İlham Əliyev
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
İlham Heydər oğlu Əliyev (en azerbaïdjanais, souvent translittéré en Ilham Aliev ; en russe : Илхам Гейдарович Алиев, translittéré en Ilkham Gueïdarovitch Aliev, de nombreuses autres transcriptions se rencontrent), né à Bakou le 24 décembre 1961, est le président de la République d'Azerbaïdjan depuis le 31 octobre 2003. İlham Əliyev a « hérité » de ce poste après le désistement de son père et ancien président Heydər Əliyev à la dernière élection présidentielle.
(Note : en azéri, la lettre ə se prononce entre a et è.)
Sommaire |
[modifier] Avant l'entrée en politique
İlham est le fils de Heydər Əliyev qui devint le chef du KGB de la République socialiste soviétique (RSS) d’Azerbaïdjan quand İlham avait six ans, puis secrétaire général du Parti communiste de la RSS d'Azerbaïdjan. Après avoir terminé ses études secondaires, İlham étudie à l'Institut d'État de Moscou pour les Relations internationales (MGIMO), recevant un doctorat en histoire et relations internationales, avant de devenir lui-même enseignant au MGIMO.
Après l'effondrement de l'URSS en 1991, la RSS d'Azerbaïdjan proclame son indépendance sous le nom de République d'Azerbaïdjan. İlham devient alors un homme d'affaires travaillant à Moscou et İstanbul jusqu'en 1994. Durant ces années, les médias se répandent sur son style de vie marqué par le jeu, les femmes et ses lourdes dettes envers un tenancier de casino turc. Son père, Heydər Əliyev, président de la République depuis 1993, est mécontent de l'image de play-boy qu'il donne et inquiet du tort que cela cause à son ambition de le voir un jour lui succéder. Heydər Əliyev ordonne alors la fermeture de tous les casinos d'Azerbaïdjan.
En mai 1994, Heydər Əliyev s'arrange pour que son fils soit nommé vice-président de la Compagnie nationale du Pétrole d'Azerbaïdjan (SOCAR). L'année suivante, İlham est élu député au parlement et devient président du Comité national olympique (poste qu'il occupe toujours) et chef de la délégation azerbaïdjanaise au Conseil de l'Europe. Le 4 août 2003, deux mois avant l'élection présidentielle, son père, en traitement médical aux États-Unis, le nomme premier ministre. Aux termes de la constitution azerbaïdjanaise, c'est le premier ministre qui deviendrait automatiquement président de la République par intérim en cas de décès du président. İlham Əliyev n'exerce d'ailleurs cette fonction que de façon purement nominale : le premier ministre sortant, Artur Rasizadə, continue de facto à exercer toutes les tâches du premier ministre à sa place.
[modifier] L'élection présidentielle de 2003
En octobre, Heydər Əliyev, toujours candidat à sa propre succession mais dont les problèmes de santé s'aggravent sans cesse, renonce finalement à se représenter et reconnaît son fils comme seul candidat de son parti, le Nouveau Parti d'Azerbaïdjan (Yeni Azərbaycan Partiyası, YAP).
Le résultat officiel de l'élection du 15 octobre 2003 donne la victoire à İlham Əliyev, qui est crédité de 76,84% des votes, contre 13,97% pour son principal adversaire, İsa Qəmbər. Cependant, l'opposition emmenée par İsa Qəmbər, Əli Kərimli et Rəsul Quliyev refuse de reconnaître ce résultat et organise des protestations de masse. Des centaines de protestataires sont maltraités, puis arrêtés. İlham Əliyev prend ses fonctions le 31 octobre malgré les plaintes de l'opposition.
Cette élection a été grandement critiquée par la communauté internationale, beaucoup d'observateurs ayant noté qu'elle ne répondait pas aux conditions minimales d'impartialité, étant marquée par l'intimidation des électeurs, par l'inégalité de l'accès de candidats aux médias et par des violations fréquentes des lois et processus électoraux. La mission internationale d'observation des élections de l'OSCE a noté un certain nombre d'irrégularités dans le comptage et la publication des votes[1]. Human Rights Watch s'est plaint que la campagne d'İlham Əliyev a été financée par des fond gouvernementaux et que la Commission électorale centrale, ainsi que les commissions électorales locales, ont été noyautés par ses partisans, tandis que les organisations non gouvernementales se sont vues empêchées de surveiller le vote[2].
[modifier] Présidence
La première décision d'İlham Əliyev est de renommer Artur Rasizadə au poste de premier ministre qu'il n'avait jamais vraiment cessé d'occuper.
Les membres de l'opposition et les activistes des droits de l'homme se plaignent que depuis qu'İlham Əliyev est président, la situation des droits de l'homme ne s'est guère améliorée. Les manifestations sont toujours interdites et le gouvernement continue ses pression sur l'opposition et la presse indépendante. En mars 2005, sous la pression constante de la communauté internationale, et particulièrement du Conseil de l'Europe, İlham Əliyev a libéré de prison plusieurs figures éminentes de l'opposition qui avaient été arrêtées lors de manifestations contre la façon dont se déroulait l'élection présidentielle.
Le 26 mars 2005, İlham Əliyev a été officiellement élu président du Nouveau Parti d'Azerbaïdjan. L'opposition dénonce cette élection comme une violation de la loi sur les partis politiques qui interdit au président d'être membre d'un parti politique.
[modifier] Vie publique
A la vue des médias officiels, İlham Əliyev semble être connu pour être un homme affable et souriant. Selon eux son pouvoir de persuasion repose plus sur la séduction que sur la coercition jadis malheureusement fréquente dans le pays. Cet avis n'est biensûr pas partagé par ses adversaires politiques qui dénoncent en sous main une politique toujours aussi répressive. En plus de la politique, İlham Əliyev s'intéresse à l'histoire et accessoirement à la géographie. il pratique certains sports et apprécie la cuisine de son pays. Il a la réputation d'être élégant. Son aisance relationnelle et sa grande prestance lui ont valu parfois le surnom "d'ambassadeur" par la presse people.
[modifier] Références
- Forrest, Brett (Nov. 28, 2005). "Over A Barrel in Baku". Fortune, pp. 54–60.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
Précédé par Heydər Əliyev |
İlham Əliyev Président de la République d'Azerbaïdjan |
Suivi par (président en exercice)) |