Gustave Caillebotte
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gustave Caillebotte est un peintre français, collectionneur, mécène et organisateur d'expositions, né à Paris le 19 août 1848 et mort à Gennevilliers le 21 février 1894, à l'âge de 45 ans. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Après avoir commencé des études de droit, il entre dans l'atelier du peintre académique Léon Bonnat. En 1873, il réussit l'examen d'entrée de l'École des Beaux-Arts. Issu d'une famille d'industriels, il hérite à la mort de son père, en 1874 d'une propriété à Yerres (Essonne) et d'une fortune suffisamment importante pour lui permettre de se consacrer à sa passion pour la peinture. Il s'en sert aussi pour devenir le mécène de ses amis peintres, parmi lesquels Renoir, Degas ou Monet. Il finance aussi l'organisation d'expositions impressionnistes.
En 1875, son tableau Les Raboteurs de parquet (ci-dessous) est refusé au Salon. Les années suivantes, il exposera au cours de différentes expositions impressionnistes, puis avec la société des XX.
À partir de 1876 il commence à collectionner les peintures de ses amis peintres, et se montre très généreux sur les prix auxquels il acquiert ses œuvres. Il leur fut un réel soutien, et entre ainsi par exemple en possession de Coin d'appartement de Claude Monet, ou du Bal du Moulin de la Galette de Auguste Renoir. Il achète aussi des tableaux à Paul Cézanne, à Edgar Degas, à Édouard Manet et à Camille Pissarro. Mais il restera toujours un peu à part, privilégiant la fibre naturaliste à l'émotion.
Son activité de collectionneur s'est ausssi étendue à la philatélie, dont il a été un adepte assidu. C'est à ce titre qu'il a été l'un des fondateurs, avec le Docteur Jacques Legrand et Arthur de Rothschild de la Société Française de Timbrologie, le 14 juin 1875.
Sa passion pour le yachting n'a cessé de croître. Sous influence de Monet il emménage au Petit Gennevilliers. Régatier, il se passionne pour la vitesse et cherche à perfectionner ses bateaux. Architecte naval il construisit des prototypes de voiliers, aux multiples innovations (voile en soie, lest extérieur, coques hydrodynamiques,...), qui lui permirent de remporter des titres internationaux. Son "Rotsbeef" est un des plus connus de ses bateaux.
Selon son testament, il lègue à sa mort soixante-sept tableaux impressionnistes de sa collection personnelle à l'État, qui n'en accepta finalement que trente-huit, après deux ans de négociations menées par Renoir, exécuteur testamentaire de Caillebotte, et de violentes polémiques. L'Académie des Beaux Arts protesta officiellement contre l'entrée de ces tableaux au musée du Luxembourg, en qualifiant l'événement d' « offense à la dignité de notre école ».
La maison et le parc qu'il possédait à Yerres (Essonne), en bordure de la rivière homonyme, sont aujourd'hui propriété communale et le parc est ouvert au public. C'est là qu'il a peint certaines scènes de périssoires.
Longtemps plus reconnu comme mécène que comme peintre d'importance, Gustave Caillebotte a commencé à être redécouvert dans les années 1970. Certaines de ses œuvres se trouvent maintenant au musée d'Orsay à Paris.
Il a fait l'objet d'expositions montées à Houston et Brooklyn en 1976, et au Grand Palais à Paris fin 1994, ainsi qu'à la fondation de l'Hermitage à Lausanne, du 24 juin au 23 octobre 2005.
[modifier] Ses œuvres
- Femme à sa toilette (1873), Collection privée
- Les Raboteurs de parquet (1875), Musée d'Orsay à Paris
- Le pont de l'Europe (1876), Musée du Petit Palais à Genève
- La Place de l'Europe, temps de pluie (1877), Art Institute à Chicago
- Les Perissoires (1877), National Gallery of Art à Washington
- Canotiers (1877), Collection privée, France
- La Partie de bateau (1877), Collection privée, Paris
- La Gare Saint Lazare (1877), Musée d'Orsay
- Vue de toits, effet de neige (1878), Musée d'Orsay à Paris
- Les Orangers (1878), Museum of Fine Arts à Houston
- Canotiers ramant sur l'Yerres (1879)
- La Partie de besigue (1880), Collection privée
- L'Homme au balcon, boulevard Haussmann (1880), vendue 14 306 000 $ par Christie's en mai 2000
- Dans un café (1890), Musée des Beaux-Arts de Rouen
- Gustave Caillebotte, autoportrait (1892)
- Arbre en fleurs, petit Gennevilliers, vendue 1 046 583 € en juin 2004
[modifier] Galerie
[modifier] Bibliographie
- Pierre Wittmer, Louis-Eustache Audot, Caillebotte au jardin, la période d'Yerres, 1860-1879, Éditions d'art Monelle Hayot, coll. « Beaux-Arts », 2000, 344 p. (ISBN 2903824150)
- Stéphane Guégan, Laurence Madeline, Gilles Genty, Gustave Caillebotte, L'ABCdaire de Caillebotte, Flammarion, coll. « L'ABCdaire », 1999, 119 p. (ISBN 2080117629)
- Daniel Charles, Gustave Caillebotte, Le mystère Caillebotte, Glénat, 1994, 151 p. (ISBN 2723415821)
[modifier] Liens externes
- (fr) Site de la Réunion des Musées Nationaux Cliquer sur "Recherche", puis écrire le nom de l'artiste dans "Recherche simple".
- (en) Gustave Caillebotte dans Artcyclopedia
- (fr) Page du site Yerres Nostalgie consacrée à Gustave Caillebotte
|
Cet article fait partie de la série Peinture |
---|
![]() |
Portail maritime – Accédez aux articles de Wikipédia concernant le monde maritime. |