Conférence des présidents d'université
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La conférence des présidents d'université (abrégé en CPU) réunit les présidents des universités et de certaines grandes écoles françaises.
Son premier vice-président est, depuis le 14 décembre 2006, Jean-Pierre Finance, président de l'Université Henri-Poincaré (Nancy 1).
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[modifier] Histoire et textes
La CPU a été créée par le décret no 71-147 du 24 février 1971, quelques années après la Loi Faure qui avait profondément modifié tant la carte des universités avec la création de plusieurs établissements nouveaux, que leur mode d'organisation, en leur conférant une large autonomie.
En 1984 (Loi Savary), la CPU est intégrée dans la loi. Ces textes sont désormais codifiés au code de l'éducation, à l'article L.233-1 pour la disposition législative et aux articles D.233-1 à D.233-6 pour le décret de 1971.
Cet organe est parfois dénommé « Conférence des chefs d'établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel », dans la mesure où il intègre effectivement des représentants d'autres établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP) que les universités. Les textes eux-mêmes emploient tantôt une formule, tantôt l'autre, mais l'appellation courante, y compris sur le site officiel, reste bien Conférence des présidents d'université.
[modifier] Organisation
[modifier] Composition
La CPU regroupe les chefs des universités et d'autres EPSCP. Les plus nombreux sont toutefois les présidents des universités. Font également partie de la CPU :
- les présidents des trois universités de technologie ;
- les directeurs des trois instituts nationaux polytechniques ;
- les directeurs des quatre écoles normales supérieures ;
- les directeurs de deux instituts nationaux des sciences appliquées (INSA de Rouen et INSA de Toulouse) ;
- les directeur de huit grands établissements ;
- le Conservatoire national des arts et métiers ;
- l'École centrale Paris ;
- l'École des hautes études en sciences sociales ;
- l'École nationale supérieure des arts et métiers ;
- l'École pratique des hautes études ;
- l'Institut d'études politiques de Paris ;
- l'Institut national des langues et civilisations orientales ;
- l'Institut de physique du globe de Paris.
[modifier] Organisation interne
La CPU est présidée par le ministre chargé de l'enseignement supérieur. Elle élit en outre, pour deux ans, trois vice-présidents. Les séances sont généralement présidées par le premier vice-président, qui fait figure de « porte-parole » des universités françaises. Les fonctions de vice-président ne sont pas immédiatement renouvelables.
Les membres de la CPU sont répartis en six commissions, consacrées à des sujets particuliers :
- recherche scientifique
- CORIE
- pédagogie
- vie étudiante
- moyens
- lois et réglements
Les trois vice-présidents, les six présidents des commissions et huit autres membres forment une commission permanente, égalementé désignée pour deux ans.
La conférence se réunit usuellement le premier jeudi de chaque mois en séance ordinaire plénière. Le ministre chargé de l'enseignement supérieur peut convoquer une séance pour entendre l'avis de la conférence sur un sujet particulier (tel un projet de texte). Dans ce cas, le ministre ou un représentant désigné par lui préside la séance.
La CPU se réunit parfois avec la conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs pour examiner des questions communes. Ces deux instances sont représentées en alternance au sein du conseil supérieur de l'éducation.
[modifier] Moyens
Conformément à l'article D.233-5, les moyens de fonctionnement de la CPU sont à la charge du Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. La Conférence est installée au 103, boulevard Saint-Michel, à Paris, dans des locaux regroupant plusieurs institutions officielles ou officieuses liées à l'enseignement supérieur.
[modifier] Rôle
La CPU est une instance qui permet aux présidents et directeurs d'EPSCP d'examiner en commun des questions qui les préoccupent. Ils réfléchissent de manière collective aux solutions à apporter aux problèmes rencontrés et font part de leurs souhaits aux autorités (Président de la République, Parlement, ministère de l'Éducation). Par exemple, la CPU s'est exprimée sur :
- la loi de programme pour la recherche, et notamment les pôles de recherche et d'enseignement supérieur ou l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur ;
- l'« universitarisation » de la formation des sages-femmes ;
- le budget de la recherche ;
- le contrat première embauche (CPE)
- la situation des stagiaires dans l'enseignement supérieur.
Bien que cela ne fasse pas partie de son rôle initial, la CPU a cherché à mettre en place des outils communs, notamment des progiciels de gestion communs à toutes les universités. Elle a donc institué pour cela en 1992 un Groupement informatique pour la gestion des universités, devenu en 1997 l'Agence de mutualisation des universités et des établissements d'enseignement supérieur (AMUE).
[modifier] Liste des premiers vice-présidents
- 1998-2000 : André Legrand (Paris X)
- 2000-2002 : Bernard Belloc (Toulouse 1)
- 2002-2004 : Michel Laurent (Aix-Marseille 2)
- 2004-2006 : Yannick Vallée (Grenoble 1)
- 2006-2008 : Jean-Pierre Finance (Nancy 1)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Lien interne
[modifier] Lien externe
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