Carnet B
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Le Carnet B est un instrument de police de surveillance par fichier d'activités suspectes. Il fut mis en place avant 1914. C'est une liste de chefs anarchistes, syndicalistes et révolutionnaires qui devraient être arrêtés pendant la Première Guerre mondiale car ils avaient exprimé l'intention d'empêcher l'effort de guerre. Il s'intéresse également aux étrangers douteux susceptibles d'espionner en faveur de l'Allemagne. Les personnes listées devaient être arrêtées en cas de guerre contre l'Allemagne.
Le syndicaliste Léon Jouhaux était sur cette liste. On y trouve aussi le Brestois Victor Pengam , dépeint comme « propagandiste anarchiste et antimilitariste des plus militants. L'un des chefs du mouvement révolutionnaire (secrétaire général de l'Union régionale des syndicats et de la Bourse du travail de Brest). Poursuivi en janvier 1906 devant la cour d'Assises du Finistère pour excitation de militaires à la désobéissance (acquitté). Secrétaire général du nouveau syndicat anarchiste des ouvriers du port. Ouvrier à l'arsenal. Serait susceptible de faire du sabotage en cas de mobilisation. (...) Mesure à prendre en cas de mobilisation : à arrêter ».
La responsabilité de la guerre est immédiatement portée sur les Empires centraux. Afin de ne pas empêcher le ralliement des ouvriers à la guerre par la décapitation des syndicats, le gouvernement, encouragé par une minorité des préfets et le ministre de l'Intérieur Louis Malvy, annonce le 1er août 1914 la décision de ne pas procéder à son application. Le 31 juillet, la CGT annonce son ralliement à la position socialiste.
[modifier] Lien
[modifier] Bibliographie
- Bernard Devaux, Les Archives de la Sûreté rapatriées de Russie, pages 78 à 85 ;
- Gazette des archives, 1997 ;
- J.J. Becker, Le Carnet B, Éditions Klincksieck, Paris, 1973 ;
- Paul Paillole, Notre espion chez Hitler, Éditions Robert Laffont, Paris, 1985, pp. 207-208.