Fédération indépendante et démocratique lycéenne
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Date de création | 17 mai 1987 |
Président | Tristan Rouquier |
Siège | siège temporaire 51 avenue de Flandre 75019 Paris |
Structuration | Fédération de comité |
Nombre d'adhérents | 6.000 revendiqués |
Site internet | www.fidl.org |
La Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), fondée en 1987, est la première organisation lycéenne en France. Elle prend la dénomination de syndicat lycéen mais est régie comme une association (loi de 1901). Son but est de favoriser l'expression des lycéens et de promouvoir les droits et devoirs des lycéens. Elle traite de thèmes divers et variés, tel que l'égalité et la mixité, les rythmes d'études, l'orientation, la violence scolaire ou encore la vie et la démocratie lycéenne. Parallèlement, elle aborde différents thèmes de société comme la citoyenneté, la santé, la culture, les discriminations, et les lycéens sans-papiers.
La FIDL est présente dans la majorité des régions de France.
Sommaire |
[modifier] Historique
[modifier] Les débuts
Elle a été créée en 1987, au lendemain de la mobilisation de la jeunesse (lycées et universités) de novembre et décembre 1986 contre le projet de loi Devaquet (ministre de l'Éducation nationale de l'époque) visant à instaurer, entre autres, une sélection à l'entrée des universités. Après le mouvement, des états généraux des lycéens se tiennent les 21 et 22 mars, ils doivent aboutir à la création d’une nouvelle organisation lycéenne unitaire : Le Mouvement des états généraux lycéens. Mais rapidement des divergences éclatent entre lycéens proche du parti communiste qui dominent l’assemblée et un autre groupe proche d'SOS Racisme. Il faut rappeler que lors du mouvement de 1986, cette association a joué un rôle important dans l’extension de la grève dans les lycées. Le conflit porte notamment sur la question du champ d’action du futur syndicat. Doit-il rester centré sur les lycées comme le souhaite les communistes, ou doit-il étendre son champs d’actions à des problèmes sociaux liés à la jeunesse (la lutte contre le racisme, la drogue…) comme le souhaite les proches de SOS Racisme ?
Finalement les lycéens de SOS Racisme quittent la réunion. Ils décident avec l’aide de SOS Racisme et de certains militants de l’UNEF-ID de fonder leur propre mouvement. Ils réunissent donc un congrès constitutif les 16 et 17 mai 1987 chargé de créer un nouveau syndicat lycéen. Une centaine d’élèves répondent à l’appel et, fondent la Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, la FIDL. Ils se donnent une ligne de conduite : défendre « les valeurs d'égalité et de solidarité et faire entrer la démocratie au lycée ». Concrètement cela passe notamment par la lutte contre les classes surchargées, la rénovation de l’enseignement technique et le maintient de la libre inscription des bacheliers à l’Université. François Delapierre, devient le premier président du syndicat.
[modifier] Quelques mouvements importants pour le syndicat
La FIDL a participé à tous les mouvements lycéens depuis les années 1990 :
- 1990-1991 pour les droits lycéens[1]
- 1994 contre le CIP d'Édouard Balladur
- 1995 pour la défense des retraites
- 1998 contre la réforme de Claude Allegre
- 2002 contre Jean-Marie Le Pen
- 2005 contre le projet de loi Fillon
- 2006 contre le CPE
En 2003, la FIDL se mobilise contre la suppression des emplois-jeunes et des "pions" dans l'Éducation nationale en participant à différentes manifestations aux côtés des professeurs, des surveillants et des étudiants.
La FIDL prend aussi position sur des thèmes de société. C'est ainsi qu'elle s'oppose, en 2003, à la guerre en Irak, ou qu'elle se mobilise enn 2005 pour Guy Effeye, un lycéen sans papier, qui était menacé d'expulsion malgré le fait qu'il soit né sur le sol français. La mobilisation de la FIDL et de nombreux lycéens a permis de le libérer et de lui donner des papiers. Par la suite, le syndicat généralise sa démarche, et publie une pétition en soutien à l'ensemble des lycéens sans papiers en France.
[modifier] Un fort attachement aux "valeurs républicaines"
On peut noter que suite à l'engagement parallèle des créateurs de la FIDL au sein de SOS Racisme, un accent fort est mis sur l'antiracisme et les valeurs laïques et républicaines dans les lycées. Pour eux l'Education nationale en général et les lycées en particulier sont des outils indispensables à l'« ascension sociale » de tous.
La FIDL est partenaire de la marche des femmes contre les ghettos et pour l'égalité, menée par Ni putes ni soumises. Elle travaille aussi en collaboration avec des associations comme SOS Racisme, Mixcité, etc.
[modifier] Quelques personnalités passées par la FIDL
Avant la fin des années quatre-vingt dix, la FIDL faisait partie des lieux de formation des jeunes de la Gauche Socialiste. Nombreux étaient ses anciens présidents qui passaient également par le Bureau National du MJS au début des années 1990, parmi eux François Delapierre, Yann Galut, Frédéric Hocquart. À partir de 1989, et jusqu’en 2006, il n’y a que des femmes présidentes : Carine Seiler, qui inaugure cette série, sera plus tard présidente de l’Unef-id ; Delphine Batho, Léa Filoche continueront elles aussi des carrières politico-syndicales notables. La FIDL a aussi été l'un des premiers engagements militants d'autres personnalités politiques comme Loubna Méliane…
Malgré tout, à travers les années, elle conserve son indépendance et se mobilise autant face au différents gouvernements (cf "Quelques mouvements importants pour le syndicat").
[modifier] L'organisation interne de la FIDL
[modifier] Présidents
- 1987 - 1989 : François Delapierre
- 1989 - 1990 : Carine Seiler
- 1990 - 1992 : Delphine Batho
- 1992 - 1996 : Sonia Samadi
- 1996 - 1998 : Léa Filoche
- 1998 - 2000 : Olivia Jean
- 2000 - 2003 : Eugénie Ravon
- 2003 - 2004 : Layla Rahhou (démission)
- 2004 - 2006 : vacance (secrétaire générale : Coralie Caron)
- Janvier 2006 - : Tristan Rouquier
[modifier] Le Bureau National
- Président : Tristan Rouquier.
- Secrétaire général : Lassana Dramé.
- Vices-présidents : Charlotte Allegret et Sofiane Belkacem.
- Porte-parole : Anaïs Desbordes.
- Trésorière : Coralie Caron.
Membres du Bureau National :
- Rachid Lekhtali, Responsable National des Militants (Formation, suivi, etc.).
- Julien Vanhée, Responsable National de la commission "L'homophobie dans les lycées".
- Adeline Palomares, Responsable National de la lutte contre les Discriminations.
- Dimitry Oupoh, Responsable National de la Culture.
- Sébastien Bédini, Responsable National Citoyenneté et Démocratie Lycéenne.
Membre d'honneur du bureau national :
- Khaled Oudahoud, Ancien vice-président de la FIDL
Les permanents du Bureau National:
- Cindy Léoni, militante et membre du Bureau National de la FIDL (1999-2002).
Les permanents du bureau national sont chargés de la gestion administrative et logistique de la FIDL, et assument une fonction d'attaché de presse de l'organisation. Ils assurent également les permanences téléphoniques en l'absence des lycéens.
[modifier] Les actions et revendications
[modifier] les grandes campagnes
- 2007 Après la rue, les urnes! ( [1] )
La FIDL lutte contre l'extremisme, et pousse les jeunes à aller voter, en leur fournissant les informations dont ils ont besoin.
[modifier] les principales revendications
[modifier] La FIDL dans les instances
[modifier] Les élus au CSE
Année | 1993 | 1995 | 1997 | 1999 | 2001 | 2003 | 2005 | 2007 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Elus | 3/3 | 3/3 | 3/3 | 3/3 | 1/3 | 0/3 | 0/3 | 1/3 |
[modifier] Résultat de l'élection des représentants lycéens au CSE de Mars 2007
Aux élections des représentants lycéens au Conseil supérieur de l'éducation(CSE) de mars 2007, une liste commune FIDL-CIEL récupère un poste d'élu (sur trois à pourvoir). Elle reprend donc du terrain face à l'UNL, qui depuis 2001 détenait les trois postes.[2]
Tête de liste | Organisation | Nombre de voix |
---|---|---|
Manon Aubry | FIDL-CIEL | 80 voix |
Céline Afchain | UNL | 76 voix |
Floréale Mangin | UNL | 74 voix |
Tristan Rouquier | FIDL-CIEL | 72 voix |
Séverine Antonioni | FIDL-CIEL | 66 voix |
Médrick Zamy | UNL | 66 voix |
Les scores des autres candidats à rajouter.
Par ailleurs, depuis les élections au Conseil National de la Vie Lycéenne (CNVL) en décembre 2006, la FIDL est l’organisation lycéenne la plus représentée au CNVL.
[modifier] Réferences
- ↑ Site de l'académie de Paris présentant les droits lycéens, souvent obtenus en 1991http://cavl.scola.ac-paris.fr
- ↑ L'UNL reste majoritaire au CSE mais perd un siège au profit de la Fidl; une dépêche AFP daté du 15 mars 2007 et reprise sur le site de Vousnousils
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
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