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Sommaire 1 Expéditions et découvertes 2 Voir aussi 2.1 Bibliographie 2.2 Articles connexes 2.3 Liens externes 2.4 Notes et références

[modifier] Expéditions et découvertes

Depuis que l’incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, puis durant le Moyen Âge, les idéologies furent fondées beaucoup plus sur l'interprétation de la Bible que sur les précédentes découvertes et théories scientifiques. On croit à la conception d'un monde plat et les arguments théologiques contre l'existence d'une terre australe sont nombreux. Lorsque Constantinople fut prise par les Turcs en 1453, beaucoup de savant fuirent jusqu'en Europe, notamment en Italie. Avec eux ils emportèrent le savoir scientifique dont les travaux de cartographie de Ptolémée qui furent imprimés vers la fin du siècle. Dès lors l'Europe se tourna vers l’extérieur et se montra curieuse de ce qui se trouvait au-delà de ses frontières. On dit que c'est Henri le navigateur qui fut l'initiateur des explorations maritimes mais il n'alla pas très loin. Par contre son compatriote portugais Bartolomeu Dias, longea bien plus la côte ouest de l'Afrique et passa même le Cap. Ce fut un exploit car hormis le fait qu'il ait ouvert la route des Inde, il prouva que l'on pouvait franchir la torride zone de l'équateur et que la terre australe n'était pas attachée à l'Afrique. En 1519, Magellan part d'Espagne avec une expédition qui a pour but de rejoindre les Iles aux épices à l'Ouest de l'Amérique. Magellan sous-estimait alors l'importance de l'océan Pacifique. En longeant la côte Est de l'Amérique du Sud il espérait trouver un passage vers l'Ouest par l'estuaire de rio de la Plata. Mais lorsque Magellan franchit ce détroit, il ne réussit pas à savoir si la Terre de Feu était une île ou l'extrémité d'un continent austral. En 1578 son doute est éclairci par Francis Drake qui, lors de son tour du monde, passa au Sud de la Terre de Feu et révéla l'existence d'une autre terre plus au sud. Plusieurs expéditions, de Hollande particulièrement, eurent lieu dans le Sud. Elles permirent de découvrir la Nouvelle-Zélande, la Tasmanie et d'autres îles australes mais il fallut attendre James Cook pour avoir une idée plus précise du Sud. En 1772 le navigateur anglais James Cook part en direction de la terre australe avec deux navires. Il fut le premier à franchir le cercle polaire antarctique et à faire le tour du continent. En effet pendant trois ans Cook tourne autour de l'Antarctique sans jamais y poser le pied car vers la fin de son voyage, il conclut qu'il n'y a pas de terre australe mais seulement des glaçons à perte de vue. En 1819 Bellingshausen par sur les traces de Cook, envoyé par la Russie avec comme instructions de compléter les découvertes de Cook et de s'approcher le plus du pôle Sud. Ainsi il fit également le tour de l'Antarctique mais plus près de celui-ci que Cook si bien qu'il put voir le continent. En effet le 5 février 1820, l'équipage aperçoit de la banquise mais reliée à des falaises verticale supposant ainsi la présence d'une terre. On peut considérer ceci comme la première vision du continent mais les avis sont controversés car de nombreux explorateurs prétendent avoir été les premiers à avoir découvert le continent.

Bien avant la découverte de l'Antarctique, en 1820, on acceptait donc l'existence d'un immense continent austral qui devait faire contrepoids aux masses continentales de l'hémisphère nord. Ce continent du nom Terra australis figure sur de nombreuses cartes du monde des époques précédentes. Puisque quelques-unes d'entre elles, par exemple la carte de Piri Reis de 1513, la carte d'Oronteus Finaeus de 1531, la carte de Gerhard Mercator de 1569 ou la carte de Philippe Buache de 1754, présentent des ressemblances stupéfiantes avec la situation réelle et la forme de l'Antarctique, des auteurs supposent que l'Antarctique avait été déjà découvert longtemps avant la date officielle de 1820.

Il n'existe malgré tout aucune preuve que l'homme soit arrivé en Antarctique avant le XIXe siècle. Cependant il est certain que des voyages d'exploration avaient déjà été entrepris dans les régions polaires australes ; c'est ainsi que les Îles Shetland du sud avaient probablement été déjà découvertes en 1599 par Dirk Gerritz. James Cook croisait dans l'océan glacial antarctique de 1772 à 1775 et fut sans doute en 1773 le premier à franchir le cercle polaire, mais la banquise empêchait qu'il abordât en Antarctique.

La première reconnaissance de l'Antarctique ne peut pas être rattachée en toute certitude à un événement bien établi : le capitaine Fabian von Bellingshausen de la marine russe, le capitaine Edward Bransfield de la marine britannique et le chasseur de phoques américain Nathaniel Palmer ont reconnu l'Antarctique pendant quelques jours ou quelques semaines, c'est Bellingshausen probablement qui a été le premier le 16 janvier 1820. Le premier accostage eut lieu seulement un an plus tard, on le doit au chasseur de phoques américain John Davis le 7 février 1821. En 1823, grâce à bonnes conditions météorologiques, le navigateur anglais James Weddell put s'avancer jusqu'à 74° 15' sud dans la mer de Weddell qui porte maintenant son nom. Louis-Philippe demanda à Jules Dumont d'Urville de battre ce record, mais son voyage n'eut du succès qu'à la deuxième tentative en 1837-1838 quand il reconnut la Terre Adélie.

Après qu'en 1831 le pôle Nord magnétique eut été localisé, James Clark Ross avec ses navires Erebus et Terror partit à la recherche du pôle sud magnétique en 1839. Au bout du compte il arriva bien à déterminer sa position approximative, mais sans l'atteindre. Au moins il put établir une carte de la Mer de Ross, à laquelle on donna son nom.

En fait la véritable conquête de l'Antarctique commença en 1895 après le 6ème congrès géographique international qui avait eu lieu au London Imperial Institut. Le 3 août une résolution y fut adoptée avec la déclaration « that this Congress record its opinion that the exploration of the Antarctic regions is the greatest piece of geographical exploration still to be undertaken », et on pria les savants du monde entier d'y organiser des expéditions.

« Sauvage comme aucun autre lieu de notre terre il se trouve là, ni vu ni foulé par l'homme. » (Roald Amundsen, en 1911)

En un temps, où le monde entier semblait avoir été découvert, l'Antarctique donnait l'impression d'être une des dernières taches inconnues sur la terre, et sa conquête était devenue une métaphore pour le triomphe de l'impérialisme. C'est le sens qu'il faut donner à ce que disait Leonard Darwin, président de la Royal Geographical Society pendant un repas d'adieu donné en l'honneur de Robert Falcon Scott avant que celui-ci se mît en route pour son expédition dans l'Antarctique : « Scott is going to prove once again that the manhood of our nation is not dead and that the characteristics of our ancestors who won the Empire still flourish among us. »

L'expédition de Scott (1901-1904) s'approcha du Pôle Sud jusqu'à 480 milles. La première expédition allemande vers le Pôle Sud polaire eut lieu de 1901 jusqu'à 1903 sous la direction d'Éric von Drygalski. Sur le navire Gauss, les chercheurs découvrirent Kaiser-Wilhelm-II-Land et étudièrent le Gaussberg à partir d'un dirigeable.

L'expédition d'Ernest Henry Shackleton (1907-1909), ancien membre de l'équipe de Scott, s'approcha du Pôle Sud jusqu'à 97 milles avant d'être contrainte de retourner. C'est seulement le 14 décembre 1911 que Roald Amundsen l'atteignit enfin avec son expédition norvégienne, un mois avant que Robert Falcon Scott et son équipe y parvinssent. Scott fut arrêté sur son retour par une tempête de neige et il mourut avec toute son équipe. Comme quatrième grand explorateur de l'Antarctique à cette époque on peut citer Douglas Mawson qui n'était qu'un simple membre de l'expédition <Discovery sous la direction de Shackleton, et qui en 1911 mena sa propre tentative. Au cours d'une exploration où le navire fut bloqué dans la banquise pendant neuf mois, une deuxième expédition allemande vers le Pôle Sud, dirigée par Wilhelm Filchner, découvrit en 1912 les Barrières de Ronne et Filchner et la Terre du prince-régent Luitpold. Une des expéditions en Antarctique qui devait rester dans la légende est celle que l'expédition Endurance commencée en 1914 et qui se proposait de traverser l'Antarctique, mais son navire, Deutschland, resta bloqué dans la banquise.

Une nouvelle ère dans la découverte de l'Antarctique commença grâce au contre-amiral américain Richard Evelyn Byrd qui, entre 1928 et 1956, dirigea au total cinq expéditions dans ce continent. En outre les 28 et 29 novembre 1929, il fut le premier à survoler le pôle sud et d'ailleurs à utiliser un avion sur ce continent. Lors de ses reconnaissances, il portait surtout son attention aux recherches. Lors de l'opération Highjump qui eut lieu de décembre 1946 à avril 1947, et qui fut la plus grande expédition en Antarctique de tous les temps, Byrd conduisit 4700 personnes, 13 bateaux et 23 avions jusqu'à la base de Little America dans le détroit McMurdo et fit prendre plus de 70.000 vues aériennes. Les expéditions de Byrd jetèrent les bases pour l'établissement de cartes moderne et pour la recherche sur ce continent.

En 1938, sous la direction d'un capitaine expérimenté sur la question du pôle, Alfred Ritscher, une expédition allemande entreprit le voyage vers le pôle sud. Comme bateau on choisit le Schwabenland, porte-avions de la Lufthansa duquel, à l'aide de catapultes, on pouvait lancer des avions Dornier du type Wal de 10 t, technique révolutionnaire déjà utilisée par Lufthansa depuis 1934 pour les communications postales avec l'Amérique du Sud. À l'automne 1938 le Schwabenland fut adapté pour cette expédition en Antarctique aux chantiers navals de Hambourg. Après les mesures de transformation, le Schwabenland (qui précédemment croisait surtout dans les eaux tropicales) quitta Hambourg le 17 décembre 1938 et atteignit l'Antarctique le 19 janvier 1939. Au cours des semaines suivantes presque 600 000 kilomètres carrés de surface furent survolés et photographiés en 15 vols au total par les deux avions Boreas et Alizé. En outre, 11.000 photos furent prises. Presque le cinquième de la surface de l'Antarctique avait été ainsi repéré pour la première fois et fut déclaré, par le lancement de perches pavoisées en aluminium, possession du Reich allemand et baptisé Neu-Schwabenland.

Une seule fois on en vint en Antarctique à des opérations militaires réelles à cause de revendications territoriales : en 1952 des soldats argentins tirèrent sur des chercheurs britanniques, alors qu'ils essayaient de relever une station de recherche qui avait été détruite. L'Argentine revendiquait la péninsule antarctique, puisqu'elle ne se trouve qu'à 1480 km environ de la pointe australe de l'Amérique du Sud.

Après Amundsen et Scott c'est seulement le 31 octobre 1956 qu'un être humain foula une nouvelle fois le pôle sud, quand le contre-amiral américain George Dufek y atterrit dans un avion de type R4D Skytrain.

Pendant l'année géophysique internationale de 1957, un grand nombre d'expéditions eurent lieu. Entre autres le Néo-Zélandais Sir Edmund Hillary, avec des tracteurs qu'on avait adaptés, atteignit le premier le pôle sud après Scott en suivant une route terrestre, tandis que le Britannique Sir Vivian Fuchs atteignait le pôle sud par la route de Shackleton.

Le Traité sur l'Antarctique fut signé le 1er décembre 1959 et entra en vigueur le 23 juin 1961.

Le 7 janvier 1978 le premier bébé, Emilio Marco de Palma, naquit sur le continent à proximité de Hope Bay. Sa mère avait été envoyée en Antarctique par le gouvernement argentin pour que cette naissance appuyât les revendications du pays. Le 28 novembre 1979, à l'occasion d'un vol touristique, un DC-10 d'Air New Zealand s'écrasa sur le mont Erebus à la suite d'une faute de navigation. Cet accident, où périrent les 237 passagers et les 20 membres de l'équipage mit fin à l'ère des vols touristiques commerciaux sur le continent : plus aucun profit scientifique ne justifiait les risques. Le 13 novembre 1998 un appareil LC-130-Hercules de la New York Air National Guard resta bloqué dans une crevasse de glacier au cours d'un vol d'approvisionnement.

En 1996 un immense lac d'eau liquide fut découvert par des enregistrements de satellite. Le lac Vostok se trouve sous une carapace de glace de 3 600 mètres à proximité de la station russe Vostok.

En 1989 Reinhold Messner et Arved Fuchs purent traverser à pied pour la première fois la totalité du continent en 92 jours. En 2001 les deux aventurières de l'Antarctique Ann Bancroft et Liv Arnesen les suivirent à skis.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

• (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article en allemand : « Antarktis. »