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• ËRARD (Sébastien), facteur de pianos, né à Strasbourg en 1752, mort en 1831, était fils d'un fabricant da meubles. lîvinldés n68à Paris, y établit en. 1780 une fabrique de pianos qui obtint bientôt la vogue, allas fonder à Londres un établissement du même îJ'Snre, et se fixa définitivement à Paris à partir de 1812. Érard perfectionna le piano, l'orgue.et la harpe. , tfonstruisit les premiers pianos d queue (179fi) et.d inuble êchayi-pemenli\?,%\)j inventâtesharpesè/our-ckettes (1789) et le mécanisme d double mouvi'ment pour harpe (1810); il réussit à rendre expressif le jeudel'o^ueau moyen de la seule pression du doigt 1827). —Son neveu, Pierre E. (1794-1855), étendit encore la réputation dasa maison par de nouvelles inventions et d'heureux perfectionnementSi
• ÊRARXC, roi des Osjrogoths, était d'abord le chef; dès Rugiens, peuple du Nord qui a-zait accêtapagiié Théodoric en Italie. Il" fut élevé sut le trône en 541. Voyant la domination .des Ostrpgoths en Italie êbrau.-lée par les conquêtesdeBélisaiî-e, il traita ayeol'empereur Jus'tinien pour lui livrer ses États; mais il fût tué par ses soldats avant la fin de là néfiociation.
• ÉRASISTRA'nî, midecingreodu m-s. av. J.-C, néà Iulis dans l'île de Céos, m. m 257, était, selon Pline, un descendant d'Aristoté. Appelé par le roi de Syrie, Séleucus Nicator, pour traiter sdn fils, la jeune Antioehus, qu'on croyait attaqué d'une maladie incurable, il découvrit que sott mal venait uniquement de l'amour sans espoir qu'il avait conçu pour Stratonice, 2° femme ds son propre^ père. II dévoila au roi la causgde la maladie de styi fils, et lui persuada de lui céder la reine. Érasistrate est, dit-on, le premier qui àitdisséqué des corps humains. Il fut le chef de la secte dite ies_StÙhodistes-, opposée à celle des Empirique, ÏI a\'ait écrit des ouvrages qui sont perdus; mais Galien, qui le cite souvent, fait; assez bien connaître ses doctrines. '.
• ÉRASME, DesideriUs Erasmus, célèbre écrivain du icv- siècle) né à Rotterdam en 1467, était'fils naturel. Il fut d'abord enfant de chœur, enira jeune dans l'état monastique, dont, il se dégoûta bientôt. Vint terminer ses études au collège de Mçntaigu. a Paris, et alla prendre:le bonnet de docteur en tHéiOT logie à-Bologne (1506); Il fiit quelque temps précepteur d'un fils de Jacques IV, roi d'Éoosse, ayeclequel il voyagea en Italie. Il se fit bientôt une telle réputation par ses écrits, que plusieurs princes voulurent l'attirer auprès d'eus : il visita Rome, ai Léon X tenta de le retenir; passa en Angleterre, oii; il'fut fort bien accueilli par Henri-VIII et où il se lia ave» Thomas Morus; enseigna quelque temps lé grec à Oxford et à' Cambridge-; refiisa lès offres ,da François I, qui voulait le' placer S la tête tlu flollégede France, et- reçut de Cliarles-Quint-, dans les États duquel il était'né, le titre de conseiller, avec une pen-sioui En 1521 il se fixaàBftle auprtsde l'ituprimeur--. Froben son ami, poursurveiïler l'impression de ses-ouvrages. Il mouruttdans cette v. en 1636.. Le pape Paulin pensait à le fàii-ecardtoal: Érasme, élaitàlà fois l'homme lé plus-savant, l'écrivain le plus pur, le plus élégant, le plus spirituel,, et l'un des hommes; les plus- sages de- son temps. Il était partisan, d'une. prudente réforme dans le clergé-, et eut^à ce sujet une correspondance avec Luther; mais il s'éloigna de lui quand'il-levil recourir à-la-violence; n'aimant pas, disait-il, la. vérité.séditieuse; il le réfûtarmêmS' dans son Trailé du libre arbiire^ToutëMs,il se-flait. trop à ses propres? lumières en matière àer religion : ce qui l'entraîna dans quelques erreurs eljil mettre-plusieurs-de ses.ouvcages S l'7«d«a! par le concile de-Trente. Ses principaux écrits, tous en latin, sont :; De Copia verborum:el rerum; ies Adages; les Apo-phtiiegmes ; les Colloques, dlidôgues satiriques dans le genre de Lucien; l'ÉiogedelaFolie., piguantesa-tire de tous les états delà vie. Ses Leltres fournissent; de préoieuxi renseignements sur sa p-Tscline et son époque. Erasme coniribua-puissamment' â la= renaissance, des- lettres par ses-écrits et par la-publication d'auteurs anciens : on Itii doitl'éd. princ*^»'dit texte grec de U:Géographie^àe Ptûlémée, celle delatradt grecque du Souvenu Testament, qu'il' accompagna d'une version laline-et d'unejParnp'irose, et ueséd, de S. Jérôme, S: AtHanase, S. }iaUle\ S% JeanChry-snstôme, etc. Ses-œuvres ont été réunieèen 8 vol. in^foL, Bâle, lB40i et 10 vol'.in-fol., Leyde,, 1703-6. Les Colio(/ues et l'Éloge de la Polie on été plusieurs fois trad. en ffançais-, notamment par Lavaux, 1780, et Barrett, 1789. L. de Burigny a toril une Hist. de /a «te et des ouvrages d'Érasine, 1757. M. D. Nisard lui a consacré un chapitre étendu dans ses fiJMdes sur la Renaissance.

ÈRE 611 ERFU

• ÉRATO (du grec ératos, aimable), muse qui présidait à la poésie lyrique etanacréuntique. C'est une jeune nymphe, vive et enjouée, couronnée de myrte et.de' roses; de'lamain gauche, elle tient une lyre, et de l'autre un.archet (picctrum); près d'elle est:un. Amour, avec un flambeau allumé.
• ÉRATOSTHÈNE, savant grec à la fois géomètre, astronome, géographe, philosophe, grammairien et poète, était né à Cyrène vers l'an 276 av. J.-C, et fut bibliothécaire d'Alexandrie sous Ptolémée Gvergète. Ayant perdu la vue, il se laissa, dit-on, mourir de faim à l'âge de 82 ans (194). Eratosthène sut le premier mesurer un degré du méridien et évaluer la grandeur de la terre, qu'il estima à 2,'i2 000 stades de circonférence ; il démontra l'inclinaison de l'écliptique sur l'équateur et fixa cette inclinaison ^23° 51 ; il inventa la sphère armillaire et construisit le premier observatoire. Il laissa une carte générale qui fut longtemps l'unique base de la géographie : il y donnait à l'arc du méridien compris entre les deux tropiques 47° 42' ; vingt siècles après lui, l'Académie des sciences de Paris retrouvait à très peu près la même mesure (47° 40'). Comme mathématicien, il inventa une méthode, dite crible d'Ératosthène, pour connaître par exclusion tous les nombres premiers, résolut le problème de la duplication du cube, et imagina le mésolabe, instrument propre à connaître les moyennes proportionnelles. En histoire, il continua les recherches de Manéthon sur l'Egypte ancienne. et dressa une chronologie des rois thébains. Il avait composé une description de la Grèce, un précis des conquêtes (l'Alexandre, et avait meme écrit sur la FieiVie comédie attique. Malheureusement il ne reste de lui que quelques fragments, publiés par Car. Sei-del, Gnettingue, 1798, grec-latin, et d'une manière plus complète! par Gott. Bemhardy, sous le titre: il'Eratosthenioa, Berlin, 1822.
• EUBACH. ville du grand-duché de. HBss&-Darm^ stadt, à 41 kil. S. E, de Darmstadt; 2000-hab. Elle possède un vieux château et un musée-où se voit entre autres antiquités le tombeau d'Gginhard. Restes-d'une maison de'Templiers. Cette v-. adonné son nom aux comtes d'Erbach, nui prélendentidescendre d'Ë? ginhard et d'Emma, fille deCharlemagne, qui avait, ditton,. épousé-Ég'nhard.
• ERBIL, l'ano; .irfee/a, v. forte de la.Turquie d'Asie (M'ossoul), oh.-l. d'un livah, à 85 k. S; E. de Mos-soul'; 401)0 h., la plupart Kourdes;
• ElîCHINOA'IiD, seigneur neustrien, parent, par sa mère, du roi. Dagobert li,. remplaça Ëga dans la mairie de-Neustrie (640) ety joignit'en 641 la mairie deiBourgogne,. Après-la disparition du jeune Dagobert en Austrasie (li.S7), il réunit sur la. tète de Glo-taire III, fils aîné deClovis 11, les 3 couronnes de Neustrie, de Bourgogne et d'àustrasie et gouverna aumom de ce'prince: M. en 6,=)9.
• ERGILLA (dbn Alonr.o d')-, poète épique et-guerrier espagnol, né à Madrid en 1,533, mort en-1596, accompagna enqualitéde pagel'infantdon Philippe. (Philimie 11) dans ses-voyages en Brance, en Italie, en Allemagne', en Angleterre ; s'embarqua en 1547 pour aller combattre au Chili des peuplades- révol>-tées, se couvritrde gloire dans une expédition contre les Araucans-, et chanta, lui-même ses exploits dans-le poème de VArancana. 11 revint en Espagne en 1564. et y publia.son poème, en3-parties-, qui.parurent en 15H9,. 157» eU 1590..Cet ouvrage, plusieurs-fois réimprimé! en Espagne, a été-lrad'. et abrégé' par M. Gilibentde Merlhiac, Paris-, 1824i On.est partagé sur lé mérite d'à'VArmwana;. Cervantes l'égale-aux chefs-<l'fEuvrede l'Italie; cependant.il pèche par le plan: on peut le placer à-dite-de'fa frenriadK
• ERDKK, nv.dB Krance, naît à; 11 klL E, dëdGandé (Maiiie-et-Iioire)i passe à Nort et se perd dans la Loire à Nantes;- cours, gO'kil'.
• ÈKK. Les principales ères sont :
• L'ère chrétienne, quicommenoe à lamaissancede t.-C., ou plutôt, par une' erreur consacrêe, 4 ans ou, selon d'autres, 7 ans-après la vériuible époque de cette naissance. C'est par rapport à cette ère que
• l'on compté lès années-, soit: eniremontant> pour les événements antérieurs à la naissance de J.-C, soit en descendant, pour les événements postérieurs. C'est aussi à elle qu'on rapporte-toutes-.les autres èreSi
• Ères antérieures.w J.-C. L'ère mondaine de. Juifs ou de la création :
• Suivart I Église grecque, 5.508 av. J'.^; • Suivant l'Art de vérifier le^.datesi. 4963 Suivant Usserius- et la chronologie vulgaire, 4004
• — indoue de K-aliouga, 3101
• — des Chinois (selon de Guignes), 269T
• — des Olympiades, 7iTè
• — de la fondation de Romei,selon Varron, 753
• selon les Marbres Capitolins, 752
• selon Caton, 751
• — de Nabonassar (selon Cli.Ptolémée):, 747
• — d!Alexandra'(à'partir de,'sa!mort),auïSre'.
• des Lagides-, 323
• — des Séleucides, 3.12
• — julienne, 45
• — d'Actium, 31
• — des-Augustes ou de l'Empire,. 27
• Ères postérieures à J.^G.
• — de Dioclétien ou des Martyrs,. 2S4
• — des Arméniens, 532
• — de l'hégire'ou fuite de Mahomet, 622
• — persane d'Yezdedgerd, 632
• — du concile de Constantinopla (étaKlieçar
• l'Église grecque), 680,
• — américaine, 4 juillet, 1774
• — de la République française; 22; sept. 1382 ÊRËBE, c.-à-d. en. grec ténèbres, fil» dm Chaos.,
• frère et époux delà Nuit, et père du Jour, futméta-morphosé en fleuve; et.précipité dans^lesîE-nfers pour avoir secouru les Titans: — Leiiomd'Erèbese:pren4 aussi chez les poètes pour l'Enfea
• ERECHTHfiE-, roi fabuleux dîAthènes-, quion: fait régner de 1525 à 1460, était filsde: Pandion. Les; Thraces ayant envahi l'Attique et pris'Ëleusis,,il immola sa fille: Ghthonie, pour obteninsuc eux-lanvictoire. Il tua dans le combat Eumplpe, filsde-Nep-tune, et fut en punition frappérdela fûudrei On.luû attribue l'institution des- mystères- d'Éleusisi. Une tribu de l'Attique portâitsoii nom.V. ericuthonil'S.
• ÉREK.IJ, Heradea-.ou Perinî/ius chez-les-ano.,. vs. et port de'la Turquie d'Europe-(Roumélie)t sur la: mer rie Marmara, à 85 kil. Oi de- Constantinople. Évêché grec. — Heraclea Pontica, v. de la Turquie d'Asie,, dans lîAnatolie, sur uuigolfe delà: mur Noire,. à 198 kil. E. N. E. de Constantinople et à.67 k. N-., G. de Boli ; 5000 hab. Port, murailles. Soie, châles, cire, boiside construction, riz, sucre, café-,, tabac.
• ÉRÊSICHirUON, fils de Triopas, roi de Tiiessalie; Ayant profané une forêt consacrée 1 Cérès en. y :i battant un chêne, la déesse l'en punit en l'ex.posant à une- faim insatiable^ il expira dans, de cruels tourments, après-avoir dévoré ses propres membres. Sa fille Métra, qui était douée du pouvoir dose Inéta-morphoser,.em[lloya inutilement les moyens, lés plus ingénieux pour assouvir sa faim, en se transformant de mille manières. Ovide, dans.ses-lf.tamorp/if).ves, etCallimaque, dans son Hymne à Cérès, ont admirablement décrit le suopl'ce d'Éré.sichlhon.
• ERiESOS, Erissi, v. (le l'tle deLesbos-, sur la-côte: S. Oi Patrie de Théophraste.
• ÉR.ÊTRIiE. Ereiria, auj. Baleo-Castrn, une des princip. v. de l'île d'Eubée, sur la côte ocoidi, au.S. E. de Chalcis, fut saccagée par les Perses 490av. J.-C. Patrie du philosophe Ménéiième.un.des chefs de l'école d^Ëlis-, dite aussi école d'Éi-étrie.

 ÉRIC — 612 — ERIP

• ERFHROF, Erfordia, v. des États prussiens. (Saxe), dans, l'anc; Thuringe, cb -1. du gpuvt d'Erfurt. a 280'kil'. 9. 0.. de Beriin; 3ttUt)0< hab ¦ elle en comptait 5K'(100-au xvi" siècle; Place-forte de second' rang, avec deux citadelles faites des. restes dé deux- anc. abbayes. Jardins.nombreux à l'intérieur;, ô.graiides places'; cathédrale gottiique, possédant une cloche de 275 quintaux. Soc des sciences utiles, biblioth., éta-bli.sseineiits d'instruction, anc. université (créée eu 1389. supprimée en 1816). Industrie active, tissus, tanneri'îs. distilleries et brasseries; boutons de métal, moulins à poudre, à papier, à huile, etc. — Er-furt était une v importante dès le viii° siècle. S. Bo-niface y fonda un évêché en 741. Au temps de Charleinagne, c'était une des cités les plus commerçantes de l'Allemagne. Pendant les xiv% xv» et XVI' siècles, cette ville, protégée par les électeurs de Saxe, fut l'entrepôt du commerce entre la Haute et la Ba-sse-Allemagne. En IB48, elle fut cédée à l'ar-clievêque électeur de Mayence. En 17,S9, eUe fut occupée par les Prussiens En 1803, elle fut cédée à la Prusse : de 1806 à 1813 elle fut au pouvoir des Français. Il s'y tint en 1808 un célèbre congrès connu sous le n(im d'erurfi'ue d'Erfurt, où assistèrent les empereurs Napoléon et Alexandre et les souverains de l'Allemagne, à l'exception du roi de Prusse et de l'empereur d'Autriche. En 1813, Erfui't fut prise par les Prussiens, auxquels les traités de 1815 en assurèrent la possession. En 1850, il s'y tint une assemblée qui entreprit, mais sans résultat, de reviser la constitution fédérale. — Le gouvt d'Erfurt a sa partie principale située entre le Hanovre, le duclié de Brunswick et le gouvtde Merseburg, et possède deux enclaves dans les duchés de Saxe et de Brunswick; il compte 325t)00hab.
• ÉRIC (d'Ehrenreich. riche en honneur), nom de plusieurs rois de Suède et de Danemark. I. Suéde. La Suède compte 14 princes de ce nom; l'histoire des 8 premiers, gui régnèrent du viir au x" siècle, est fabuleuse ou incertaine. Avecl'^rf de ¦vérifier les dates, nous ne mentionnerons ces princes qu'à partir d'Éric IX : ils régnèi-entdans les ix" et x" siècles. ÉRIC ix (S.), élu en 1150, était fils d'un seigneur puissant nommé Iwar. Il réunit la Suède et la Go-tbie, qui avaient élé jusque-là séparées, conquit la Finlande, essaya d'introduire le Christianisme en Suède, créa plusieurs institutions sages et donna un code à ses sujets. 11 fut tué en Util à Upsal, par Magnus Êricson, prince danois, qui avait fait une invasion dans ses États. On l'honore le 18 mai.
• ÊBic X, Canulson, petit-fils de S. Ërio, et fils de Canut Ericson, régna de 1210 à 1216. Il est le 1" qui ait été couronné solennellement roi de Suède. ÉRIC XI, le Bègue, parvint au trône en 1222, après Jean 1, le dernier des Swerker, et mourut en 12.=)0. Il ne laissa point d'enfants, et la couronne de Suède passa dans la maison des Folkungar.
• ÉHic xii fut mis par les Suédois révoltés à la place desoupéreMagnus II, puis partagea le trôneaveclui, de 1344 à 1350, mais ce partage fit naître une guerre •-'Dtre lepèreet le fils; celui-ci m. empoisonné, dit-on, par sa propre mère, Blanche de Namur (1359).
• ÉRIC xiii (ix* en Danemark), né en 1382. était fils de Wratisliis, duo de Poméranie, et de Marie, nièce de la fameuse Marguerite de Waldemar, dite la Sémiramis du ,\ord. Nommé en 1397 par cette dernière princesse héritier des couronnes de Danemark, de Suède et Je Norwége, il régna quelque temps conjointement avec elle. A la mort de Marguerite (l'iPi), il resta seul maître du trône; mais dénué de talents, ISche et ciuel à la fois, il échoua dans une guerre qu'il avait entreprise contre le Hol-stem et fut déposé en 1439; il mourut dix ans après, dans la poméi'aniB, où il s'était retiré.
• ÉRIC xiv, fils de Gustave Wasa, né en 1.533, succéda à son père en l.i60. Il épousa Catherine Mans-doter, fille d'un simple caporal, ce qui indisposa tous les grands du l'ojaiime. Quelques revers qu'il essuya dans une guerre contre le Danemark, et le choix qu'd fil pour favori d'un homme vil et cruel, Ja-ran l'ehrson, portèrent le mécontentement à son comble. Ses deux frères, Jean et Charles, dont les jours étaient menacés, se révoltèrent contre lui, et il fut forcé en 15ti8 de ri'siguer sa couronne entre
• les mains du premier, n fut jeté dans un cachot, et périten 1577, assassiné par des émî.ssaires deson frère Jean. Ce prince était sujet à des attaques de folie. II. Danemark.
• ÉRIC m, le Bon, 1095-1103, fit avec succès la guerre aux Vandales, renonça au droit de faire la guerre sans le consentement des Etats, et se fit chérir du peuple par sa bonté. Il se rendit cependant coupable d'un meurtre : il allait, en expiation, à Jérusalem, lorsqu'il mourut,en 1103. dans l'îledq.Chypre.
• ÉRIC IV, 1134-1137, battit les pirates de l'île de Ru-gen, et périt assassiné au retour de cette expédition.
• ÉRicv, l'Agneau, 1137-1147, mourut à Cidensée, dans un monastère où il s'éfciit retiré. — Les règnes d'Êric VI (i241-.50), VI! (I2.59-B6), VIII (l'286-1320), n'ofl'rent rien de remarquable. Ëno VI fut mis à mort par son frère Abél, qui le remplaça sur le trône. Éric VII fut également.assassiné en 'l286 Éric VIU, .son fils, eut une minorité orageuse sous la. tutelle de sa mère Agnès de. Brandebourg, et mourut en 1319, laissant le royaume en proie aux dissensions. — Éric IX est le même que ÉricXlII, roi de Suède.
• EUICUTHONIUS, roi d'Athènes, régna dé 1573 à 1,5.56 av. J.-C.; il avait les jambes contrefaites, ce qui le fit passer pour fils de Vulcain. On lui attribue l'invention des chars. — Roi de Troie, fils de Dar-danus et frère d'Ilus, régnait vers 1416 av. J.-C. Il fut père de Tros.
• EKICDSA ou EHicoDÉs, auj. Àliewrî, une des îles Éoliennes, la plus occidentale. F. lipari.
• ÉRIDAN, un des noms du Pô chez les anciens.
• ÉRIÊ, grand lac de l'Amérique du *Nord, entre 76° 30-80° 40^long. O., 41° 50'-43°lat.N , sépare le haut Canada des États-Unis. Il est de forme ovale et a 4.50 kil. sur 100. A l'Q.ll communique par l'intermédiaire de la rivière Détroit avec le lac Huron, à l'K. avec le lac Ontario' par le Niagara; un canal de 500 kil., construit de 1823 à 182,5, l'unit au fleuve Hudson. Le lac Erié reçoit une infinité de rivières, dont les principales sont le Hui'on, le Blaek-River, la Rocky et laGuyahoga. Il renferme aussi plusieurs îles peu importantes. Ses principaux ports, situés sur la Côte S., sont Bufi'alo, Êrié, Clevelaod, San-dusky. La navigation de ce lac est peu sûre : il y règne de violentes tempêtes. Une flotte anglaise y fut défaite et pïise par les Américains le 10 sept. 1813.
• ÉRiÉ, V. des États-Unis ( Pensylvanie), ch.-l. de comté, sur la côte mérid. du lae qui en prend son nom, à 180 kil. de Pittburg; 600U nab. Po», batteries et blochkaus; chemin de fer, canal. Cette Tille fut fondée en 1794.
• ÉUIGÈNE fSCOT* f. sCOT ÉRISÈNE.
• ERIGON, auj. Vistritza, m. de l'ano. Macédoine, coule de l'O. au S. E., arrose l'Émathio et se jette dans l'Axius, après un cours d'env. 60 kil. ,
• ÊRIGONE, fiile de J!Athénien Icarius, dui avait introduit dans ses États le culte de Baccnus , fut aimée du dieu, qui, pour la séduire, se transforma en grappe de raisin. Apprenant la mort de son père, qui avait été massacré par îles bergers ivres, elle se pendit de désespoir. Jupiter, pour récompenser sa piété filiale, la plaçadans la constellation delà Vierge.
• ÉRL'V, ancien nom de Vlrlgnde,
• ÉRl.VNE, jeune femme poète, compatriote, disoi-j.le et amie de Sapho, mourut dès l'âge da 18 ans. On a d'elle quelques fiâgmeuts, dont le principal est le début d'une Ode à la Force (dans les Carminano-vem pnetarum fwminarum, Anvers, I5t)8, et les Poet.T lyrici de Bergk, 1843).
• ÉIUNNYS, une des Furies. V. H'RIEs.

ERLÂ — 613 — ERNE

• ÉRIPIIYLE, femme du devin AmphiaraOs, trahit son époux qui s'était caché fiour nepas allgr à la guerre de 'l'nèbes, où son art lui avait appris qu'il devait périr. Un collier et un voile qu'elia «oui de Eolynios furent le prix de cette trahison. Aloméon, fils o'Am-phiaraûsj chargé par celui-ci du soin rie sa vengeance, immola sa mère. Ce meurtre, que Sophocle avait mis sur la scène dans une nièce auj. perdue,

est le sujet de VÉriphyle de Voltaire. —Le fatal collier d'Êriphyle fut depuis donné par Alcméon à Al-phésibée. fille du roi Phégée, qu'il avait épousée.

• ÉRISTIQUE (Rcole). V. eucliiie de Mégare.
• ÉRIVAN Ernanum, v. forte rie la Russie d'Asie, autrefois dans l'Arménie, ch.-l. du gnuvtd'Érivan ou Arménie Russe, sur le Zenghi, à a,") kil. N, E. du mont Ararat; l'iOOOhab. Arclipvêehé arménien ; églises gréco-nisses et arméniennes, mosquées. Fonderie de canons, casernes, etc. Commerce assez actif en tanneries, poterie, tissus de coton, avec la Russie et la ïurciiiie. — Erivan occupe la place du champ de bataille où Erovant, qui avait chassé Ardascliès du trône d'Arménie, fut défait par les Perses à la fin du 1" siècle de noire ère. Déjà puissante au vn» s., elle devint au xvp la résidence desSophis de Perse. Les Turcs la prirent en l.î.ôli et l!i82. Abbas le Grand la recouvra en 1604. Les Turcs s'en emparèrent de nouveau en 16:in; ils la perdirent, pour la reprendre en 17 4. Tliamas Rouli-khan s'en rendit maître en n;î.T; elle se soumit à la Perse en 1769. Les Russes l'assiégèrent en vain en 1808; mais en 1827, le général Paskévitsch s'en empara, ce qui lui valut le titre à'ÉHvansky. Par le traité de Tourkmank-tchaî, 1828. la pprse l'a cédée définitivement à la Russie.—Le gouvtd'Êrivan, dit aussi Arménif russe, situé entie la Géorgie, l'Aderbaïdjan et la Turquie d'Asie, est formi'-de l'anc. province persane d'Êrivan «t de hi presque totalité du pachalik turc d'Akhal-tsikhé et compte 180 COO h. Il est arrosé par le Kour, l'Aras, l'Arpatchai, et contient un grand lac, le Se-vanga ou Goktcha. Habitants : Arméniens, Tadjiks, Kourdes et Riîsses.
• ERIZZO iSéb.), Erycius, antiquaire et littérateur vénitien, né en 1522, mort en lr>8.S. était membre du Conseil des Dix. Il a publié un Traité sur les médailles et. les monnaies des an iens, Venise, 15.59, ouvrage estimé. On a aussi de lui un recueil de nouvelles moiales, intitulé les Six Journées, qui n'a été publié qu'en 1794 (Livoiirne, 1 v. in-4); et une trad. italienne de plusieurs Dialoi/ues de Platon, Ven., 1574.
• ERizzo, doge de Venise de 1632 à 1645, équipa une flotte pour dt^livrer Candie assiégée par les Turcs, mais mourut au moment du départ.
• ERLACH, ferlier en français, petite v. de Suisse (Berne), sur le lac de Bien'tie, à 27 kil. N. O. de Berne; 1100 h. Château seigneurial, berceau de la famille d'Erlach, famille originaire de Bourgogne, qui depuis le xii» si'cle joua un rôle important soit à Berne, soit en France. Les Bernois occupèrent le château en 1474, au commencement de la guerre contre la Bourgogne, et ils l'ont gardé depuis.
• ERLACH (Rod. d'), noble bernois, illustre au xiv° s., défendit Berne contre le comte de Nydau et plusieurs autres seigneurs voisins, et gagna sur eux en 1339 la bataille de Laupen qui assura l'indépendance des Bernois. Il mourut en 1360 assassiné par son gendre. — J. Louis d'Erlach, lieutenant général, né en 15>u5, murt en I6,i0, servit avec gloire pendant la guerre de Trente ans sous Gustave-Adolphe et Bernard de Saxe. Après la monde ce dernier, il entra au .service de la France, eut une grande part à la victoire de Leus, 1648, et fut en récompense nommé gouverneur de Brisach et maréchal de France — Charles Louis d'Krlach, né en i725 A Berne, servit d'abord en France, revint dans sa patrie en 1789, y reçut le commandement en chef de l'armée suisse lors de l'iuvasion des Français en 1798, et résista courageusement aux généraux Brune et Scbauen-bourg, mais ne put empêcher la prise de Berne et périt dans une sédition, assassiné par ses pio|ires soldats. — Rodolphe Louis d'Erlach, 1749-1817, tenta vainement en 1801 de rétablir l'anc. constitution du pays et commanda l'armée fédérale en 1802; voyant ses efforts inut les, il rentra dans la vie privée.
• ERLANGEN. v. de Bavière (Franconie centrale), sur la Regnitz, à 15 k. N. de .Nuremoerg: 12 OUO h. Hllese divise en Vieille-Ville H Nouv.-Ville ou Christian-Erlangen : celle-ci fut fondée en 1688, après la révocation del'édit de Nantes, par les émgrés français, Université, instituée en 1743 par Frédéiic de Rran-debourg-Bayreulh ; 2 bibliothèques, jardin botanique, etc. L'Académie Léopoldine-Caroline, transférée depuis 1808 à Bonn, était jadis établie à Erlangen. Toiles, lainages, passementerie, miroiterie, papeteries, distilleries, etc.
• ERLAU, Eger en hongrois, ^Igria en latin mo-terne, v. de Hongrie, ch,-l. du comitat de Hevesch, à 130 k. N. E. de Bude; 20 000 h. Archevêché catho-lifjue, université, observatoire, bibliothèque; quelques édifices. Eaux thermales; bons vins. — Fondée en 1010 par le roi Etienne. Les Mongols la saccagèrent en 1256. Elle soutint en l,i52 un siège célèbre contre les Turcs; en 1596, elle fut prise par eux. Après la paix de 1606, elle appartint tantôt à la Turquie, tantôt aux princes de Transylvanie. ¦
• ERLON (nROUET d'). V. erlon.
• ERMF.L.\NU, aiic. pays de la Pologne, auj. à la Prusse, est compris dans le gouvt de Krenig-berg. Évêché fondé en l'244etdontle titidaire était prince d'Empire. L'évèque réside à Frauenburg.
• E«.^IE.\ONVH.LE,'vge du dép. de l'Oise, à 12 k. S. E. de Senlis et à ,50 N. E. de Paris, sur un affluent de la Nonnette; .500 h. Ane vicomte. Ce village est célèbre par le chSteau et le parc où -1. J. Rousseau, recueilli en 1778 par le comte de Girardin, passa ses derniers moments: on y voit son tombeau dans l'île des Peupliers; le corps du philosophe en fut tiré en 1794 pour être transféré au Panthéon. Grétry mourut aussi à Ermenonville; — La terre d'Ermenonville fut en 1603 érigée en vicomte par Henri IV, en faveur de son ami de Vie, gouverneur de Calais. Le château fut habité un instant parGabrielle d'Estrées.
• ERiVllTAGE (L'), coteau sur les bords du Rhône (Drôme), au-dessous de Tain. Vins estimés, dont les crus les plus célèbres sont ceux de Bessas. Greffieu, Méal, Rocoulé. — On connaît aussi .sous le nom de l'Ermitage une jolie retraite offerte par Mme d'Épi-nay à J. J. Ruusspau dans la vallée de Montmorency.
• ERMITES, pieux solitaires. V. ce mot dans notre Dictionn. univ. des Sciences.
• ERNE, riv. et lac d'Irlande (Ulster), danslecomtà de Fermanagh. La riv. tombe dans la baie de Done-gal, à 4 kil. au-dessous de Ballyshannon, après 110 kil. de cours; bords pittoresques.
• ERNÉE, ch.-l. de c. (Mayenne), sur l'Ernée (affluent de la Mayenne), à 23 k. O. de Mayenne; 4000 hab. Collège.
• ERNEST, princes des maisons de Saxe, deHesse, de Hanovre, etc. V. ces noms et ernestine.
• ERfiEST-AUGusTE, TOi de Hanovre de 1837 à 1851, né en 1771, était le dernier des fils du roi d'Angleterre George 111 et fui connu avant son avènement sous le titre de duc de Cumberland. Il annula en montant sur le trône la cousiitulion que le Hanovre avait obtenue en 1833 et en octroya en I84U une nouvelle, toute favorable à la noblesse. Toutefois il se vit forcé en 1848 d'accorder quelques réformes.

ERSE — 614 — IRZE

• ERNESTl. famille qui a donné à l'Allemagne plu-sieurs philologues. J. Auguste, né à Tenn.sladt (Thu-ringe) en l"07, mort en 1781, devint en l7:Si recteur de l'école St-Thomas à Leipsick ; fut nommé en 1742 professeur de littérature ancienne à l'université de celle ville, en 17,58, professeur de théologie, et se distingua également dans ces deux branches de l'enseignement. La pureté de son style laiiii l'a fait surnommer le Cicéron de l'Allemagne. Onade lui des éd. estimées d'//omèr«, Leipsick, 17.59-65. de Ca/.ti'mo-guf, 1761; de l'olybe, 1763; de Cicéron. camclnve, ll'-il et 177.5; de Suétone, 1748 et 1775: de Tacite, 1752 et 1801. Il a publié aussi des œuvres diverses, parmi lesquelles on remarque un excellent cours de littérauire. Initia doctnnse solidion , 1736 83; et une Explication du Nouveau Testament, classique parmi se.s coreUg,oiina:re.s. - Aug. Gaill.. neveu j du préc, prolesseur de philosopûie et d'éloquence

à Leipsick, né en 173.3, m. en ISOl, a donné des tst qui, se .pane encore dans quelques parties de l'Ir-éd. estimées de Tite-Live, Leipsick, 1801-1804; de lande, eut undes dialectes iiu celtique ; .elk possède

• Quintilii'n, 1769; d'Ammien-Starcellin , 1773; de •"=.....-"'^-----i>i„_:,„.„ __..:»..i!— —...^-----:_.
• fomponixisMeU, 177.3.— J. Christ. Tliéophile, pro-lessiîur de philosophie et d'éloquence à Leipsick, né en 1756, m. en 1802, était frère d'A.ug. Guillaume. Il a édité Ésope, Leipssick , 1781; llesychius, 1785: Suidas, 1786; Srtiits/taltciis, 1791; a rédigé Zeaiico» technologie Gr,rcoTum rhetoricee, 1795 ; Lexicon tec)i-nologix Romanorum rltetorior, 1797, et a trad. en allemand une partiedes écrits de Cicéron, 1799-1802.
• BRNESTISE (ligne), branche aînée de la maison de Saxe, a pour chef l'électeur Ernest, fils aîné de l'électeur de Sa-ie Frédéric U, auquel il succéda en 1464. En 1485, Ernest partagea l'héritage de son père avec son jeune frère Albert, et par suite ils devinrent chefs, l'un de la tige Emestinx>, qui règne dans les duchés de Saxe, et l'autre de la branche Al-berline à laquelle appartient le roy. actuel de Saxe.
• ÉROLÈS (le baron d'), général espagnol, né en Catalogne vers 1785, mort en 18i5, fut nommé en 18-22 par Ferdinand VU capitaine général des troupes destinées à combattre les constitutionnels insurgés, et membre de la régence suprême établie à Urgel; il contribua puissamment à réduire l'insurrection. Ile fut le plus habile adversaire de Mina.
• lÉROPE, JSrope, femme d'Atrée, fut séduite par Thyeste, son beau-frère, et devint mère de deux enfants, qu'Atrée égorgea par vengeance et dont il fit servir les membres à son frère dans un horrible festin.
• EROS, nom grec de l'Amour.
• ÉROSTRATE, Ephésien de naissance obscure, voulant s'illustrer par quelque moyen que ce fût, imagina de brûlerie temple de Diane à;Éphèse, l'une des sept merveilles du monde (356 av. ,J.-C.). Cet événement eut lieu la nuit même delà naissance d'Alexandre. lËroatrate fut condamné au j'en.
• EROTIAiSOS, médecin grec du temps de Néron, est auteur d'un Glossaire d'Hippocrate, imprimé par H. Etienne, Paris, 15()4, et reproduit par Fréd. Franz dans Erotiani, Galetti et llerodoH glossaria in Hip-pocratem, grec-latin, Leipsick, 1780.
• ERPENIDS (Thomas), orientaliste, professeur à l'Université de Leyde, né à Gorcum (Hollande) en 1584, morten 1624, a laissé plusieurs ouvrages propres à faciliter l'étude des langues orientales, entre autres: une Grammaire arabe, Leyde, 1613 : c'est lai•qui ait été publiée en Kurope; une Grammaire syriaqueet chaldéenne, 1626; Proiserbiorum arabi-corum centuri/v, 1614; Lncmani sapientis fabulss, I615.'ll prépara aussi une édition arabe-lat,ae l'//î.«-toria Saraceni'cod'BUnaoin, Leyde, 1625- (posthume).
• EUQUELINES, vge de Belgique (Hainaut), sur la frontière de France, à 27 kil. S. O. de Charleroi; SOO hab. Station du ch. de fer du Nord.
• ERSCH (Jean Samuel), savant bibliographe, né en 1766 à Glogau en Silésie, mort à léna en 1828, fut d'abord le collaborateur de Meusél et de Fabri pour divers recueils, publia en son propre nom des ouvrages bibliographiques qui établirent sa réputation dans toute l'Allemagne, fut successivement professeur d'histoire et de géogi'apbie et bibliothécaire à léna, 1800, professeur de géographie et de stalisti-que àiHaJJe, IS03, et directeur de la bibliothèque de l'université de cette ville, 1808. Ses principales publications sont : lUpertoire des journaux et recueils piriodiquesMir la géographie et l'histoire, Lemgow, 1790-92 ; Répertoire universel de bibliographie de 1786^1790, léna, 1790-1807; la i^Vancesat'ante ou Dictionnaire des écrivains français de 1771 d 1796, Hambourg, 1797-98: Manuel de la littérature allemande depuis le milieu du xviii* siècle, Leipsick, 1812 14? enfin l'Encyclopédie générale des arts et des sciences, publiée avecJ. G. Gruber, in-4,Leips.,18l8 et années suivantes, ouvrage immense, qui offre des articles succincts, mais substantiels, avec l'indication des meilleures sources.
• BRSE, langue que pariaient les anciens Irlandais,
• es.caraotères d'écriturs .particuliers., oonteiBporains de ceux des Greos.-.On en possède de norabfeujf monuments (histoire., po.ésie,-tnéologie); un reoueî! de poésies erses a été publ.à D ublin en 1789 par miss-Brooke.
• EllSKitVE (lord), orateur et jurisconsulte, né en 1750à Êdimboiii^, morljeu 1823, était le 3« filsidu comte de Uuchari. Il servit tour à tour sur terre et surmer jusqu'-àl'anné.ei77-4,, puîs-se livra.iilfétude des lois, fut tecu avocat en 17,78, et jeta.dès ses débuts le plus vîf.éclat .au barr^u de Londres. En 1783, il fut élu membre-de laCliaiHbredes:C6mmu-nes. En 1806, ilrontraavec le tilrede lordrûlianoe-lier dans le ministère de Fox, mai.s il en -sortit dès l'armée suiv.; néanmoins, il fut élevé à la pairie et appelé au conseil privé. Dans sa carrière politique, il eut plusieurs fois l'occasion de déployer sftn talent oratoire, et il ne resta.point au-d.essous de,la réputation qu'il s'était faite au barreau. Ami sitifière de l'humanité et des idées .libérales, il.appuya l'abolition de la traite des nègres, piailla la cause des Catholiques d'Irlande, demanda la réformaîioil.des lois pénales, défendit la liberté de la prease, le jugement par jury., et.parla an faveur des Grecs onprimjés.pat les Turcs. Ses Discours furent pubhés en 1816 pai ses amis. En ,1797 il-avait publié, sous ibjme de brochure, des Considérations ^ur la guerre avec ta France, qui eurent 40 éditions en peu de mois.
• ERSTEIN, V. d'Alsaoe-Lorraine, sur l'lll,ft24 k. N. E. tte Schelestadt,; 3554;hab..Station. Ane, résidence-de ;rQis;fEancs; anc. couvent dé Bén.édmtines.
• ERVY, ch.-l, dec. (Aube), surl'Armance^!à.Sl k. 'S. O.,de Troyea; 2000 hab. Toiles, .coutil.1, tpoterie
• ERiWIN de atetnbfl.qh, architecte, né à Ssleinbach (Bade) dansde txin'«iicle,,mort en 1318, fit construire la célèbre cathédralB de Strasbourg.—'Son fils Jean,,m.,en: 1339,tencontinualesconstruotioas.
• ERYCIUS. y. EBizzo et Henri BUPUY.
• MsmkSTBE, :Efymanthus_, auj. Olonos,imont. au N. 0. ds l'Arcadie {2224'»), se liait aus imonts Pholoé au S. C'est dans les,forêts qui .coMvraient ..cette montagne qu'Hercule tua le fameux .sanglier d'Ërymanthe.—Une petite riv. du même noAsorlait de cette montagne, séparait l'Aroadie de l'.iilide et se .jetait dans l'Alphée.
• £RYSICHTHON. V. îiRÉSICHTHON.
• ERYTHRyEDS (Janus). f. lbossi (J. Victor).
• ERYTHRÉE (mer), Erythrxum mare,,mm sous lequel les anciens comprenaient, outre le golfe Arabique oumer Rougeactiielle,ile golfeîPersiqlie, plus le golfe Avalite et: toute cette'mer qui va de.la côte d'Afrique à Taprobane (Ceylan) dans-l'Inde..Arrien a donné un Périple de la mer Erythrée.
• ÉRYTIIRES, Erythrœ, auj. Erfto', ane.,v. de l'Io-nie, sur la mer, au fond de-la.presqu'île^deClazo-mène, avait été fondée par des Cretois. Ërythres eut une sibylle fameuse, nomnïée Hérophile.
• ÊRYX, fils de Butès-etde Véttus.:Fierdesaforce ^prodigieuse, il luttait contre les passants, et les terrassait, mais il fut tué par Hercule. On l'enterra-dans un temple de Vénus, sa mère.-sur la-montagne qui prit de lui le nom de mont Éryx.
• ËRYX, auj. Catalfano, v. de la Sicileanc., près du mont Êryx (auj. mont iSo?î-Gi«liaiio),!âu N. 0. de Drépane, pos-sédaitun temple de Vénus. C'était une place très-forte : elle fut le quartier général d*A-milcar Barca pendant les 4 dernières années de la 1" fruerre punique, 246-42 av. J.-C.

ESCÂ — 615 — ESCH

• ERZEROOM ou ahz-robm {d'ar2«n-erroum, cor-Tuption d'on» Somartontm), v. Ibrtedela iTurquie d'Asie, oh.-l. du pachalik d'Erzeroum elded'Arménie turque, à 1100 kil.E. de Constantinople. par 39° '26'long. E., 39° 5' lat. N.,=aupied d?une!haute montagne nommée îa&w ou Egarli-Dagk.'BlJion loin des sources de l'Euphrate;env.'400()0 hab. Archevêché arménien; consulats anglais, ;aUtn6hien, russe-et français. Vdle;grande,:mais sale et mal batie. Elle se compose d'une vaste citadelle et de 4 faubourgs ; elle est dominée à l'O. par une autre citadelle, ['ItscbrKuleh. On y remarque 12 mosquées, les églises arméniennes, les caravanséraïs, les bazars et les bains publics. Industrie : soieries, cotons, cuir, travail du bronze et de l'acier : les sabres d'Er-zeroum pa.isent pour les meilleurs de l'empire. Cette ville était, avant la découverte du capde Bonne-Espérance, un des grands entrepôts du commerce de l'Occident avec l'Oiient; elle est encore le centre du commerce entre le Caucase, la Perse et les Indes, et le rendez-vous de plusieurs caravanes. — Fondée en 415 par l'enip. Tliéodose II sous le nom de rheodoWo-polis, elle lut prise par les Seldjoucides au .xi' siècle, par les Ottomans en 1.51". Les Russes s'en emparèrent en 1KÏ9, mais dès l'année suivante ils la rendirent à la Porte. Elle fut ruinée en 1859 par un tremblement de terre. — Le pachalik a pour bornes au N. le pachalik de Kars, au S. les pachaliks de Van et de Uiarbékir, à l'O. ceux de Roum et de Tré-bizonde; :ilO kil. sur;60; env. 40U OOOb. Pavs montagneux et froid, mais sain.
• ERZGEBIRGE (c.-à-d montagnes au minerai de fer), chaîne de mont, située entre la Saxe et la Bohême, au N. E. de la Bavière, s'étend depuis les sources de la SaaJe et de l'Eger jusqu'à la r. g. de l'Elbe, par 60° 7'-50° 50' lat. N. et 9° 3-2'-l 1° 52' long. E. Au S. O. elle se joint au Fichtelberg, et au N. E. elle n'est séparée des monts de la Lusace que par le cours de l'Elbe. Nulle part l'Erzgebirge n'atteint plus de 1300m de hauteur. Il est composé de granit et de gneiss et renferme d'abondantes mines d'argent, de fer, de cuivre, de plomb, d'étain, de cobalt, d'arsenic, etc., fructueusement exploitées.—Jusqu'en 1835, il y eut dans le roy. de Saxe un cercle d'Ersyebirge qui avait pour ch.-l. Freyberg. Il est auj. compris pour la plus grande partie dans le cercle de Zwickau.