Frédéric Etsou Nzabi Bamungwabi
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Frédéric Cardinal Etsou Nzabi Bamungwabi, C.I.C.M. (né le 3 décembre 1930 et décédé le 7 janvier 2007), est un cardinal congolais. Il fut l'archevêque de Kinshasa en République démocratique du Congo de 1991 au 7 janvier 2007.
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[modifier] Biographie
Né le 3 décembre 1930 à Mazalaga - à environ 20 kilomètres de Lisala dans la province de l’Equateur, le cardinal Etsou effectue ses études primaires à la mission catholique de Boyange, et secondaires au petit séminaire Notre Dame de grâce à Bolongo dans les environs de Lisala. Il passe trois années de philosophie et une année de théologie au grand séminaire de Kabwe dans le Kasaï-Occidental.
Il est admis le 8 décembre 1954 dans la congrégation des pères de Scheut. Après une année de noviciat et trois ans de théologie dans le scolasticat de Katoka dans le Kasaï-Occidental, il fit ses vœux perpétuels et est ordonné prêtre le 13 juillet 1958 à Lisala par monseigneur François Van Den Berch. Au bout d’une année de théologie pastorale à Bruxelles, le père Frédéric Etsou va travailler successivement comme vicaire à Saint François de salles de Kintambo et Saint Pierre dans la commune de Kinshasa entre 1959 et 1964.
En 1964, il est envoyé à Paris où pendant 4 ans, il fait les études de sociologie. Entre 1968 et 1976, il revient à la paroisse Saint Pierre comme curé et assumera en même temps les charges de vice provincial des Scheuts pour la province CICM de Kinshasa et de vice président de l’Association des supérieurs majeurs (Assuma).
Sacré Evêque le 7 novembre 1976, Mgr Etsou sera nommé archevêque de Mbandaka-Bikoro le 11 novembre 1977 en remplacement de Mgr. Pierre Wijnants, retourné en Belgique.
De 1979 a 1984, il est vice président de la Conférence épiscopale nationale du Congo-Zaïre (CENCO).
Nommé archevêque de Kinshasa le 14 août 1990, il sera nommé Cardinal par le Pape Jean-Paul II le 28 juin 1991, succédant au premier cardinal zaïrois, Joseph-Albert Malula.
Le 13 juillet 2000, lors de la 34e assemblée plénière de la CENCO, il est nommé président de la Conférence épiscopale nationale du Congo pour un mandat de 4 ans. Très engagé pour la cause sociale, il a accompagné la campagne d'éducation civique et électorale avec la commission Justice et paix [1] au cours des années 2005-2006.
Au niveau du Saint siège, le cardinal Etsou était membre des conseils pontificaux pour l'évangélisation des peuples, pour la famille et pour les affaires économiques. Il a eu à participer dans les synodes au niveau romain et au conclave des cardinaux lors de l'élection du pape Benoit XVI.
Il fut l'archevêque de Kinshasa de 1991 à 2007.
[modifier] Déclarations [2]
Le Cardinal Etsou a pris le parti de Jean-Pierre Bemba[3] lors de l'Élection présidentielle de 2006 et des Événements de Kinshasa d'août 2006, en accusant de fraudes le clan de Joseph Kabila.
- 26 mai 2004[4] : le cardinal Etsou déclare que "des forces obscures utilisent les frustrations ethniques pour s’emparer des richesses du territoire",
- 23 avril 2006[5] [6]: le cardinal Etsou appelle les congolais à récupérer, lors de prochaines élections, leur pays des «mains des étrangers» : «Vous avez laissé ce pays entre les mains des étrangers qui sont en train de le diviser». «Nous ne faisons pas la politique ... l’Eglise catholique a le devoir de donner un message d’amour, de dialogue et de tolérance en cette période décisive de l’histoire de notre pays»,
- 13 novembre 2006[7] : dernière déclaration de l'archevêque de Kinshasa, sur les ondes de la Radio France Internationale, juste après le deuxième tour de l'élection présidentielle : « Moi, comme pasteur, je n'accepte pas le mensonge. Malu Malu en tant qu'abbé ne peut cautionner le mensonge. Nous voulons par les urnes la paix. Nous voulons la paix ».
Elle avait été interprétée en sens divers tant elle est intervenue quelques jours avant le verdict de la Cour suprême de justice qui déclarera Joseph Kabila vainqueur. Selon un journaliste de l'Avenir et la presse pro-gouvernementale, ce n'aurait été qu'une manœuvre pour conserver son poste[8] [9]. Evidemment, cette déclaration avait suscité la réaction de Malu Malu, Président de la Commission électorale indépendante (République démocratique du Congo), qui avait donné des précisions sur les résultats des élections[10]. Il a fallu l'intervention de Monseigneur Monsengwo Pasinya pour rétablir de l'ordre dans les esprit[11].
[modifier] Décès et rumeur d'empoisonnement [12]
Une rumeur persistente circule et dit que le Cardinal Etsou aurait été empoisonné en raison de ses déclarations [13]. Soigné depuis en Belgique, il y décède le 7 janvier 2007 à Louvain d'un œdème pulmonaire [14] [15].
[modifier] Références
- ↑ La loi sur l'amnistie : ferme soutien du cardinal Etsou
- ↑ L’Eglise catholique et la politique en RDC
- ↑ Le Cardinal Etsou persiste et signe : "On a volé la victoire du peuple"
- ↑ Le Cardinal Etsou analyse les conflits de la région des Grands lacs africains
- ↑ RDC: le cardinal Etsou appelle les Congolais à ne pas laisser le pays sous la coupe des étrangers
- ↑ L'appel du cardinal Etsou face à l'avenir de la Rdc
- ↑ Le pavé du cardinal Frédéric Etsou
- ↑ bourde de trop signée Etsou
- ↑ Le Cardinal Etsou Se fait l’adepte de H. Ngbanda
- ↑ Etsou-Malumalu : la brouille
- ↑ Le Cardinal Frédéric Etsou crée la confusion en remettant en cause les résultats publiés par la Cei
- ↑ Le cardinal s’en est allé
- ↑ Le Cardinal Etsou victime d’un "poison à la Victor Ioutchenko" (Dioxine, polonium, etc...)
- ↑ L'état de santé du cardinal Etsou est «préoccupant»
- ↑ Après Malula, Etsou tire sa révérence