Dijon
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Dijon |
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{{{image}}} | |
Pays | France |
Région | Bourgogne (chef-lieu) |
Département | Côte-d'Or (préfecture) |
Arrondissement | Arrondissement de Dijon (chef-lieu) |
Canton | chef-lieu de 8 cantons |
Code Insee | 21231 |
Code postal | 21000 |
Maire Mandat en cours |
François Rebsamen 2001 - 2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Dijonnaise |
Latitude Longitude |
|
Altitudes | moyenne : 245 m minimale : 220 m maximale : 410 m |
Superficie | 4 041 ha = 40,41 km2 |
Population sans doubles comptes |
Commune:151 000 hab Agglomération:236 953 hab. (2004) |
Densité | 3 709 hab./km2 |
Aire urbaine | hab. |
Gentilé | Dijonnais, Dijonnaises |
Site | www.dijon.fr |
Dijon est une commune française, située dans le département de la Côte-d'Or et la région Bourgogne.
Ses habitants sont appelés les Dijonnais.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Dijon est à 310 kilomètres de Paris, 200 de Genève et de Lyon. Cela en fait un nœud routier et ferroviaire emprunté fréquemment.
Dijon est traversé essentiellement par le Canal de Bourgogne et deux cours d'eau naturels : l'Ouche et le Suzon, ce dernier est aujourd'hui souterrain en zone urbaine. Le Raine qui passe par le jardin de l'Arquebuse se jette également dans l'Ouche.
[modifier] Lieux-dits et écarts
- Fontaine-d'Ouche
- Fort de la Motte Giron
- La Colombière
- La Combe à la Serpent
- La Toison-d'Or
- Les Bouroches
- Les Genois
- Les Marcs-d'Or
- Les Poussots
- Les Péjoces
- Les Valendons
- Mirande
- Montchapet
- Montmuzard
- Porte-Neuve
- Saint-Exupery
[modifier] Histoire
Les premières traces d'habitat remonteraient au Néolithique (site des Lentillières).
On ne peut parler de véritable cité avant l'époque gallo-romaine. Située entre plateaux cultivés et plaine marécageuse de la Saône, Divio tirerait son nom d'un lieu sacré au confluent de l'Ouche et du Suzon - probablement à l'emplacement de l'actuelle Cathédrale Saint-Bénigne de Dijon.
Essentiellement lieu de transit de marchandises, la cité se développe peu et s'entoure de remparts au IIIe siècle. Elle est relativement épargnée par les invasions barbares, sarrasines (VIIIe siècle) puis normandes (IXe siècle).
Aux environs, Clovis vainquit le roi burgonde Gondebaud en 500. Dijon fut entièrement détruite en 1137 par un incendie. Rebâtie 20 ans après, elle devint à partir du IXe siècle la capitale du duché de Bourgogne.
Dijon est connue au Moyen Âge comme la « cité aux cent clochers », mais surtout en tant que capitale du duché de Bourgogne. Elle est capitale d'un État à partir de 1384 et pour près d'un siècle. À la mort du duc Charles le Téméraire, farouche ennemi des rois de France, Louis XI annexe le duché et fait construire à Dijon un château (actuelle place Grangier), plus tard prison.
En 1477, après la réunion du duché à la couronne, elle reste la capitale de la Bourgogne et le siège des États de la province ainsi que d'un célèbre parlement. En 1513, les Suisses viennent l'assiéger et le gouverneur La Trémoille ne peut les éloigner qu'en leur comptant 400 000 écus.
Charles IX entre dans la ville le 16 mai 1564 lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine[1]. Le roi et la reine-mère Catherine de Médicis tentent, sans succès, de convaincre le gouverneur de Bourgogne, Tavannes, qui avait « nettoyé » la province des huguenots lors de la première guerre de religion, d’appliquer l’édit de pacification d’Amboise et de laisser les protestants en paix.
La ville connaît sous l'Ancien Régime une activité commerciale croissante liée notamment à l'activité viticole, et accueille en 1722 une université de droit. Celle-ci sera progressivement complétée par d'autres disciplines jusqu'à la Révolution française.
L'exploitation du charbon et du fer au Creusot, l'achèvement du Canal de Bourgogne en 1833 et l'ouverture de voies ferrées vers Paris et Lyon en 1844 confirmeront l'importance de la ville comme lieu de transit, rôle encore renforcé par l'établissement d'une des premières bases aériennes de l'Armée de l'air (BA102 Georges Guynemer) dans sa banlieue, à la veille de la première Guerre mondiale.
Le 30 octobre 1870, soldats et mobilisés tentèrent de défendre la ville contre les Prussiens. Sans artillerie, ils durent se rendre à la fin de la journée. Le 25 et 26 novembre, Garibaldi avec ses deux fils, à la tête de 10 000 tirailleurs français de l’Armée des Vosges, remporte une victoire à Dijon. La "Place du 30 octobre" célèbre le courage des combattants, et en 1899 la ville reçut la Légion d'honneur.
Bombardée puis occupée en 1940 par l'Armée allemande du IIIe Reich, Dijon sera libérée par les troupes françaises le 11 septembre 1944.
[modifier] Économie
- Agroalimentaire
- Métallurgie ;
- Mécanique ;
- Chimie ;
- Transport ;
- Agriculture ;
- Industrie et laboratoire pharmaceutique ;
- Pôle universitaire : Université de Dijon ;
- Pôle industriel : Savoye (logistique).
Dijon est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Dijon. Elle gère l’aéroport, le port fluvial, les entrepôts du Centre des douanes, la Pépinière d’entreprise. Elle gère aussi l’ESC Dijon et CCI Formation Côte d’Or.
Dijon est le siège de la Chambre régionale de commerce et d'industrie de Bourgogne.
[modifier] Administration
Maires de Dijon (pour plus de détails, voir Liste des maires de Dijon) :
- 1945-1968 : le chanoine Kir
- 1968-1971 : Jean Veillet
- 1971-2001 : Robert Poujade
- 2001 : François Rebsamen
Dijon est divisé en 8 cantons :
- Le 1er canton est formé d'une partie de Dijon et des communes de Bretigny, Brognon, Clénay, Orgeux, Ruffey-lès-Echirey, Saint-Apollinaire, Saint-Julien et Varois-et-Chaignot (29 512 habitants)
- Le 2e canton est formé d'une partie de Dijon et des communes d'Arc-sur-Tille, Bressey-sur-Tille, Chevigny-Saint-Sauveur, Couternon, Crimolois, Quetigny, Remilly-sur-Tille et Sennecey-lès-Dijon (37 848 habitants)
- Le 3e canton est formé d'une partie de Dijon (21 440 habitants)
- Le 4e canton est formé d'une partie de Dijon et d'une partie de Chenôve (18 956 habitants)
- Le 5e canton est formé d'une partie de Dijon et des communes de Corcelles-les-Monts, Flavignerot, Fleurey-sur-Ouche, Lantenay, Pasques, Prenois et Velars-sur-Ouche (28 960 habitants)
- Le 6e canton est formé d'une partie de Dijon (22 925 habitants)
- Le 7e canton est formé d'une partie de Dijon (23 163 habitants)
- Le 8e canton est formé d'une partie de Dijon (19 532 habitants)
[modifier] Personnages célèbres
[modifier] Politique
- Jean sans Peur (1371-1419), duc de Bourgogne de 1404 à 1419
- Philippe le Bon (1396-1467), duc de Bourgogne de 1419 à 1467
- Charles le Téméraire (1433-1477), duc de Bourgogne de 1467 à 1477
- Le chanoine Kir : XXe siècle maire de Dijon de 1945 à 1968. Il est né et repose aujourd'hui à Alise-Sainte-Reine. Issu d'une famille d'origine alsacienne, il a émaillé l'histoire dijonnaise de ses bons mots et marqué le XXème siècle de sa forte personnalité
- Robert Poujade : XXe siècle Maire de Dijon et Ministre
- Charles Gravier, comte de Vergennes : XVIIIe siècle homme d'État, secrétaire d'État aux affaires étrangères sous Louis XVI
- Louis-Bernard Guyton-Morveau : XVIIIe siècle chimiste et homme politique
- François Rebsamen, homme politique né en 1951 et maire de Dijon depuis 2001
[modifier] Religion
- Bernard de Clairvaux : XIe siècle Saint Bernard, moine fondateur de l'Ordre cistercien de Clairvaux ; il est né à Fontaine-lès-Dijon, dont son père était seigneur
- Jacques Bénigne Bossuet : XVIIe siècle écrivain et orateur sacré, évêque de Meaux (dit "L'aigle de Meaux"), né place Bossuet
[modifier] Littérature Philosophie
- Bernard de La Monnoye : poète et homme de lettres, né rue du Bourg.
- Hilaire de Longepierre : XVIIe siècle auteur dramatique.
- Prosper Jolyot de Crébillon : XVIIe siècle auteur dramatique.
- Gabrielle Suchon : XVIIe siècle philosophe et moraliste.
- Charles de Brosses : XVIIIe siècle parlementaire et homme de lettres.
- Alexis Piron : XVIIIe siècle auteur dramatique et poète, né rue Piron.
- Edme Beguillet : XVIIIe siècle avocat, écrivain ( mort en 1786 ).
- Aloysius Bertrand : XIXe siècle poète.
- Chantal Gevrey : XXe siècle-XXIe siècle écrivain.
- Jacques-Bénigne Bossuet : XVIIe siècle écrivain (mort en 1704).
[modifier] Art
architectes
- Jean-Baptiste Mathey (1630 – 1696)
peintres
- Jean Bertholle : XXe siècle
- Maurice Boitel (né en 1919)
- André Claudot (1992-1982)
- Claude Hoin
- Paul Jourdy : XIXe siècle
- Jean-Baptiste Lallemand (1716-1803)
sculpteurs
- François Rude : XIXe siècle
- François Jouffroy : XIXe siècle né rue Monge à Dijon
- Mathurin Moreau : XIXe siècle
- Auguste Moreau : XIXe siècle
- Georges Diebolt : XIXe siècle sculpteur du Zouave du pont de l'Alma, à Paris et du Grenadier du lac Kir.
acteurs
musiciens
- Jean-Philippe Rameau : XVIIe siècle compositeur, organiste, théoricien et claveciniste, né rue Vaillant
[modifier] Science
- Gustave Eiffel : XIXe siècle ingénieur et industriel métallurgiste français
- Pierre Clerget : XIXe siècle pionnier de l'aviation
- François Chaussier : XVIIIe siècle célèbre médecin
- Claude Navier : XVIIIe siècle ingénieur et physicien
- Henry Darcy : XIXe siècle hydraulicien
- Félix Billet : XIXe siècle doyen de la faculté des sciences
[modifier] Militaire
- Jean-Baptiste Vaillant : XVIIIe siècle maréchal de Napoléon III
- Colonel Dubuquoy : XIXe siècle
[modifier] Sport
- Virginie Razzano : XXIe siècle joueuse de tennis
- Assia El Hannouni : XXIe siècle athlète handisport (1981)
[modifier] Monuments et lieux touristiques
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Dijon n'a pas encore demandé le label Ville d'Art et d'Histoire. Elle a eu la chance d'échapper aux destructions massives des conflits mondiaux et de bénéficier dans l'ensemble d'une politique d'urbanisme respectueuse de son riche patrimoine, notamment privé, au cours du XXème siècle. Le "vieux Dijon" ou centre historique conserve d'innombrables maisons anciennes, hôtels parlementaires, maisons bourgeoises mais aussi demeures plus modestes qui donnent un charme incomparable aux rues du centre ville. La création d'un secteur sauvegardé, la réfection progressive de la plupart des demeures historiques et le développement d'une zone piétonne en constante expansion depuis les années 70 permettent aujourd'hui au visiteur d'un jour comme au Dijonnais de profiter de ce riche patrimoine.
- Palais des ducs et des états de Bourgogne
- La porte Guillaume, située place Darcy, est un vestige des fortifications de la ville. Elle fut érigée au XVIIIe siècle par Caristie en l'honneur du prince de Condé. Le rempart de Dijon a laissé malheureusement peu de traces : le train passe sur l'ancien rempart dit "de la Miséricorde" ; rue de l'Hôpital, on voit encore (en bien triste état) le bastion de Guise, qui constituait l'angle sud-ouest du rempart ; rue de Tivoli et rue Berlier, deux pans de murs sont également encore préservés.
- Cathédrale Saint-Bénigne XIVe siècle abrite dans sa crypte, seul vestige d'une rotonde détruite au début du XIXème siècle, le tombeau du martyr éponyme. L'édifice était autrefois église abbatiale, entourée de bâtiments dont le plus beau qui subsiste abrite le musée archéologique.
- L'église Notre-Dame, chef-d'œuvre du XIIIème siècle, abrite une vierge noire. Sa façade est remarquable par les nombreuses gargouilles décoratives qui l'ornent. La chapelle de l'Assomption toute proche abrite l'Assomption de Dubois, mais n'est pas ouverte au public en temps normal.
- L'église Saint-Etienne de Dijon, le plus ancien lieu de culte du castrum dijonnais, qui fut une abbaye de chanoines réguliers au Moyen Age.
- Les toits bourguignons originaux composés de tuiles vernissées multicolores égayent plusieurs bâtiments du centre ville (hôtel de Voguë, maison Aubriot notamment).
- Le puits de Moïse, située à la Chartreuse de Champmol, œuvre du sculpteur Claus Sluter.
[modifier] Musées
- Le musée des beaux-arts de Dijon est installé dans le Palais des Ducs de Bourgogne. Il renferme de nombreux trésors, au premier plan desquels les tombeaux des ducs Philippe le Hardi et Jean sans Peur, provenant de la Chartreuse de Champmol
- Le musée archéologique occupe une partie des anciens bâtiments de l'abbaye Saint-Bénigne et renferme des collections provenant des fouilles régionales. La collection lapidaire gallo-romaine et les bois provenant du sanctuaire des sources de la Seine sont de tout premier ordre
- Le musée de la vie bourguignonne Perrin de Puycousin renferme des reconstitutions de scènes quotidiennes et de boutiques anciennes. Une partie est réservée aux enfants célèbres de Dijon.
- Le musée d'art sacré, installé dans l'ancienne église des Bernardines, présente d'intéressantes collections et un morceau de sculpture magistrale : la Visitation, provenant du couvent du même nom aujourd'hui détruit
- Le musée Magnin occupe l'ancien hôtel Lantin. Il renferme une magnifique collection réunie par une famille d'amateurs
- Le musée de la moutarde Amora
- Le musée François Rude, situé au niveau du transept de l'ancienne église Saint-Étienne, aujourd'hui Chambre de commerce. Il contient les moulages de diverses statues de Rude, et donne accès à l'abside de l'église ; on peut y observer des restes de l'ancien castrum, enceinte gallo-romaine de Dijon
- L'exposition Florissimo qui a lieu tous les quatre ans, est le rendez-vous mondial des amateurs de fleurs. Chaque exposition possède un thème pour lequel des villes de France et du monde entier réalisent des compositions.
- Le Jardin de l'Arquebuse, évoqué par le poète Aloysius Bertrand, entoure de ses collections botaniques le muséum d'histoire naturelle
[modifier] Gastronomie
- Dijon se veut une capitale mondiale de la gastronomie, avec sa foire internationale et gastronomique qui se tient chaque année à l'automne. Chaque année, un pays hôte est à l'honneur.
- Dijon est la capitale régionale d'une des régions vinicoles les plus connues au monde, la Bourgogne. C'est toutefois Beaune qui est la capitale du vin de Bourgogne.
- Dijon est la capitale de la moutarde, dont la qualité est due au sol calcaire de la région, qui produit des graines de moutarde particulièrement fortes. Le verjus de Bourgogne, qui entre dans la fabrication de la moutarde de Dijon, permet aussi de développer l'essence et le piquant de la graine.
Spécialités gastronomiques :
- Pain d'épices
- Escargots de Bourgogne
- Truffe de Bourgogne
- Le Bœuf bourguignon
- La Fondue bourguignonne
- Les vins de Bourgogne
- Cassis de Dijon avec lequel on fait de la crème de cassis.
- Le Kir (apéritif blanc cassis)
[modifier] Héraldique
Armes de la ville de Dijon :
De gueules, au chef parti : au premier d'azur semé de fleurs de lis d'or et à une bordure componée d'argent et de gueules, au deuxième bandé d'or et d'azur de six pièces et à une bordure de gueules.
Les armes de la ville étaient de gueules plain jusqu'en 1391, date à laquelle fut ajouté le chef aux couleurs du duc de Bourgogne Philippe II le Hardi.
Lorsque le ville reçut la Légion d'honneur en 1899, la croix (sans ruban) fut placée dans le champ de gueules. À partir de 1962, la décoration fut placée sous le blason.
[modifier] Jumelages
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Białystok, Pologne
Cluj-Napoca, Roumanie
Dallas, États-Unis d'Amérique
Mayence, Allemagne depuis 1957
Opole, Pologne
Pécs, Hongrie
Reggio nell'Emilia, Italie
Skopje, République de Macédoine
Volgograd, Russie
York, Royaume-Uni
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
- Circuit automobile de Dijon-Prenois
- Liste des évêques et archevêques de Dijon
- Université de Bourgogne
[modifier] Liens externes
- (fr) Ville de Dijon
- (fr) Office du tourisme de Dijon
- (fr) Le Grand Dijon
- (fr) Le Bestiaire du Square Henry Darcy, en 2004
Historique de Dijon
[modifier] Bibliographie
Ouvrages généraux sur Dijon
- Henri Chabeuf, Dijon, monuments et souvenirs, Dijon, 1894
- Eugène Fyot, Dijon, son passé évoqué par ses rues, Dijon, 1928
- Pierre Gras (ouvrage collectif), Histoire de Dijon, Privat, 1987
- Jean-François Bazin, Le Tout Dijon, Editions Cléa, 2003
[modifier] Notes
- ↑ Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980. ISBN 27274207858, p 252
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