Dési Bouterse
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Désiré Delano Bouterse (né en 1945 au Suriname) a été successivement un militaire (instructeur de sport), un leader de coup d'état, un chef des armées, et un politicien du Nationale Democratische Partij (NDP). Il est une des personnalités les plus controversées de l'histoire de l'indépendance du Suriname.
Le nom de Bouterse reste associé au régime militaire qui a contrôlé le Suriname depuis 1980 jusqu'au début des années 1990. Le 25 Février 1980 le gouvernement du tout récemment indépendant Suriname subit un coup d'état militaire et Bouterse devint président du Conseil Militaire National. Même si le Président de la république du Suriname est resté en place, Bouterse devint de facto le dirigeant de la nation jusqu'à sa résignation en 1988. Il fut lui-même brièvement Président pendant un temps en 1982.
Au Suriname, Bouterse fut une figure de premier plan dans la guerre civile post-indépendance, et il fut souvent blâmé pour les horribles "Massacres de Décembre 1982" et pour les évènements passés dans le village de Nègres marrons (Bosneger) de Moiwana en 1986. Depuis il a été accusé à plusieurs occasions d'implication dans des trafics illégaux de drogues. En Juillet 1999 il a été condamné par contumace pour trafic de cocaine par un tribunal néerlandais. Les Pays-Bas ont publié un mandat d'arrêt international ce qui empêche Bouterse de quitter le territoire du Suriname.
Après le retour d'un gouvernement démocratique, dirigé successivement par Ronald Venetiaan, Jules Wijdenbosch et encore Venetiaan, Bouterse a essayé sans succès de retourner au pouvoir par les élections.
Bien que condamné sur le plan international, au Suriname il est resté libre. Le gouvernement a dit qu'il préparait une action judiciaire contre les participants actifs aux massacres de Décembre, afin de les amener devant un juge. Ces poursuites sont en cours depuis Avril 2006. Bouterse a nié toute participation dans ces meurtres au Fort Zeelandia, où les 15 principaux opposants au régime militaire de l'époque ont été tués par balles. Il a dit qu'il n'était pas présent et que la décision a été prise par le commandant de bataillon Paul Bhagwandas qui est mort en 1996, toutefois, il en a réclamé la responsabilité politique.
