Chlamydiose
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Cet article traite uniquement de l'infection provoquée par 'Chlamydia trachomatis'
On désigne habituellement sous le terme de chlamydiose les infections génitales en rapport avec l'agent infectieux Chlamydia trachomatis. Ce sont les sérotypes D à K des Chlamydia trachomatis qui sont responsables d'infections sexuellement transmissibles. Cette bactérie est à transmission inter-humaine strict. Les mêmes sérotypes de chlamydia trachomatis peuvent occasionner des conjonctivites.
4 % des jeunes au minimum sont atteints, conduisant certains pays à faire un dépistage systématique en raison des coûts des complications de l'infection génitale à Chlamydia trachomatis responsable d'infertilité par destruction de l'épithélium de la trompe entraînant une augmentation du nombre de grossesses extra-utérines.
Cette infection est le plus souvent silencieuse et ce n'est que lors des investigations effectuées dans le cadre d'un bilan d'une infertilité que cette infection (ou du moins ses séquelles) est découverte.
Heureusement, depuis quelques années le diagnostic est grandement facilité par la recherche directe des acides nucléiques de la bactérie par amplification génique (PCR).
Sommaire |
[modifier] Épidémiologie
C'est la plus fréquente des infections sexuellement transmissibles bactériennes.
- Cette infection est fréquente chez les jeunes actifs sexuellement :
- les cas sont les plus nombreux chez les femmes de 15 à 24 ans (incidence chez les femmes de 15 à 19 ans : 1 109,1/100 000 habitants ; chez les femmes de 20 à 24 ans : 1 041,7/100 000 habitants).
- chez les hommes, de nombreux cas ne sont pas diagnostiqués.
- Plus de 50 % des hommes et de 70 % des femmes peuvent être asymptomatiques.
- Chez les cas symptomatiques, la période d’incubation varie entre 2 et 6 semaines, mais elle peut être plus longue.
- Neisseria gonorrhoeae est occasionnellement associé à Chlamydia trachomatis.
- Une infection chronique symptomatique est possible.
- Atteint le plus souvent un jeune actif sexuellement âgé de moins de 25 ans
[modifier] Signes cliniques
[modifier] Chez l'homme
- Sécrétion à l'extrémité de la verge.
- Dysurie
- Sensation de picotement au niveau de l’urètre
- Douleurs aux testicules
[modifier] Chez la femme
- Infection le plus souvent asymptomatique
- Écoulement génital
- Dysurie après avoir éliminé une infection urinaire
- Douleurs abdominales basses
- Saignements vaginaux anormaux
- Dyspareunie profonde
[modifier] Manifestations de la maladie
[modifier] Femmes
[modifier] Hommes
- Urétrite
- Épididymite
[modifier] Hommes et femmes
[modifier] Complications
[modifier] Chez la femme
- Infection génitale haute pouvant entraîner la stérilité ou des grossesses extra-utérines
- Douleur pelvienne chronique
- Syndrome de Reiter
[modifier] Chez le nouveau-né chez une femme enceinte porteuse de chlamydiose
- Conjonctivite se produisant dans 20 % des cas
- Pneumonie survenant deux à trois mois après la naissance
[modifier] Chez l'homme
- Baisse de la fertilité.
- Syndrome de Reiter
- Orchite et épididymite
[modifier] Diagnostic
[modifier] Méthode de choix : Recherche directe des acides nucléiques de la bactérie par amplification génétique.
- Peut être pratiquée sur un simple jet d'urine chez l'homme ou chez la femme
- Peut être aussi fait sur un prélèvement au niveau de l'endocol ou de l'urètre chez l'homme.
- L’échantillon doit inclure des cellules épithéliales, car c'est une bactérie intracellulaire obligatoire. Les sécrétions génitales peuvent ne pas contenir un grand nombre de ces cellules.
- En France, La S.S ne rembourse que la recherche sur un seul site (Ne rembourse pas une recherche dans les urines et dans un prélèvement de l'endocol). Le coût de cet examen est de 23 € (2005)
[modifier] Autres méthodes
[modifier] Sérologie
- Ne contribue pas au diagnostic des infections basses à Chlamydia trachomatis.
- Est rarement utile dans le diagnostic des infections pelviennes chez la femme
[modifier] Culture cellulaire
- Est restée longtemps la méthode de référence
- Nécessite un prélèvement riche en cellule (écouvillon en plastique)
- Absolue nécessité d'une technique parfaite de prélèvement et de transport
[modifier] Détection des antigènes chlamydiens
[modifier] Traitements
Le traitement de la chlamydiose non compliquée repose sur :
[modifier] Traitement de choix
- Azithromycine 1000 mg en prise unique (Zithromax Monodose)
[modifier] Les alternatives
- Doxycycline 100 mg * 2 pendant 7 jours
- Érythromycine 1000 mg *2 pendant 7 jours (moins efficace)
- Ofloxacine 300 mg * 2 pendant 7 jours (Traitement cher)
[modifier] Surveillance
- Préservatif durant le traitement et 7 jours après soit 14 jours
- Recherche et traitement des partenaires des deux derniers mois
- PCR (amplification génétique) de contrôle de la guérison un mois après la fin du traitement.
- Sérologie sans intérêt
[modifier] Prévention
- Existence de politique de dépistage systématique du Chlamydia trachomatis dans les pays d'Europe du Nord par recherche du chlamydia dans les urines lors de l'inscription universitaire
- En 2003, l'Agence Nationale pour l'évaluation de la santé conclut que la dépistage est justifié même en l'absence de signes cliniques les dispensaires antivénériens, les centres de dépistage anonyme et gratuit du sida, les centres de planification et d'éducation familiale et les centres d'I.V.G chez les femmes de moins de 25 ans.
[modifier] Photos
Attention ! Le lien suivant envoie vers une photographie explicite qui peut heurter la sensibilité de certaines personnes : Chez la femme
Attention ! Le lien suivant envoie vers une photographie explicite qui peut heurter la sensibilité de certaines personnes : Chez l'homme
[modifier] Voir aussi
- Lymphogranulomatose vénérienne ou maladie de Nicolas Favre due aux sérotypes L1 L2 et L3
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[modifier] Sources
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