Elie Halévy
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Elie Halévy (1870-1937), philosophe, professeur à l'École libre des sciences politiques.
Formé à l’Ecole normale supérieure, il enseignera surtout à l'École libre des sciences politiques.
En 1891, il fonde avec Xavier Léon la Revue de métaphysique et de morale qui commencera à paraître en 1893.
Si son ami Graham Wallas (qu’il remercie souvent en début de ses livres) a contribué a éloigné Walter Lippmann du socialisme, Elie Halévy joua un rôle similaire dans l’évolution de Raymond Aron[1]. Ce dernier rapporte qu'il lui aurait confié que « seul le libre-échangiste a le droit de se dire pacifique »[2].
A partir de 1936, il fut un des premiers dans L'Ere des tyrannies à rapprocher le fascisme et le communisme. Trois membres de l’association des amis d’Elie Halévy présidé par Célestin Bouglé ont participé en 1938 au Colloque Walter Lippmann : Raymond Aron, Robert Marjolin et Etienne Mantoux.
[modifier] Œuvres
- 1896, La théorie platonicienne des sciences
La trilogie sur la Formation du radicalisme philosophique (Nouvelle édition Puf en 1995)
- 1901, La Jeunesse de Bentham 1776-1789
- 1901, L’évolution de la doctrine utilitaire de 1789 à 1815 (qui lui servit pour passer sa thèse)
- 1904, Le radicalisme philosophique
Histoire du peuple anglais
- 1912, L’Angleterre en 1815
- 1922, Du lendemain de Waterloo à la veille du Reform bill
- 1928, De la crise du Reform Bill à l’avènement de Sir Robert Peel : 1830-1841
- 1946, Le milieu du siècle : 1841-1852
- 1926, Epilogue 1. Les impérialistes au pouvoir : 1895-1914
- 1932, Epilogue 2. Vers la démocratie sociale et vers la guerre : 1895-1914
Ouvrages politiques
- 1938, L’Ere des Tyrannies, préfacé par Célestin Bouglé.[3]
- 1948, Histoire du socialisme européen rédigé à partir de notes de cours par des anciens étudiants : Raymond Aron, Robert Marjolin, Jean-Marcel Jeanneney, Pierre Laroque.
[modifier] Notes
- ↑ Baverez, 1993, p.101
- ↑ in Mémoires, édition 1983 p. 212
- ↑ Célestin Bouglé à des mots durs envers un des principaux dirigeants fabiens : « et Sidney Webb, écrit-il, a le doit de rire, d’un rire méphistophélique, ce même Sidney Webb dont Elie Halévy, dès son arrivée en Angleterre, a senti les sympathies pour la conception hégélienne de l’Etat et les méthodes prussiennes de la bureaucratie organisatrice »
[modifier] Références
- Aron Raymond, 1983,Mémoires, Julliard.
- Baverez Nicolas, 1993, Raymond Aron, Flammarion 1995
- Chase Myrna, 1980, Elie Halévy : an Intellectual Biography, Columbia University Press