Condoleezza Rice
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Condoleezza Rice (née le 13 novembre 1954 à Birmingham en Alabama) est l'ancienne Conseillère à la Sécurité nationale entre 2001 et 2005 de George W. Bush et l'actuelle Secrétaire d'État des États-Unis d'Amérique depuis janvier 2005.
Elle fut secondée à ce poste de janvier 2005 à juillet 2006 par le Secrétaire d'État Adjoint Robert Zoellick.
En 2005, elle est classée comme la 1ère femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes. En 2006, elle est détrônée par Angela Merkel.
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[modifier] Biographie
[modifier] Les débuts
Le père de Condoleezza Rice était conseiller d'orientation pédagogique et pasteur dans l'église presbytérienne; sa mère enseignait la musique et était une excellente pianiste. Rice entra à l'Université de Denver à l'âge de 15 ans pour étudier les sciences politiques, études qu'elle compléta à l'âge de 19 ans, recevant son diplôme de bachelor avec la mention cum laude. Un de ses professeurs en affaires internationales était Josef Korbel, père de Madeleine Albright.
À l'Université de Stanford, elle fut professeur de sciences politiques et trésorière. Elle fit partie de plusieurs conseils d'administration, dont celui du pétrolier Chevron.
Condoleezza Rice est une protégée de Brent Scowcroft. Membre du gouvernement fédéral sous le Président George W. Bush, elle fut conseillère de celui-ci pour les affaires de sécurité nationale dès le 22 janvier 2001, demeurant, pour certains, une "énigme idéologique".
[modifier] Secrétaire d'État
Le 16 novembre 2004, elle fut nommée par le Président au poste de secrétaire d'État, après la démission de Colin Powell.
Confirmée en janvier 2005 par le Sénat des États-Unis par 85 voix contre 13, elle fut la première femme noire à occuper ce poste.
En février 2005, l'un de ses premiers gestes de secrétaire d'État fut de venir en Europe pour tenter d'aplanir les divergences et différends euro-américains, et préparer la venue de George W. Bush. Son seul discours fut prononcé le 8 février, à l'Institut National des Sciences Politiques.
En avril 2005, s'appuyant sur les exemples de la Géorgie et de l'Ukraine, elle appela, à Vilnius, en Lituanie, au "changement" politique en Biélorussie - pays qui, selon ses dires, serait la "dernière vraie dictature au centre de l'Europe". Elle n'hésita pas à rencontrer des groupes biélorusses favorables à la démocratie et au renversement du régime du Président Aliaksandr Loukachenko, le tout sous l'œil désapprobateur des représentants de Moscou.
En juin 2005, conformément au discours inaugural de Bush en janvier 2005 sur l'expansion de la démocratie, Condoleezza Rice tança l'Égypte, pourtant l'un des plus précieux alliés arabes des Étas-Unis au Proche-Orient, lors d'un discours à l'Université américaine du Caire. Elle critiqua à cette occasion, et de façon très sévère, le régime du président Hosni Moubarak, dont l'introduction du multi-partisme aux élections présidentielles était jugée insuffisante: demandant des élections "libres, équitables et transparentes", "l'état de droit à la place des décrets d'urgence", "un système judiciaire indépendant, et non une justice arbitraire", ainsi que "la protection des militants pacifiques de la démocratie". À cette occasion, elle reconnut que «pendant soixante ans, les États-Unis ont recherché la stabilité aux dépens de la démocratie au Proche-Orient et n'ont accompli ni l'un ni l'autre».
En juillet 2005, elle annonce la création du programme d'aide "fonds pour la diversification de l'économie africaine". (voir Politique des États-Unis d'Amérique).
En décembre 2005, dans le cadre de ses tournées dans les pays alliés, elle doit justifier auprès du Conseil de l'Europe et de l'opinion publique européenne l'existence de prisons secrètes de la CIA en Europe ainsi que l'utilisation d'aéroports européens pour des tranferts de prisonniers ("combattants ennemis" selon la terminologie américaine). C'est sur un mode offensif qu'elle commença sa tournée européenne. Sans confirmer l'existence de prisons secrètes en Europe de l'Est, elle expliqua que les États-Unis utiliseraient « toutes les armes légales pour battre les terroristes », justifiant le transfert de suspects de terrorisme dans d'autres pays pour être «interrogés, détenus ou jugés» et appelant les gouvernements européens à faire preuve de responsabilité. Selon elle, ces « renditions » auraient sauvé des vies, y compris en Europe.
À l'été 2006, du fait de l'embrasement du Proche-Orient avec les affrontements entre Tsahal et le Hezbollah au Liban, Condoleezza Rice joue un rôle central : elle nuance la position américaine vis-à-vis d'Israël en demandant ouvertement un cessez-le-feu, et obtient un courte trêve de 48 heures de la part du premier ministre israélien, Ehud Olmert, après l'incident du bombardement de Cana par l'aviation israélienne.
En octobre 2006, elle est allée faire une tournée en Corée du Sud pour remettre la Corée du Nord sur la table de discussions.
[modifier] Citations
- « Le parti républicain me regarde comme un individu, pas comme une partie d'un groupe. » (1980)
- « L'Irak est la clé de l'avènement d'un Moyen-Orient différent, un Moyen-Orient dans lequel les peuples auront retrouvé l'espoir, dans lequel les gens maîtriseront leur propre vie et sauront que leurs aspirations politiques peuvent être acheminées par des voies démocratiques légitimes. » (15 mai 2005)
- « Il y a ceux qui disent que la démocratie mène au chaos [...], à la terreur (...). C'est le contraire qui est vrai : la liberté et la démocratie sont les seules idées assez fortes pour vaincre la haine, la division et la violence. » (21 juin 2005 - Université américaine du Caire)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Article connexe
[modifier] Liens externes
- Philippe Gélie, Condi Rice veut transformer le monde en douceur, Le Figaro, 19 janvier 2006
- Secretary Rice's view of the world Interview de Cal Thomas
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