Claude Basire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Claude Basire ou Bazire, (né le 21 octobre 1764 à Dijon, Côte-d'Or - guillotiné le 5 avril 1794 à Paris) , était un homme politique français dont l'activité s'exerça pendant la période de la Révolution.

Simple commis aux archives de Bourgogne, il soutint très vite les idées révolutionnaires et devint, en 1790, membre du directoire du district de Dijon.

Élu à l'Assemblée législative, il fit partie du Club des Cordeliers et prit une part très active à la journée du 10 août 1792. Il se prononça pour la déposition du roi.

Réélu par le département de la Côte-d'Or à la Convention nationale, il devint plusieurs fois membre du Comité de sûreté générale et fut un des membres du Comité de secours publics. Siégeant à l'extrême gauche de la Montagne avec Antoine Merlin de Thionville et François Chabot, il attaqua volemment les Girondins.

Lors du procès du roi Louis XVI, il vota pour la culpabilté, contre l'appel du jugement du peuple, pour la peine de mort et contre le sursis. Envoyé à Lyon, en février 1793, il se montra très modéré. Il était absent lors de la demande de mise en accusation de Marat. Il vota contre le rapport du décret qui avait cassé la Commission des Douze et proposa d'établir des Comités de salut public dans les départements. Il demanda la mise en état d'arrestation du général Custine.

Cependant, jugé trop modéré, il devint suspect. On l'accusa d'avoir trempé dans l'affaire de la falsification d'un décret de la Convention relatif à la Compagnie des Indes. Il ne parvint pas à se justifier complètement ; il fut arrêté le 17 novembre 1793 et enfermé au Luxembourg.

Traduit devant le Tribunal révolutionnaire avec les dantonistes du 2 au 5 avril 1794 (13 au 16 germinal an II), il fut condamné à mort et guillotiné avec eux.