Groupe islamique armé
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Le Groupe islamique armé (GIA, en arabe al-Jama'ah al-Islamiyah al-Musallaha) est une organisation terroriste armée dont le but est de renverser le gouvernement algérien pour le remplacer par un État islamiste. Le GIA est classé organisation terroriste par la France et les États-Unis.
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[modifier] Histoire du GIA
En 1992, le Front islamique du salut (FIS) remporte le premier tour des élections législatives mais le gouvernement annule ce résultat pour barrer la route aux islamistes. Le GIA se lance dans la lutte armée, ses activités se caractérisent par la violence, la cruauté dans les attentats et par une position intransigeante exprimée dans sa devise " Pas de dialogue, pas de réconciliation, pas de trêve. "
Le GIA est une organisation non centralisée et morcelée, ce qui la rend difficile à localiser et très difficile à infiltrer. C'est aussi l'organisation terroriste la plus violente et la plus dangereuse d'Algérie avec le GSPC. Le GIA est dirigé par un émir Abou Abd Ahmed (ou Mourad Si Ahmed, surnommé " Djafaar al-Afghani "). Les effectifs du GIA même s'ils demeurent difficile à déterminer précisément tournent aux environs d'une dizaine de milliers de combattants. Tout comme le FIS, le GIA est divisé en deux clans, les salafistes qui cherchent à mettre au point une révolution islamique mondiale et les djazaristes qui cherchent à prendre le pouvoir en Algérie.
Le GIA est composé essentiellement d'anciens volontaires algériens formés à la guérilla dans les maquis d'Afghanistan, ou d'autres qui ont combattu en Bosnie-Herzégovine ainsi que de petits criminels de droit commun, et de jeunes originaires de banlieues défavorisées.
Entre 1992 et 1998 le GIA lance une campagne de massacres, en détruisant des villages entiers, et en massacrant des milliers de personnes, hommes, femmes et enfants. Via son mouvement "Unité de la Mort" Katiba al-Maout il commet d’autres massacres partout en Algérie. Cette unité est aussi la plus prestigieuse du mouvement même si l'espérance de vie opérationnelle de ses membres dépasse rarement les 6 mois. En 1993 le GIA exploite son journal qui parait en Angleterre, Al-Ansar pour médiatiser ses actions et légitimer son combat.
En 1996, le GIA enlève puis exécute les 7 moines français de Tibhirine.
L'objectif et les méthodes du GIA et de l'Armée islamique du salut (l'AIS) (la branche armée du FIS) sont sensiblement les mêmes, pourtant il n'en reste pas moins que ce sont deux organisations concurrentes qui se combattent entre elles. L'AIS a condamné plusieurs fois les actions particulièrement violentes du GIA. Cependant un rapprochement avec l'aile modérée du FIS semble exclue, les responsables du FIS partisans du dialogue avec le gouvernement ont été "condamnés à mort" par le GIA.
Le GIA est aujourd'hui largement marginalisé suite aux initiatives d’amnistie générale du président Abdelaziz Bouteflika, qui a permis à des milliers de terroristes de retrouver une vie normale. Quant à l'armée, elle affirme avoir pratiquement anéanti l'organisation.
Le gouvernement algérien fait toujours pression aujourd'hui sur l'Union européenne pour qu'elle inscrive sur sa liste des organisations terroristes le GIA et le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat).
Le 11 juin 1999, par une lettre de menaces adressée à la presse, le GIA annonce un djihad sur le territoire français.
[modifier] Action du GIA en France
En 1994, un commando du GIA a détourné un avion (Vol AF 8969) qui s'était envolé d'Alger, avec pour dessein de le faire s'écraser sur la tour Eiffel. Le GIGN réussit à reprendre le contrôle de l'avion, sur l'aéroport de Marseille-Marignane.
En 1995 le GIA organise des attentats à la station Saint-Michel et à la station Maison-Blanche où une bombe explose dans une poubelle.
En 1998, pour prévenir d'éventuels attentats lors de la Coupe du monde de football, une centaine de membres du Groupe islamiste armé sont arrêtés.
Le GIA est aussi implanté en France, en Belgique, en Grande-Bretagne, en Italie, aux Etats-Unis, en Suède ainsi que dans de nombreux pays d'Afrique.
[modifier] Liens internes
- Guerre civile algérienne
- Assassinat des moines de Tibhirine.
- Didier Contant Journaliste français mort au cours de son enquête sur l'assassinat des 7 moines de Tibhirine.
[modifier] Liens externes
[modifier] Bibliographie
- Louis Aggoun, Jean-Baptiste Rivoire Françalgérie crimes et mensonges d'états. Editions La Découverte, ISBN 2707137855.
- Habib Souaïdia : La sale guerre, édition La Découverte
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