, élu en 972, fut enfermé au château St-Ange par l'antipape Boni-face VII; il mourut en 974, empoisonné ou étranglé dans sa prison. — BENOIT vu, parent d'Albéric, seigneur de Rome, régna de 975 à 983. Il eut, comme Benoît VI, à lutter contre l'antipape Boniface VIL
— BENOIT vin, pape de 1012 à 1024, eut pour concurrent un certain Grégoire, qui le força à sortir de Rome ; mais il fut réintégré par l'empereur Henri II. Les Sarrasins étant venus en 1016 envahir ses États, il se mit lui-même à la tête des troupes et extermina l'ennemi. 11 rendit des ordonnances contre le mariage des prêtres. — BENOIT rx, neveu du pape Jean XLX et fils d'Albéric, comte de Tusculum, fut placé sur le Saint-Siège par l'intrigue à l'âge de 12 ans, en 1033, et se livra à toutes sortes d'infamies. On le déposa en 1045, mais il parvint deux fois à se faire réintégrer. Touché enfin de repentir, il résigna lui-même ses fonctions en 1048. Il mourut en 1054. Il avait eu plusieurs compétiteurs. V. GREGOIRE vi.
— BENOIT x, antipape, fut placé en 1058 sur le siège de Rome par une troupe de factieux, et se fit chasser quelques mois après parles Romains, qui élurent Nicolas II; il mourut en 1059. Son nom a été conservé par l'usage, quoique indûment, sur la liste des papes. — BENOIT XI (S.), pape de 1303 à 1304, était fils d'un berger de Trévise et avait été maître d'école. Il devint général des Frères Prêcheurs et fut élu pape à la mort de Boniface VIII. Par amour de la paix, il annula les bulles lancées par son prédécesseur contre Philippe le Bel, rappela les Colonna et leur rendit leurs possessions. On a prétendu, mais sans fondement, qu'il avait été empoisonné dans des figues. Il fut canonisé; on l'honore le 7 juillet. — BENOIT xn, J. de Novelles, dit Fournier, pape de 1334 à 1342, était fils d'un boulanger de Saverdun. Il s'attacha à réformer les mœurs des religieux, à récompenser le mérite, et se porta comme arbitre pour terminer les contestations de plusieurs princes. Il siégeait à Avignon.—BENOIT XIII, Pierre de Lime, antipape, né en Aragon d'une famille distinguée. 11 s'adonna d'abord à la jurisprudence civile et canonique, quitta cette étude pour porter les armes, la reprit ensuite, enseigna le droit dans l'Université de Montpellier, et fut fait cardinal en 1375. A la mort de l'antipape Clément VII (1394), qui siégeait à Avignon, les cardinaux avignonnais l'élurent en même temps que les cardinaux de Rome élisaientBoniface IX; il prit le nom de Benoit XIII. Avant son élection,[il avait promis de se démettre, pour mettre fin au schisme; mais devenu pape, il oublia sa promesse. Il amusa pendant quelque temps par des paroles trompeuses Charles VI, roi de France, ainsi que divers princes de l'Europe, et finit par déclarer qu'il gardait la tiare. Il ne fut plus regardé partout que comme un schismatique : on résolut de s'emparer de sa personne et de le déposer, et Charles VI le fit assiéger dans Avignon; mais il trouva le moyen de s'échapper, et se retira d'abord à Château-Renard, près d'Avignon, puis à Perpignan et enfin dans une petite ville du roy. de Valence, nommée Peniscola, où il conserva son titre jusqu'à la fin de sa vie, et d'où il lançait des foudres sur toute la terre. Il mourut en 1424. On ne le compte pas dans la suite des papes.
— BENOIT xin, pape de 1724 à 1730, né à Rome en 1649, était de la famille des Ursins, appartenait à l'ordre de St-Dominique, et avait occupé successivement les sièges de Manfredonia, de Césène, de Bé-névent. Il assembla en 1725 un concile à Rome pour confirmer la bulle Unigenitus. Ce pape, éminemment charitable, se fit bénir par les Romains.
— BENOIT XIV, Lambertini, pape de 1740 à 1758, né à Bologne en 1675, avait été évêque d'Ancône, puis archevêque de Bologne. Éclairé, conciliant, il tacha de calmer les querelles religieuses, de ramener l'église grecque dans le giron de l'Église, et, tout en confirmant la bulle Unigenitus, adoucit les rigueurs que l'on exerçait à l'occasion de cette bulle. Il réforma les Jésuites de Portugal. Ce pape protégea les arts et l'industrie, ainsi que les lettres, qu'il cultiva lui-même. Il a laissé un grand nombre d'ouvrages, qui ont été publiés à Bassano en 1788,15 vol. in-folio. Les principaux sont les traités de la Béatification, du Sacrifice de la Messe, des Synodes.

  • BENOIT DE SAINTE-MORE, trouvère normand ou tourangeau (fin du xue siècle), a composé le Roman de Troie, où il s'écarte d'Homère, et suit Darès et Dictys. Ce poème a été publié, avec une Étude, par M. A. Joly (in-4°, 1870). — Benoit de Ste-More est probablement aussi l'auteur d'une Chronique des ducs de Normandie, envers, publiée par M. Francisque Michel (3 vol. in^", 1836-44), et qu'on a crue d'un autre Benoit, qui serait son contemporain.
  • BENOIT (René), curé de St-Eustache à Paris, né à Savenières, près d'Angers, en 1521, mort en 1609, étai t appelé le pape des Halles, à cause de l'influence qu'il exerçait sur les marchands des halles, au milieu desquels était située son église. En 1588 il fit imprimer une traduction française de la Bible qui fut accusée de Calvinisme. Il fut, en conséquence, exclu de la Faculté de théologie; la censure fut ratifiée par Grégoire XIII. Lorsque les Seize furent maîtres de Paris, il se retira dans le camp de Henri IV. Choisi par ce prince pour confesseur, il travailla à sa conversion. Henri IV lui réservait l'évêché de Troyes, mais les Ligueurs lui firent refuser ses bulles.
  • BENSERADE (Isaac de), poète et bel esprit du siècle de Louis XIV, né en 1612 à Lyons-la-Forêt (Eure), mort en 1691, fut en faveur à la cour, à cause des agréments de sa personne et de sa conversation, et pour la finesse de ses reparties. Il fit avec succès des vers pour les ballets de la cour, composa-des rondeaux, des sonnets et des chansons. Son sonnet de Job partagea l'admiration publique avec celui de Voiture sur Uranie. On a aussi de lui des pièces de théâtre, médiocres en général (Cléopâtre, la Mort d'Achille, Iphis etIante, Gustave, Méléagre). Il fut nommé membre de l'Académie française en 1674, et obtint de Richelieu, de Mazarin et de plusieurs princes de fortes pensions. Vers la fin de sa vie, il eut la malheureuse idée de mettre en rondeaux les Métamorphoses d'Ovide (1676. in-4). Ses œuvres choisies ont été publ. à Paris, 1697, en 2 y. in-12,
  • BENTHAM (Jérém.), publiciste anglais, néàLon-dres en 1747, m. en 1832. Il étudia pour être avocat; mais révolté des vices des lois anglaises et des abus de toute espèce qui régnaient dans les tribunaux, il aima mieux consacrer sa vie à les réformer, et s'efforça de constituer sur de nouvelles bases la législation et la politique. Imbu des doctrines d'Hel-vétius, il pose comme principe fondamental qu'en législation et en morale on ne doit admettre d'autre règle que l'utilité : ce qui a fait donner à son école le nom d'utilitaire. Il fut fort lié avec le conventionnel Brissot et visita plusieurs fois la.France; la Convention lui conféra le titre de citoyen français. Il ordonna par testament que son corps fût porté aux amphithéâtres d'anatomie pour être disséqué, afin de combattre le préjugé qui règne en Angleterre à cet égard. Les principaux ouvrages de Bentham sont : Introduction aux principes de morale et de jurisprudence; Traités de législation civile et pénale; Théorie des peines et des récompenses; Tactique des assemblées délibérantes ; Des sophismes politiques; Panoptique ou Maison d'inspection, où fut proposé pour la première fois, en 1791, le système pénitentiaire; Défense de l'usure, en forme de lettres ; Code constitutionnel ; Déontologie ou Théorie des devoirs posthume ; Essai sur la nomenclature et la classifi-tion d'art et science, publié par son neveu George Bentham. La plupart des ouvrages de Bentham ont été traduits en français; quelques-uns même n'ont paru qu'en français, rédigés de concert avec lui par Etienne Dumont, ministre calviniste à Genève. Ses OEuvres complètes ont été publ. à Bruxelles en 1840. BENTHEIM, bourg du Hanovre, à 60 kil. N. O. d'Osnabrûck; 1800 hab. Château fort. Courd'appel. — Jadis ch.-l. d'un comté situé entre l'Over-Yssel etl'évêché de Munster, le long de la Vecbt. Les comtes de Bentheim étaient feudataires immédiats de l'Empire. En 1421, cette maison se divisa en trois branches, Bentheim, Tecklembourg et Steinfurt. Les domaines de cette dernière branche, qui est éteinte aujourd'hui, appartiennentaux comtes de Bentheim; le comté de Tecklembourg a été acquis par la Prusse en 1706. En 1753, le comte de Bentheim fut obligé d'engager ses domaines au Hanovre. Napoléon comprit le comté dans le grand-duché de Berg (1807), puis le réunit à la France (1810). En 1815, le comté rentra dans le territoire de Hanovre, mais le Steinfurt fut donné à la Prusse. Les comtes de Bentheim ont été faits princes en 1817.
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  • BENTINCK (William), premiercomte de Portland, né en Hollande en 1648, mort en 1709, fut d'abord page de Guillaume, stathouderde Hollande, devint son ami dévoué, l'accompagna dans son expédition en Angleterre, et contribua aie mettre sur le trône. Devenu roi, Guillaume le créa comte de Portland (1689), pair d'Angleterre, l'envoya en ambassade en France (1698), et l'employa dans plusieurs négociations importantes.— BENTINCK fWill. H. CAVENDISH), duc de Portland, arrière petit-fils du précédent, né en 1738 à Oxford, mort en 1809, avait pour mère l'héritière des Cavendish. Nommé pair en 1762, il fut d'abord dans l'opposition, puis il accepta diverses charges importantes, fut gouverneur de l'Irlande, et devint en 1783 premier lord de la trésorerie et chef du ministère dit de la coalition; mais il fut renversé la même année et rentra dans l'opposition. Il se rapprocha du ministère en 1792, reçut alors les titres de chancelier de l'Université d'Oxford, de secrétaire d'État de l'intérieur, et devint en 1801 président du conseil, après la retraite de Pitt. Il donna sa démission en 1805. Il est un de ceux auxquels on a fait l'honneur des Lettres de Junius. — BENTINCK (Will. Charles CAVENDISH, lord), V fils du précédent, né en 1774, mort en 1839, était dès l'âge de 20 ans gouverneur de Madras. Il commanda en Sicile les troupes anglaises qui protégeaient cette lie contre les armes de Napoléon, et y introduisit, malgré la reine Caroline, une constitution libérale (1810). En 1814, ayant reçu la mission de soulever l'Italie contre l'empereur, il adressa plusieurs proclamations aux Italiens, et entraîna Gênes par la promesse du rétablissement de la république; mais lord Castlereagh le désavoua, et le congrès de Vienne livra les Génois au roi de Sardaigne. Nommé en 1827 gouverneur général de l'Inde, il montra dans ces hautes fonctions, qu'il remplit jusqu'en 1833, beaucoup détalent et de désintéressement. Il combattit l'usage qui obligeait les veuves à se brûler sur le corps de leur mari. — Son fils, G. Fréd. B., 1802-1848, membre de la Chambre des communes, zélé protectioniste, combattit avec ardeur en 1845, mais sans succès, la proposition faite par Robert Peel d'autoriser la libre importation des grains." Ce lord avait la passion des courses et possédait un magnifique haras.
  • BENTIVOGLIO, illustre famille de Bologne, qui occupa le pouvoir souverain dans cette ville au xv° siècle, prétendait descendre d'un fils naturel de l'empereur Frédéric II. Les Bentivoglio disputèrent longtemps dans Bologne le pouvoir aux papes; ils finirent par être dépouillés en 1512. Expulsés de Bologne, ils se réfugièrent à Mantoue et à Ferrare. Plusieurs de leurs descendants se sont distingués dans les lettres et la diplomatie. Les plus connus sont :
  • BENTIVOGLIO (Hercule), né vers 1506 à Bologne, mort en 1573, fils d'Annibal Bentivoglio, qui régna Je dernier sur Bologne. Il vécut à la cour de Fer-rare et fut plusieurs fois employé dans des négo-

ciations délicates; mais il est surtout estimé comme. . poète. On a de lui des comédies, des sonnets, des églogues et des satires; dans ce dernier genre, il se plaça près de l'Arioste. Ses œuvres ont été publiées " à Venise, 1633, et à Paris, 1719. — BENTIVOOUO (Gui), cardinal, historien et politique habile, né à Ferrare en 1579, mortenl644. Il jouit de la faveur des papes Clément VIII, Paul V et Urbain VIII; fut envoyé comme nonce en Flandre (1607) et en France -(1617) et plut tellement à Louis XIII qus ce prince le choisit pour défendre les intérêts de Ja France à Rome. Il mourut au moment où il allait être nommé pape. On a de lui une Histoire de la guerre de Flandre, en italien, Cologne, 1632-1639, trad. par l'abbé Loiseau, 1769; un Recueil de lettres, Cologne, 1631, trad. par Biagioli, Paris, 1807; des Mémoires sur sa vie, publiés en 1648, et trad. en français parVayrac, 1713. Ses œuvres ont été réunies à Milan1, 1806-1807, 5 vol. in-8.

  • BENTLEY (Richard), savant critique anglais, né en 1661 dans le comté d'York, mort en 1742, était fils d'un artisan et fut d'abord maître d'école. II devint ensuite chapelain de l'évêque de Worcester, bibliothécaire de St-James, maître du collège de la Trinité à Cambridge, et archidiacre d'Ely. Il était d'un caractère difficile et eut partout de vifs démêlés; sa querelle avec Ch. Boyle, qui avait contesté sa science, occupa tout le public lettré. On a de lui des Sermons, prononcés en 1692 pour la fon- -dation de aobert Boyle (V. BOYLE); une Dissertation sur les Épitres de Thémistocle, Socrate, Euripide, Phalaris, et sur les Fables d'Ésope, en anglais (1797) : il y prouve que ces ouvrages sont apocryphes; des Observations sur Aristophane, Ménandre et PhiUmon (1710); des éditions estimées d'Horace (1711 et 1728), de Tèrence et de Phèdrg (1726), ainsi que de Manilius (1739); une édition de Milton (1732); des Remarques sur le Discours delà liberté de penser de Collins (1713), qu'il publia sous le nom de Phileleutherus lipsiensis (trad. sous le titre de Friponnerie des esprits forts, par Armand La Chapelle, 1738); enfin des lettres fort instructi- . ves, plusieurs fois réimprimées, notamment à Londres en 1842, 2 v. in-8. On reproche à ce savant une trop grande hardiesse dans ses corrections.

BÉNUÉOUBINUE, riv. d'Afrique centrale, la même que la Tchadda, un des affluents du Niger. V. TCHAD. BENVENUTO CELLINI. Y. CELLINI. BENY-BOGAGE, ch.-l. de cant. (Calvados), à 3 k. de Vire; 303 hab.

  • BÉOTIE, Bceotia, contrée de l'anc Grèce, avait pour bornes au N. la Phocide et la Loeride, à l'O. l'Ëtolie, auS.E l'Attique, et n'était séparée de l'Eu-bée, au N. E., que par un canal étroit. Thèbes en était la ville principale. La partie septent/dela Béotie est froide, âpre, montueuse et peu fertile; la partie mérid., au contraire, est riche en fruits et en vins, mais l'atmosphère y est plus lourde et plus malsaine. C'est en Béotie qu'on trouvait l'Helicon, le Cithéron, montagnes si célèbres dans la Fable. Elle était arrosée par l'Asope, le Permesse et le Céphise, et contenait les deux lacs Copaïs et Hylice, dont le débordement, qui eut lieu vers 1862 av. J.-C, est connu sous le nom de déluge d'Ogygès. Les Béotiens furent ,d'abord presque tous pasteurs.(de là sans doute leur nom : Boôtai, bouviers), lis avaient dans la Grèce une réputation de stupidité que démentent les grands hommes qui sont nés parmi eux, tels qu'Hésiode, Corinne, Pindare, Epaminondas, Pé-lopidas, Plutarque, etc. —' La Béotie eut pour premiers habitants les Aones et les Hyantes, de race pélasgique, et forma d'abord avec l'Attique une seule et même contrée ; toutes deux étaient réunies sous le nom commun d'Ogygie ou domaine d'Ogygès. Plus tard, elle eut une existence à part, lorsque vinrent s'y établir d'abord Cadmus (1580) avec des . Phéniciens, puis des Minyens : il y eut alors deux villes principales en Béotie : Thèbes et Orchomène,


13 — BËRA pièces où il traite des sujets patriotiques ou philosophiques, il sait le plus souvent unir à la noblesse des sentiments l'harmonie du rhythme, la hardiesse des figures, la vivacité et l'intérêt du drame. On remarque surtout la Sainte Alliance des peuples, le Vieux Drapeau, le Vieux Sergent, les Enfants de la France, l'Orage, le Cinq mai, les Souvenirs du Peuple, le Champ d'Asile, les Adieux à la Gloire, le Dieu des Bonnes gens, le Bon Vieillard, les Hirondelles, les Quatre âges, le Déluge-.—Béranger avait publié son premier recueil en 1815 sous le titre malicieux de Chansons morales et autres ; il en publia trois nouveaux en 1821, 1825 et 1833. Ce dernier, qui parut sous le titre de Chansons nouvelles et dernières, est dédié à Lucien Bonaparte, pour lequel il avait conservé une vive reconnaissance. Il a laissé une centaine de chansons inédites, qui forment une sorte de romancero napoléonien ; sa propre Biographie, et une Correspondance : Béranger a été apprécié dans le Cours familier de littérature de Lamartine et dans les Causeries du lundi de Sainte-Beuve. On a de J. Janin Béranger et son temps, 1865.

[modifier] BER

  • BÉRAR, prov. de l'Inde anglaise, dans le roy. du Decan, au centre de la presqu'île; bornée par le Kandeich et le Malouah au N. ; l'Aurengabad et le Bider au S., le désert de Gandouana à l'E.; 420 kil. sur 220; 3000 000 hab. Villes princ, Nagpour et Ellitchpour. Sol très fertile; moutons d'espèce particulière; beau bois de tek.—Le Bérar fut longtemps un État indépendant; les Anglais s'en emparèrent en 1817, en s'engageant à. faire une riche pension au radjah titulaire; à la mort du dernier héritier de ce prince, ils ont annexé le pays à leurs possessions.
  • BÉRARD (Fréd.), médecin, né en 1789 à Montpellier, y fut reçu docteur à 20 ans, y publia en 1821 la Doctrine médicale de l'école de Montpellier, puis vint à Paris, y donna en 1823 sa Doctrine du physique et du moral, où il combattait Cabanis, fit paraître en même temps une Lettre sur les causes premières, écrit inédit de Cabanis où ce philosophe lui-même se rétractait en partie, fut nommé en 1825 professeur d'hygiène à Montpellier, et mourut dans cette ville en 1828, à peine âgé de 39 ans.
  • BERARD (Aug.), habile chirurgien, fils d'un médecin militaire, était né en 1802, et mourut en 1846. Il se fit remarquer de bonne heure par de savants mémoires autant que par la dextérité de sa main, et fut nommé en 1842, à la suite d'un brillant concours, professeur de clinique chirurgicale à la Faculté de Paris. Il entreprit (avec M. Denonvil-liers) un Compendium de chirurgie pratique, qui est resté classique.— Son frère aîné, Pierre-HonoréB., 1797-1858, fut nommé en 1831 professeur de physiologie à la Faculté de Paris, devint doyen en 1848 et inspecteur général en 1854. Il avait commencé la publication d'un Cours de physiologie, vaste et important ouvrage que la mort l'empêcha d'achever.
  • BÉRARDIER (l'abbé), né à Quimper vers 1730, mort en 1794, fut professeur d'éloquence, puis grand maître du Collège Louis-le-Grand, et se fit chérir de ses élèves. Nommé en 1789 député du clergé aux États généraux, il siégea au côté droit. Incarcéré en 1792, il échappa au massacre de septembre par la protection de Camille Desmoulins, qni avait été son élève. On a de lui un Essai sur le Récit, 1776; ,un Précis d'Histoire universelle, 1776; une trad. en vers français de VAnti-Lucrèce, 1786 ; et les Principes de la foi sur le gouvernement de l'Église, 1791, écrit où il combat la constitution civile du clergé.
  • BÉRAT, v. de Turquie (Albanie), à 46 k. N. E. d'Avlone; 8000 h. Citadelle. Archevêché grec.
  • BÉRAUD (Laurent), jésuite, né à Lyon en 1703, mort en 1777, fut nommé en 1740 directeur de l'observatoire de sa ville natale, fit quelques observations astronomiques, et forma Montucla, Lalande et Bossut. 11 a donné la Physique des corps animés, 1755, et de savants Mémoires sur la cause de l'augmentation de poids que certaines matières acquiè-
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BÉRÉ       — 214 — BERE

rent dans la calcination; sur la cause et les effets de l'aimant, du tonnerre et de l'électricité, etc.

  • BÉRAULT-BERCASTEL (Ant. Henri), jésuite, né en 1722àBriey (Moselle), mort vers 1795, fut curé d'Omerville, au diocèse de Rouen, et chanoine de Noyon. Il a composé des poèmes, oubliés auj. (le Serin des Canaries, 1754, ta Terre promise, 1766), et a trad. de l'espagnol les Voyages récréatifs du chevalier de Quévedo ; mais il est surtout connu par son Histoire de l'Église (24 vol. in-12, 1778 et années suiv.). Cet ouvrage, écrit avec méthode et pré-Jsion, eut un légitime succès; cependant les derniers volumes sont moins soignés. Il a été réimprimé et complété en 1844 par Henrion.
  • BERAUN, v. de Bohême, à 26 k. S. O. de Prague: 12 200 h.; ch.-l. d'un cercle de même nom, situé entre ceux de Pilsen, Rakonitz, Kaurzim, et qui compte 140000 h.
  • BERBERS, peuple qui occupe les hautes vallées de l'Atlas et une partie des plaines voisines, dans l'empire de Maroc, l'Algérie et l'Etat de Tunis, est partagé en une foule de tribus dont beaucoup vivent indépendantes. Ce sont les vrais indigènes de la région atlantique. Le nom de Barbarie semble n'être qu'une altération du leur. On distingue plusieurs rameaux dans la famille berbère : les Kabyles, dans l'Algérie et l'État de Tunis; les Amagigs, dans le Maroc; les Tibbous et les Touaregs, dans le Sahara. Les Berbères ont en général des habitations fixes, surtout ceux de l'Atlas. Ils sont très-belliqueux.
  • BERBICE, riv. de la Guyane anglaise, naît dans les mont, des Guacanayas et tombe dans l'Océan Atlantique par 59° 50° long. O., 6° 35' lat. N., après un cours de 186 k. Elle donne son nom à l'un des deux gouvts de la Guyane anglaise; 25000 h. (dont 800 blancs seulement); ch.-l., Nouvel-Amsterdam. — Ce pays faisait jadis partie de la Guyane hollandaise; il a été pris par les Anglais en 1796.
  • BERCHEM, peintre hollandais. V. BERGHEIM.
  • BERCHOUX (Joseph), poète français, né en 1765 à. St-Symphorien près de Lyon, mort en 1839, était juge de paix quand éclata la Révolution. Il s'enrôla pour échapper à la proscription, et quitta le service après les orages de la Révolution pour se livrer aux lettres. Il débuta par une Epître qui est une boutade contre les anciens et commence par ce vers célèbre :

Qui nous délivrera des Grecs et des Romains ? Il publia en 1800 la Gastronomie, poème badin, qui obtint un grand succès. Il donna en 1806 la Danse ou les Dieux de l'Opéra; en 1814, Voltaire ou le Triomphe de la philosophie moderne, espèce d'in-vective contre le xvnr s.; ces deux derniers poèmes eurent peu de succès. D'un caractère doux et aimable, Berchoux eut partout des amis.

  • BERCHTESGADEN, v. de la Hte-Bavière, ch^-1. d'une anc principauté, surl'Aehen, à 100 k. E. de Munich, à 20 k. S. O. de Salzbourg; 1450 h. Chat. royal. Grandes salines, plomb, zinc. Ane prieuré, fondé en 1106, supprimé en 1803. — Cette v. appartint à l'Autriche de 1805 à 1810.
  • BERCY, anc bourg important du dép. de la Seine, sur la r. dr. de la Seine, à l'E. de Paris, auquel il tenait immédiatement et auquel il a été réuni en 1860 (ix'arr1), comptait 14 239 h. en 1856. Immense entrepôt de vins, vinaigres, huiles, eaux-de-vie. destinés à la consommation de Paris. A l'extrémité E., beau château avec parc, démoli en 1860.
  • BERDITCHEV, v. de la Russie d'Europe (Volhy-nie), à 44 kil. S. de Jitomir, 20 000 hab. On y révère une image de la Vierge, à laquelle le peuple attribue le don de faire des miracles.
  • BERDOUAN.v.del'Inde anglaise (Calcutta),ch.-l. de district, à 95 kil. N. O. de Calcutta; 54000 hab. Citadelle; quelques monuments, entre autres le tombeau de Sukka, saint mahométan. Chemin de fer.
  • BÉRÊCYNTHE, montagne dePhrygie, sur la frontière de la Carie et de la Lydie, où Cybèle était née et avait un temple : d'où la déesse prit le surnom de Bêrêcynthie.— La Crète avait aussi Un montBé-récynthe, séjour des Dactyles idéens.
  • BËRËE OUBEROË, Bercea chez les anciens, Terre ou Veria au moyen âge, Karaferja en turc, v. de Macédoine (Émathie), au S. O. de Pella et âft pied du montBermius. Prise par les Athéniens dans la guerre du Péloponèse; elle se rendit aux Romains après la bat. de Pydna. S. Paul y prêcha l'Évangile. Ruinée en 904 par un tremblement de terre; occupée par les Turcs en 1397. — V. de Syrie, dans ta Cyrrhes-tique, était aussi appelée Chalybon: c'est auj. Alep.
  • BÉflEGH, comitat de Hongrie, dans le cercle en deçàdelaTheiss,entreceuxde Marmaroscli, Ugotsch, Szathmar, Zemplin, Onghvar; env. 135000 hab.; ch.-l. Béregh-Szasz, v. de 4000 h., sur la Borsova.
  • BÉRENGERI, roid'Italie, fils d'Éberhard, duc de Frioul, et de Gisèle, fille de Louis le Débonnaire, se fit déclarer roi par les États duroy. en 888, après la déposition de Charles le Gros. Il eut pour compétiteurs Guy, duc de Spolète, Arnoul, roi de Germanie, Louis, fils de Boson, roi d'Arles; mais il se défit de tous ses rivaux, et fut couronné empereur en 915. Après 36 ans de règne, les grands, jaloux de son autorité croissante, lui suscitèrent un nouveau compétiteur, Rodolphe II, roi de la Bourgogne Transjurane. Celui-ci le vainquit en 923 avec le secours du comte Boniface, et l'enferma dans Vérone, où il/ut assassiné, l'an 924. . BERENGER H; roi d'Italie, fils d'Adalbert, marquis d'Ivrée, et petit-fils du préo. par sa mère. Forcé par la tyrannie de Hugues, roi d'Italie, de se réfugier en Allemagne, il implora la protection d'Othon le Grand, s'empara avec son secours d'une partie de l'Italie, et s'en fit déclarer roi en 950. Othon ayant voulu faire de ses États un fief relevant de l'Allemagne, Bérenger se révolta, maisilneput résister longtemps à l'empereur, et fut obligé, dès 952, de se reconnaître son vassal. S'étant révolté de nouveau, il tomba, en 961, entre les mains d'Othon, qui l'envoya dans les prisons de Bamberg, où il mourut en 966.
  • BERENGER de Tours, théologien, né à Tqu.Tsen998, mort en 1088, fut nommé en 1030 scotastiipie ou maître d'une école dans sa ville natale, et,devint, en 1039, archidiacre d'Angers. Il eut pendant quelque temps beaucoup de succès dans son enseignement; mais ensuite, voyant son école abandonnée pour celle deLanfranc, il imagina, pour rappeler la foule, de se distinguer par des opinions singulières, et attaqua les mystères de l'eucharistie et de la transsubstantiation. Il fut réfuté par Abbon et Lanfranc, dénoncé en 1050 au concile de Tours, et condamné par plusieurs conciles. Il se vit forcé d'abjurer ses erreurs et de brûler ses livres; mais il ne tarda pas à dogmatiser de nouveau. Enfin il reconnut de bonne foi ses torts dans le concile de Rome (1079), et se retira dans l'île de St-Côine près de Tours, où. il mourut à 90 ans. La plupart de ses ouvrages sont perdus; ce qui en reste se trouve, avec les écrits de Lanfranc, dans les Collections des PP. d'Achéry et Martenne. Lessing a retrouvé à Wolfenbùttel sa Défense contre Lanfranc, ainsi que quelques autres écrits, qui ont été publiés par Fr. Vischer, Berlin, 1834. Sudendorf a publié à Hambourg, en 1850, un recueil de ses Lettres.
  • BERENGER (Laur. Pierre), oratorien, n§ à Riez en Provence en 1749, mort en 1822, professa la rhétorique au, collège d'Orléans avant la Révolution; fut nommé professeur à l'École centrale et au lycée de Lyon, puis inspecteur d'académie, en 1816. Il est auteur d'ouvrages moraux très-répandus : Je Mentor vertueux, la Morale en action, la ..Morale en exemples, le Fablier de la jeunesse, etc.

BERENGER, chansonnier. V. BERANGER.

  • BÉRENGERE-, reine de Léon et de Castûle, était fille de Raymond IV" et femme d'Alphonse V11I, roi deCastille. S'étant renfermée dans Tolède en 1139, pour défendre cette ville contre les Maures, elle
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parut sur les remparts pendant le siège et traita de taches des hommes qui venaient ainsi attaquer une femme, tandis que la gloire les appelait sous les murs d'Oréia, ville dont le roi de Castille, son époux, faisait alors le siège en personne. Les chevaliers maures, par un esprit de galanterie qui donne une idée des mœurs de ce temps-là, ordonnèrent la retraite, et l'armée défila devant la reine en célébrant sa vertu et sa beauté. Elle mourut en 1149.

  • BERENGERE, fille aînée d'Alphonse IV, roi de Castille, épousa Alphonse IX, roi de Léon, qui la répudia en 1209 sous prétexte de parenté. Les Etats de Castille l'ayant déclarée régente pendant la minorité de son frère Henri I, elle abdiqua en faveur du comte de Lara, qui néanmoins la bannit du royaume dans la suite. Elle y rentra après la mort de son frère, auquel elle succéda en 1217, remit la couronne à son fils aîné Ferdinand, et mourut en 1244.
  • BÉRÉNICE, fille de Ptoiémée Philadelphe, roi d'Egypte, épousa son frère Ptoiémée Ëvergète, et occupa le trône avec lui (247-222 av. J.-C). Après la mort de son époux, eDe fut mise à mort par son propre fils, Ptoiémée Philopator. Cette princesse avait, en exécution d'un vœu, consacré sa chevelure à Vénus : cette chevelure ayant disparu du temple où elle était placée, l'astronome Conon publia par flatterie qu'elle avait été changée en astre, et donna le nom de Chevelure de Bérénice à une constellation récemment découverte. Callimaque chanta cette métamorphose dans un poëme, que Catulle a imité.— Une autre Bérénice, fille aussi de Ptoiémée Philadelphe , épousa Antiochus Théos, roi de Syrie, et fut assassinée avec son époux par Laodice, sa rivale, eu 216 av. J.-C.
  • BERENICE, princesse juive, fille d'Agrippa, née l'an 28 de J.-C, épousa d'abord un Hérode, roideChal-cis; puis Polémon, roi de Cilicie, et quitta ce prince pour aller vivre auprès d'Agrippa II, son frère. Titus, l'ayant vue lors de la guerre de Judée, conçut pour elle une vive passion, l'emmena à Rome, et voulut même l'épouser; mais l'opposition des Romains l'obligea de renoncer à ce projet et il se décida à éloigner Bérénice. Cette situation est, comme on le sait, le sujet d'une tragédie de Racine, qui fut composée par ce poète pour une situation semblable, à la demande d'Henriette d'Orléans.
  • BÉRÉNICE, nom commun à diverses villes d'Egypte, ainsi appelées du nom de princesses de la dynastie des Lagides. Les principales étaient : 1° Bérénice de Cyrénaïque, auj. Bernik ou Bengazy,xme des 5 villes de la Pentapole d'Afrique ; — 2° Bérénice de Thébaïde, sur la mer Rouge, à 36 kil. N.du Ras-el-Enf, sous le parallèle de Syène; elle servait d'entrepôt aux marchandises de l'Inde; elle est auj. détruite; —3° Bérénice d'Ethiopie, auj. Ollaki, chez les Troglodytes et sur la mer Rouge, fameuse par ses mines d'or (d'où son surnom Panchrysos, c.-à-d. toute d'or). — 4° Bérénice Épidirès, c-à-d. sur le col, en "Ethiopie, sur le détroit de Bab-el-Mandeb : on l'appelait quelquefois Arsinoé.
  • BERESFORD (W. CARR, vicomte), général anglais, d'une anç. famille du Straffordshire, né en 1770, s'est distingué au commencement de ce siècle dans la guerre de la Péninsule. Nommé en 1809 généralissime de l'armée portugaise, avec le titre de maréchal du Portugal, il la réorganisa promptement, obtint plusieurs avantages sur les Français, battit Soult en 1811,àAlbuhéra, eteut une grande part aux victoires deVittoria, de Bayonne et de Toulouse. Il reçut pour récompense en Portugal les titres de duc d'Él-vas et de marquis de Campo-Mayor, et dans son pays ceux_ de pair d'Angleterre et de vicomte.
  • BÉRÉSINA ou BËRÊziNA, riv. de Russie, prend sa source aux env. de Viléika (gouvt de Minsk), passe à Stoudianka, Borisov, Bobrouisk, Gorval, Rechitza, ettombe dans le Dnieper, après un coursde 350 kil. Charles XÏI passa la Bérésina en I708augué de Stoudianka. Mais cette rivière est surtout célèbre par le passage désastreux des Français qui eut lieu près du même gué le 26 novembre 1812.
  • BERESOV ou BEREZOV, v. de la Russie d'Asie (To-bolsk), sur la Sosva et la Vogoulka, à 570 kil. N.de Tobolsk. Grand commerce de pelleteries; riche mine d'or. Lieu d'exil.

'BERETTINI, peintre. T. CORTONE. BERG, c-à-d. mont en allemand, entre dans beaucoup de noms géographiques, soit comme initiale (Berg-op-zoom), soit comme finale (Kœnigsberg).

  • BERG (comté, puis duché de), État de l'anc Allemagne, avait pour bornes, avant la Révolution française, à l'O. le Rhin; àl'E. Nassau-Siegen, le duché de Westphaliet le comté de la Mark; auN. le duché-de Clèves ; capitale Dusseldorf. Il appartint d'abord, avec titre de comté, à la maison des comtes d'Al-tena; porté en 1348 à la maison de Juliers par Marguerite, fille du 11e comte, Adolphe VII, il fut érigé en duché en 1389 par l'empereur Wenceslas. En 1423, Adolphe, duc de Berg, devint duc de Juliers, et depuis, Berg suivit les destinées de Juliers; il passa en 1624 à la maison de Neubourg, qui le garda lors du traité de Lunéville (1801). En 1806, Napoléon se le fit céder, y ajouta diverses parties du duché de Clèves e t d'autres pays, et l'érigea en grand-duché pour Murât : il fut ensuite incorporé à l'Empire français et partagé entre les dép. du Rhin, de la Sieg, de la Roer et de l'Ems. En 1815, le duché de Berg fut attribué à la Prusse. Il fait auj. partie de la prov. Rhénane; outre Dusseldorf, on y remarque Elberfeld et Barmen, villes très-industrielles.
  • BERGA, petite v. d'Espagne (Barcelone), à 80 k. N. O. de Barcelone ; 6500 n. Prise et reprise pendant la guerre civile d'Espagne; définitivement enlevée aux carlistes par ies troupes de la reine en 1840.
  • BERGAMASC, territoire de Bergame. Outre Berga-me, on y remarque Romano, Martinengo, Somasca.
  • BERGAME, le Bergomum des anciens, Bergamo en italien, v. de Lombardie, ch.-l. de la délégation de Bergame, à 44 kil. N. E. de Milan, sur une couine, entre le Brembo et le Serio; 38 000 hab. Évêcbé; place forte. Cathédrale, bibliothèque, théâtre, palais-neuf, statue du Tasse. Sociétés savantes. Draps estimés. Commerce de soie, laine, toile, vin, huile, fruits, ustensiles de fer, etc. Grande foire de 14jours. Patrie de Bernardo Tasso (père de l'auteur de la Jérusalem délivrée), du jésuite P. Mafféi, de Tiraboschi et de Donizetti. Après avoir eu des seigneurs particuliers, Bergame se donna aux Vénitiens en 1447. Prise par les Français en 1509 et 1796; ch.-l. du dép. du Serio sous Napoléon.—La délégation de Bergame, dans le gouvt de Milan, sur les frontières de la Suisse et du Tyrol, a 120 k. sur 70, et 350 000 h.

BERGARA, v. d'Espagne. V. VERGARA.

  • BERGASSE (Nie), avocat de Paris, né à Lyon en 1750, mort en 1832, commença à se faire connaî-trefen 1787 en plaidant contre Beaumarchais pour Kornmann, qui poursuivait sa femme en adultère, fut nommé en 1789 député de Lyon aux Etats généraux, et se montra très-favorable à la royauté; mais ne pouvant faire prévaloir ses plans, il donna sa démission dès 1789. Emprisonne pendant la Terreur, il échappa à la mort par le dévouement de quelques amis et vécut depuis dans la retraite. On a de lui des Discours et Rapports prononcés à l'Assemblée constituante, un Essai sur la loi, la souveraineté et la liberté de la presse (1817),un Essaisur lapropriété (1821), où il attaque la vente des biens nationaux, et un grand nombre de brochures de circonstance. Au commencement de la Révolution on fit paraître plusieurs fois sous son nom des pamphlets odieux. auquels il n'avait eu aucune part. Chaud partisan du Mesmérisme, il publia en 1784 des Considérations sur le Magnétisme animal, et une Théorie du Monde suivant les principes de Mesmer.
  • BERGEDORF, v. d'Allemagne, à 14 kil. S. E. de Hambourg, sur la Bille ; 2400 hab. ; appartient en commun, ainsi que son territoire, aux villes libres de
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Hambourg et de Lubeck. C'était un repaire de pirates au xiv° siècle. Enlevée par Hambourg et Lubeck au duc de Saxe-Lauenbourg Eric II en 1376; perdue en 1412; reprise en 1420 par les 2 villes; comprise dans le dép. des Bouches de l'Elbe par Napoléon, et rendue depuis 1814 aux deux Républiques.

  • BERGEN, v. de Norvège, ch.-l. de la prov. deNOr-denfiels, à 290 k. N. O. de Christiania, au milieu d'une longue baie nommée Waag; 26 000 hab. Evêché luthérien, cour d'appel. Place forte; port sûr, mais d'un accès dangereux. Chantiers de construction; école de navigation. Bergen est l'entrepôt de tout ce qui se pêche dans les mersenvironnantes. C'était jadis une ville anséatique. Patrie de Holberg. Fondée vers 1070, et longtemps la capitale de la Norvège. —La prov. de Bergen compte 180 000 h.
  • BERGEN, v. du district de Cassel (Prusse), à 4 kil. N. E. de Francfort: 5600 hab. Les Français, commandés par le duc de Broglie, y battirent les Prussiens commandés par Fréd. de Brunswick, 1759.
  • BERGERAC, ch.-l. d'arr.(Dordogne),sur laDor-dogne, à 49kil.S.O.dePérigueux; 12ll6hab. Trib., collège, église calviniste. Vins, eaux-de-vie, truffes, pierres meulières, etc. Patrie de Cyrano et du maréchal de Biron, décapité par ordre de Henri IV. — Après avoir longtemps appartenu aux Anglais, Bergerac fut définitivement reprise en 1450. C'était, au xvi° siècle, une des places fortes des Calvinistes : elle fut démantelée par Louis XIII en 1621. Il y avait été signé en 1577 une célèbre paix de religion.
  • BERGERAC (SaviniencYRANode), auteur comique, né vers 1620, au château de Bergerac en Périgord, mort en 1655, mena une jeunesse fort dissipée, entra comme cadet dans le régiment des gardes, s'y distingua par sa bravoure, et eut de nombreux duels. Ayant reçu deux blessures graves à la guerre, il quitta le service et se livra aux lettres. On a de lui : Agrippine, tragédie: le Pédant joué, comédie'en* prose; Voyage dans la lune, et Histoire comique des États et empires du soleil. Molière, dans plusieurs de ses comédies, Fontenelle, dans les mondés, Voltaire, dans i!f!-cromégas, et Swift, dans Gulliver, n'ont pas dédaigné de faire des emprunts à cet auteur. Ses œuvres ont été plusieurs fois réimprimées, notamment à Paris, en 1741, en 1851 par M. Leblanc Duvernet, et en 1858 par le bibliophile Jacob.
  • BERGÈRE DE CREST (Isabeau VINCENT, dite la), fanatique du Dauphiné, née vers 1670 de parents pauvres.de la religion réformée, gardait les troupeaux au bourg de Crest, lorsqu'elle se sentit, disait-elle, inspirée, et se mit à faire la prophétesse. Elle eut du succès auprès des gens superstitieux de son parti, jusqu'au moment où l'intendant du Dauphiné la fit arrêter (1686); elle avoua, dit-on, sa supercherie et tomba promptement dans l'oubli.
  • BERGEKON (Pierre), géographe, était fils de Nicolas Bergeron, jurisconsulte et historien du xvr" s., auteur du Valois royal (histoire de la maison royale de Valois, 1583). Pierre Bergeron, né vers 1580, abandonna le barreau pour voyager, et mourut en 1637. Il a donné un traité estimé De la Navigation et des voyagesmodernes, 1620, une Hist. de la découverte des Canaries, 1630; un Traité des Tartares et un Abrégé de l'histoire des Sarrasins, joints à sa trad. des Voyages en Tartarie de Rubruquiset autres, Paris, 1634. On retrouve ces ouvrages dans la collection de Van der Aa, intitulée : Recueil de voyages curieux en Tartarie, Leyde, 1729.
  • BERGHEM ou BERCHEM (Nie), peintre hollandais, né à Harlem en 1624, mort en 1683, fut d'abord élève de son père, artiste médiocre, et ensuite de J. Van Goyen. Il réussissait également dans l'histoire, le portrait et le paysage : reproduisant avec une exactitude frappante la feuillée, les animaux et les figures, il en formait unensemble parfait. Le Musée possède 9 tableaux de lui, parmi lesquels une Vue des côtes de Nice et une Vente d'animaux dans les ruines du Coliisée. — Ville. V. BERGEN.
  • BERGIER (Nic),antiquaire,néà. Reims en 1567, mort en 1623, a publié, en 1622, \me:Histoire des -grands chemins de l'empire romain, ouvrage estimé qui se joint à la Carie itinérairede Peutïnger, et dont -l'édition la plus complète a paru à Bruxelles, 1736
  • BEROIER (Nie Silv.), théologien, né. en 1718 *à -Darney en Lorraine, mort à Paris en 1790, professa la théologie à Besançon, puis devint principal du collège de cette ville", et enfin chanoine de Notre-Dame de Paris. H fut un des adversaires les plus redoutables des philosophes du xvm'siècle, et écrivit contre eux de nombreux ouvrages, entre autres : le Déisme réfuté par lui-même, 1768 (contre 3. J. Rousseau) ; Certitude des preuves du Christianisme (contre l'Examen des apologistes de la religion chrétienne, attribué à Burigny), 17C8; Apologie de la religion chrétienne (contre le Christianisme dévoilé, de d'Holbach), 1769; Réfutation'du Système de la nature (de d'Holbach), ou Examen du matérialisme, 1771; Traité historique et dogmatique de la vraie religion, 1780. On a aussi de lui un Dictionnaire Ihéologique, faisant partie de l'Encyclopédie méthodique, et plusieurs fois réimpr., notamment en 1854 parles frères Gaame, en 7 vol. in-8, avec additions du cardinal Gousset, et en 1858, avec des augmentations par Mgr Doney. Bergier était associé de l'Académie des inscriptions.
  • BERGMANN (Torhern), chimiste suédois, né en 1735, dans la "Westrogothïe, mort en 1784, cultiva avec une égale ardeur toutes les branches des sciences , et devint, en 1766 , professeur de chimie à Upsal. On lui doit une foule de découvertes importan- -tes, entre autres celle de l'air fixe (acide carbonique) , de l'acide oxalique, du gaz hépatique (hydrogène sulfuré) ; il réforma la minéralogie en la fondant sur la composition chimique des corps, et observa le premier le rapport constant des formes géométriques des cristaux avec la nature de chaque substance. Il recommandait l'usage du chalumeau, dont il avait lui-même usé pour ses découvertes. Exempt de jalousie, il s'empressa de proclamer le mérite de Scheele. On a de lui : Description physique de la terre, 1770; Analyse du fer. trad. en franc. parGrignon, 1783; Manuel du minéralogiste, trad. par Mongez, 1784; Traité des affinités, 1788; Opuscula physica et chimica, 1779-1790, trad. en partie par Guyton-Morveau, 1780. Condorcet et Vicq d'Azyr ont prononcé son Éloge.
  • BERGOMUM (de oerg, montagne, et home, demeure), v. de la Gaule Cisalpine, capit. des Ordbii, peuple iigure ou montagnard, est auj. Bergame.
  • BERG-OP-ZOOM (ç.-à-d. mont-sur-le-Zoom), v. du roy. de Hollande (Brabant septent.), sur le Zoom, à 31 kil. N. d'Anvers; 10 000 hab. Place forte. Pêche et salaison des anchois. —Fondée en 1287; assiégée par les Espagnols en 1588 et 1622; fortifiée depuis par Cohorn; prise par les Français sous les ordres du maréchal de Lowendhal en 1747, après un siège célèbre. Assiégée vainement en 1814 parles Anglais; rendue par la France à la paix.
  • BERGOU ou BORGOU, Etat peu connu de la Nigri-tie centrale, dit aussi Ouadaï; àl'O. du Nil et à l'E. du lac Tchad, entre le Baghermé à l'O. et le Dar-four à l'E., a pour y. principales Ouarfâ et Konka. Comm. d'esclaves et de cuirs. Contrée inhospitalière.
  • BERGUES, ch.-l. de cant. (Nord), à 10 kil. S. E. de Dunkerque, au pied d'une montagne (Berg), d'où l'on a une vue magnifique; 5455 h. Place forte. Petit port; station du chemin de fer; canal. Ane abbaye de St-Winoc Construction- de bateaux; raffineries, distilleries;dentelles; entrepôt de fromages estimés. —Fondée au V siècle. Prise etreprise plusieurs fois; assurée à la France par la paix des Pyrénées (1659). Assiégée en vain par les Anglais en 1793-
  • BERIGARD OU BEAUREGARD (Cl. GUILLERMET de),

philosophe du xvr siècle, né à Moulins vers 1578, m. vers 1663, professa la philosophie à. Pise et à Pa-doue, combattit à la fois l'enseignement scotastique

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et le système de Galilée, et adopta une doctrine empruntée aux Ioniens et aux Épicuriens. Son principal ouvrage a pour titre Circuli Pisani, seu de veterum et peripatetica philosaphia dialogi, Udine, 1643.

  • BERING. V. BEHRING.
  • BERINGTON (Joseph), historien anglais, né vers 1760, morten 1827, était catholique et fut longtemps curé en France. Il est auteur d'une Histoire littéraire du moyen âge, Londres, 1814-1816, ouvrage estimé, trad. par Boulard; d'une Histoire de Henri II, et d'une Vie d'Héloïse et d'A bélard.
  • BERKELEY, bourg d'Angleterre (Glocester), à 22 kil. S. E. de Glocester, près de la Severn. Ane château fort. Patrie de Jenner.
  • BERKELEY, célèbre métaphysicien irlandais, né à Kilkrin en 1684, mort en 1753, fit ses études au collège de la Trinité à Dublin, et devint associé de ce collège. Le comte de Peterborough l'emmena en qualité de secrétaire dans son ambassade en Sicile et en Italie. Il obtint à son retour le doyenné de Derry, et résigna bientôt ce riche bénéfice pour se rendre aux îles Bermudes, où il voulait établir un collège pour l'instruction et la conversion des sauvages; mais, le gouvernement ne lui envoyant point les fonds nécessaires, il revint en Irlande et fut nommé à l'évêché de Cloyne, qu'il garda jusqu'à sa mort. On a de lui : Théorie de la vision, 1709 ; Principes delà connaissancehumaine, 1710 ; Dialogues d'Bylas etdePhi7onoiis,1713,trad.parl'abbéduGuadeMalves, 1750 ; Âlciphron,ou Apologie de lareligion chrétienne, trad. par Joncourt, La Haye, 1734; Siris ou Réflexions sur l'eau de goudron, 1744; quelques écrits politiques-ou tbéologiques, et des poésies estimées. Ses OEuvres ont été réunies en 2 vol. in-4, avec une Vie de l'auteur, par Arbuthnot, Londres, 1784. Berkeley soutenait que nous ne connaissons que nos propres idées, que les corps extérieursn'existent pas, et que c'est par une illusion mensongère que nous leur accordons de la réalité : c'est dans les Principes de la connaissance et dans les Dialogues d'Hylas (le matérialiste) et Philonoûs (le spiritualiste) qu'il a exposé ce système d'idéalisme.
  • BERK.EN (Louis de), né à Bruges au xV s., découvrit en 1476 l'art de tailler et de polir le diamant, au moyen d'une roue et de la poudre de diamant.
  • BERKS, comté d'Angleterre, vers le centre, entre ceux de Buckingham, Oxford, Surrey, Hamp, Wilt;75k. sur 44; 162 000 h.; ch.-l., Reading. Climat très-sain. La forêt de "Windsor occupe la partie E. de ce comté; beaucoup de grains dans l'O.
  • BERLÀLUONT, ch.-l. de cant. (Nord), sur laSam-bre, à 13 kil. N. O. d'Avesnes; 1505 hab. Poterie.
  • BERLICHINGEN (Gœtz ou Godefroi de), surnommé Main de fer, brave chevalier allemand, né à Iaxthau-sen, dans le Wurtemberg, vers 1480, morten 1562, prit une part glorieuse aux guerres que se livrèrent les électeurs de Brandebourg et de Bavière au commencement du xvi° siècle. Ayant perdu une main, il s'en fit faire une en fer, d'où le surnom sous lequel il est connu. Il a écrit lui-même l'histoire de ses aventures (publiée en 1731 et 1858). Gœthe l'a pris pour héros d'un de ses drames.
  • BERLIN, Berolinum, capit. des États prussiens, dans la province de Brandebourg (gouvt de Pots-dam), sur laSprée, à 890 kil. E. N. E. de Paris; 470 000 hab. (on n'en comptait que 10 000 en 1651 et 103 000 en 1803). La v. se divise en 5 quartiers : Berlin proprement dit, Cologne (Kœln), Friedrichs-werder, INeustadt ou Dorotheenstadt, Friederich-stadt. On y compte 34 ponts, 19 hôpitaux, 21 églises, dont une seule catholique; cheminsde fer pour Stettin, Hambourg, Cologne; Leipsick, etc. On remarque les rues Frédéric-Guillaume et des Tilleuls, les places Guillaume, de Leipsick et de la Belle-Alliance; le parcouThiergarten, la cathédrale, laporte de Brandebourg, le château royal, celui de Belle-vue, le palais de Monbijou, la statue de Frédéric II, celles de Schiller et de Gœthe. Université célèbre, qui compta parmi ses professeurs Fichte, Schelling ; Hegel, Wolf, Ritter, Schleiermacher, Gans, Savigny ; école militaire, institut de sourds-muets, Académie royale des sciences (fondée en 1700 par Leibnitz), Académie des beaux-arts ; Académie des sciences mécaniques et d'architecture; sociétés savantes et littéraires; cabinets d'histoire naturelle, de médailles, galerie de tableaux, statues, musée égyptien; observatoire, bibliothèque royale. Industrie active : draps, porcelaines, derrtelles, galons d'or et d'argent, étoffes de soie, velours de coton, laine, toile, tapisserie, horlogerie, ouvrages d'acier et bronze, bougies, cartes à jouer, produits chimiques (notamment bleu de Prusse), berlines et autres voitures, etc. Patrie du grand Frédéric, de Baumgarten, de Fr. Aricillon, des poètes Canitz et Tieck, de Humboldt, de Meyer-Beer, etc. —On croit que cette ville fut fondée vers 1142 par Albert l'Ours, margrave de Brandebourg, ou seulement en 1200 par Albert II. Elle fut la résidence des margraves depuis 1495; mais elle ne prit d'importance que sous Frédéric-Guillaume, le grand-électeur (1650). Berlin fut occupée par les Autrichiens en 1757, par les Russes en 1760, et par les Français en 1806, après la bataille d'Iéna.
  • BERLINGUES, petit groupe d'Iles de l'Océan Atlantique, sur la cote de Portugal (Estramadure), à 80 kil. N. de Lisbonne, à 9 kil. du cap Carvoeiro.
  • BERMUDE I, roi de Léon et des Asturies (788-791), fut élevé sur le trône au préjudice d'Alphonse II, fils de Froïla; mais restitua la couronne à ce jeune prince au bout de3ans.—n, régna de 982 à 999. Il ne put d'abord résister aux Arabes, qui étaient venus envahir ses États sous la conduite d'Almanzor; mais ayant ensuite réuni ses armes à celles des rois de Navarre et de Castille, il repoussa le conquérant et contribua puissamment à la victoire de Calatanazor, 998. — m, régna de 1027 à 1037, eut à combattre Sanche le Grand, roi de Navarre, qui le dépouilla d'une partie de ses États, voulut les reprendre à la mort de ce prince (1035), mais périt dans une bataille. En lui finit la dynastie des rois de Léon.
  • BERMUDES, groupe d'îles de l'Océan Atlantique, au N. E. des Antilles, par 64° 19'-64° 43' long. O., 31° 53'-32" 18'lat. N., forme un gouvt des possessions anglaises. Elles sont au nombre d'environ 300, dont les principales sont: Bermude, St-George, avec une v. de ce nom, St-David, Cooper, Somerset, Long-Island, etc.; environ 10000hab., dont 5000 nègres. Hamilton, dans l'Ile Bermude, est le ch.-l. de l'archipel. Ce ne sont généralement que des rocs ou des bancs de sable, mais quelques-unes offrent la plus brillante végétation : arrow-root, café, coton, sucre. Climat sain et agréable, mais d'une chaleur accablante. Fréquents et violents ouragans. — Découvertes par l'Espagnol don Juan Bermudezenl522; l'Anglais George Somers, qui y fit naufrage en 1609, s'y établit, les colonisa et en assura la possession à son pays. Elles forment un gouvernement de l'Amérique anglaise et sont une station maritime et commerciale très-importante pour la Grande-Bretagne. Une division des pontons avec un grand nombre de condamnés y est établie.
  • BERMUDEZ (Jean), médecin portugais, suivit en 1520 l'ambassadeur du roi Emmanuel en Abyssinie, et s'insinua tellement dans l'esprit du roi de ce pays, alors catholique, que ce prince lui donna le titre de patriarche d'Abyssinie. Il résida dans cette contrée pendant trente ans, et revint mourir à Lisbonne vers 1575. Il a laissé une relation de son voyage, dédiée au roi Sébastien, et conservée manuscrite aux archives de Lisbonne.
  • BERMUOEZ (Jérôme), poète espagnol du xvr= siècle, était dominicain et professa ta théologie à Sala-manque. On a de lui deux tragédies : Nise (Inès) malheureuse, et Nise couronnée, qu'il publia sous le nom d'Antonio Silva (1577), et un poème intitulé l'Hesperodia (1589), dont le duc d'Albe est le héros.
  • BERNADOTTE. V. CHARLES xiv, roi de Suède.
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  • BERNARD (S.) de Menthon, fondateur de l'hospice du mont St-Bernard, né en 923, au château de Menthon, près d'Annecy, en Savoie, mort en 1008, fut archidiacre d'Aoste. Témoin des dangers qu'offrait le passage des Alpes, il fit construire, en 962, sur le sommet ries deux montagnes qui ont depuis conservé les noms de Grand et de Petit St-Bernard, deux hospices consacrés à recueillir les voyageurs et à rechercher les malheureux qui auraient perdu leur route ou qui seraient engloutis par les neiges, et il en confia le soin à des religieux de l'ordre de St-Augustln. Ces généreux hospitaliers se font aider dans leurs recherches par des chiens intelligents dressés à ce service. On le fête le 15 juin.
  • BERNARD (S.), fondateur de l'ordre des Bernardins, né en 1091, à Fontaine-lès-Dijon, d'une famille noble, mort en 1153, entra dans l'ordre de Cîteaux, réforma cette communauté dont les religieux prirent de lui le nom de Bernardins, et fut le premier abbé de Clairvaux (1115). Il se fit une telle réputation par sa piété et son éloquence, qu'il attira autour de lui une foule de novices, dont plusieurs devinrent par la suite des hommes éminents, et que les évêques, les rois et les papes le prenaient pour arbitre de leurs différends. Lorsque Innocent II et Anaclet se disputèrent la tiare (1130),on s'en remit à sa décision. Il prêcha en 1146 la 2° croisade à Vézelay; il le fit avec un tel succès que le roi Louis le Jeune et l'empereur Conrad III prirent eux-mêmes la croix. Plein de zèle pour l'orthodoxie, il combattit les erreurs d'Abélaru, de Pierre de Bruys, d'Arnaud de Brescia, de Gilbert de la Porée, mais il s'opposa aux excès du moine Raoul, qui voulait qu'on massacrât tous les Juifs. S. Bernard fonda jusqu'à 72 monastères, répandus dans toutes les parties de l'Europe. Ses œuvres, écrites en latin, ont été plusieurs fois imprimées : l'édition la plus estimée est celle de Mabillon, 1690, 2 vol. in-fol., réimprimée à Paris par les frères Gaume, 1835-40, 4 vol. in-8, et à Milan, 1852, 3 vol. in-4. Elles renferment des traités thëologiques, des lettres et des sermons, dont quelques-uns, notamment les harangues pour la croisade, ont été prononcés en langue romane. On le fête le 20 août. M. de Montalembert a donné l'Histoire de S. Bernard. Ses OEuvres ont été trad. par abbé Charpentier, 1867.
  • BERNARD, roi d'Italie, fils de Pepm et petit-fils de Charlemagne, fut placé en 812 sur le trône d'Aquitaine qu'avait occupé son père. Après la mort de Charlemagne , il eut des démêlés avec Louis le Débonnaire, son oncle, qui voulait le dépouiller au profit de son fils Lothaire, associé à l'empire, et il prit les armes contre eux; maisil fut battu et fait prisonnier, en818. Louis eut la barbarie de lui faire arracher les yeux; Bernard mourut de ce supplice.
  • BERNARD, duc de Septimanie, fut investi de ce duché en 820 par Louis le Débonnaire, et jouit d'une telle faveur à la cour de ce prince qu'on l'accusa d'adultère avec l'impératrice Judith. Louis le dépouilla de son duché en 832, mais il le lui rendit l'année suivante, parce qu'il l'avait secouru contre ses fils révoltés. Ayant plus tard favorisé la rébellion de Pépin II d'Aquitaine, il fut mis à mort par Charles le Chauve (844).
  • BERNARD del CARPIO, héros castillan du ix° siècle, vainqueur de Roland. V. CARPIO.
  • BERNARD, duc de Saxe-Weimar, général célèbre, né à Weimar en 1604, fut un des principaux soutiens du parti protestant pendant la guerre de Trente ans. Il fit ses premières armes sous le roi de Bohême et se signala au combat de "Wimpfen, 1622; puis servit sous Christian de Brunswick, et enfin sous Gustave-Adolphe; il chassa les Impériaux du Landgraviat de Hesse-Cassel, aida à la prise de Wurtzbaurg, 1631, passa le Rhin à Oppenheim, surprit Manheim, et remporta plusieurs avantages sur Wallenstein. Il prit le commandement de l'armée après la mort de Gustave à la bataille de Lut-zen. et acheva la victoire, 1632. Privé par Oxenstiern d'une moitié de l'armée et mis sous les ordres de Horn, il n'en fit pas moins capituler Ratisbonne; mais il perditla batâilledéoisive de Nordlingen contre les Impériaux, 1634. Ecarté parles Suédois à la suite de ce revers, il se mit au service de la France, qui était entrée dans la ligue protestante, délivra ou prit diverses villes, entre autres May ence, opéra une admirable retraite en Lorraine, 1635, seconda les manœuvres de Condé en Bourgogne, 1636, conquit l'Alsaca sur les Impériaux, les battit en 1637 à Rhemfeld, et prit Fribourg et Brisach, 1638. Il mourut au milieu de ses succès, près d'Huningue, en 1639, enlevé par la fièvre, ou, selon d'autres, par le poison.
  • BERNAHD (Claude), dit le Pauvre Prêtre, et le Père Bernard, fils d'Etienne Bernard, avocat et magistrat distingué du temps de Henri IV, naquit à Dijon en 1588, et mourut à Paris en 1641. Après nue jeunesse dissipée, il se convertit, reçut les ordres et se consacra tout entier au service dès pauvres, des malades et des condamnés. Il exerça ces fonctions pénibles pendant 20 ans à l'Hôtel-Dieu de Paris, puis à la Charité, et employa en aumônes un héritage de 400 000 fr. II fut l'émule et l'ami de S. Vincent de Paul.
  • BERNARD (Catherine), née à Rouen en 1662, morte à Paris en 1722, était parente de Corneille. Elle se distingua par son talent pour la poésie dramatique, obtint plusieurs couronnes à l'Académie française et à celle: des Jeux-Floraux, et fut membre de l'Académie des Ricovrati de Padoue. Elle a donné au ^Théâtre Laodamie, 1689, Brutus, 1690, Inès de Cordoue, 1,696, et a fait quelques romans.
  • BERNARD (Samuel), riche financier, né en 1651 à Paris, mort en 1739, âgé de 88 ans, était fils d'un artiste distingué, nommé aussi Samuel, qui fu* nommé en 1655 professeur à. l'Académie de peinture. Il s'enrichit dans le métier de traitant sous le ministère Chamillard, et amassa une fortune d'environ 60 millions, dont il fit, dureste, un noble usage. Deux fois il vint au secours de l'État et prêta des sommes considérables à Louis XIV et à Louis -XV, qui ne dédaignèrent point de venir les lui demander en personne. Il fut fait chevalier, et il allia ses'enfants aux plus nobles familles du royaume.
  • BERNARD (Jâcq.), laborieux écrivain, né en 1658 à Nyons en Dauphiné, mort en 1708, était calviniste. Chassé de France par la révocation de i'édit de Nantes, il alla s'établir à La Haye, y fonda une école pour les lettres et la philosophie, y continua la Bibliothèque universelle de Leclerc et les Nouvelles de la République des Lettres deBayle, travailla au Supplément de Moréri, et donna un Recueil des Traités de paix, La Haye, 1700, 4 vol.. in-fol.
  • BERNARD (J. Fréd.), libraire et compilateur d'Amsterdam, s'établit dans cette ville en 1711 et y mourut en 1752. Oh a de lui un grand nombre de publications , dont les plus importantes sont : Recueil de Voyages au Nord, 1715-38, 10 vol. in-12, Cérémonies et coutumes religieuses de tous les peuples, représentées par des figures dessinées par Bernard Picart, 1723-43, 9 vol. in-fol., suivies des Superstitions anciennes et modernes, 1733-36. Ce grand ouvrage a été reproduit avec quelques modifications par Banier, Paris, 1741, et réimpr. avec additions, par Prudhomme, en 13 v. in-f., 1807-1810.
  • BERNARD (P. Jos.), poète connu sous, le nom de Gentil Bernard, que lui donna Voltaire, né à Grenoble en 1710, mort en 1775, montra de bonne heure pour la poésie un goût que les circonstances ne lui permirent pas toujours de satisfaire. Il fut d'abord clerc de procureur, puis s'enrôla et devint, secrétaire du maréchal de Coigny, qui commandait l'armée d'Italie. Il obtint après la mort du maréchal une place lucrative, et put alors suivre son goût pour la poésie et pour les plaisirs; mais ayant commis un excès dans un âge déjà avancé, il perdit tout d'un coup la mémoire (1771), et resta jusqu'à la fin de sa vie dans un état d'enfance. On
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1 a de lui Castor etPollux, opéra qui eut un .grand f succès ; l'Art d'aimer, poëme galant, ou plutôt | licencieux, qui ne fut publié qu'au bout de 30 ans, j et qui jouit d'une grande réputation tant qu'il ne | fut pas publié; Phrosine et Èélidore, poëme; des ; épîtres, des odes et des chansons. Ses œuvres ont 1 été recueillies en 1776, 1 v. in-8, et réimprimées | avec additions en 1803, 2 vol. in-8. | BERNARD (Charles de), écrivain dont le vrai nom | est Ch. Bernard Dugrail de La Viïîette, d'une famille ; noble et légitimiste, né en 1804 à Besançon, mort j en 1850, débuta par des poésies (Plus deuil que | joie, 1832), puis composa des nouvelles et des ro-| mans qui, pour la plupart, .parurent dans les revues 1 du temps, et qui se font remarquer par la grâce et | l'élégance, mais dont le style n'est pas exempt d'af-j féterie. Parmi ses nouvelles on remarque la Femme 1 de quarante ans, qui fait le pendant de la Femme j de trente ans de Balzac; l'Anneau d'argent, le Per-" sécuteur, l'Arbre de science, le Pied d'argile ; parmi s ses romans, Gerfaut, 1838; les Ailes d'Icare, 1840; » la Peau de Lion et la Chasse aux amants, 1841; le Beau-Père, 1845; le Gentilhomme campagnard, 1846; le Veau d'or, 1847. Ses OEuvres complètes ont été publiées par Michel Lévy, 1854, 12 vol. in-18, avec une Notice de Pontmartin. BERNARD (GRANn et PETIT ST-). V. ST-BERNARD. BERNARDËS (Diego), poète portugais, né vers 1540, mort en 1596, fut secrétaire d'ambassade à Madrid, suivit le roi Sébastien en Afrique et fut pris à la bataille d'Alcaçar. Il a surtout réussi dans l'idylle, et est regardé comme le Théocrite du Portugal. Il a intitulé le recueil de ses églogues le Lyma, du nom d'un ruisseau qu'il a chanté. BERNARDI (Jos. Dominique), écrivain, né en " 1751, mort en 1824, avait été membre du conseil des Cinq-Cents, puis chef de division au ministère de la justice. Il a composé plusieurs ouvrages de jurisprudence, mais est surtout connu pour avoir publié, avant la découverte des nouveaux fragments de la République de Cicéron, un ouvrage composé des fragments conservés de cet ouvrage et de cen-tons pris dans les autres écrits de l'auteur, 1800.

  • BERNARDIN (S.), d'une famille illustre de Sienne, né en 1380, mort en 1444, se consacra au service des malades et montra un dévouement admirable pendant la peste qui désola Sienne en 1400. Il entra chez les Franciscains de l'Ëtroite-Observance, devint vicaire général de cet ordre et y porta la réforme. Plein d'humilité, il refusa plusieurs évê-chés. Il a laissé des oeuvres spirituelles, imprimées à Venise, en 1591, et à Paris en 1636, 5 vol. in-fol. On l'honore le 20 mai.

BERNARDIN DE ST-PIERRE. V. ST-PIERRE.

  • BERNARDIN (le), ou le BERNARDINO, montagne des Alpes, dans le canton des Grisons, offre un passage situé à 2191° au-dessus du niveau de la mer, qui unit Coire à Bellinzona, par une route carrossable, construite de 1819 à 1823, et fait communiquer Turin avec la Suisse et l'Allemagne occid. Le général Lecourbe traversa ce passage en 1799 pour aller attaquer les Autrichiens.
  • BERNARDINS, nom que prirent les religieux de Clteaux lorsque S. Bernard, qui était entré dans leur ordre, l'eut réformé et étendu. Ils avaient en France un grand nombre de couvents, notamment celui de Paris, où se tinrent souvent les assemblées de l'Université et qui sert auj. d'entrepôt pour les huiles (rue des Bernardins). Y. CITEAUX (ordre de).
  • On connaissait sous le nom de Bernardines une congrégation de femmes qui suivait la règle de S. Bernard , et qui se consacrait surtout à l'éducation des jeunes filles. Leurs principales maisons étaient celles de Port-Royal et du faubourg St-Antoine.
  • BERNAVILLE, ch.-l. de cant. (Somme), à 13 kil. S. O. de Doulens; 1109 hab.
  • BERNA Y, Bernacum, ch.-l. d'arr. (Eure), à 48 kil. N. O. d'Êvreux, à 153 k. de Paris, sur la Charentonne; 7237 h. Trib., collège. Toiles, draps, papier, cuirs, bougies, etc. Grande foire aux chevaux dite la Foire fleurie parce qu'elle se tient à Pâques fleuries (Rameaux). Ane abbaye de femmes, fondée au xi" s., et dont il ne reste que l'église.
  • BERNBOURG, ch.-l. du duché d'Anhalt-Bern-bourg, sur la Saale, à 32 k. O. de Dessau; 10 000 h. Château fort, bâti sur un rocher élevé; station de chemin de fer. Faïence, poterie de grès, verrerie, haut fourneau, etc. V. ANHALT.
  • BERNE, dite en lat mod. Arctopolis, c-à-d. ville de l'Ours, parce que l'étendard des Bernois portait un ours (en ail. bxr), v. de Suisse, ch.-l. du cant. de Berne, sur l'Aar, à 425 k. S. E. de Paris; 27 560 h. Siège des autorités fédérales et des représentants des puissances étrangères. Université, fondée en 1834. Belle cathédrale, hôtel de ville, monnaie, arsenal, porte de Morat, beau pont de laNydeck (1844), belle promenade de la Plate-forme d'où l'on a une vue magnifique, chemin de fer. Riche biblioth., cabinet de médailles, musée. Industries : beaux chapeaux de paille, soieries, ouvrages en or et en argent. Patrie de Haller, de Bonstetten, etc. — Fondée ou rebâtie par le duc Berthold V de Zaehringen en 1191; ville impériale en 1218; inutilement assiégée par l'empereur Rodolphe de Habsbourg, 1288.
  • BERNE (Canton de), le plus grand de tous les cantons helvétiques, entre ceux de Baie, Soleure, Ar-govie, Lucerne, Underwald, Uri, Valais,. Vaud, Fri-bourg, Neuchâtel; 120 k. sur 84; 459000 h., dont 40 000 cathol. Mont, au S. (Alpes bernoises); riv. principale, l'Aar; plusieurs lacs, Bienne, Thunn, Brienz; sol varié, fertile en beaucoup d'endroits; fruits, grains, prairies. Le gouv. est représentatif et se compose d'un Grand Conseil et d'un Conseil exécutif. Berne alterna jusqu'en 1848 avec Zurich et Lucernepourlaprésidence de la Confédération suisse. — Le cant. de Berne entra en 1353 dans la ligue helvétique, qui jusqu'alors n'avait été que de 7 cant. ; il adopta en 1528 la religion réformée. Avant 1798, ce canton n'avait pas les mêmes limites qu'aujourd'hui : il possédait en plus les cantons actuels d'Argovie et de Vaud presque en entier; en moins, tout ce qu'il a auj.de l'ancien évêché de Bâle. C'est en 1415 qu'avait eu lieu la conquête de l'Argovie; c'est en 1536 que fut soumis le pays de Vaud. La constitution actuelle du canton date de 1846.
  • BERNI (François), poète burlesque italien, né en 1490 à Lamporecchio en Toscane, mort en 1536, prit l'habit ecclésiastique, fut longtemps secrétaire de Ghiberti, évêque de Vérone, et devint chanoine de la cathédrale de Florence. On dit qu'il fut empoisonné par Alexandre de Médicis, duc de Florence, pour avoir refusé d'empoisonner lui-même le jeune cardinal Hippolyte de Médicis. Berni excella dans le genre burlesque, ou plutôt dans ce genre plaisant et badin dont Puloi était le créateur, mais que, depuis lui, on a nommé en Italie genre bernesque. Il est à regretter qu'il règne dans ses vers une licence extrême. On a de lui : Rime Burlesche, poésies badines recueillies après sa mort avec celles de quelques autres poètes, Venise, 1538; Orlando ina-morato, Venise, 1541, poème héroï-comique, dans lequel il a refait avec succès le Roland amoureux de Boiardo; et des• Poésies latines, Florence, 1562.
  • BERNICIE, anc division de la Grande-Bretagne, au N. du mur de Septime Sévère, dans la partie appelée depuis Northumberland, s'étendait jusqu'àl'em-bouchure de la Tweed. Elle formait, avec la Déirie, un des 7 royaumes de l'Heptarchie saxonne.
  • BERNIER (François), célèbre voyageur et philosophe épicurien, né à Angers vers'1625, vint de bonne heure à Paris, où il embrassa la philosophie de Gassendi, puis alla se faire recevoir docteur en médecine à Montpellier. Il partit en 1654 pour voyager en Orient, visita la Syrie, l'Egypte, l'Inde, et séjourna 12 ans dans les États du Grand Mogoi Aureng-Zeyb, dont il devint le médecin. A son re-
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tour en France (1668), il publia ses écrits; puis il alla visiter l'Angleterre (1685), et mourut à Paris en 1688. Ses Voyages parurent pour la 1" fois eu 1670-1671 : ils sont regardés comme un modèle d'exactitude. On a de lui un Abrégé de la philosophie de Gassendi, 1678, auquel il joignit en 1682 des jDoutes sur quelques chapitres de l'Abrégé. Ber-nier était d'un caractère enjoué et aimable; il fut lié avec Gassendi, Molière, Chapelle, Ninon de Len-elos. St-Evremond l'appelait le Joli Philosophe.

  • BERNIER (l'abbé), né en 1764 à Baon (Mayenne), mort en 1806, était curé de St-Laud à Angers quand éclata la Révolution. Il refusa en 1790 de prêter serment à la constitution civile du clergé, se rendit en 1793 à l'armée vendéenne, et fut quelque temps, avec Stofflet. l'âme de l'insurrection. Quand tout espoir raisonnable fut perdu, il négocia avec Hoche et travailla à pacifier le pays; il seconda également les efforts faits dans ce sens par Bonaparte, auprès de qui il était comme l'ambassadeur de la Vendée. Il fut un des plénipotentiaires qui négocièrent le Concordat, et fut, en récompense, promu à l'évêché d'Orléans (1802).

BERNIK., pour BERENICE. V. BENGAZY.

  • BERNINA, montagne de Suisse (Grisons), à 44 k. S. E. de Coire, dans les Alpes Rhétiques; 4052". Passage très-fréquenté entre la Haute-Engaddine et la Valteline. Glacier magnifique.
  • BERNINI (J. Laurent), dit le Cavalier Bernin, artiste célèbre, né àNaples en 1598, mort en 1680, se distingua à la fois comme peintre, comme statuaire et comme architecte, et mérita d'être surnommé le second Michel-Ange. Amené de bonne heure à Rome, il se concilia par son talent précoce la faveur du pape Paul V, et fut employé sans interruption par "les pontifes qui suivirent. Grégoire XV le créa chevalier ; Urbain VIII le combla de richesses. Charles I; roi d'Angleterrj, fit faire sa statue par lui; Louis XIV l'appela ~en France (1665) pour prendre ses conseils sur la restauration du Louvre, lui fit faire sa statue équestre, et le garda cinq mois près de lui, le comblant d honneurs. A Rome, Bernini avait été chargé des embellissements de la basilique de St-Pierre : il exécuta le baldaquin et la chaire que l'on admire dans ce monument, ainsi que la place circulaire qui précède le temple. Parmi ses ouvrages de sculpture on remarque la statue de Constantin, à St-Pierre de Rome, les groupes d'Apollon et Daphné, d'Énée et Anchise, et la statue équestre de Louis XIV, à Versailles. On reproche à cet artiste peu d'élévation et un style maniéré, que ses contemporains exagérèrent encore, et qui influa d'une manière fâcheuse sur l'art.
  • BERNIS, vge du dép. du Gard, à 9 kil. S. O. de Nîmes; 1200 hab. Station duchemindefer de Cette.
  • BERNIS (Franc. Joachim DE PIERRES de), cardinal et poète, né en 1*715, àSt-Marcel (Ardèche), d'une famille noble, mais pauvre, mort à Rome en 1794, reçut les ordres, et vint de bonne heure à Paris, où il se fit avantageusement connaître par des vers galants, ainsi que par les grâces de son esprit et de sa personne. Il plut à Mme de Pompadour, qui lui fit obtenir une pension du roi, et il fut reçu à l'Académie française dès l'âge de 29 ans. Après la mort du cardinal de Fleury, qui n'avait pas voulu l'employer, Bernis fit une fortune rapide : il fut nommé ambassadeur à Venise et devint cardinal. Chargé en 1756 du ministère des affairesétrangères, il signa en cette qualité le traité d'alliance avec l'Autriche; mais pendant la guerre de Sept ans, il fut disgracié pour avoir conseillé la paix contre l'avis de Mme de,,Pompadour (1758). Cependant il fut nommé en 1764 archevêque d'Alby, et cinq ans après ambassadeur à Rome. Révoqué à l'époque de la Révolution, et dépouillé de toute sa fortune, il resta néanmoins à Rome, subsistant des libéralités que lui fit obtenir de la cour d'Espagne le chevalier 'Azara, son ami. Les poésies qui avaient fait la réputation de Bernis consistent en épîtres, madrigaux, odes anacréontiques, etc.; on y trouve de ~ l'afféterie e]t une grande profusion de figures et de fleurs de rhétorique : aussi Voltaire avait-il surnommé l'auteur -Babet la Bouquetière. On a en outre de Bernis un _ poème sérieux, la Religion vengée, publié après sa mort; une correspondance avec Voltaire, et uneau-tre avec Pâris-Duverney. On a réuni ses poésies en 1 vol. in-8, Paris 1797 et 1825.
  • BERNON, noblaiourguignon, mort en 927, fut le _ premier abbé de Cluny et réforma plusieurs autres monastères. Il prit l'habit religieux dans l'abbaye de La Baume, dont il devint prieur, donna sa démission en 926, et partagea ses abbayes entre Vidon, son parent, et Odon, son disciple.
  • BERNOUILLI et mieux BERNOULLI, famille suisse, originaire d'Anvers, a produit dans les xvu" et xvm° siècles une suite de savants, dont les plus connus sont Jacques, Jean, son frère, et Daniel, fils de Jean.
  • BERNOUILLI (Jacques), savant mathématicien, né à Bâle en 1654, mort en 1705, professa les mathématiques à l'Université de Bâle, et mérita par ses travaux et ses découvertes d'être nommé associé de l'Académie des sciences de Paris (1699) et de celle de Berlin (170i). Il fut un des premiers à. comprendre et à appliquer le calcul différentiel et intégral, proposé par Leibnitz, découvrit les propriétés des nombres dits depuis nombres de Bernouilli, et donna lasolu- : tion de problèmes regardés jusque-là comme insolubles. On a de lui Ars conjectandi, publié après sa mortpar son neveu Nie Bernouilli, Bâle, 1713. trad. par Vastel, Paris,'1801, ouvragés où sont posées les bases du calcul des probabilités, et une foule de mémoires, recueillis sous le titre de Jacobi Bernoulh Opéra, Genève, 1744,2 vol. in-4.
  • BERNOUILLI (Jean), frère du préc, et comme lui profond géomètre, né à Bâle en 1667, mort en 1748, professa les mathématiques à Gronhrgue (1695), puis à Bâle, après la mort de Jacques (1705), et devint associé des Académies de Paris et de Londres, de Berlin et.de St-Pétersbourg. Formé par son frère, il avait longtempstravaiïlé de concert avec lui à développer les conséquences du nouveau calcul inventé par Leibnitz; mais il s'établit ensuite entre eux, à l'occasion de la solution de quelques problèmes, une rivalité qui dégénéra en inimitié. Jean B. eut aussi des démêlés assez vifs avec Hartzoeker sur la physique , et avec quelques savants anglais au sujet de l'accusation de plagiatlntentée à Leibnitz. Il vint à Paris en 1690, et se liaaveo les savants les plus distingués de l'époque, particulièrementavec L'HÔpital.Il découvrit Iecalculexponentieletfournitungrandnombre de mémoires aux Académies dont il était membre; on les a réunis sous le titre d'Opéra omnia, Lausanne, 1742, 4. vol. in-4. Ilfautyjoindre son Commenium philosophicumetmathematicum avec Leibnitz, 2 v. in-4, Lausanne, 1745.11 eutlagloiredeformerEuler.
  • BERNOUILLI (Daniel), 2* fils de Jean, né à Gronin-gue en 1700, mort à Bâle en 1782, cultiva à la fois les sciences mathématiques et les sciences naturelles; se fit recevoir médecin, puis alla enseigner les mathématiques à Pétersbourg, et revint en 1733 dans sa patrie, où il remplit une chaire d'anatomie et de botanique, puis une chaire de physique. Il fut le rival d'Euler. et remporta un si grand nombre de prix à l'Académie des sciences de Paris qu'il s'en fit une sorte de revenu. Il fut comme son père membre des Académies de Paris, de Berlin, de Londres et de St-Pétersbourg. L'Hydrodynamica (Strasbourg, 1738, in-4) est le plus important de ses ouvrages.— Un 2° Jean Bernouilli, sonneveu(1744-1807), s'est distingué comme mathématicien et astronome.
  • BERNSTORF (Jean Ernest HARTWIG, comte de), l'un des plus grands hommes d'État du xvme siècle, né à Hanovre en 1712, se fixa 'de bonne heure en Danemark. Après avoir été employé* dans diverses ambassades, il fut placé par Frédéric V à la tête des affaires étrangères II assura la paix au Dane-
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mark , négocia le traité de commerce de 1756 avec la Porte, attira dans le pays des artistes étrangers, favorisale commerce maritime, créa presque la marine marchande, et protégea les arts et les sciences. A la mort du roi, Struensée ayant été mis à la tête du conseil, Bemstorf se retira à Hambourg. Après la chute de Struensée. il fut rappelé : il allait se rendre à Copenhague, lorsqu'il mourut, en 1772.

  • BÉROALDE de VERVILLE (Franc.), écrivain, né à Paris en 1558, mort en 1612, était fils de Mathieu Béroalde, qui, après avoir été evêque, avait embrassé le calvinisme et était devenu ministre de l'Evangile à Genève. Élevé dans la religion calviniste, François se convertit, reçut les ordres et obtint en 1593 un bon canonicat à Tours. Savant presque universel, il a laissé un grandnombre d'ouvrages dans les genres les plus divers; mais il est surtout connu par le Moyen deparvenir.saùve piquante de la vie humaine, écrite dans le style de Rabelais. Puhlié pour la première fois en le 10, ce livre a été plusieurs fois réimprimé, notamment en 1844 par le bibliophile Jacob (P. Lacroix), avec commentaires.
  • BEROALDO (Phil.), littérateur italien , né à Bologne en 1453, mort en 1505, professa les belles lettres à Bologne, et vint enseigner à l'Université de Paris, où il fit goûter la littérature ancienne. Il a donné des éditions annotées de plusieurs auteurs latins, de Pline, Apulée, Aulu-Gelle, Suétone, Catulle, Properce; mais il est surtout connu par un duvrage curieux,intitulé : Declanïatio ebriosi,scor-tatoris et aleatoris, Bologne, 1499, fiction spirituelle dans laquelle trois mauvais sujets débattent lequel sera privé de la succession de leur père. —Cet auteur est quelquefois nommé l'Ancien, pour le distinguer d'un autre Philippe Beroaldo, dit le Jeune, son neveu, né en 1472, mort en 1518, auteur d'Odes et Epigrammes latines qui eurent un grand succès, et d'une édition des Annales de Tacite.

BËROË, nom de plusieurs villes anc V. BEREE. BEROLINUM, nom de Berlin en latin moderne.

  • BÉROSE, historien chaldéen, né à Babylone, était prêtre de Bélus et vivait au iv* siècle av. J.-C, vers le temps d'Alexandre et de Ptolémée Philadel-phe. Il avait écrit une Histoire de la Chaldéej dont Josèphe a cité quelques fragments, et dans laquelle il remontait jusqu'à la naissance du monde, et parlait d'un déluge universel. Il se distingua aussi dans l'astronomie fit fitconnattre une nouvelle espèce de cadran solaire. Il quitta sa patrie pour visiter la Grèce, et se fit tellement admirer des Athéniens qu'ils lui élevèrent une statue. Quelques savants font de l'astronome et de l'historien deux personnages différents. Fabricius a réuni dans le XIV0 vol. de sa Bibliothèque grecque les fragments de Bérose; on les trouve également dans les Fragmenta historié, grxco-rum de Didot, 1848. Richter les a publiés à part'àLeip-sick, en 1825, avec une Notice sur la vie de l'auteur. Annius de Viterbe avait en 1498 publié une histoire en 5 livres sous le nom de Bérose; mais on ne tarda point à reconnaître la fausseté de cet écrit.
  • BERQUIN (Arnaud), l'ami de l'enfance, né en 1749 à Langoiranprès de Bordeaux, mort en 1791 à Paris, commença à se faire connaître par des idylles etdes romances, puis consacra tous ses travaux à instruire et à distraire les enfants. Il publia successivement l'Ami des enfants, ouvrage imité de Weisse et qui fut couronné par l'Académie en 1784; Lecture pour les enfants; l'Ami de l'adolescence ; Sandfort et ilerton; le Petit Grandisson ; Bibliothèque des villages, le Livre de famille. Il travailla en outre au Moniteur et à la Feuille villageoise. Tous ses ouvrages respirent une saine morale et sont écrits dans un style simple et facile, à la portée de l'enfance. Ses œuvres complètes ont été publiées par Renouard, 1803, 20 vol. in-18, et fréquemment réimprimées.
  • BERRIAT-SAINT-PRIX (Jacq.), jurisconsulte, né en 1769 à Grenoble, mort en 1845, devint en 1805 professeur de procédure à l'Académie de Grenoble,

publia de 1808 à 1810 un Cours de procédure, qui attira sur lui l'attention, et fut appelé en 1819 à la Faculté de Paris, où il enseigna jusqu'à sa mort. Outre le Cours de procédure, on lui doit un Cours de droit criminel, 1817, une .Histoire de droit romain, suivie d'une Hist. de Cujas, 1821. Non moins habile philologue, il a donné une bonne édition critique des OEuvres de Boileau, 1830, 4 vol. in-8. Membre de l'Académie de Grenoble depuis 1796, de la Société des Antiquaires de France depuis 1820, il fut admis en 1840 à l'Académie des sciences morales.

  • BERRE, autrefois Cadarose, ch.-l. de caiit (Bou-ches-du-Rhône), sur l'étang de Berre,à 24 kil. S. O. d'Aix, à 23 kil. N. O. de Marseille; 1454 hab. Marais, air malsain. Amandes, figues, huile excellente. — L'étang de Berre, à l'E. du Rhône, est une grande lagune de la Méditerranée ; il forme plusieurs baies : les étangs de St-Chamas au N.; de Vains et de Marignane à l'E. L'Arc et le canal de Craponne se rendent dans cet étang. Pêche abondante, salines.
  • BERRUGUETE (Alph.), artiste espagnol, né près de Valladolid vers 1480, mort en 1561, fut àlafois, comme son maître Michel-Ange, peintre, sculpteur et architecte distingué. Charles-Quint le chargea de nombreux travaux pour l'Alcazar de Madrid, le palais de Grenade et la cathédrale de Tolède, où il exécuta toutes les sculptures du chœur. Il excellait surtout dans la statuaire, réunissant la correction du dessin, la noblesse des poses, avec un habile emploi des draperies et des détails anatomiques.
  • BERRUYER (Jos. Isaac), jésuite, né à Rouen en 1681, mort enl758, publia en 1728 et annéessuiv. une Histoire du peuple de Dieu (en 3 parties formant ensemble 14 vol. in-4), qui causa de grands scandales dans l'Eglise à cause de la manière légère et profane dont les événements sacrés y étaient racontés. Cet ouvrage, condamné par plusieurs évoques et même par le pape, n'en obtint pas moins un succès populaire.— Les passages incriminés ont été retranchés dans l'édition des frères Gauthier (Besançon, 1840).
  • BERRUYER (Jean Franc.), général (1737-1804), commanda en 1793 les troupes rassemblées par la Convention près de Paris, puis fut envoyédans la Vendée, y éprouva quelques échecs, et fut suspendu après sa défaite à Saumur. Il servit depuis en Suisse et en Italie, il fut nommé en 1796 gouverneur des Invalides.
  • BERRV, une des anciennes provinces de France, presque au centre, répondait a la plus grande partie du pays des Bituriges Cubi, et avait pour bornes au N.l'Orléanais, au S. la Marche, àl'O. laTouraine, à l'E. le Nivernais; ch.-l., Bourges. 11 se divisait en H. et B.-Berry. On remarquait dans le H.-Berry, outre Bourges : Dun-le-Roi, Chàteauneuf, Vierzon, Sancerre; dans le B.-Berry : Issoudun, Charost, La Châtre, Chateauroux, Argenton, Aigurande, Valen-çay, St-Aignan. Le petit Etat de Bois-Belle bu Hen-richemont était une enclave du H.-Berry. Auj. le Berry formeles dép. de l'Indre et du Cher, et quelques fractions de ceux de Loir-et-Cher, et de la Creuse. Fertilité assez grande : vins, céréales, lin, chanvre. Moutons renommés. Fer, ocre, etc. — Les Bituriges, qui avaient pour capitale Avaricum, opposèrent une vive résistance à César. Après la conquête, leur pays fut paisiblement possédé par les Romains jusque vers 475, époque où il fut envahi par Euric, roi des Vi-sigoths. Clovis s'en empara en 507.Le Berry fut alors gouverné par des chefs militaires ou comtes, qui finirent par se rendre indépendants, et qui sous Charles le Chauve érigèrent cette province en comté héréditaire. Vers 1100, Arpin, vicomte de Bourges, vendit son fief à Philippe I, roi de France, pour prendre la croix, et depuis ce moment ce fief ne fut détaché de la couronne que pour servir d'apanage aux princes du sang. Érigé en duché-pairie par le roi Jean (1360), il fut d'abord possédé par son 3° fils, Jean de France (dont l'art, suit), et ensuite par Charles (Charles VII), 2e fils de Charles VI : par Charles, frère de Louis XI (1461) ; par Jeanne de France, qui épousa Louis XII
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(1499); par Marguerite de Navarre, sœur de François I ; par Marguerite de Savoie, sœur de Henri II ; par le duc d'Anjou(Henri III) en 1570, et par la veuve de ce prince, la reine Louise. Après la mort de cette princesse (1601), le Berry fut définitivement réuni à la couronne. Depuis ce temps, letitrededucde Berry, devenu purement nominal, a été porté par un petit-filsdeLouis XIV, puispar Louis de France (LouisXVI) et enfin par Ferdinand, fils de Charles X.—L. Ray-nal a donné une Histoire du Berry, 1844-47.

  • BERRY (Canal du), fait communiquer le canal latéral à la Loire avec le Cher en traversant l'ancien Berry ; u commence un peu au-dessous de Nevers et passe à Bourges et àVierzon.

ISERRY (Jean DE FRANCE, duc de), 3" fils de Jean Je Bon, né en 1340 à Vincennes, mort en 1416, assista à la désastreuse bataille de Poitiers, où son père fut fait prisonnier (1356), et fut donné en otage aux Anglais lorsque le roi revint en France (1360). A la mort de son frère Charles V (1380), il fut nommé un des tuteurs du jeune roi Charles VI, conjointement avec les ducs d'Anjou et de Bourgogne; mais il ne se signala que par son avarice et sa rapacité. Les dissensions de ces princes firent le malheur de la France pendant la démence de Charles VI. Toutefois le duc de Berry fut celui qui eut le moins de Eart au pouvoir; il se contenta du gouvernement du anguedoc, où il exery1 toutes sortes de vexations et d'exactions. Charles V, , dès qu'il put gouverner, lui retira son gouvernerne* t et fit périr sur le bûcher Béthisac, le principal agei.t de sa tyrannie (1389). Le duc de Berry se vengea plus tard en promettant aux Anglais de leur livrer la Guyenne (1412).

  • BERRY (Charles, duc de), petit fils de Louis XIV, et 3° fils du grand Dauphin, né en 1686, m. en 1714, à 28 ans, ne joua aucun rôle politique et n'est guère connu que pour avoir épousé la fille du duc d'Orléans, si célèbre pour ses déportements (F. l'art, suiv.).
  • BERRY (Marie Louise Elisabeth D'ORLEANS, duchesse de), fille de Philippe d'Orléans, depuis régent, néeenl695, morte enl719, épousa en 1710 le duc de Berry, petit-fils de Louis XIV, et devint veuve dès 1714. Cette jeune princesse, qui avait reçu une très-mauvaise éducation et pour laquelle son père avait une faiblesse extrême, se livra avec une telle fureur à son goût pour le plaisir qu'elle succomba à l'âge de 24 ans. La malveillance l'a accusée de crimes qui ne .sont nullement prouvés.
  • BERRY (Ch. Ferd., duc de), 2° fils du comte d'Artois (Charles X), né à Versailles en 1778, suivit sa famille dans l'émigration, fit partie de l'armée de Oondé, revint en France en 1814 avec son père, et épousa, en 1816, la princesse Caroline, de la maison de Naples.Ilfut assassiné le 13 février 1820, en sortant de l'Opéra, parle fanatique Louvel, qui voulait éteindre en lui la race des Bourbons, et dont il eut en mourant la générosité de demander la grâce. Il laissa une fille, Louise Marie Thérèse (1819-1864), mariée en 1845 au duc de Parme, m. en 1864, et un fils posthume , le duc de Bordeaux, né le 29 septembre 1820, marié en 1846 à une princesse de Modène, et resté sans enfants. La duch. de Berry est morte en 1870.
  • RERRÏER (P. Ant ), avocat et homme politique français, né à Paris en 1790, m. en 1868; était fils d'un"avocat distingué, P. N. Berryer (1757-1841); se fit remarquer surtout dans des causes politiques (maréchal Ney, 1815, Lamennais, 1826, Chateaubriand, 1833, le prince Louis Napoléon, 1840, Mon-talembert, 1858), et aussi dans plusieurs procès civils et criminels importants ; fit partie, depuis 1839, de toutes les législatures, et s'y fit un grand nom comme soutien de la cause légitimiste et des opinions libérales ; fut ua des membres de l'Assemblée Législative qui, après le coup d'État de déc 1851,

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réclamèrent la déchéance du Président; fut, en 854, élu membre de l'Académie française. A ses qualités oratoires il joignait une prestance majestueuse et un magnifique organe, oui donnaient à

ses discours un effet puissant à l'audition, mais en partie détruit à la lecture.

  • BERSABËE, v. de Palestine, à l'extrémité S., îut attribuée d'abord à la tribu de Juda, puis à celle de Siméon. Abraham y fit alliance avec Abimélech.
  • BERTAUT (Jean), poète, né à Caen en 1552, m. en 1611, était prêtre. 11 fut sucessivement précepteur duduc d'Angoulême, lecteur du roi,-évêque de Séez, aumônier de Marie de Médicis, et dut à son talent poétique ces postes éminents. H imita Ronsard, mais fut moins ampoulé et plus élégant, ce qui a fait dire à Boileau, dans l'Art poétique .

Ce poète orgueilleux (Ronsard), trébuché de si haut, Rendit plus retenus Desportes et Bertaut. Il a écrit des vers purs, pleins de sentiment et a contribué à perfectionner la langue. On a recueilli ses OEu-nres poétiques en 1vol. in-8, 1620 et 1623. Il a aussi laissé des Sermons pour toutes les fêtes de l'année.

  • BERTAUX (PUPLESSIS), dessinateur et graveur au burin, mort en 1815, adonné les Scènes de la Révolution (auxquelles il avait pris lui-même quelque part), les Métiers de Paris et les Cris de Paris, et les Campagnes de Napoléon en Italie, d'après Carie Ver-net, estampes qui eurent la vogue.
  • BERTHAULD (Pierre), oratorien, né à.Reims vers 1600, mort en 1681, professeur au collège de Marseille, est auteur du Florus Gatticus et du Florus Francicus, abrégés de notre histoire fort estimés, et d'un traité De Ara, plein d'érudition.—Un autre Berthauld, abbé, est auteur du Quadrille des Enfants ou Système nouveau de lecture, publié en 1743, in-8, souvent réimprimé. Dans ce système, on apprend à l'enfant à énoncer le son des lettres et des syllabes en lui mettant sous les yeux la figure d'objets dont le nom finit par ces lettres ou ces syllabes.
  • BERTHE (Ste), abbesse de Blangy en Artois, fille d'un seigneur de la cour de Clovis.II, épousa un prince du nom de Sigefroy, se retira après la mort de son époux au couvent de Blangy, qu'il avait fondé, et y mourut en 725. On l'honore le 4 juillet. — BERTHE , dite au grand pied (elle avait un pied plus grand que l'autre), fille d'un comte de Laon, épousa Pépin le Bref, roi de France, et fut mère de Cnarlemagne. Elle mourut à Choisy en 783, et fut enterrée à St-Denis. Elle est l'héroïne d'un poème composé par Adenêz au xm* siècle. — BERTHE, fille de Lothaire et de "Waldrade, épousa d'abord Thibaut, comte d'Arles, puis Adalbert, marquis de Toscane, et mourut en 925. A la beauté elle unissait l'esprit et le courage; mais par son ambition et ses intrigues, elle entraîna son mari dans. un grand nombre de guerres. — BERTHE, fille de Conrad, roi de Bourgogne, fut la 1" femme de Robert, roi de France (996), qui l'aima tendrement. Son mariage fut cassé par le pape pour .cause de parenté (Y. ROBERT). — BERTHE est aussïle nom delà 1™ femme de Philippe I, qui fut répudiée pour Berftade.
  • BERTHELIER (Philibert), brave Genevois, né en 1470. Lorsque Charles III, duc de Savoie, entreprit de soumettre Genève" à son pouvoir (1517), Berthe-iier, membre du conseil de cette ville, lui résista courageusement, et fît conclure à ses concitoyens un traité d'alliance avec Fribourg. Le duo s'étant emparé de Genève, ilfut pris et décapité (1519).
  • BERTHEREAU (George François), savant bénédictin, né à Bellême en 1732," fut professeur de grec et d'hébreu à l'abbaye de St-Lucien de Beau-vais, quitta l'enseignement pour s'associer aux travaux des religieux de sa congrégation sur l'histoire de France et fit d'amples extraits des manuscrits arabes se rattachant à 1 histoire des croisades : ces extraits n'avaient plus besoin que d'être revus lorsqu'il" mourut, en 1794. Ce savant a laissé en manuscrit : Histoire générale des Croisades, trad. de l'arabe, Hist. délai" Croisade; Bibliographie des Croisades Ses travaux ont été repris et continués de nos jours par l'Académie des inscriptions.
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  • BERTHEZÈNE (Pierre), général, né en 1775 à j Vendargues (Hérault), mort en 1847, s'enrôla en J 1793, fut nommé général de brigade en récompense i de sa belle conduite à "Wagram (1809), prit une | grande part aux victoires de Lutzen et de Bautzen jj (1813),aprèslesquelles il devint général de division, | seconda Napoléon pendant les Cent-Jours, et se dis-j tingua à Fleurus: fut exilé au retour des Bourbons, § mais rappelé au bout de peu d'années, eut un des | commandements les plus importants dans l'expédi-?| tion d'Alger, et gagna la bataille de Staouéli (1830); | fut nommé gouverneur général de l'Algérie en 1831 j et élevé à la pairie en 1832. Il a laissé des Souvenirs 1 militaires, publiés par son fils, Paris, 1855. | BERTHIER (Guill. François), jésuite, né à Issou-j dun en 1704, mort en 1782,' professa les humanités à i Blois, la philosophie à Rennes et à Rouen, puis la | théologie à Paris, et rédigea de 1745 à 1763 le Jour-| nal de Trévoux. Il eut de vifs démêlés avec Voltaire i et avec les encyclopédistes, dont il avait hardiment

? censuré les écrits. A la fin de 1762, le Dauphin le fit | nommer garde de la Bibliothèque royale, et adjoint i à l'éducation du duc de Berry (Louis XVI) et de

Monsieur. Après la dissolution de la Société des Jé-
suites, il alla se fixer à Offenbourg, rentra en France

1 au bout de 10 ans et se fixa à Bourges. Il a continué ! l'Histoire de l'Église gallicane commencée par le 1 P. Longueval, et a composé une Réfutation duCon- ? trat social, ainsi que des œuvres théologiques esti mées, notamment un Commentaire sur les Psaumes.

  • BERTHIER (L. Bénigne François), intendant de Paris en 1 789, fut une des premières victimes de la Révolution. Après la prise de la Bastille, il tomba entre les mains de forcenés qui le pendirent à une lanterne, après lui avoir fait baiser la tête de Foullon, son beau-père, qui venait d'éprouver le même sort.
  • BERTHIER (Alexandre) ,maréchal de l'Empire, né à Versailles en 1753, était fils d'un officier distingué du génie, et fit ses premières armes dans la guerre d'Amérique,d'où il revint colonel(1778). En 1789 il commandait la garde nationale de Versailles, et protégea la cour. Après avoir servi dans divers corps d'armée, il fut fait en 1796 général de division et envoyé en Italie : il y rendit les plus grands services au général en chef Bonaparte,, et se lia avec lui d'une étroite amitié. Chargé lui-même du commandement à la fin de 1797, ils'empara de Rome (lOfév. 1798), où il renversa le gouvernement papal et fit proclamer la république. Il accompagna Bonaparte en Egypte. Celui-ci, devenu premier consul, le choisit pour ministre de la guerre. Pendant les campagnes de Marengo, d'Austerlitz et d'Iéna, Berthier remplit avec le plus grand zèle les importantes fonctions de chef d'état-major. En 1809, il contribua puissamment à la victoire de "Wagram. Napoléon , satisfait de ses services, le combla de faveurs : il le nomma maréchal (1804), lui donna la principauté de Neuchâ-tel (1806), le créa vice-connétable, enfin prince de Wagram (1809), et lui fit épouser une nièce du roi de Bavière. Berthier prit part à l'expédition de Russie ; mais il désapprouvait cette entreprise et soupirait après le repos. Aussi fut-il des premiers à se soumettre aux Bourbons. Lors du retour de l'empereur, il voulut rester neutre et se retira à Bamberg auprès de son beau-père : il y périt peu après son arrivée (1er juin 1815) : selon les uns, il tomba du haut d'un balcon pendant un accès de fièvre chaude; selon d'autres, il en fut précipité par des hommes masqués qui restèrent inconnus. Berthier était plus propre à exécuter les ordres d'un autre qu'à commander en chef. Il a donné des relations de la Campagne d'Egypte, 1800, de la Bataille de Marengo, 1804, et a laissé des Mémoires, publiés en 1826. — Son fils, Napoléon Alexandre, né en 1810, pair de France par hérédité dès 1815, a été nommé en 1852 sénateur.

BERTHOLD, duc de Zaehringen. V. ZAEHRINGEN.

  • BERTHOLLET (Claude Louis), célèbre chimiste, né en 1748, à Talloire en Savoie, d'une famille

originaire de France, mort en 1822, étudia d'abord en médecine et vint de bonne heure à Paris où il fut nommé médecin du duc d'Orléans. Il abandonna sa profession pour se livrer tout entier à l'étude de la chimie, se fit connaître par d'excellents mémoires, et fut successivement nommé membre de l'Académie des sciences (1780), commissaire pour la direction des teintures (1784), membre de la commission des monnaies (1792), professeur aux écoles normales et à l'École polytechnique (1794); il entra à l'Institut dès sa fondation (1795). Il accompagna Bonaparte en Egypte, et fit dans ce pays d'importantes recherches sur le natron. Il fut nommé membre du sénat dès 1805, et devint pair sous la Restauration. Il passa ses dernières années dans sa maison d'Arcueil, où il avait formé une Société chimique devenue célèbre. Cuvier et Pariset ont prononcé son Éloge. Outre une foule de mémoires lus à l'Institut, à la société d'Arcueil ou dans d'autres sociétés savantes, il a donné : Éléments de l'art de la teinture, 1791'et 18Û4; Recherches sur les lois de l'affinité, 1801, Statique chimique, 1803, son œuvre capitale : il y pose les lois des doubles décompositions connues depuis sous le nom de lois de Berthollet. On lui doit la découverte des propriétés décolorantes du chlore et l'application de ces propriétés au blanchiment des toile?, l'emploi du charbon pour purifier l'eau, la fabrication de plusieurs poudres fulminantes. Il fut, avec Lavoisier et Guyton, un de ceux qui contribuèreut le plus à opérer en chimie une révolution salutaire. Il fut aussi, avec Monge, un de ceux qui furent chargés pendant les guerres de la Révolution de diriger la fabrication de la poudre et de multiplier les moyens de défense. BERTHOUD, ville de Suisse. T. BURGDORF.

  • BERTHOUD (Ferdinand), habile horloger, né en 1725 dans le comté de Neuchâtel, en Suisse, mort en 1807, vint se fixer à Paris en 1745, y fit les premières horloges marines destinées à faire connaître la longitude en mer et mérita d'être choisi pour horloger-mécanicien de la marine. Il fut nommé dès la création membre de l'Institut (1795). Ses horloges marines ont beaucoup servi au perfectionnement de la géographie. On a de lui : l'Art de conduire et de régler les pendules, 1759; Essai sur l'horlogerie, 1763 et 1786; Traites des horloges marines, 1787; Traité des montres à longitude, 1792; Histoire de la Mesure du temps, 1802. — Son neveu, Louis Bérthoud, mort en 1813, s'est aussi distingué comme horloger. On lui doit le châssis de compensation.

BERTIER. V. BERTHIER.

  • BERTIN (S.), moine de St-Colomban, né vers 610 à Constance en Suisse, mort en 709, dirigea longtemps comme abbé le monastère de Sithieu, qui avait été fondé par S. Orner, mais qui reçut depuis ensonhonneurle nomdeSt-Bertin.Onl'hon.le 5sept.
  • BERTIN (Nie), peintre, né à Paris en 1667, mort en 1736, élève de Jouvenet et de Boullongne, fut admis à l'Académie de peinture en 1703. Il avait un dessin ferme, expressif et correct. On estime de lui un Hercule délivrant Prométhée et S. Philippe baptisant l'eunuque de Candace. — Un autre peintre de ce nom, Jean Victor, natif aussi de Paris, 1775-1842, s'est livré au paysage historique. Il se distingue par la correction du dessin et l'harmonie du coloris, mais on lui reproche quelque monotonie. On cite de lui : une FèU de Bacchus, une Fête du dieu Pan, une Offrande à Vénus, Cicéron à son retour d'exil. Il forma d'excellents élèves, entre autres Michallon et Coignet.
  • BERTIN (Antoine), poète, né à l'Ile Bourbon en 1752, vint étudier à Paris, embrassa la carrière des armes et devint capitaine de cavalerie. 11 avait publie en 1773, dès l'âge de21 ans, un recueil depoésies diverses; il donna en 1782 un volume d'élégies, les Amours, qui eut un grand succès. Ses vers sont pleins de grâce et de sentiment; il imite souvent Tibulle, Properce ou Ovide. II mourut en 17 90 à St-Domingue,
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au moment où il se rendait à l'autel pour épouser une jeune créole. Bertin était l'ami de Parny, son compatriote. Ses OEuwes complètes ont été réunies à Paris on 1802 et en 1824, 1 vol. in-8.

  • BERTIN (Théod. Pierre), traducteur, né àDonne-raarie, en 1751, mort à Paris en 1819, introduisit «nFranee, en 1792, l'art de la sténographie, inventé par Taylor en Angleterre, et le perfectionna. Il a traduit de l'anglais : la Vie de Bacon de Mallet, 1788; les Satires d'Young, 1798, et le Système de Sténographie de. Taylor, 1792 et 1803.
  • BERTIN (L. Franc.), dit Bertin l'Aîné, écrivain politique, né à Pans en 1766, mort en 1841, était fils d'un secrétaire du duc de Choiseuï. Il fonda en 1799, dans le but de défendre les idées conservatrices, le Journal des Débats, qui, sous son habile direction, et grâce au concours d'hommes tels que Fiévée, Geoffroy, Dussault, Chateaubriand,1 Féletz, Bois-sonade, Malte-Brun, Hoffmann, Ch. Nodier, obtint bientôt un immen'se succès et jouit d'une grande autorité, surtout en littérature. Suspect de royalisme, il 'ut emprisonné au Temple en 1800,-puis exilé, et ne put rentrer en France qu'en 1805. En 1811 il se vit dépouillé, par décret impérial, de sa propriété. En 1814 il en reprit la direction et y soutint chaudement la cause de la Restauration. En 1815, il accompagna Louis XVIII en Belgique, et fut un des rédacteurs du Moniteur dit de Gand. En 1824, il se sépara, avec Chateaubriand, d'une politique devenue impopulaire, et îles lors le Journal des Débats prit la défense des doctrines constitutionnelles. Après 1830, Bertin l'aîné se rallia promptement à Louis-Philippe, et fut, ainsi que son frère, un des plus fermes appuis de la nouvelle monarchie. — Son frère, Pierre Louis Bertin de Vaux, 1771-1842, le seconda dans la rédaction du Journal des Débats, tout en dirigeant une maison de banque, qu'il avait fondée en 1801. Député dès 1815, secrétaire général du ministère de la police sous M. Decazes, conseiller d'État en 1827, il donna sa démission à l'avènement du ministère Po-lignac (1829). Le roi Louis-Philippe le rappela au conseil d'État, le nomma ambassadeur près du roi des Pays-Bas, et l'éleva en 1832 à la pairie. Après la mort de Bertin l'alné, le Journal des Débats a été dirigé successivement par ses deux fils, Armand Bertin, mort en 1854, et Ed. Bertin, mort en 1871. — Mlle Bertin, sœur d'Armand Berlin, s'est distinguée à la fois dans la poésie et la composition musicale; on lui doit la musique de quelques opéras (le Loup-Garou, opéra-comique, 1827; Fausto, opéra italien, 1831; Esméralda, donné au grand Opéra, 1836), et un recueil de poésies, les Glanes, œuvre remarquable par la délicatesse du sentiment et la pureté de la forme, qui fut couronnée par l'Académie en 1832.
  • BERTINAZZI (Cnarles), acteur célèbre, connu au théâtre sous le nom de Carlin, né à Turin en 1713, mort à Paris en 1783, a rempli au Théâtre-Italien de Paris depuis 1742 jusqu'à sa retraite le rôle d'Arlequin avec un succès continu. Il fit les délices des spectateurs par son jeu vrai, naturel, comique, et par la gaieté de ses lazzi. On a de lui les Métamorphoses d'Arlequin, comédie en 5 actes, 1763. Sa Correspondance avec Ganganelliest une pure invention.
  • BEUTINCOURT, ch.-l. de cant. (Pas-de-Calais), à 10 k. E. de Bapaume: 1535 h.
  • BERTÏNORO, v. de l'État ecclésiastique, à 11 k. S. E. de Forli; 3000 hab. Evêché. Bons vins.
  • BERTON (Pierre MONTAN), habile musicien et compositeur, surintendant de la musique du roi et directeur de l'Opéra, né à Paris en 1727, mort en 1780. Sous son administration il s'opéra une véritable révolution musicale, due aux chefs-d'œuvre de Gluck et de Piccini. On lui doit à lui-même Érosine, opéra représenté en 1764, et le divertissement de Cythère assiégée, 1775. — Son fils, Henri Berton, né à Paris en 1766, mort en 1844, le surpassa comme compositeur. Il reçut les leçons de Sacchini, fit représenter à 20 ans, en 1787, son premier opéra comique, la Promesse de mariage, donna successivement plus de 40 autres ouvrages, dont plusieurs de circonstance (le Nouveau d'Assas, 1791 ; Viola, 93 ; Tyrtée, 97), fut professeur d'harmonie au Conservatoire dès la création (1796), devint en 1806 directeur de l'Opéra italien, en 1811 chef de chant à l'Académie de musique, et entra en 1815 à l'Institut. Il en fut arbitrairement exclu pour opinion politique en 1816, mais fut réélu en 1817. Parmi ses_nombreu-ses productions, on remarque Ponce de Léon, opéra bouffon, dont il fit les paroles aussi bien que lamu-sique (1798); Montano et Stéphanie (1798); le Délire (1801); Aline, reine de Golconde (1803); la Romance (1804); les Maris garçons (1806). Ses compositions se distinguent par l'originalité, l'élégance, la pureté du style et la vérité dramatique. Berton a laissé un Traite de l'harmonie, suivi d'un Dictionnaire des accords, 1815, 4 vol. in-4, et des Mémoires ppsthumes.—Son fils, nommé aussi Henri Berton, compositeur distingué, auteur daNinette à la cour, fut enlevé prématurément en 1832 par le. choléra.
  • BERTON (J. B.), général, né en 1769 près de Sedan, fit avec distinction les campagnes de la République et de l'Empire, pritMalaga, dont il fut nommé gouverneur, fut promu général en 1.813 et eut un commandement à la bataille de Toulouse ainsi qu'à Waterloo. Rayé des contrôles sous la Restauration à cause de son attachement à l'Empire, il en tra dans un complot contre les Bourbons ,et marcha sur Saumur à la tête de quelques insurgés; mais il fut pris, condamné à mort et aussitôt exécuté, 1822. On a de lui un Précis historique de la bataille de Waterloo, Paris, 1818- .:
  • BERTRADE, femme d'une grande beauté, fille d'un comte de Montfort et épouse de. Foulques le Réchin, comte d'Anjou, inspira une passion violente à Philippe I, roi de France, qui la fit divorcer pour l'épouser (1092), malgré l'opposition d'Yves,évêque de Chartres, et l'excommunication prononcée contre iui par le pape. Il promit bien de s'en séparer, mais il ne put jamais s'y résoudre.
  • BERTRAND (S.), archidiacre dePariset évêque du Mans, né en 553, mort en 623, était issu des comtes d'Aquitaine et vivait sous le règne de Clo-tairé. On l'honore le 3 juillet. — Êvèque. et patron de Comminges, 1073-1126, est honoré le 15 octob. BERTRAND-MOLLEVILLE (Ant. Franc., marquis de), ministre d'État, né à Toulouse enl7441 mortàPa-ris en 1818, fut nommé par le chancelierMaupeou intendant de Bretagne, reçut la mission'de dissoudre le parlement de Rennes, fut appelé en 1791 par Louis XVI au ministère de la manne, eut de vifs démêlés avec l'Assemblée constituante, surtout à l'occasion des désastres de St-Dominguéj et se vit bientôt obligé de se retirer. Décrété d'accusation en 1792, il se réfugia en Angleterre, où'H rédigea plusieurs écrits politiques et historiques. "Lès principaux sont une histoire 'de la révolution de France, en 14 vol. in-8, Paris, 1800-3, qui passe pour fort partiale, et des Mémoires particuliers sur le règne de LouisXVI, 2 vol. in-8, 1816.
  • BERTRANU (H. Gratien, comte), le fidèle ami de Napoléon, né en 1773 à Châteauroux, di son père était maître des eaux, et forêts, mort en, 1844, servit dans le génje, fit la campagne d'Egypte, contribua au gain de la bataille d'Aboukir (1799), après laquelle Bonaparte le choisit pour-aide, de camp, et revint en Europe avec le grade de général _ de brigade. H eut une part glorieuse aux victoires d'Austerlitz, deFriedland, de Wagrain, fut en récompense nommé général de division, comte de l'Empire, et devint" grand maréchal du palais à la mort de Duroc (1813). Il protégea la retraite de nos troupes en Allemagne, sauva les débris jle l'armée après le désastre de Leipsi,ck, défendit intrépidement le territoire français en 1814, surtout à Mont-mi™) suivit l'Empereur à l'île d'Elbe, puis à S'ts-
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. Hélène, où il fut-son plus intime confident et son i secrétaire, et ne le quitta qu'après lui avoir fermé . les yeux. Il avait été condamné à mort par contu-; tumace en 1816 : à son retour de Ste-Hélène (1821), ? Louis XVIII annula la peine et lui rendit ses gra-fdes. Elu en 1830 député deChâteauroux, il se mon-| tra le zélé défenseur de l'ancienne armée et en même | temps de la liberté illimitée de la presse. Il accompa-| gna en 1840 le prince de Joinville à Ste-Hélène et ï rapporta en France avec lui les restes de l'Empereur. | Ses propres restes ont été déposés aux Invalides, auprès de ceux de Napoléon ; Châteauroux lui a élevé une statue (1854). Ses fils ont publié en 1847 les Campagnes d'Egypte et de Syrie (2 v. in-8 et atlas), qu'il avait écrites à Ste-Hélène. sous la dictée de Napoléon. BERTRAND (le Dr Alexandre), né à Rennes en 1795, mort en 1831, étudia la médecine à Paris après avoir | passé par l'École polytechnique. Observant en phi-i iosophe les curieux phénomènes du magnétisme et | du somnambulisme, il les rapporta à un état parti-I culier qu'il nqmmait extase, et tenta d'expliquer | avec leur secours des faits extraordinaires attribués | jusque-là soit à une intervention surnaturelle, divine | ou diabolique, soit à la jonglerie. Il écrivit dans ce | but plusieurs ouvrages : Traité du somnambulisme, I 1823; du Magnétisme enFrance, 1826; de l'Extase, - 1829. On a aussi de lui des Lettres sur les révolu- - lions du globe, 1824, et des Lettres sur la physi-~ que, 1825, où il s'attache à mettre les résultats delà science à la portée des gens du monde. Bertrand avait été un des fondateurs du Globe.

  • BERTUCH (Fréd. Justin), compilateur allemand, né à Weimarenl748, morten 1822, fut d'abord précepteur chez le baron d'Echt, puis secrétaire, et en-
fin conseiller de légation du duc de Saxe-Weimar. On lui doit de bonnes traductions d'ouvrages fran-
çais et espagnols, notamment du Don Quichotte; la publication de la Bibliothèque bleue ( 1790-1800), recueil de contes de fées, qui obtint une im-

- mense popularité; le Bilderbuch ou livre d'images,

(1790-1815), vaste collection d'estampes avec un texte instructif à l'usage des enfants (ce livre a été mis en latin sous le titre de Novus orbispictus). Bertuch fonda avec Wieland le Journal général de littérature, 1784; avec Kraus, le Journal, du luxe et des modes, 1786; et avec le baron de Zach, l'Institut géographique de Weimar.
  • BÉRULLJE (Pierre de), cardinal, né en 1574 au château de Sôrilly près de Troyes. mort en 1629, établit en France, eh 1611, l'ordre des Carmélites et la congrégation de l'Oratoire, malgré les obstacles de toute espèce qui lui furent opposés. Jouissant de toute la confiance de Louis XIII et de la reine mère, il fut chargé de plusieurs négociations importantes, notamment de solliciter à Rome une dispense pour le mariage d'Henriette de France avec le prince de Galles, qui était anglican. Il mourut subitement en célébrant la messe. Il avait été nommé cardinal 2 ans auparavant. Protecteur des lettres, il encouragea Descartes et favorisa la publication de la Bible polyglotte de Lejay; il a lui-même laissé d'excellents écrits (publ. parle P. Bourgoing, 1644, 2 vol. in-fol. et à Montrouge, 1856). M. Nourrisson a donné le Cardinal %e Bérulle, sa Vie et ses Écrits, 1856.
  • BERVIC (Charles Clément BALVAY, dit), graveur en taille-douce, né à Paris en 1756, morten 1822, a relevé, par la pureté de son goût et la sévérité de son dessin, l'art de la gravure, qui depuis un siècle était tombée en décadence. On estime surtout de lui S. Jean dans le désert, d'après Raphaël ;l'j^-ducation d'Achille, de Regnault; l'Enlèvement de Déjanire, du Guide, qui obtint en 1810 le prix décennal. Il fut admis à l'Institut en 1803.
  • BERWICK, comté d'Ecosse, entre ceux d'Had-dington, Roxburgh, Edimbourg, Selkirk; 53 kil. 9-u 31; 34 7S0 hab. ; ch.-l. Greenlaw. Ce comté répond en partie à l'anc. prov. romaine de Yalentia.

BERWICK, autrefois Tuesis, v. et port d'Angleterre \ \ ' \

(Northumberland), à 90 kil. S. E. d'Edimbourg, à l'emb. de la Tweed, ce quil'afait nommer Berwipk-sur-Tweed; 15 000 hab. Grande et bien bâtie. Beau pont de six arches', hôtel de ville, casernes, chemin de fer. Grande pêcherie de saumons, importation de bois de construction de la Norvège. Après, avoir longtemps appartenu à l'Ecosse et avoir subi plusieurs sièges cette v. fut cédée à l'Angleterre enl502.

  • BERWICK (NORD-), v. d'Ecosse (Haddington), à il kil. N. E. d'Haddington, à 50kil. N. O. de Berwick -sur-Tweed; 1800 hab. Station de chemin de fer.
  • BERWICK (Jacques FITZ-JAMES, duc de), maréchal de France, né en 1670, mort en 1734, était fils naturel du duc d'York (depuis Jacques II). Il fit ses premières armes en Hongrie, et assistaau siège de Bude en 1686. Il prit après la révolution de 1688 une part très-active à toutes les tentatives qui furent faites pour replacer son père sur le trône, se fit naturaliser Français quand sa cause fut désespérée, servit sous Luxembourg et Villeroi, et développa de grands talents militaires. Louis XIV lui confia en 1704 le commandement des troupes françaises ?et. Espagne ; l'année suivante il l'envoya contre les Ca-misards du Languedoc. Créé maréchal en 1706 et envoyé de nouveau en Espagne, il gagna en 170r la bataille d'Almanza, qui rendit à Philippe V k royaume de Valence ; en 1714, il prit Barcelone. La guerre s'étant rallumée en 1719, il enleva aux Espagnols Fontarabie, Urgel et St-Sébastien. En 1733, il reçut le commandement de l'armée du Rhin, et fit le siège de Philipsbourg : il y fut tué d'un boulet de canon. Berwick est placé comme général . à côté de Villars et de Catinat. Margon avait publié en 1737, sous le titre de Mémoires du marécha1 de Berwick, un ouvrage informe ; mais le duo de Fitz-James, petit-fils du maréchal, a donné ses véritables Mémoires, revus par l'abbé Hook, 1778.
  • BÉRYTE, Berytus, auj. Baïrout ou Beyrouth, v. de Phénicie, sur la côte, auN. de Sidon. Colonisée sous Auguste , elle reçut le nom de Julia Augusta Félix. A partir du m* siècle elle eut une école de droit fameuse qui subsista jusqu'au vr> siècle. Dévastée en 384 et 554 par des tremblements de terre. Patrie de l'historien Sanchoniathon. — Pour la v. actuelle, V. BEYROUTH.
  • BERZÉLIUS (Jacq.), célèbre chimiste suédois, ne en 1779 près de Linkœping (Ostrogothie), mort eu 1848, était fils d'un maître d'école. Il étudia d'abord la médecine, fréquenta en même temps le laboratoire de chimie d Afzelius et y prit un goût décidé pour la chimie; se fit connaître dès 1800 par des observations sur les eaux minérales de Medevi (1800), publia bientôt après des Recherches sur les effets du galvanisme (1802), fut en 1804 nommé professeur à l'Ecole de médecine de Stockholm, commença en 1806, avec Hisinger, la publication de Mémoires relatifs à la physique, à la chimie et à la minéralogie; fut en 1808 admis à l'Académie de Stockholm, devint en 1818 le secrétaire perpétuel de cette compagnie, et reçut du roi Charles-Jean (Bernadotte) des titres de noblesse en récompense des services qu'il avait rendus à la science. Désirant se livrer tout entier à ses recherches expérimentales, il renonça en 1832 aux fonctions de l'enseignement. Berzélius fut le premier analyste du siècle : outre un nombre immense d'analyses faites avec la plus grande précision, on lui doit la découverte de plusieurs corps simples (cerium, sélénium, sirconium, thorinium), la connaissance des combinaisons du soufre avec le phosphore, l'étude du fluor et des fluorures, la détermination d'un grand nombre d'équivalents chimiques. II fut presque le créateur de la chimie organique. Philosophe aussi bien qu'expérimentateur, il consolida la théorie atomistique ainsi que celle des proportions chimiques; il inventa et fit admettre universellement, pour exprimer la composition des corps, des for-I mules chimiques analogues aux formules algébriques ; enfin il adopta, pour expliquer les phénomènes, la célèbre théorie du dualisme électro-chimique, et fit au moyen de cette théorie de nombreuses reformes dans la nomenclature et la classification. II fut aussi un des premiers à fonder la minéralogie sur la connaissance des éléments chimiques des corps : ses vues sur ce sujet sont exposées dans son Nouveau système de mi'ndralogie (Paris, 1819,in-8). Outre un nombre infini de mémoires, Berzélius a rédigé un grand Traité de chimie, quiest un des ouvrages les plus complets sur la matière: la 1™ édition en fut publiée à Stockholm de 1808 à 1818 en 3 v.in-8. Ce traité a été traduit et refondu, avec le concours de l'auteur, en 1840 et années suivantes;parMM. Ess-linger et Hœfer, 8 vol. in-8 (chez Dmot). On doit encore à Berzélius un Traité des proportions chimiques , ainsi qu'un Traité du chalumeau : ces deux ouvrages ont aussi été traduits en français (le 1" en 1812 et 1835, le 2* en 1821). Enfin, il publia, à partir de 1822, un Compte rendu annuel des progrès de la chimie et de la minéralogie, recueil précieux qui contient l'exposition et l'appréciation, souvent sévère, des travatix faits dans tous les pays; il le continua jusqu'à sa mort. Berzélius était depuis 1832 associé de l'Institut de France.
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[modifier] BES

  • BESANÇON. Vesontio, ch.-l. du dép. du Doubs, sur le Doubs, a 350 kil. S. E. de Paris (399 par Dijon); 46756 hab. Archevêché, église consistoriale calviniste; cour d'appel; tribunal de 1™ instance et de commerce; académie universitaire, facultés des lettres et des sciences, lycée. Ch.-l. de la 7* division militaire ; place forte, citadelle (ouvrage de Vauban) ; école d'artillerie. Beau pont, belle cathédrale gothique, églises diverses; anc palais de Granvelle; riche bibliothèque, musée Paris et musée d'antiquités, sociétés savantes. Restes d'antiquités. Fabriques de bas, tapis de pied, bleu de Prusse et bleu céleste ; horlogerie, chapellerie, distillerie; raffinerie impériale de poudre et salpêtres, etc. Commerce actif, surtout avec la Suisse, l'Alsace et le midi de la France. Patrie de Dunod, J. B. Bullet, Màiret, Paris, Chifflet, Nonotte. Suard, Ch. Nodier, V. Hugo.— Vesontio, l'une des plus importantes cités des Sé-quanais, se soumit à César l'an 58 av. J. C. Métropole de la Grande Séquanaise sous l'empire romain; dévastée en 456 par les Burgundes, en 937 par les Hongrois; ville impériale de 1184 à 1648; réunie à l'Espagne en 1648 et depuis lors, capit. de la Franche-Comté. Prise par Louis XIV en 1668, elle appartient à la France depuis 1674, ainsi que toute la province. Un parlement y avait été établi en 1668 et une université en 1676. Besançon fut vainement assiégée par les Autrichiens en 1814.
  • BESENSTADT, v. des Etats prussiens (Saxe), sur l'Elster, entre Halle et "Wettin. Les fils de Henri l'Illustre y vainquirent Albert de Brunsvnck en 1263, et assurèrent ainsi à leur maison le margraviat de Misnie, qui lui avait été conféré en 1247.
  • BESENVAL ( Pierre Victor, baron de), officier suisse au service de la France, né à Soleure en 1722, mort en 1791, était en 17 89 lieutenant général et inspecteur général des Suisses et Grisons. Chargé de commander des troupes réunies autour de Paris, il ne prit que des mesures timides, et finit par s'éloi-«neravec des passe-ports qu'il s'était ménagés. Arrêté dans sa fuite et traduit au tribunal du Châtelet, il fut déclaré innocent et resta depuis oublié. On a publié des Mémoires de Besenval, 1805-1807, 4 vol. in-8; mais cette publication, pleine d'anecdotes scandaleuses, a été désavouée par sa famille.
  • BF.SIKA (baie de), à l'entrée des Dardanelles, côte orientale, à 48 heures de Constantinbple, et en vue de l'ancienne Troie, offre un bon mouillage.
  • BESME ou BÊ11E (Ch. DAIIOWITZ, dit), ainsi appelé parce qu'il était natif de Bohême, fut élevé par les Guise, et eut la principale part au meurtre de Co-ligny : c'est lui qui jeta le corps de la victime par les fenêtres, 11 tomba dans la suite entre les mains des protestants de la Samtonge : il était parvenu à s'ê- _ chapper de leurs mains; mais Bertauville, gouveiv" neurde la place où il avait été détenu, l'atteignit, -et le perça-de son épée, 1575.
  • BESSAJPARA, auj. BaSardjik, v. de Thrace, chss" les Besses, dont elle était la principale place. , -
  • BESSARABA, famille qui a joué un rôle historique dans les contrées situées entre le Dniester et le Prath, prétendait descendre de la famille impériale ~ des Cantacuzène. Elle a fourni à la Valachie plusieurs voïvodes et a laissé sonnom àla Bessarabie, qui long» temps fut sous sa dépendance. On connaît surtout : Rodolphe Bessaraba, dit le Noir, mort en 1265 : il fonda la principauté de Valachie aux dépens des Hongrois, pendant l'invasion de Batou-Khan et bâtit Bu-charest;— Mirce Bessaraba, voïvode de 1382 à 1418 i il prit part à la bataille de Cassova, et futcontrainide =, signer, en 1393, un.traité qui le constituait vassal " de Bajazet ï; — Michel Bessaraba, dit le Brave, voïvode de 1592 à 1601 : il s'allia, afin d'affranchir son pays de la domination c ottomane^. avec Sigismbnd Bathoiï, voïvode de Transylvanie, et avec l'emp. Rodolphe II; il voulut ensuite s'emparer de la Transylvanie, mais il succomba devant une coalition de l'Autriche et de la Pologne;—Mathieu Bessaraba, de 1633 à 1654 : il s'efforça de rendre son pays indépen dantde la Turquie, mais sansyréussir complètement ; —Constantin Branjoovan. Bessaraba, voïvode de 1688 à 1714 : recherchant et trahissant tour £ tour les Russes, les Autrichiens et les Turcs, il se perdit par cette conduite équivoque: il fut étranglé, à Constantinople comme trattre, ayec ses quatre fils. Avec lui finit lé rôle historique de cette famille.
  • BESSARABIE, gou'vt frontière de la Russie d'Europe, borné au N. par celui de la Podolie, à l'E. pai celui de Kherson, au S: parla mer, à l'O. parla Moldavie, dont le Pruth la sépare; 400 k. sur 164; 600000h.; ch.-l., Kichenev; autres villes, Bendér, Ismaïl, Cnotim ou Choczim, Kilia, Aktermann. Rivières : Danube, Çruth, Dniester, Kagalnik. Pays de plaines, fertile en" grains, fruits, raisins; 'excellents pâturages.—La Bessarabie faisait jadis partie de Is Dacie Trajane; elle fut successivement comprise dans les empires des Goths, des Huns, des Avares, des Petchenègues, fut affranchie au XIH8 s. par Rodolr phe Bessaraba, dont elle prit le nom, fit dès lors partie de la Valachie, fut réunie à la Moldavie auxiv" s., fut conquise par les Ottomans en 1484, et cédée a la Russie en 1812. Par le traitéÀe Paris de 1856,. la partie mérid., qui côtoie le Danube, a été restituée à la Moldavie.
  • BESSARION (Jean), cardinal, né à_ Trébizonde en 1395, mort à Ravenneènl472, était un simple religieux de l'ordre, de St-BasEe, dans un monastère du Péloponèse. En 1438, lorsque l'empereur Jean Paléologue eut formé le projet de réunir l'église grecque, à l'église, latine, il.tira Bessarion de sa retraite, ie fit évoque de Nicée, et l'amena en Italie avec plusieurs autres savants. L'union ayant été prononcée au concile de Ferrare, le pape Eugène IV, pour récompenser le zèle de Bessarion, le fit cardinal (1439). Dès lors, les Grecs schismatiques conçurent une telle aversion pour lui qu'il ne voulut plus retourner aumilieu d'eux. Il fixa son sèjop àRome, où sa maison devint le. rendez-vous de tous ceux qui cultivaient les lettres. Pie II lui conféra le titre de patriarche de Constantinople (1463). A la mort de Nicolas V et de Paul II, il eut un grand nombre de voix pour obtenir la tiare. La cour de Rome lui confia plusieurs, missions importantes. Les écrits de ce cardinal tiennent un rang distingué parmi ceux qui marquèrent la renaissance des lettres; ils contribuèrent surtout à faire revivie en Italie le goût de la philosophie jplatonicienne. On a imprimé de lui 4 livres, enlatm, Contre les calomniateurs de Platon, Rome, 1469i (circa), in-fol.; Orationes de Vella Turcis inferendo, Paris, 1471; une trad. latine des 4 livres de Xénophon sur Socrate, Louvain, 1533; une trad. latine de la Métaphysique d'Aristote, Paris, 1516. Il avait aussi composé beaucoup d'ouvrages de théologie, qui sont restes manuscrits.
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  • BESSE, ch.-l. de cant. (Puy-de-Dôme), à 24 k. O. d'Issoire; 927 h. Aux environs, eau minérale, lac Pavin, qui occupe le cratère d'un volcan. — Ch.-l. de cant. (Var),à llk.S.E.deBrignolles: 1560 h.
  • BESSÈGE, vge dudép. du Gard, arr. d'Alais, cant. de St-Ambroix; 4500 h. Mines de nouille, hauts fourneaux. Chemin de fer conduisant à la Grand'Combe.
  • BESSEL (Fréd. Guill.), astronome, né à Minden en 1784, mort en 1846, fut l'élève d'Olbers qui le fit attacher à l'université de Gœttingue, fut appelé en 1810 à une chaire d'astronomie à Kœnigsberg, dirigea la construction de l'observatoire de cette ville, et y fit une foule d'observations et de découvertes, dont il publia le recueil. Comme Arago, il chercha, dans ses lectures populaires?. à rendre la science accessible à tous. Dès 1840, il avait conjecturé qu'il devait exister une grande planète au delà d'Uranus, préludant ainsi à la découverte de Neptune, que M. Leverrier accomplit en 1846.
  • BESSES, Bessi, peuple de la Thrace, au S. O., habitait les monts Rhodopes, à l'O. du Strymon. Ils étaient féroces, sauvages et voleurs. On nommait leur pays Bessique; il avait pour ch.-l. Bessapara.
  • BESSIÈRES (J. B.), duc d'Istrie, maréchal de l'Empire, né à Preissac en Quercy, en 1768, d'une famille pauvre, mort en 1813, servit d'abord comme simple soldat dans la garde constitutionnelle de Louis XVI. Dans les guerres de la République, il se distingua surtout à Roveredo et à Rivoli; Bonaparte, témoin de sa bravoure, l'attacha à sa personne en le nommant commandant de ses guides et l'emmena en Egypte avec le titre de général de brigade; il lui confia un commandement important dans sa 2° campagne d'Italie : à Marengo, c'est Bessières qui décida la victoire par une dernière charge de cavalerie. Il fut créé maréchal lors de l'établissement de l'empire. Après avoir pris une part glorieuse aux batailles d'Austerlitz, d'Iéna, d'Eyiau, de Friedland, il passa en Espagne en 1808, et y gagna les bat. de Medina-del-Rio-SecOj de Burgos, de Somo-Sierra; il fut en récompense fait duc d'Istrie. Il commandait la cavalerie de la garde impériale dans la campagne de 1813, en Saxe : il y fut tué, le 1" mai, au combat qui précéda la bataille de Lutzen. La ville de Preissac lui a élevé une statue en 1846.
  • BESSIN fie), Bajocasses, petit pays de la B.-Nor-mandie, entre la mer, la campagne de Caen, le Bocage, le Cotentin, a pour villes principales : Bayeux, St-LÔ, Isigny, Port-en-Bessin. Il est auj. réparti entre les dép. du Calvados et de la Manche.
  • BESSINES, ch.-l. de cant. (H.-Yienne), à 24 kil. E. deBellac; 2000 hab.
  • BESSUS, satrape de la Bactriane sous Darius III, trahit ce prince, l'assassina après la bat. d'Arbèles, et prit le titre de roi de la Bactriane. Alexandre le poursuivit, le prit; et le livra à un frère de Darius, qui le fit périr dans les plus cruels tourments.
  • BESTUCHEFF-RIUMIN (Alexis, comte de), chancelier de Russie et sénateur, né à Moscou en 1693, mort en 1766, fut chargé de plusieurs ambassades en Angleterre, en Suède, etc., par Pierre I et Anne, s'attacha à Biren, devint chancelier sous Elisabeth (1741), négocia la paix d'Abo, renversa le favori Lestocq, fut exilé en 1758 sous l'inculpation de trahison, supporta noblement cette injuste disgrâce et rentra en faveur sous Catherine II en 1762. — Michel Bestucheff, lieutenant d'artillerie, entra en 1825 dans une conspiration contre l'Empereur Nicolas, et fut mis à mort, en 1826, à l'âge de 30 ans.—Alexandre Bestucheff, né en 1795, également impliqué dans la conspiration contre l'empereur Nicolas, fut exilé en Sibérie, puis enrôlé dans l'armée du Caucase, où il fut tué en 1837. Il s'est l'ait connaître comme romancier : il excelle surtout à décrire la vie du soldat.

[modifier] BET

  • BÊTAU ou BETUWE, pays de '.a Hollande (Gueldre), dans le S. O. de l'île que forment le Wahal et le Rhin. On retrouve dans son nom celui des Batavet.
  • BÉTHANIE, bourg de la tribu de Benjamin, près de Jérusalem, au pied du mont des Oliviers. C'est là. qu'habitaient Lazare et ses sœurs Marthe et Marie, et qu'eut lieu le miracle de la résurrection de Lazare.
  • BÉTHEL, v. de la tribu de Benjamin, sur les confins de celle d'Ephraïm. Dieu y apparut à Jacob et lui promit la terre de Chanaan : c'est en mémoire de cet événement que Jacob donna à ce lieu le nom de Béthel, qui veut dire maison de Dieu.
  • BÉTHENCOURT (Jean de), gentilhomme normand, chambellan de Charles VI, se fit céder les droits du roi de Castille sur les Canaries, partit de La Rochelle en 1402 pour aller former un établissement dans une de ces îles, puis réussit, avec le secours qu'il obtint du roi d'Aragon et du roi de France, à les soumettre toutes. En 1406, il laissa le gouvernement des Canaries à son neveu Maciot de Béthen-court, et revint dans son pays pour y passer le reste de ses jours. I! mourut à Granville en 2425.
  • BÉTHISAC (J.), conseiller et favori du duc de Berry, frère de Charles V, opprimait cruellement les habitants du Languedoc, dont le duc était gouverneur. Charles VI le fit arrêter et juger : impliqué en même temps dans une accusation d'hérésie, il fut condamné à être brûlé vil, 1389.
  • BÉTHISY (Eug. de), marquis de Mézières,_ général de cavalerie, 1656-1721, servit avec distinction sous Luxembourg et Catinat, se signala surtout à Steinkerque, à la Marsaille et couvrit la retraitée la malheureuse affaire de Ramillies. — Eustache-comte deB., de la même famille,. 1737-1823, servit vaillamment sous le duc de Richelieu à Minorque, contribua au gain de la bataille de Johannisberg en 1762, émigra en 1791, eut un commandement dans l'armée de Condé et devint, à la Restauration, gouverneur des Tuileries.
  • BETHLÉEM, d'abord Éphrata, auj. Beit-él-Làhm, vge de Judée, dans la tribu de Juda, auj. en Syrie (Damas), à 10 kil. S. de Jérusalem; 3000 familles. Ce lieu est célèbre par la naissance du Sauveur. Il fut pris par les Croisés en 1099. On y voit un vaste couvent enclos de hautes murailles, et une église élevée sur le lieu même où naquit Jésus. On y vend des croix de bois incrustées de nacre. — Il y avait en Judée un autre Bethléem, à 40 kil. N. O. de Géné-sareth. — Plusieurs villes des États-Unis ont reçu le même nom, une entre autres dans la Pensylvanie, à 80 kil. N. O. de Philadelphie; 3000 hab. Fondée en 1741 par les frères Moraves.
  • BETHLEM-GABOR, fils d'un gentilhomme pauvre de Transylvanie, chassa avec l'aide des Turcs le prince Gabriel Bathori, qui avait été son bienfaiteur, et se fit proclamer à sa place prince de Transylvanie, en 1613. Ayant fait ensuite plusieurs conquêtes en Hongrie, il prit le titre de roi de ce pays en 1618. Dans la guerre de Trente ans, il soutint la Bohême, révoltée contre l'Autriche, et menaça Vienne. L'emp. Ferdinand II envoya contre luiTilîy et Wallstein, ce qui le força à demander la paix et à renoncer au titre de roi de Hongrie. Il mourut en 1629, au moment où il allait reprendre les armes.
  • BÉTHORON.villelévitique de Palestine (Ëphraïm), au N. E. de Jérusalem. Josué y battit les rois cha-nanéens; le général Nicanor, envoyé contre Judas Machabée, y périt.
  • BETHSABÉE, femme d'Urie, lui fut enlevée par David, qui la rendit mère de Salomon. Y. URIE.
  • BÉTHULIE, v. delatribudeZabulon, à l'O. du lac Génésareth, est célèbre parle siège qu'elle soutint contre Holoferne, et que fit lever Judith, l'an 659 av. J.-C. C'est auj. Safet.
  • BÉTHUNE, ch.-l. d'arrond. (Pas-de-Calais), sur la Brette et sur les canaux de Lavr et d'Aire, à 30 k. N. O. d'Arras; 7273 hab. Ville forte. Trib., collège. Jolie église; chemin de fer. Huile, savon, genièvre. raffineries de sel et de sucre, draps, toiles, sa-
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laisons, etc. . atrie de Buridan. C'est à Béthune qu'ont été percés les premiers puits artésiens. — Cette v., qui eut des seigneurs particuliers des le si" s., a suivi le sort de l'Artois. Enlevée aux Espagnols par Gaston d'Orléans en 1645. reprise en 1710 par le prince Eugène, elle fut réunie définitivement à la France parle traité d'Utrecht (1713).

  • BÉTHUNE (maison de), noble maison de l'Artois, qui remonte au xi° siècle, se divisait en plusieurs branches, dont les principales sont celles i'Orval, de Sully, de Charost et de Selles. Elle s'est éteinte au commencement de notre siècle. Les membres les plus célèbres de cette famille sont :
  • BETHUNE (Maximilien de), ministre de Henri IV, plus connu sous le nom de Sully. V. SULLT.
  • BETHUNE (Phil. de), comte de Selles et de Charost, frère puîné du célèbre Sully. Il fut ambassadeur en Ecosse, à Rome, en Savoie et en Allemagne sous les règnes de Henri IV et de Louis XIII, et gouverneur de Gaston, duc d'Orléans. Il mourut en 1649, à 88 ans. On a de lui Observations et Maximes politiques pouvant servir au maniement des affaires publiques, à la suite de l'Ambassade de Mgr le duc d'Angoulême, publiée par Henri, comte de Béthune, en 1677. - Son fils, Hipp. de Béthune, né en 1603, m. en 1665, servit avec distinction sous Louis XIII. il légua à Louis XIV 2500 manuscrits, dont 1200 regardent l'histoire de France. Ils furent tous déposés à la Bibliothèque royale, où ils forment le Fonds de Béthune.—Armand Joseph de Béthune, duc de Charost, né à Versailles en 1728, mort en 1800, s'est fait un nom par sa philanthropie et par son zèle pour les progrès de l'agriculture et de l'industrie. A l'Assemblée des notables en 1788, il se prononça pour l'égale répartition des impôts sur toutes les classes. Maire du. 12" arrondissement de Paris en 1793, il périt victime de son dévouement en soignant des malades atteints de la petite vérole. Il créa plusieurs institutions charitables.
  • BÉTIQUE, Bxtica, à peu près l'Andalousie et le roy de Grenade des modernes, prov.de l'Hispanie, la plus méridionale de toutes, bornée au S. par la Méditerranée, au N. et à l'O. par l'Anas (Guadiana), qui la sépare de la Tarraconaise, était ainsi nommée du Bxtis (Guadalquivir) qui la traversait. On y remarquait : au N. les Turduli, au S. les Basluli Pœni, à l'E. les Baslitani, au N. O. les Bœturiani, au S. O. les Turdetani. Places principales : Corduba, Ilalica, Hispalis, Cades, Astigis, Barbesula, Carteia, Ma-laca, Munda, etc. Plusieurs villes de la Bétique étaient des colonies phéniciennes et carthaginoises. C'était un des pays les plus beaux, les plus fertiles et les plus commerçants de l'Hispanie.—Pour l'histoire de cette contrée, V. ANDALOUSIE.
  • BÉTIS, gouverneur de Gaza pour Darius III, défendit avec courage pendant deux mois cette ville contre Alexandre, mais finit par être vaincu et pris. Le conquérant, irrité de sa résistance, le fit attacher à un char et traîner autour de la ville, à l'imitation de la conduite d'Achille envers Hector.
  • BETJOUANAS, peuple de la famille cafre, habite les déserts de l'Afrique méridionale, entre 19" et 27° jat. S., dans la Cafrerie intérieure; ils élèvent des bêtes a cornes, préparent les peaux et l'ivoire. Leur pays a été vu pour la première fois en 1801 par les Anglais Trutter et Somerville.

BETLIS, v. d'Arménie. V. BIMJS.

  • BETTINELLI (Xavier), littérateur italien, né à Mantoue en 1718, mort en 1808, entra chez les Jésuites, et enseigna les belles-lettres à Brescia, puis à Venise, où il se lia avec les hommes les plus illustres. Il dirigea quelque temps le collège des nobles àParme, puis voyagea en Italie, en Allemagne, en France, alla en Lorraine à la cour du roi Stanislas, et visita Voltaire aux Délices. A la fin de sa vie il donna une édit. complète de ses propres OEuwres, Venise, 1801, 24 vol. in-12; elles contiennent des Discours philosophiques, formant un cours de morale religieuse,un Discours sur l'enthousiasme pour les beauox-arts, des Dialoguessur l'Amour, des morceaux d'histoire littéraire, des Lettres de Virgile aux Arcades, où il parla du Dante avec une grande liberté; des Poésies diverses, des tragédies qui ne manquent pas d'intérêt, surtout Jonathas (1771). Les Lettres de Virgile ont été trad. par M. de Pommereul. Comme Voltaire, qu'il avait pris pour modèle, Bettinelli se montra lort libéral et grand partisan de la tolérance.
  • BÉTULE ou BECULE , Bxtula ou Bxcnla, v. de l'Hispanie Tarragonaise, au N., chez .les Ausetani. Scipion y battit en 209 Asdrubal et en 206 Magon et Masinissa. Ces victoires lui soumirent l'Espagne. '
  • BÉTUR1E, partie N. O. de la Bétique. V. BETIQUE.
  • BÉTUWE. V. SÉTAU.
  • BÉTYLES, pierres révérées des anciens païens. V. ce mot au Dict. univ. des Sciences.
  • BETZ, ch.-l. de cant. (Oise), à 33 kil. S. E. de Senlis, 452 hab. ,
  • BEUCHOT (Adr. J. Quentin), bibliographe, né en 1773 à Paris, mort en 1851, était fils d'un avocat. Il quitta le notariat pour se iivrer à ses goûts littéraires, prit part à la rédaction du Noupel Almanach des Muses et de la Décade philosophique, fut l'un des principaux collaborateurs de la Biographie universelle, et rédigea, de 1811 à 1847, la Biographie de la France, journal général de l'imprimerie et de la librairie : il sut donner de l'intérêt à^cette publication par les précieuses informations qu'il y insérait. Il fut élu en 1834 bibliothécaire de la Chambre des Députés. On lui doit plusieurs grandes éditions, qui se recommandent par la bonne distribution des matières et par des recherches qui prouvent autant de goût que d'érudition : on estime surtout ses éditions de Bayle (16 vol. in-8, 1820-24) et de Voltaire (72 vol. in-8, dont 2 de tables, 1831-41).,
  • BEUDANT (Franc. Sulpice), minéralogiste, né à Paris en 1787, m. en 1850, entra à l'Ecole normale dès sa îondationTprofessa aux lycées. d'Avignon et de Marseille, fut la 1814 chargé par LouisXVHI de ramener d'Angleterre son cabinet de, minéralogie, fit en 1818 un "voyage d'exploration scientifique en Hongrie, obtînt en 1822', à la mort d'Haùy, son ancien maître, la chaire de minéralogie de la Faculté de Paris, fut en 1824 admis à l'Institut et devint en 1840 inspecteur général de l'Université. On lui doit de savantes recherches sur les rappoits d« la composition chimique des minéraux avec la cristallisation, d'après lesquelles il réforma la classification et la nomenclature minéralogiêues. Outre un grand nombre de mémoires (dans le Recueil de l'Académie des Sciences, les Annales de chimie, etc.), il a publié un Cours des sciences physiques, 1821-1824, o ù se trouve exposé son système de classification, et a rédigé la partie minéralogique :dans le Cours élémentaire d'histoire naturelle, publié en société avec A. de Jussieu et Milne Edwards. Il avait dès 1822 fait paraître son Voyage minéralogique et géologique en Hongrie; 4 vol. in-4.
  • BEUGNOT (J. Claude, comte), ancien ministre, né en 1761 à Bar-sur-Aube, mort en. 1835, fut élu en 1790 procureur général syndic de l'Aube, puis, député à la Législative (1791),_ soutint dans cette assemblée la monarchie constitutionnelle, fit décréter d'accusation Marat pour ses provocations incendiaires, fut emprisonné sous la Terreur, devint après le 18 brumaire préfet de la Seine-Inférieure, puis conseiller d'État, organisa en 1807 le nouveau roy. de Westphalie et en 1808 le grând-duché de Berg et obtint en récompense le titre de comte; se rallia de bonne heure aux Bourbons, reçut en 1814 du gouvernement provisoire le portefeuille de l'intérieur, et de Louis XVIII celui de la marine, accompagna le roi à Gand, mais fut écarté par le parti extrême après la 2° restauration, et ne reçut que le vain titre de ministre d'État. Député de la Hte-Marne dès 1815, il siégea au centre gauche. Il fut élevé à la pairie en 1830.
BEXO 229 BEZO
  • BEUGNÔT (Arthur), érudit et h. politique, fils du précédent, 1797-1865, aécritune Histoire de la destruction du paganisme en Occident (1835, 2 vol. 8°), et publié les Olim, ou registre des anciens arrêts royaux (1840-48, 3 vol. 8°), les Coutumes du Beau-voisis (1842, 2 vol. 8°), et les Assises de Jérusalem, (1848, 2 vol. f°); était membre de l'Académie des inscriptions; fut un des plus ardents défenseurs de la cause catholique à la Chambre des Pairs, où il entra en 1841, et à l'Assemblée législative {(1849), où il fut le rapporteur de la loi sur l'instruction publique. BEUKELS (Guill.), pêcheur hollandais, néàBier-vliet (Zélande) vers 1340, mort en 1397, inventa, ou plutôt importa l'art de saler et d'encaquer les harengs, art qui enrichit la Hollande.
  • BEURNONVILLE (Pierre RIEL de), maréchal de France, né en 1752 à Champignoles (Bourgogne), m. en 1821, fit ses premières armes dans l'Inde, adopta les idées de la Révolution, servit avec distinc-tinction sous Luckneret Dumouriez, devint général en 1792; prit une part glorieuse aux batailles de Valmy et de Jemmapes; devint ministre de la guerre (1792) ; fut envoyé en 93 avec 4 commissaires à l'armée du Nord pour arrêter Dumouriez, qui la fit arrêter lui-même avec ses collègues et les livra aux Autrichiens ; passa près de trois ans dans les cachots d'Olmutz; fut à son retour (1795) mis à la tête de l'armée de Sambre-et-Meuse; fut, sous le Consulat et l'Empire, ambassadeur à Berlin et à Madrid, comte et sénateur; fut un des 5 membres du gouvernement provisoire (1814), et s'opposa à la proclamation de Napoléon II; devint sous Louis XVIII pair, ministre d'État, et maréchal de France.
  • BEUVROX, riv. de France, naît dans le dép. du Loiret, et s'unit à la Loire dans celui de Loir-et-Cher; 50 kil. de cours. —Autre riv., qui se jatte dans l'Yonne à Clamecy, a 40 kil. de cours.
  • BEUZEVILLE, ch.-i. de canton (Eure), à 14 kil. O. de Pont-Audemer ; 765 hab.

REVELAND (NORD-), île du roy. de Hollande (Zélande) , à l'emb. de l'Escaut, est bornée à l'O. par l'île de Walcheren, au N. par celle de Schouwen, au S. par celle de Woifertsdyk; 13kil. sur 6. En 1532, Bile fut entièrement submergée. —ZUTD-BEVELAND, île de la prov. de Zélande, au S. delà préc ; 40 kil.sur 13. BEVEREN, bourg de Belgique (Flandre orient.), en -1. de cant., à 22 kil. N. N. E. de Termonde; (5000 hab. Dentelles, tabac, brasseries, tanneries.— Bourg du duché de Brunswick, à 60 kil. S. O. de Hanovre; 1050 hab. Une branche de la maison de Brunswick, éteinte en 1809, en tirait son nom.

  • BÉVERLEY, V. d'Angleterre (York), à 44 kil. S. E. d'York, sur l'Hull; 8000 hab. Ancien monastère fondé au vmesiècle par Jean de Eéverley, archev. d'York; magnifique église gothique.
  • BEVERNINCK (Jérôme VAN), le Pacificateur, né à Gouda en 1614, mort en 1690, négociateur habile, représenta les Etats généraux aux traités de Bréda, 1667, d'Aix-la-Chapelle, 1668, etdeNimègue, 1678. Use retira près de Leyde, et s'appliqua avec ardeur à l'étude de la botanique, dont il aida puissamment les progrès : on lui doit l'introduction en Europe de la capucine à grandes feuilles, et un livre estimé sur les Plantes rares, Dantzick, 1678.
  • BEX, Baccium, bourg de Suisse (Vaud), sur l'A-vençon, à 40 kil. S. de Lausanne; 3700 hab. Sites pittoresques; aux environs plusieurs glaciers, riches mines de sel gemme, découvertes en 1554; neuf sources sulfureuses; marbre et soufre.
  • BEXON (Gabriel), naturaliste, né en 1748 à Re-miremont, mort en 1784, était prêtre et fut, après un long séjour à Nancy, nommé chanoine de la Ste-Chapelle à Paris. D'un caractère doux et modeste, il eut beaucoup d'amis , entre autres François de Neucbâteau, Lebrun, Daubenton, Buffon, dont il fut un des plus utiles collaborateurs. Il coopéra à l'histoire des minéraux et surtout à celle des oiseaux : son style offre tant de ressemblance avec celui de Buffon que souvent les meilleurs connaisseurs les confondaient. Bexon a publié sous son propre nom un Catéchisme d'Agriculture et le Système de la fertilisation. — Son frère, Scipion Jérôme Bexon, 1753-1822, est un de nos meilleurs criminalistes. BEY. V. BEG.
  • BEYAH ou BIAS, Hyphasis, riv. de l'Hindoustan, descend des monts Himalaya, par 34° 4'lat. N., se dirige au S. O., passe à Nadone, à Rayghat, et tombe dans le Setledje après un cours de 220 kil BEYLE (Henri). V. STENDHAL. BEYNAT, ch.-l. de cant. (Corrèze), à 14 kil. E S. E. de Brives; 2000 hab.
  • BEYROUTH, l'anc Béryte, v. et port de Syrie (pachalik de Saïda), sur la Méditerranée, à l'emb. d'une petite riv.de même nom, à 50 kil. N. de Saïda, env. 15 000 h., Druses, Maronites, Turcs, Arabes et Grecs. Êvêchés maronite et grec, consuls étrangers. C'est le principal port de commerce de la Syrie : soieries, mousselines et étoffes de coton, noix de galle, huile, garance, etc.—Ville très-ancienne (V. BERYTE), détruite plusieurs fois par des tremblements de terre; bombardée en 1840 par- une escadre anglo-autrichienne qui la reprit sur Méhémet-Ali. BÈZE, commune de la Côte-d'Or, à 25 kil. N. E. de Dijon; 1200 hab. Source d'une riv. de même nom. Forges importantes.
  • BÈZE (Théodore de), l'un des principaux chefs des Réformés, né à Vézelay en 1519, mort en 1605, st fitd'abord connaître par des poésies latines élégantes, mais licencieuses, et eut une jeunesse assez dissipée. En 1548, il renonça à ce genre de vie et se rendit à Genève, où il se lia étroitement avec Calvin, et embrassa sa doctrine. Il professa avec succès pendant dix ans les lettres grecques à Lausanne, puis revint se fixer à Genève, où il reçut le titre de citoyen et fut nommé recteur de l'Académie que l'on venait d'y fonder (1559). Il prêcha avec succès les nouvelles doctrines en France, y attira le roi de Navarre, assista au colloque de Poissy (1561) et à la bataille de Dreux, et fut, à la mort de Calvin (1564), regardé universellement comme le chef de la Réforme. Il présida le synode de La Rochelle, auquel assistaient les délégués de toutes les églises réformées de France, et ne cessa jusqu'à sa mort de travailler à la propagation de ses doctrines. Th. de Bèze porta dans la controverse une violence excessive ; on l'a accusé d'avoir excité la guerre civile en France et même d'avoir été l'instigateur du meurtre du duc de Guise. Intolérant tout en réclamant la tolérance, il écrivit pour justifier le supplice de Servet. Ses principaux écrits, outre sesPoematajuvenilia, sontune traduction en vers français des Psaumes de David, qui complète cellede Ma'rot, 1563; une Histoire des églises réformées de France de 1521 à 1563 , Anvers (Genève), 1580, 3 vol. in-8, et une traduction du Nouveau Testament, 1556.
  • BÉZIERS, Bilerra et Biterrœ, ch.-I. d'arr. (Hérault), à 56 kil. S. O. de Montpellier, à 756 S. deParis, sur l'Orbe, à l'endroit où elle reçoit le canal de Languedoc ; 24 270 hab. Trib., collège, biblioth. ; station. Ane. évêché (supprimé en 1789). Murailles, tours antiques. Agueduc, casernes, restes d'un amphithéâtre romain; statue de Riquet. Vin estimé, eau-de-vieet esprit de vin, confitures. Patrie de Pellisson, Riquet, Vanière, Mairan, J. Bouillet. — Conquise par les Romains vers 120 av. J. C. ; colonisée en 52 par Jules César, d'où elle reçut le nom de Julia Bilerra. Prise et saccagée : 1° par les Visigoths en 450; 2° par Charles Martelquil'enlevaauxArabesd'Espagne, 73-5; 3°dans la guerre des Albigeois, par Simon deMontfort, qui y passa près de 60 000 hommes au fil del'épée, 1209. Plusieurs conciles se sont tenus à Béziers.
  • BEZOUT ( Etienne ), mathématicien , né à Nemours en 1730, m. en 1783, fut placé par M. de Choiseul en 1763 à la tête de l'instruction de la marine royale, fut chargé en 1768 de l'enseignement des élèves du corps de l'artillerie, et rédigea pour ses élèves des cours qui eurent un grand succès. Les principaux sont : Cours de mathématiques à l'usage de l'artillerie ; Cours de Mathématiques à l'usage de la marine, 1764 ; Théorie des équations algébriques, 1779. Bezout est simple, clair, et sait se mettre à la portée des jeunes esprits : aussi, ses ouvrages sont-ils restés classiques.
BlAN — 230 — miîL
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