Commandement des opérations spéciales
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Le commandement des opérations spéciales (COS) rassemble l'ensemble des forces spéciales des différentes armées françaises sous une même autorité opérationnelle, permanente et interarmées. La nécessité d'une telle fédération est apparue après la participation française à la première guerre du Golfe et à l'expérience des exemples américain (USSOCOM) et britannique (DSF).
Le COS a été créé par l'arrêté du 24 juin 1992, qui précise au sujet de ses missions :
- Il s'agit de « planifier, coordonner et conduire les actions menées par les unités spécialement organisées, entraînées et équipées pour atteindre des objectifs militaires ou paramilitaires définis par le chef d'état-major des armées. »
Le siège du COS était localisé à Taverny, dans le Val-d'Oise mais est maintenant situé à Villacoublay.
En 1993, l'amiral Lanxade l'a autorisé à « développer des capacités de guerre psychologique »[réf. nécessaire]. Toutefois, et contrairement à l'USSOCOM, le COS ne comprend pas les unités de guerre psychologique et d'actions civilo-militaires.
Le COS a été créé en 1992, après la guerre du Golfe : contrairement aux États-Unis et à la Grande-Bretagne, la France ne disposait pas d'un commandement unique et interarmées regroupant ses unités spéciales.
Ses effectifs sont d'environ 2 000 hommes (armée de terre : 1 200 ; marine et armée de l'air : 400 chacune).
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[modifier] La place du COS dans la hiérarchie
Le COS est un état-major interarmées placé sous l'autorité directe du chef d'état-major des armées, commandant opérationnel de l'ensemble des forces françaises.
Le COS peut utiliser n'importe quelle unité des armées françaises. Par contre, il ne peut pas utiliser les unités de la Division Action de la DGSE, ni de la police nationale (comme le Raid). Ces unités sont regroupées en trois « cercles » :
- Premier cercle : regroupe les unités faisant partie de la chaîne de commandement organique du COS :
- la Brigade des forces spéciales terre (BFST) de l' armée de Terre, qui regroupe :
- le 1er régiment parachutiste d'infanterie de marine (1er RPIMa), spécialisé dans les actions commandos type RAPAS-SAS (Recherche Aéroportée et Actions Spécialisées)
- le 13e régiment de dragons parachutistes (13e RDP), spécialisé dans le renseignement en milieu hostile
- le détachement ALAT d'opérations spéciales (DAOS), une unité d'hélicoptères basée à Pau
- la Brigade des forces spéciales terre (BFST) de l' armée de Terre, qui regroupe :
-
- les commandos marine de la Marine nationale :
- le Commando Hubert (action sous-marine)
- le Commando Jaubert (assaut)
- le Commando Trepel (assaut)
- le Commando de Penfentenyo (reconnaissance)
- le Commando de Montfort (appui et destruction à distance)
- l'escouade de contre-terrorisme et de libération d'otages (ECTLO), ancien groupe de combat en milieux clos (GCMC)
- les commandos marine de la Marine nationale :
-
- les unités de l' armée de l'Air) :
- le commando parachutiste de l'air n°10 (CPA 10)
- la division des opérations spéciales (DOS)
- les unités de l' armée de l'Air) :
- Second cercle : regroupe les unités qui ne sont pas rattachées au COS mais qui peuvent être appelées à collaborer avec le COS.
- Le groupement des commandos parachutistes (GCP) de la 11e brigade parachutiste
- le 17e régiment de génie parachutiste (17e RGP)
- Les unités du Groupement de sécurité et d'intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN), qui regroupe :
- le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN)
- l'Escadron parachutiste d'intervention de la gendarmerie nationale (EPIGN)
- le DET/GEND du Groupe de Sécurité de la Présidence de la République (GSPR)
- Troisième cercle : toute unité militaire susceptible d'apporter son aide de par sa spécialisation. On peut donner en exemple :
- les unités de la brigade de renseignement (BR) de l'Armée de terre, notamment les Équipes légères de guerre électronique (ELGE) du 54e régiment de transmissions (54e RT)
- les unités de la 11e BP, notamment le 1er régiment de hussards parachutistes (1er RHP)
- les unités de fusiliers marins de la Marine Nationale
- les détachements de reconnaissance et d'appui organiques à certaines unités classiques, comme :
- l'Unité de Recherche Humaine (URH 27) de la 27e brigade d'infanterie de montagne
- les Équipes d'Observation dans la Profondeur (EOP) des régiments d'artillerie
- les Détachements d'intervention nautique (DIN) des unités du génie
[modifier] Les engagements militaires du COS
Depuis sa création en 1992, le COS a participé notamment aux opérations extérieures suivantes :
- Comores, 1992
- Opération Oryx en Somalie, 1992-93
- Opération Balbuzard en mer Adriatique, 1993
- Opération Amaryllis et Opération Turquoise au Rwanda, 1992-94
- Bosnie-Herzégovine, depuis 1994
- Haiti, 1994
- Opération Azalée aux Comores, 1995
- Opération Balbuzard noir en mer Adriatique, 1995
- Opération Almandin 1 et 2 en République centrafricaine, 1995-96
- Opération Pélican 1 et 2 au Congo-Brazzaville, 1997
- Opération Alba en Albanie, 1997
- Opération Iroko en Guinée-Bissau, 1998
- Opération Licorne en Côte d'Ivoire depuis 1999
- Kosovo, 1999
- République démocratique du Congo, 2003
- Afghanistan depuis 2003
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- (fr) Comptes rendus de la Commission de la défense nationale de l'Assemblée Nationale Française de l'audition du général Benoît Puga, commandant des opérations spéciales
- (fr) Site les forces spéciales françaises
- (fr) netmarine.net
- (fr) Portail de référence sur les unités spéciales
- (fr) La France et les opérations spéciales Stratisc
- (fr) Site sur les forces spéciales mondiales
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