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Les Cris (en anglais Cree ou Crees) sont une nation autochtone d'Amérique du Nord. Ils s'étendent des Montagnes Rocheuses à l'Océan Atlantique à la fois au Canada et aux États-Unis. La langue crie est l'une des langues amérindiennes les plus parlées de l'Amérique du Nord, mais tous les Cris ne la parlent pas couramment.
Les Cris forment la plus grande nation amérindienne du Canada avec plus de 200 000 individus. Ils étaient connus pour leur ouverture au mariage inter-tribal. Les Métis sont un groupe né de l'union de Cris et, originairement, de Français du Canada, bien qu'il soit généralement accepté dans les cercles académiques que le terme Métis puisse être utilisé pour désigner une combinaison de n'importe quelles lignées indigène et européenne.
Les Cris du Québec sont réunis au sein du Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee en cri) et de l'Administration régionale crie. Depuis septembre 2005, Matthew Mukash est Grand Chef des Cris du Québec. Nous retrouvons ces derniers dans 9 communautés. Le long du littoral est de la baie James, il y a: Chisasibi, Eastmain, Waskaganish, Wemindji et Whapmagoostui tandis qu'à l'intérieur des terres: Mistissini, Nemaska, Oujé-Bougoumou et Waswanipi. En Ontario, les communautés cries sont: Attawapiskat, Bearskin Lake, Chapleau, Constance Lake (Calstock), Deer Lake, Flying Post (Nipigon), Fort Albany, Fort Severn, Kasaqbonika, Kingfisher Lake, Lansdowne House (Pickle Lake), MacDowellLake (Red Lake), Matachewan, Missanabie (Garden River), Mocreebec, Moose Factory, New Post (Cochrane), Weagamow Lake (North Caribou), Northwest Angle (Kenora), Sachigo, Wahgoshig (Mayheson), Wawakapewin (Long Dog), Webequie et Weenusk (Peawanuk).
Ils étaient 5000 en 1812[1], et 20 000 à la fin du XIXe siècle[2]
Cris est l'abréviation de Knistenaux (ou Christenaux) du nom français d'un ancien village appelé Kenisteniwuik[3].
Le premier contact entre les Européens et les Cris de la baie James date du XVIe siècle avec l'explorateur Henry Hudson. À partir du XVII ième siècle, cette région est le théâtre d'un important commerce des fourrures et de l'évangélisation des résidents. Vers 1950, avec le déclin de la traite des fourrures, les Cris n'eurent d'autres choix que de se sédentariser. Puis au milieu des années 70, de grands projets de centrales hydroélectriques vinrent pertuber de façon importante la vie de ces gens. Avec Hydro-Québec, les gouvernements du Québec et du Canada, le Grand Conseil des Cris signa en 1975 la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ) et en 2002, la Paix des Braves. Ces deux traités de l'ère moderne accordent aux Cris un certain nombre de droits et de pouvoirs ainsi que des compensations pour la perte de territoire et pour l'abandon de certaines activités traditionelles.
[modifier] Notes et références