Capital naturel
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Le capital naturel fait référence aux ressources telles que minéraux, plantes, animaux, air, pétrole de la biosphère terrestre, vus comme un moyen de production d'oxygène, de filtration de l'eau, de prévention de l'érosion, ou comme fournisseur d'autres services naturels. Le capital naturel constitue une approche d'estimation de la valeur d'un écosystème, une alternative à la vue plus traditionnelle selon laquelle la vie non-humaine constitue une ressource naturelle passive.
Il s'agit d'une expression quelquefois employée dans certaines analyses économiques qui cherchent à prendre en compte les objectifs de développement durable. D'autres approches existent, comme l'empreinte écologique et l'éco-efficacité.
Sommaire |
[modifier] Les théories économiques classique et néoclassique
[modifier] Théorie économique classique
En théorie économique classique, l'approche de l'analyse économique des facteurs de production considère que les ressources naturelles sont l'un des trois facteurs de production, le facteur « terre », les deux autres étant étant le « capital » et le « travail ».
La terre est généralement classée comme facteur de production et non comme capital. La différence entre les deux est que la terre représente les biens naturellement existants tels que le sol et les minéraux, alors que le capital fait uniquement référence aux biens produits par l'homme.
Cependant, cet argument sera contrecarré ultérieurement par celui soutenant qu'il est utile de voir de nombreux systèmes naturels comme « capital » car ils peuvent être améliorés ou dégradés par l'action humaine au cours du temps ; par conséquent, estimer leur valeur productive comme uniquement fixée par la nature pourrait être une approche trompeuse.
[modifier] Théorie économique néoclassique
En théorie économique néoclassique, le facteur de production « terre » disparaît, seuls subsistent les facteurs capital et travail.
[modifier] Apparition du terme capital naturel
[modifier] Utilisateurs du terme
Le terme capital naturel apparaît dans les années 1970. Il est fortement identifié avec Robert Costanza, l'expérience Biosphère II, et le Natural Capitalism, modèle économique de Paul Hawken, Amory Lovins, et Hunter Lovins.
Les indicateurs utilisés par l'PNUE, le WCMC et l'OCDE pour mesurer la valeur marchande de la biodiversité utilisent les termes dans un sens légèrement plus spécifique.
Toutefois, tous les utilisateurs du terme différencient le capital naturel du capital manufacturé et du capital infrastructurel d'une façon ou d'une autre. Il ne semble pas y avoir de controverse quant aux principes de base définissant le capitalisme naturel.
[modifier] Deux paradigmes écologiques : durabilité faible / forte
Beaucoup d'avis diffèrent quant aux indicateurs, aux valeurs, aux services, aux mesures et aux méthodes.
Deux paradigmes s'affrontent au sujet de la durabilité (ou soutenabilité) :
- La durabilité faible
- Dans cette hypothèse compatible avec les économistes néoclassiques, et défendue par Hartwick (1977), il y a substitution entre capital artificiel (richesse créée) et capital naturel (ressource naturelle).
- La durabilité forte
- Dans cette hypothèse, défendue par Daly (1990), le stock de capital naturel ne doit pas baisser. Daly soutient que capital naturel et capital artificiel sont complémentaires et non substituts [1].
[modifier] Références
[modifier] Voir aussi
- Développement durable
- Biomimétisme,
- Empreinte écologique
- Éco-efficacité
- Capital
[modifier] Liens externes
- Natural Capital indicators for OECD countries
- Global Resource Bank
- Natural Capitalism
- Ecosystem Valuation - US DA
- Millennium Ecosystem Assessment (2005)
- Résumé en français de l'Evaluation des Ecosystèmes pour le Millénaire (GreenFacts)
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