Gurû
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Littéralement, gurû - du sanskrit गुरू - signifie « professeur » ou « éveilleur » en sanskrit (plus précisément, "celui qui dissipe les ténèbres"), où ce terme, en usage en Inde depuis le VIIIe siècle, désigne un « maître à penser », un mentor, un guide spirituel hautement respectable pour le jeune brahmane, celui qui lui fera son éducation durant le premier des quatre âges de sa vie, le brâhmâchârya ou plus généralement pour le jeune hindou qui devient son chela ou shishya, son élève. C'est aussi celui qui est en position de maître par rapport à un élève pour enseigner la danse, la musique ou un autre domaine de connaissance.
Par extension, gurû est devenu le mot utilisé pour désigner l'initiateur ou le chef d'une école de pensée enseignée dans le cadre d'un âshram ou plutôt d'un gurûkula, où tous les membres sont considérés comme faisant partie de la famille — kula — du gurû. Cela entraîne que les rapports entre le gurû et le chela sont ceux qui existent entre un patriarche et un jeune enfant, ce dernier devant libérer son maître des tâches du quotidien (lessive, cuisine, ménage), cette pratique étant considérée comme faisant partie de l'apprentissage. Probablement originaire d'Inde, ce rapport maître-élève s'est répandu en Asie, par l'extension de l'hindouisme, puis du bouddhisme, et ce jusqu'au Japon.
Il est évident que cette pratique est basée sur la confiance mutuelle et sur la rigueur morale, ce qui n'a évidemment pas échappé aux Indiens, et depuis longtemps, qui savent qu'il y a nombre de faux gurûs et de faux sâdhus. Cette vérité est plaisamment figurée sur la descente du Gange à Mahaballipuram, un bas-relief du VIIIe siècle où un chat, en bas à droite de la fissure centrale, est en position de méditation tandis que les souris, trompées, s'approchent en confiance, ce qui leur coûtera la vie (Voir l'illustration ici sans tenir compte du commentaire erroné).
Le terme de gurû est aussi utilisé par les Sikhs qui nomment ainsi leurs chefs spirituels et politiques, le dernier n'étant pas un homme mais un livre, l’Âdi Granth, comme l'avait décidé le dernier des gurûs du sikhisme.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
Portail du monde indien – Accédez aux articles de Wikipédia concernant le monde indien. |