Henri Léonard Jean Baptiste Bertin
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Henri Léonard Jean Baptiste Bertin est un homme d'État français né en 1719 et mort en 1792.
En 1741, il est avocat à Bordeaux, puis conseiller et prédident au Grand Conseil. Bertin fut intendant du Roussillon (1749) puis de Lyon(1754) avant d'être lieutenant général de police de Paris (1757-1759).
Il accepta en 1759 de devenir contrôleur général des finances au motif que la France était alors en guerre et que les finances étaient plus faciles en temps de guerre car tous les expédients sont alors permis. Mais il prévint Louis XV qu'il démissionnerait une fois la paix revenue, ce qu'il fit en 1763. Il créa le cadastre pour permettre une meilleure répartition de l'impôt. Mais ses réformes se heurtèrent à l'hostilité du parlement de Paris.
[modifier] Le secrétariat d'État de Monsieur Bertin
Il reçut alors, le 14 décembre 1763, un secrétariat d'État bizarrement composé, détaché du contrôle général des finances, dont les attributions comprenaient : la Compagnie des Indes, les manufactures de coton et de toiles peintes, les haras et les écoles vétérinaires, l’agriculture et les sociétés d’agriculture, les mines, la navigation intérieure, les canaux, les carrosses publics, fiacres et messageries, le roulage, les petites postes, les dépôts et collections de chartes, les loteries, l’échange de la principauté de Dombes, et, comme les autres secrétariats d’État, les dons, pensions, brevets et expéditions dépendant de son département. Celui-ci, assez étendu, incluait la Guyenne, la Normandie, la Champagne, la principauté de Dombes, la généralité de Lyon, le Berry, les îles de France et de Bourbon et tous les établissements de la Compagnie des Indes. La création d'un cinquième secrétariat d'État – qu'on appela le secrétariat de M. Bertin – constitue un événement unique dans les annales de la monarchie.
En butte aux empiètements du contrôle général des finances, Bertin abandonna dès 1764 la Compagnie des Indes et les manufactures de coton et toiles peintes et Turgot lui reprit en 1775 les carrosses et messageries ; il réussit en revanche à conserver les mines moyennant l’abandon de la navigation à l’intendant des finances chargé des ponts et chaussées. Il se fit attribuer à grand peine en 1773 les questions relatives aux biens communaux, aux défrichements et dessèchements. Le commerce ne fit jamais partie de ses compétences. Il fut un des artisan de la rénovation de l'agriculture et le créateur de l'école vétérinaire de Lyon. Privé de moyens financiers et de personnel compétent, le « petit ministère » de Bertin connut un échec relatif, sauf en ce qui concerne les mines. Sa suppression fut prononcée après la démission de son titulaire, le 26 mai 1780. Bertin émigra en 1791. Il était membre de l'Académie des sciences (1763) et de l'Académie des inscriptions (1772).