Georges Washington de La Fayette
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Georges Washington de La Fayette, fils de La Fayette, né à Paris le 25 décembre 1779, eut pour parrain le général George Washington, à qui il fut envoyé par sa mère, au mois de février 1795, pendant que cette femme, accompagnée de ses deux filles, se dévouait à partager dans les cachots d'Olmutz la captivité de son mari.
[modifier] Biographie
Au bout de deux ans et demi de séjour à Mount Vernon, Georges revint en France, embrassa le métier des armes après la délivrance de son père, et obtint, à l'époque de la bataille de Marengo, une sous-lieutenance de hussards. Il fut successivement aide de camp des généraux Canclaux, Dupont et Grouchy, et fit avec honneur les campagnes d'Italie, d'Autriche, de Prusse et de Pologne. Au passage du Mincio, il fut atteint de trois balles qui ne lui causèrent que de légères blessures. A la bataille d'Eylau, il eut le bonheur de sauver le général Grouchy, qu'entouraient dts encadrons ennemis. Georges de Lafayette fut proposé plusieurs fois pour un grade supérieur ; mais l'empereur, indisposé par l'isolement de son père, lui refusa toute espèce d'avancement, et ne voulut pas même consentir que son beau-frère Joachim Murat se l'attachât en qualité d'officier d'ordonnance. Georges de Lafayette renonça au service militaire après la campagne de 1807, se retira au château de la Grange, et ne prit aucune part aux affaires publiques jusqu'après 1815, époque où le département de la Haute-Loire l'envoya siéger à la chambre des cent-jours. Sa carrière parlementaire n'éprouva plus dès lors que de rares et courtes interruptions. Il profita de l'une d'elles pour accompagner son père dans le voyage triomphal qu'il fit aux États-Unis, en 1824, et reprit, par suite des élections de 1827, la place qu'il avait constamment occupée à l'extrême gauche de la chambre. Lors de la révolution de juillet 1830, il remplit auprès de son père, alors commandant supérieur des gardes nationales de France, les fonctions d'aide de camp, et donna sa démission lorsque le général résigna son commandement. Georges de Lafayette ne cessa, jusqu'à la révolution de 1848, de représenter à la chambre l'arrondissement de Coulommiers, et se distingua par la persistance de son opposition au gouvernement de Louis-Philippe Ier ; mais il n'aborda que rarement la tribune et seulement pour défendre les actes ou les principes politiques de son père, auquel il avait voué une vénération, et un attachement sans bornes. II appartint comme député de Seine-et-Marne à l'assemble constituante de 1848, et fut nommé vice-président de cette assemblée,. Il ne fit pas partie de celle qui lui succéda, et mourut en novembre 1849. Georges de Lafayette n'a été mêlé que d'une manière très secondaire aux événements qui ont rempli la première moitié du XIXe siècle, et son nom : est demeuré, sous ce point de vue, sans importance historique. Comme personnage privé, il s'était fait honorer et aimer par la sûreté de son commerce, par l'aménité de ses mœurs et la rectitude de son jugement. Il avait épousé en 1802 mademoiselle Destutt de Tracy, dont il a eu deux fils et trois filles, mariées à MM. Adolphe Périer, Bureaux de Pusy, et G. de Beaumont.
[modifier] Source
« Georges Washington de La Fayette », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail édition]
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