Cahiers de doléances
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Les cahiers de doléances[1] sont des registres dans lesquels les assemblées chargées d'élire les députés aux États généraux notaient vœux et doléances. Cet usage remonte au XIVe siècle. Les cahiers de doléances les plus notoires restent ceux de 1789.
La rédaction de ces cahiers débutait dans les villages et les paroisses urbaines avec la rédaction de « cahiers de paroisses ». On établissait ensuite dans chaque baillage des cahiers de baillage réduits à douze « cahiers de gouvernements ». Ces douze cahiers étaient eux-mêmes compilés pour donner trois « cahiers de doléances », un par ordre.
En 1789, les cahiers de doléances ont presque valeur de sondage. Un résumé des cahiers est lu devant l'Assemblée constituante le 27 juillet 1789 par le comte de Toulouse. À noter que nombre de « griefs populaires » notés dans les cahiers de paroisses ne figurent pas dans les cahiers de baillage. Cette forme de censure est le fait des bourgeois qui n'ont pas vraiment les mêmes intérêts que le petit peuple.
Les cahiers de 1789 sont denses et on peut y trouver à peu près tout et son contraire. On notera toutefois que les cahiers ne remettaient pas du tout en cause le loyalisme au roi ou la propriété, notamment. La notion centrale de la Révolution est toutefois clairement identifiée dans les cahiers : l'égalité sociale, égalité devant l'impôt et devant la loi, autant de revendications bourgeoises qui triompheront à l'occasion de la Révolution.Les citoyens écrivaient principalement ces cahiers pour dénoncer des abus et proposaient par cette méthode des réformes contre la société de l'ancien régime
[modifier] Notes
- ↑ Du verbe doloir, du latin dolere : souffrir, se plaindre.
[modifier] Liens externes
- Cahiers de doléances par baillage :
- Un cahier de doléances du Tiers-État de la Sénéchaussée de Nîmes (1789).
- Le Cahier des doléances, plaintes et remontrances de l'Ordre de la Noblesse de la sénéchaussée de Rodez (1789)
- Le Cahier des doléances d'Estivaux (1789)