Edmond Lareau
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Edmond Lareau (13 mars 1848 - 9 février 1890) était un écrivain, un avocat, un historien de la littérature, un homme politique, un journaliste et un professeur canadien.
Né à Mount Johnson, il étudia au Collège Sainte-Marie-de-Monnoir de Marieville collège Victoria de Cobourg en Ontario, où il termina son droit avant d'entrer au barreau du Québec en septembre de 1870. À partir de 1874, il enseigne au collège McGill après avoir exercé le droit civil pendant quelque temps.
En 1875, il entre en politique en travaillant avec le Parti libéral du Québec de Maurice Laframboise. Conférencier et juriste, il tente d'abord d'être élu dans Rouville en 1882, mais il est battu par Georges-Auguste Gigault.
En 1883, il mène une poursuite pour diffamation contre La Minerve, gagne le procès en obtient six cent dollars en dédommagement. Membre de l'Association libérale de Montréal, il manifeste au champ de Mars de Montréal contre la pendaison Louis Riel en 1885 et se joint bientôt à la formation politique d'Honoré Mercier, le Parti national.
Élu député de Rouville en 1886, sa vision juridique est un libéralisme pragmatique en faveur de l'autonomie provinciale et de la conférence interprovinciale. De plus, il pose des geste en faveur des minorités anglophones, cherche à étendre la liberté de commerce et s'oppose à l'exemption fiscale accordé aux organismes à but non lucratif. Journaliste pour Le Temps, La Patrie et la Revue canadienne, il tente de modérer ses propos lorsqu'il défend la liberté de culte telle que connue aux États-Unis.
En 1874, il publie son Histoire de la littérature canadienne, qui demeura une importante référence littéraire pendant plus d'un siècle. Dans cet ouvrage, il commenta longuement Michel Bibaud, Pierre Du Calvet, François Daniel, Étienne-Michel Faillon, Jean-Baptiste-Antoine Ferland et Jacques Labrie et analysa brièvement les apports de Jean Froissart, Louis-Philippe Turcotte et Geoffroi de Villehardouin.
L'auteur avec lequel il partage le plus d'affinités est Pierre Du Calvet. Narcisse-Henri-Édouard Faucher de Saint-Maurice, Thomas-Étienne Hamel et Rémi Tremblay ont critiqué certaines inexactitudes de son texte et lui ont reproché son parti pris libéral. En 1888, il publie son deuxième ouvrage d'importance, consacré à l'histoire du droit canadien. Avec Gonzalve Doutre, il avait déjà rédigé un livre qui couvrait la période jusqu'à la constitution de 1791.
En s'inspirant des analyses de Théophile-Pierre Bédard, Guillaume Raynal et Charles Étienne Brasseur de Bourbourg, il expliqua la chute de la Nouvelle-France par des facteurs économiques, se montra sévère à l'égard de François de Laval et du baron de Lahontan, bienveillant au gouverneur Frontenac et généralement admiratif des libertés britanniques.
Ayant reçu les éloges dans La Patrie pour son esprit libéral et anti-doctrinaire digne de sa génération, il est décédé à Montréal le 9 février 1890.
[modifier] Ouvrages publiés
- Tableau des délais fixes contenus dans le Code civil, 1870
- Le Droit civil canadien suivant l’ordre établi par les codes, précédé d’une histoire générale du droit canadien, 1872
- Histoire de la littérature canadienne ; mélanges historiques et littéraires, 1877
- Libéraux et Conservateurs, 1879
- Réformes judiciaires : examen du rapport de la commission de codification des statuts, 1882
- Histoire abrégée de la littérature, 1884
- Le Code civil du Bas-Canada, 1885
- Histoire du droit canadien depuis les origines de la colonie jusqu’à nos jours, 1888