Chrétiens d'Iran
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Les chrétiens d'Iran représentent entre 0,4 et 0,8 % de la population du pays. C'est une des plus anciennes communautés chrétiennes du Proche-et-Moyen-Orient. En 2004 un député arménien d'Iran estimait à 250 000 chrétiens sur 70 millions d'habitants, le Figaro mentionne d'après ses sources un présence de 18.0000 chrétiens soit un taux de 0,26% de la population.
Sommaire |
[modifier] Communautés chrétiennes
Les chrétiens d'Iran sont un groupe formé de 180 000 arméniens, de 15 à 30 000 Assyriens et d'un petit nombre de catholiques romains, d'anglicans et de protestants convertis par des missionaires au XIXe siècle et XXe siècle.
[modifier] Les Églises de rite arménien
On compte au 19 mai 2005, une présence de 180.000 arméniens. Les Arméniens sont en majorité des urbains et sont concentrés à Téhéran et Ispahan; des communautés plus petites existent à Tabriz, Arak et dans d'autres villes.
[modifier] Les Églises de rite syriaque
On compte au 19 mai 2005, une présence de 15.000 assyriens. Une majorité des Assyriens sont aussi urbains, bien qu'il y ait toujours plusieurs villages assyriens dans la région du lac d'Orumieh.
[modifier] Les autres Églises
On compte au 19 mai 2005, une présence de 25.000 chaldéens;
[modifier] Histoire
[modifier] Antiquité
D'après les rapports des Actes des apôtres, il y eut des Persans, des Parthes et des Mèdes parmi les premiers chrétiens convertis à la Pentecôte. Depuis cette époque, il y a eu une présence continue de chrétiens et d'églises en Iran.
Au début de notre ère, la chrétienté s'est installé autour de la méditerrannée. La culture chrétienne qui s'est développée en Perse et sur les frontières orientales de l'empire Romain est assez différente de la culture méditerrannée. Le rite syriaque a emprunté beaucoup au Judaïsme et à l'araméen, le syriaque est d'ailleurs une langue néo-araméenne.
La première communauté chrétienne, établie sur la frontière entre l'empire Perse et l'empire Romain, se retrouvait souvent au beau milieu d'un conflit. En 313, quand Constantin Ier proclama que le Christianisme était une religion tolérée dans l'empire Romain, les souverains Sassanides de Perse ont adopté une politique de persécution contre les chrétiens, qui étaient craints parce qu'ils leur minorité était estimée subversive et déloyale. Au début du Ve siècle, les persécutions ont encore plus augmenté; c'est avec le règne de Hormizd III (457-459) que les persécutions de masse ont commencé à être moins fréquentes et que l'église a commencé à avoir un statut reconnu. La pression politique en Perse et les différences culturelles avec la chrétienté occidentale sont les raisons du Schisme nestorien, après lequel l'église perse fut taxée d'hérétique. L'êvèque de Ctésiphon, la capitale perse, a d'abord acquis le titre de catholicos, puis celui de patriarche complètement indépendant de toute autorité occidentale.
De nombreuses églises subsistent en Iran des premiers siècles du Christianisme. L'église de Sainte-Marie, dans le nord-ouest de l'Iran, est considéré par certains historiens comme la seconde église la plus vieille de la chrétienté après l'église de Bethléem en Palestine. Une princesse chinoise, qui a participé a sa reconstruction en 642, a son nom gravé sur une pierre de l'église.
[modifier] Après la conquête islamique
La conquête islamique de la Perse, au VIIe siècle a été bonne pour les chrétiens à l'origine, puisqu'ils étaient une minorité protégée. Cependant, depuis le Xe siècle, les tensions religieuses ont encore mené à la persécution. L'influence des chrétiens européens a mis les chrétiens d'Asie en péril avec les Croisades. A partir du XIIIe siècle, le règne des Mongols en Perse est un moment de répit pour les chrétiens, jusqu'à ce que les souverains se convertissent à l'Islam. Le nombre des chrétiens a ensuite peu à peu diminué pour laisser place à l'Islam, et ils se sont finalement mis à l'écart de la société en vivant dans leurs propres quartiers.
En 1445, un partie de l'Eglise de rite syriaque (en majorité dans l'Empire ottoman, mais aussi en Perse) sont entrés dans l'Eglise catholique romaine. Ce groupe a eu une naissance difficile, mais a existé en tant qu'Eglise séparée jusqu'à la consécration de Yohanan Sulaqa comme patriarche chaldéen de Babylone en 1551 par le pape. La plupart des catholiques en Iran sont membres de l'église chaldéenne.
Au XVIIIe siècle et XIXe siècle, des missionaires protestants commencent à officier en Perse. Une grande partie de leur travail est consacrée au soutien des Eglises existantes dans le pays et à améliorer l'éducation et les soins. Au contraire des Eglises plus anciennes, ils se sont aussi engagés avec la communauté musulmane iranienne. Leurs presses ont produit beaucoup d'ouvrages religieux dans plusieurs langues. Certains se sont convertis au protestantisme et les Eglises utilisant le persan existent toujours en Iran et ailleurs.
[modifier] Les chrétiens dans l'Iran contemporain
Les arméniens et les syriaques sont officiellement reconnues comme des minorités religieuses dans la constitution de 1906. Bien qu'ils aient subis individullement des préjudices, ils ne sont pas sujet à persécution. Pendant le XXe siècle, les chrétiens dans leur ensemble ont participé à la vie économique et sociale de Téhéran. Parmi eux, les arméniens ont particulièrement réussi à atteindre des hauts niveaux de vie et à ouvrir un certain nombre d'écoles primaires et secondaires.
La nouvelle constitution de 1979 reconnait aussi les arméniens et les syriaques comme des minorités religieuses. Ces minorités ont le droit d'élire leurs propres représentants au Majles et ont la permission pour suivre leurs propres lois religieuses pour les questions de mariage, de divorce et d'héritage. Les autres chrétiens n'ont pas reçu de reconnaissance particulière, et les anglicans iraniens auraient été persécutés.
La loi exige que tous les chrétiens doivent se conformer aux codes vestimentaires, à la prohibition de l'alcool et à la séparation des genres en public. Les chrétiens ont mal ressenti ces mesures qui empiètent sur leurs traditions religieuses. De plus, l'administration des écoles a toujours été une source de tension entre les arméniens et le gouvernement de la république islamique. Le ministère de l'éducatuin insiste pour que les directeurs des écoles soient des musulmans, que tout les cours soient donnés en persan, que toute les classes de littérature arménienne aient reçu une approbation de l'administration et que toutes les étudiantes observent le port du hijab en classe.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- (en) A Brief History of Christianity in Iran
- (en) Historical Churches in Iran
- (en) The Persecution of Christians in Iran
- (fr)Forte répression des chrétiens iraniens
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