Groupe des XX
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Le Groupe des Vingt (ou Les XX) est un cercle artistique d'avant-garde fondé à Bruxelles en 1883 par Octave Maus.
En font partie : Félicien Rops, Fernand Khnopff, James Ensor, Anna Boch, Théo van Rysselberghe, Dario de Regoyos, William Degouve de Nuncques, Xavier Mellery, Isidore Verheyden, Georges Lemmen, Henri de Groux, Guillaume Charlier, Henry van de Velde, Louis Artan, Léon Spilliaert, etc... Pour la plupart, ils se retrouveront au sein de la Libre Esthétique, le mouvement qui lui succèdera..
[modifier] Les XX
Situons brièvement la création des XX dans le contexte historique : nous sommes en 1884, la Belgique est donc un tout jeune pays, elle a acquit son indépendance pas même 60 ans plus tôt. C’est le début de l’industrialisation et avec elle le début des mouvements sociaux. Pour rappel, le Parti ouvrier belge sera fondé un an plus tard, en 1885. La révolution artistique de 1884 démarra par une phrase lancée par un membre du jury officiel : « Qu’ils exposent chez eux ! » avait-il clamé, refusant les toiles de deux ou trois peintres ; c’est donc ce qu’ils firent. C’est dans ce contexte que vont naître les XX en 1883.
Le 28 octobre 1883, à la Taverne Guillaume à Ixelles, les XX et Octave Maus ont posé les bases de cette association. Les invités seraient choisis « parmi des artistes déjà consacrés, mais dont l’art demeure indépendant et combatif ».
[modifier] 1884
Parmi les XX du départ, on trouve déjà James Ensor, Fernand Khnopff, Dario de Regoyos, et Theo Van Rysselberghe. Parmi les invités, on trouve certains grands noms aussi tels Rops et Rodin. Chaque « vingtiste » peut exposer six œuvres, les invités quant à eux ne peuvent en exposer qu’une. La première exposition des XX s’ouvre le 2 février 1884 dans le premier Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (actuel musée royal d’art ancien).
Les XX cherchent une évolution de la peinture. Dès cette première exposition, on peut remarquer un très net intérêt porté à la lumière. Le premier tableau exposé par Theo Van Rysselberghe est En West Flandre. C’est déjà un tableau très lumineux, comme le sera la suite de son œuvre. James Ensor présente entre autres Les Masques, La Dame en détresse, Le Lampiste et La Musique russe. La Musique russe exprime bien l’esprit vingtiste. En effet, dans cette toile on retrouve le lien entre musique et peinture : on y voit Willy Finch écoutant Anna Boch jouer du piano ; « deux peintres communiant dans la musique alors qu’un troisième immortalise ce moment ». Dans son livre, Madeleine Maus dit qu’Ensor a exposé sa toile nommée Chinoiseries cette année-là, alors que selon d'autres recherches il semblerait qu’elle ait été réalisée en 1907.
En cette première année d’exposition, une toile fit un gros scandale : La Tentation de Saint-Antoine de Félicien Rops. En effet, l’iconographie avait vocation à chauffer les esprits conservateurs. Mais en lieu et place du Christ sur la croix, on pouvait observer une femme nue.