Christophe Tarkos
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Christophe Tarkos est un poète français né en 1963 à Marseille et mort le 30 novembre 2004.
Sa poésie s'inscrit dans le projet général de vivifier et de défendre la langue française. Citation : « Je suis un poète qui défend la langue française contre sa dégénérescence, je suis un poète qui sauve sa langue, en la faisant travailler, en la faisant vivre, en la faisant bouger ».
Ce travail de la langue repose dans son œuvre sur un passage à la limite, fruit d'un travail de rumination minimaliste. Cette rumination correspond à un travail de subversion poétique où les règles instituées éclatent pour donner naissance à une parole autre, un horizon de possibles inusités. Le poète s'attaque à la langue dans sa matérialité dans la filiation de Gertrude Stein, de Gil J Wolman et de Beckett et la transforme en "pâte-mot". Refusant la connivence, l'échange propre à l'univers communicationnel capitaliste, C. Tarkos s'est engagé dans un processus critique qui prend la forme d'une "mastication verbale" enfermant volontairement sa langue dans une textualité sans extériorité, sans image.
La poésie de C. Tarkos est acte de déconstruction périlleux qui tente d'aboutir à la libération d'une langue perçue comme aliénée au risque de l'incompréhension et du mutisme. Formidable performer en tant qu'improvisateur génial de sa poésie, il participa au renouvellement de la poésie en France en multipliant les interventions publiques. Il créa avec Katalin Molnàr la revue Poèzie Prolétèr, ainsi qu'avec Charles Pennequin et Vincent Tholomé, la revue FACIAL, qui ne comporte qu'un seul numéro mais dont l'influence fut très nette chez certains jeunes poètes. Tarkos a également participé de près à l'élaboration de la revue Quaderno, avec son ami Philippe Beck.
[modifier] Œuvres
- Processe (2003)
- Anachronisme (2001)
- PAN (2000)
- Le Signe = (1999)
- L'Argent (1999)
- Cage (1999)
- La Bâton (1998)
- Caisses (1998)
- La Valeur Sublime (1998)
- Oui (1996)