Glory hole
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Un glory hole (anglicisme signifiant littéralement « trou de la gloire ») est un trou pratiqué dans un mur ou une cloison dans le but :
- soit d'observer une personne située de l'autre côté, éventuellement en se masturbant,
- soit de permettre l'insertion d'un pénis en érection, afin d'avoir un rapport sexuel avec la personne située de l'autre côté (masturbation, fellation, pénétration vaginale ou anale).
Les particularités du glory hole sont qu'il permet de conserver son anonymat et qu'il assure une séparation physique entre les partenaires.
Il constitue la matérialisation poussée à son paroxysme du fantasme du rapport sexuel sans lendemain avec un inconnu.
Dans une optique de sexualité de groupe, une même cloison peut comporter plusieurs glory holes.
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[modifier] Étymologie et traduction
L'expression « glory hole » étant un idiotisme, elle est intraduisible.
Son origine exacte reste inconnue, l'expression ayant beaucoup d'autres significations (voir (en) Glory hole ).
[modifier] Historique
Cette pratique, tout comme l'utilisation de cette expression pour la désigner, sont d'abord apparues dans la communauté gay, avant d'être adoptées plus récemment par les hétérosexuels.
[modifier] Lieux
On trouve ce type de dispositifs dans des établissements réservés aux adultes : sex shops, cinémas, vidéoclubs et librairies spécialisés, clubs échangistes, etc.
Ils sont alors placés sur des cloisons séparant des cabines individuelles (cabines de toilettes, cabines dans lesquelles sont diffusés les vidéos, etc.), ou bien sur des cloisons spécialement prévues à cet effet.
En revanche les trous que l'on peut trouver sur les cloisons de toilettes publiques ont le plus souvent été percés dans le but d'espionner. On trouve toutefois de tels trous servant à des rapports sexuels, mais ils ne sont pas utilisés au hasard : ils sont réputés comme tels et servent de lieux de rendez-vous.
[modifier] Risques de cette pratique
Dans la mesure où le partenaire situé de l'autre côté de la cloison, ainsi que son passé sexuel, restent inconnus, le glory hole augmente les risques d'infection par les maladies sexuellement transmissibles, surtout si un préservatif n'est pas utilisé.
De plus, pour les hommes introduisant leur pénis dans un glory hole, il existe un risque qu'une personne située de l'autre côté le leur blesse, notamment en le mordant, que ce soit volontairement ou accidentellement.
En outre, les contours du trou peuvent infliger des abrasions et des lacérations du pénis, particulièrement si la découpe est grossière. Afin d'éviter de tels désagréments, certains établissements proposant des glory holes en ont équipé les bords de surfaces protectrices.
Enfin, si cette pratique est réalisée dans un lieu public (en particulier les toilettes publiques), elle expose ses participants à des poursuites judiciaires, de tels comportements pouvant être considérés comme exhibitionnistes par la loi.
[modifier] Invitation
En raison des risques d'agression ou d'arrestation [↑], et tout simplement par respect de l'étiquette, peu d'hommes souhaitant introduire leur pénis dans un glory hole le font sans y avoir été préalablement invités par une personne située de l'autre côté. Un signal courant pour ce faire est de passer un ou plusieurs doigts dans le trou, le plus souvent l'index que l'on replie vers soi.
[modifier] Dans les arts
- Glory Hole est le titre d'un tableau de Keith Haring daté de 1980.
- Glory Holes est une installation de Jean-Michel Othoniel de 1995.
- Glory hole est le titre d'une chanson de Benjamin Biolay, sur son album Négatif (2003).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Lien externe
- (en) Gloryholes, un article de rotten.com
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