Haybes
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Haybes | |
Pays | France |
---|---|
Région | Champagne-Ardenne |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Arrondissement de Charleville-Mézières |
Canton | Canton de Fumay |
Code INSEE | 08222 |
Code postal | 08170 |
Maire Mandat en cours |
M. Benoît Sonnet 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes Ardennes Rives de Meuse |
Latitude | 50° 00' 37" Nord |
Longitude | 04° 42' 24" Est |
Altitude | m (mini) – m (maxi) |
Superficie | 28,05 km2 |
Population sans doubles comptes |
2 092 hab. (1999) |
Densité | 74 hab./km2 |
Haybes est une commune française, située dans le département des Ardennes et la région Champagne-Ardenne.
Haybes est aussi appelée Haybes la Jolie ou Haybes la Rose en raison des couvertures en ardoise, dont l'extraction fit, ainsi que sa commune voisine Fumay, la réputation du bourg. La ville, détruite au tout début de la Première Guerre Mondiale, fut entièrement reconstruite dans les années 1920.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La commune de Haybes, située à 35 km au nord de Charleville-Mézières, s'est développée en rive droite de la Meuse. La ville s'étend tout d'abord en longueur le long du fleuve depuis sa limite avec la commune de Fumay jusqu'au lieu-dit de Moraypré et s'appuie sur les contreforts du massif schisteux le long de la rue de Madame de Cormont à partir de laquelle se construisent des secteurs pavillonnaires. Cette disponibilité de terrains constructibles fait de Haybes une des rares communes de la pointe des Ardennes à présenter une croissance démographique positive.
[modifier] Histoire
La mention de Haybes la plus ancienne connue à ce jour date de 919. C'est également au cours de ce Xe siècle qu'on relate la construction, sur une île faisant face au bourg, d'un château. Haybes est alors une dépendance du Comté de Lomme. Elle le reste jusqu'en 1342, année de son rattachement au Comté de Namur que Philippe le Bon, Duc de Bourgogne achète en 1421 et sera, par voie d'héritage transmis à la branche des [Habsbourg] d'Espagne. Ville frontalière entre la France et les Pays-Bas, Haybes, comme les autres bourgs formant le « doigt de Givet », connaîtra plusieurs épisodes d'occupations militaires, et de destruction. Aussi, en 1554, lors du raid orchestré par le Duc de Nevers, sur l'ordre de Henri II, roi de France, le village et son château sont détruits. De nouveaux mouvements de troupes sont enregistrés au moment du Traité de Nimègue: Haybes est occupée en 1679, Haybes par l'armée espagnole avant d'être enlevée l'année suivante par les français. En 1697, le Traité de Ryswick rend le territoire de Haybes aux Pays-Bas espagnols. Deux ans plus tard, le village, avec le bourg voisin d'Hargnies, est rattaché à la France lors de la signature du Traité de Lille. Haybes pourra néanmoins conserver ses lois, us et coutumes du diocèse de Namur.
Au XIXe siècle, l'histoire de la commune est essentiellement marquée par l'essor économique et la modernisation des axes de communication. En 1840, le gué séparant Haybes à Fumay est remplacé par un pont, lequel sera détruit aux deux Guerres Mondiales. En 1852, débutent les travaux d'aménagement de la route menant de Haybes à Hargnies, l'actuelle route départementale n°7. En 1878, débute la construction des écoles, l'ouverture d'une poste en 1879. Un nouvel hôtel de ville est inauguré en 1883.
En août 1914 Haybes est entièrement détruite par l'armée allemande et, comme l'ensemble des Ardennes, sera occupée durant 4 ans. La reconstruction, débutée en 1919, s'achève en 1926. Le nouvel hôtel de ville, situé à l'emplacement de l'ancienne église, est construit en 1923, la nouvelle église en 1927. La reconstruction a favorisée, comme à Fumay, une reprise d'activité rapide des ardoisières. La Nouvelle Espérance se dote, sous l'impulsion de son directeur, M. Devauchelle, d'équipements destinés à favoriser la vie des ouvriers et de leur propre société de secours. Mais la crise économique vient briser ces démarches paternalistes, entraînant la disparition de nombreux emplois. En 1956, des effondrements souterrains conduisent à la fermeture de la dernière exploitation de la commune: Belle Rose, site qu'occupe aujourd'hui une importante scierie.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | |||
Période | Identité | Parti | Qualité |
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mars 2001 – | M. Benoît Sonnet | ||
Toutes les données ne nous sont pas encore connues. |
La commune de Haybes appartient au canton de Fumay et, au plan intercommunal, est membre de la Communauté de Communes Ardennes Rives de Meuse.
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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1 983 | 2 150 | 2 081 | 2 096 | 2 071 | 2 092 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] le Monument aux morts
Un arc de triomphe réalisé en pierre blanche de France, et portant la liste des victimes de la commune, encadre, par ses extrémités semi-circulaires, une scène centrale. Des personnages, réalisés en fonte bronzée, se meuvent sur un fragment du globe représentant la France. La scène symbolise, sous les traits d'un adolescent, le peuple français. Celui-ci porte, dans son bras gauche un ensemble de livres représentant le Droit et la Science et brandit, de la main droite, le flambeau de la liberté. Protégé par un lion, il marche sous l'aile de la Victoire qui le guide dans sa route. L'ensemble repose sur un socle de pierre bleue, le calcaire de Givet, sur lequel sont fixées trois plaques, également en bronze. La première représente la Grande Rue du bourg en flammes après les exactions commises par l'ennemi. La seconde, plus allégorique, montre la Patrie s'inclinant devant une tombe. La dernière plaque, quant à elle, montre une section de mitrailleurs placés en rive gauche du fleuve et regardant en direction de Haybes. L'oeuvre est signée de L. Rauner.
[modifier] le Domaine de Moraypré
Le domaine de Moraypré, propriété d'un Institut Médical Educatif, est un ancien domaine comprenant une ancienne entreprise de tannerie et une maison de maître construite en 1870. Propriété du Roi de Belgique, le site accueillit, dans les années 1900, de nombreux artistes et fit fonction, durant la Seconde Guerre Mondiale, d'hôpital militaire allemand.
Dans l'ancien parc de la propriété, on peut encore observer un étang ainsi qu'un moulin restauré servant d'hébergement de groupes pour le CLIP (Centre de Loisirs et d'Initiation Permanent) installé également à proximité.
Le parc abrite également, mais enterré pour des questions de conservation et de sécurité, un ancien haut-fourneau daté du XVIe siècle et classé aux Monuments Historiques.
[modifier] les ardoisières
Comme pour Fumay, Haybes compte à la fois des exploitations ayant employé de quelques ouvriers à plusieurs dizaines à l'exemple de Belle Rose ou de l'Espérance, comme quelques personnes. Les exploitations les plus modestes se sont développées, le plus souvent, dans des secteurs géologiques plus contraignant avec des niveaux de schiste de qualité moindre à l'exemple des sites répartis le long de la vallée de Mohron, aménagée en sentier de randonnée.
On cite, ci-après, les noms d'exploitations qui nous sont parvenus par les archives et la mémoire populaire: Ancienne Espérance, Belle Joyeuse, Belle Rose, Folemprise (nouvelle), Folemprise (ancienne ou « Fosse des 17»), L’Union, La Providence ou Fosse de l’Isle, Le Charnois, Liémery, Montauban, Nouvelle Espérance, Raymond de Bellevue, Saint Antoine, Saint Jean ou les Ardennais, Saint Lambert, Saint Pierre, Saint Paul ou du Fond d’Oury, Saint Roch ( Fond de Morhon), Saint Roch ou Trou Trotte ou du Vivier, Saint Wladimir, Sainte Barbe, Sainte Blanche de Landenelle ou Trou Salomon, Sainte Marguerite, Trou Davreux, Trou Evrard, Trou Fouday, Trou Gigot.
Les exploitations les plus anciennes sur le territoire de Haybes sont datées du XVIIe siècle. Si des entrées restent visibles, voire accessibles, on déconseillera aux promeneurs de s'y aventurer, ces sites étant potentiellement dangereux.
[modifier] sites et légendes
[modifier] la Roche de Madame de Cormont
Madame de Cormont est une personnalité de Haybes ayant vécue à cheval sur les XVIIe et XVIIIe siècle. Les de Cormont, gros propriétaires fonciers, demeuraient dans un château, aujourd'hui disparu, situé sur les hauteurs du bourg. Un matin, le Sire de Cormont, contrairement à ses habitudes, proposa à sa femme une chevauchée dans les bois. Mais, à peine passait il sous la porte cochère du château qu'il éperonna le cheval qui les emmenait, faisant bondir l'animal. Madame de Cormont, qui n'eut pas le temps de s'abaisser, frappa violemment les poutre métallique de la poterne et s'effondra. Son mari, quant à lui, disparut. Madame de Cormont revint à la vie grâce aux soins prodigués par les habitants. Aussi, lorsqu'elle décéda, en 1729, elle légua son or aux pauvres de la commune, ses terres aux moines Jéroministes de Fumay. Ces derniers lui érigèrent, en forêt, une chapelle sur le sentier encore appelé aujourd'hui sentier de Cormont. L'édifice fut brûlé à la Révolution. La légende raconte que, « pendant l'incendie ce grava sur un rocher, faisant face à chapelle, la figure de Madame de Cormont qui protestait ainsi, contre cet odieux vandalisme ».
source: Meyrac, Albert. Traditions, coutumes, légendes et contes des Ardennes. Les éditions de la Grande Fontaine. 1997 réédition de l'édition originale de 1890.
[modifier] la pierre Saint-Martin
La légende raconte qu'on demanda à Saint-Martin, passant par Haybes, de se rendre à Charleville pour aller chercher des bouteilles et des noix. Au retour, un violent orage le frappa sur les hauteurs du village, éparpillant et détruisant les marchandises. Voyant là un avertissement de la puissance céleste, Saint Martin tomba à genoux sur une pierre et pleura sept années durant. Aujourd'hui, ont peut encore voir, sur cette pierre, l'empreinte faite par les genoux et les coudes du Saint, et aussi la petite cavité creusée par ses larmes qui, nuit et jour pendant ces sept années, ne cessèrent de couler.
source: Meyrac, Albert. Traditions, coutumes, légendes et contes des Ardennes. Les éditions de la Grande Fontaine. 1997 réédition de l'édition originale de 1890.
[modifier] Personnalités liées à la commune
[modifier] Marie Louise Dromart
Marie-Louise Dromart, née Grès, est un auteur de poésie reconnu. Née à Haybes le 29 juillet 1880, elle publie son premier ouvrage, intitulé le Front Voilé, en 1912 après des études au lycée Sévigné de Charleville.
Durant la première guerre mondiale, son attitude héroïque lui vaudra d’être décorée de la Légion d’Honneur au « péril de sa vie ». Elle sera également citée deux fois à l’ordre de la Nation et recevra la médaille de la Reconnaissance française. En 1925, elle reçoit le prix Archon- Despérouses décerné par l’Académie Française, pour « Le Bel Eté » et, en 1928 pour « sur mes pipeaux fleuris ».
Elle meurt à Paris le 23 octobre 1937. Elle sera inhumée dans le cimetière de Haybes le 26 octobre, en présence d’une foule nombreuse et d'Henri Dacremont , représentant la Société des Ecrivains Ardennais qui prononcera son éloge funèbre.
Oeuvres:
- 1912: Le Front Voilé
- 1913: Les feuilles tombent
- 1920: Sur le chemin du calvaire
- 1925: Le bel été
- 1928: Sur mes pipeaux fleuris
- 1929: Dans le sillage de l'oiseau blanc
- 1929: Dans la pantoufle de cendrillon
- 1930: L'allée aux fantômes
[modifier] Louis Adolphe Hamaide
Louis Adolphe Hamaide (1833-1905) est un des premiers médecins français à avoir étudié, dans les détails, les symptômes de la maladie des ardoisiers, que le docteur Debieuvre appellera, dans sa thèse soutenue au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, la schistose (forme de silicose). Il publia ses premiers travaux dans un ouvrage publié à Paris en 1861, intitulé « De l'influence des causes morales dans les maladies ». On notera également que la famille de la Hamaide est une des familles les plus importantes de Haybes.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
[modifier] sites officiels
- Site officiel de la ville de Haybes
- Site Officiel des pompiers de Haybes et Fumay
- pompiers de Fumay et Haybes, avec des fiches d'histoire locale
- Haybes sur le site de l'Insee
- Site de l'IME de Moraypré
- Site du CLIP de Haybes
[modifier] sites de passionnés
- site sur l'histoire de Haybes et la famille Hamaide
- Un site perso sur la commune
- Site Internet du cercle d'histoire de la vallée de la pointe et des Terres Limitrophes
- L'ancienne usine des produits pyroligneux à Haybes