Dictature des colonels
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Histoire de la Grèce |
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1946 | Guerre civile |
1967 | Dictature des colonels |
1974 | République hellénique |
La dictature des colonels est le nom donné au pouvoir politique en place en Grèce de 1967 à 1973, qui provoqua en outre l'exil du roi Constantin II monté sur le trône en 1964. Cette dictature est issue de la prise du pouvoir par une junte d'officiers alors dominée par Yeóryios Papadópoulos.
Sommaire |
[modifier] Une vie politique instable
Au début des années 1960, la vie politique grecque fut rendue très instable. Malgré une large victoire (53% des voix) aux élections de 1964, l'Union des Centres de Georges Papandreou n'avait pas pu gouverner plus de dix-huit mois. Le jeune roi Constantin II intervint contre le Premier Ministre légalement élu en le renvoyant en juillet 1965. Cette réaction faisait partie d'une série de tentatives royales pour reprendre en mains les rênes du pays.
Cela fut rendu possible parce qu'un membre du parti de Georges Papandreou, Constantinos Mitsotakis fit sécession avec un nombre considérable des nouveaux élus. En Grèce, on parla d'Apostasie. Ce même Mitsotakis devint Premier ministre en 1989.
Un des grands désaccord avec le palais était la nomination du ministre de la guerre. Georges Papandreou connut également en Grèce comme le vieux de la démocratie voulait être ministre de la guerre chose qui n'agréait pas au Palais.
Ce renversement de l'Union des Centres avait été rendu possible par des membres de ce même parti qui cherchaient à exercer le pouvoir pour leur propre compte. On assista alors à toute une série de gouvernements plus ou moins éphémères entre juillet 1965 et avril 1967.
Papandreou et Panagiotis Kanellopoulos, les leaders de l'Union des Centres et de l'ERE (Union Nationale Radicale, parti jusque là majoritaire) tentèrent de trouver un accord pour sortir de la crise qui menaçait de se prolonger. L'idée était de former un gouvernement qui expédierait les affaires courantes et organiserait de nouvelles élections. Cette solution ne put être mise en place à cause du coup d'État des colonels.
[modifier] Le coup d'État des colonels
Lorsque les élus veulent exercer un pouvoir démocratique et que ceux qui exercent un pouvoir de fait s'y opposent (Palais et Amérique), il ne peut qu'y avoir des troubles. Dans ce cas le pays n'est pas instable parce que les gens sont incapables de se gouverner mais parce que le pouvoir est usurpé. Parmi les nombreux troubles se situe la mort de Grigoris Lambrakis celle de l'étudiant Sotiris Petroulas. Grigoris Lambrakis est plus connu sous le nom de Z. Les troubles politiques aboutirent au coup d'État des colonels le 21 avril 1967.
En décembre 1967, le palais royal tenta un contre-coup d'État avec des généraux. Son échec obligea le roi à s'exiler à Rome.
Ce 21 avril, des officiers emmenés par le colonel Georgios Papadopoulos abolirent la constitution. Leur tâche fut facilitée par la désorganisation du monde politique, le discrédit des institutions et l'inertie (proche d'un véritable soutien) du palais royal.
[modifier] La dictature
Pour conserver et consolider leur pouvoir, les colonels cherchèrent à éliminer toute forme d'opposition et de contestation. Dès le coup d'État, des personnalités politiques, principalement de gauche, mais aussi des libéraux et des simples défenseurs des droits de l'homme, furent persécutés. Nombre de militaires et de fonctionnaires furent révoqués afin de permettre aux colonels de disposer d'instruments de gouvernement du pays idéologiquement conformes aux principes du régime. Les opposants politiques étaient mis en résidence surveillée, emprisonnés, déportés sur des îles désertes de l'Égée mais aussi parfois torturés.
Des gouvernements plus ou moins fantoches se succédèrent afin de laisser croire qu'une vie politique continuait à exister et que le pouvoir n'était pas détenu par les seuls colonels et principalement par G. Papadopoulos. Malgré la censure, de nombreuses manifestations contre le régime eurent lieu.
Ainsi, 1968 fut une année difficile pour la dictature. Alexandre Panagoulis tenta d'assassiner le colonel Papadopoulos. Il fut condamné à mort. Une très forte mobilisation de l'opinion publique internationale permit d'éviter son exécution. Les obsèques de Georges Papandreou, décédé en résidence surveillée, furent l'occasion de grandes manifestations contre le régime.
À l'étranger aussi, les Grecs en exil politique organisait des manifestations contre la dictature. Ainsi, en 1969, la Grèce fut exclue du Conseil de l'Europe.
[modifier] La fin de la dictature
La crise chypriote fut fatale au régime des colonels, déjà affaibli par une forte protestation, des étudiants principalement (occupation de l'École Polytechnique (Politechnion), évacuée par les chars en 1974).
Les événements du Politechnion ne furent pas seulement une révolte estudiantine mais une révolte populaire, dans la rue se trouvait des gens de toutes les conditions. Le 17 novembre les dictateurs firent marcher les tanks sur l'université.
La Grèce avait un accord de défense avec Chypre. La Turquie attaqua et occupa une partie de l'île mais bien que la Grèce ait envoyé des troupes, elles n'entrèrent jamais en action. C'est ce que l'on appelle en Grèce l'enveloppe chypriote "kypriako fakelo".
[modifier] Culture
Le film Z de Costa-Gavras traite de la période d'instabilité qui précéda la dictature.
[modifier] Voir aussi
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