Organisation non gouvernementale
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Une organisation non gouvernementale ou ONG est une organisation d'intérêt public qui ne relève ni de l'État ni d'une institution internationale[1]. Les ONG n'ont pas le statut de sujet de droit international.
L'habitude est de réserver le terme aux personnes morales à but non lucratif financées sur des montants importants par des fonds privés. Grâce à l'apport de la sociologie des organisations, les principaux critères définissant une ONG sont[1] :
- l'origine privée de sa constitution
- le but non lucratif de son action
- l'indépendance financière
- l'indépendance politique
- la notion d'intérêt public
Une ONG est une personne morale qui, bien que n'étant pas un Gouvernement, intervient dans le champ international, en effet le concept appartient initialement au champ des relations internationales. Les relations juridiques internationales sont en effet traditionnellement des relations uniquement entre États (ou entre Gouvernements). On considère parfois le Comité international de la Croix rouge comme l'ancêtre des ONG, bien qu'ayant un statut hybride spécifique vis-à-vis des États.
Dans le cas d'organisations ayant une envergure internationale importante, on parle également d'Associations de Solidarité Internationale (ASI) ou d'organisations non gouvernementales internationales.
Sommaire |
[modifier] ONG reconnue à l'ONU
En l'absence de critères objectifs de la nature d'une ONG, la plupart des organisations intergouvernementales internationales (ONU, UE, etc.) ont dressé une liste des ONG qu'elles reconnaissent comme des interlocuteurs valables. L'entrée, et éventuellement la sortie, d'une organisation de ces listes est soumise à un processus complexe. Le Conseil Economique et Social (ECOSOC) à l'ONU possède un comité permanent, le comité chargé des ONG qui est chargé de valider le statut des ONG en vue de leur collaboration avec cette instance. Le statut consultatif est divisé en plusieurs catégories : générale, spéciale et roster.
Actuellement 2 719 ONG ont le statut consultatif dit ECOSOC et 400 sont accréditées auprès de la Commission du développement durable [2]
Suivant les contextes du terrain, d'autres organes des Nations unies peuvent aussi coordonner les différentes actions : Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA), Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), et accréditer des ONG : OMS, FAO[2] ...
[modifier] Les types d'ONG et leurs divers rôles
Ces associations concernent les Droits de l'Homme (Amnesty International ou ATD Quart Monde), la lutte contre la faim (Action Contre la Faim), la protection des enfants (World Vision), l'économie mondiale (Mouvements altermondialistes comme ATTAC), l'écologie (Les Amis de la Terre ou la Fondation Nicolas Hulot) ou alors la protection de la nature (Sea Shepherd Conservation Society ou WWF). Ces organisations sont en si grand nombre qu'elles couvrent tout le spectre politique, social et philosophique et anthropologique, y compris parfois pour la défense d'intérêts très restreints, voire parfois très peu altruistes.
Les ONG ont différents modes d'actions, ce qui conduit à les classer dans au moins deux types
- certaines sont avant tout des groupes de pression politique, comme par exemple RENAF. Parmi celles-ci, un groupe non négligeable d'ONG n'a pas de but humanitaire mais des ambitions idéologiques ou commerciales. On y trouve des lobbys de toute nature, en particulier des lobbys économiques et patronaux.
- d'autres, souvent dénommées ONG humanitaires, mettent en place des programmes d'aides, éducatives ou caritatives par exemple. Les ONG de ce dernier type se regroupent parfois en collectif humanitaire suivant leur domaine d'intervention ou particularités, comme par exemple Coordination Sud ou ASAH .
[modifier] Relations entre ONG et autres institutions
[modifier] Relations antagonistes et dérives possibles
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Les relations entre le monde des affaires, les gouvernements et les ONG sont souvent compliquées et antagonistes.
Un autre point est l'éventuel écart de salaires, de revenus ou d'indemnités entre les populations locales et les expatriés : les salaires locaux de sociétés privées ou d'administrations se limitent souvent à un ou deux dollars par jour et par travailleur, tandis que des expatriés peuvent toucher un salaire supérieur, même si ceux-ci perçoivent souvent des revenus inférieurs au salaire minimum de leur propre pays.
La Banque mondiale constate non seulement que « les ONG prennent de plus en plus part aux processus de développement économique et social, et que les lois et règlements des États concernant les ONG sont très divers et parfois susceptibles d'étouffer leurs activités et leur croissance ». Afin d'encourager le développement des ONG et de leurs « activités de coopération, facteurs d'amélioration et d'élargissement de l'aide au développement », La banque mondiale propose « une série de "recommandations" générales aux États en matière juridique, destinées à garantir aux ONG une existence et un fonctionnement sans entrave, indépendamment de l'État et de manière transparente et responsable »[3].
[modifier] Des actions récompensées
L'action des ONG reste cependant globalement bénéfique pour les populations auxquelles elles s'adressent.
Ainsi, en 1997 la Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel, cofondée par 6 ONG dont Handicap International se voit décerner le Prix Nobel de la paix avec sa coordinatrice Jody Williams.
En 1999, également, l'ONG Médecins sans frontières reçoit le Prix Nobel de la paix.
[modifier] Professionnalisation des ONG
Depuis la fin des années 1990, on a assisté à une montée en puissance des ONG : médiatisation des besoins, recours à l'humanitaire après des opérations armées...
Les ONG disposent de plus en plus de compétences techniques, qui les rendent crédibles et leur permettent d'être consultées et écoutées lors des grandes réunions internationales.
Depuis les années 2000, de grandes entreprises privées signent des partenariats avec des ONG de façon à acquérir une vision plus globale de l'environnement mondialisé, et afin de disposer de compétences les aidant à mieux percevoir les attentes des consommateurs et des marchés. Ceci est plus perceptible dans le monde anglo-saxon et japonais.
Les ONG doivent répondre encore plus professionnellement que par le passé. Certaines organisations françaises se sont un peu rapprochées du système anglo-saxon (emploi salarié alors qu'avant le volontariat était la règle), et se tournent vers des candidats qui présentent des connaissances professionnelles dans différents secteurs. Il est devenu impératif, au moins pour des ONG de taille moyenne à grande, de présenter une expérience professionnelle avant de postuler.
Parmi les profils recherchés, se trouvent des médecins et autres professionnels de la santé, des agronomes, des ingénieurs et techniciens en traitement de l'eau, des professionnels du BTP (routes, constructions), des logisticiens, des administrateurs et comptables...
Afin de répondre à ce besoin de professionnalisation des ONG, de plus en plus d'universités et écoles mettent en place des formations spécifiques aux ONG, en plus des formations existantes (cursus d'une ou plusieurs années dans des écoles dédiées, telles que Bioforce à Lyon [2] ou encore la Licence professionnelle mention conduite de projets internationaux de co-développement à Besançon).
[modifier] Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 definition et tentative de typologie
- ↑ 2,0 2,1 FAQ du site du comité chargé des ong. Commission du développement durable CSD est dépendante également de l'ECOSOC - page consultée le 5 oct 2006
- ↑ site du gouvernement français, résumé d'un document de travail de la Banque mondiale par Fabrice Fize [[1]]
[modifier] Voir aussi
- Organisation non gouvernementale internationale
- Portail Humanitaire
- syndicat et parti politique
- Aide humanitaire et la Catégorie:Aide humanitaire
- Principales ONG françaises
- Des exemples d'ONG dans la catégorie organisation non gouvernementale
- Association à but non lucratif
- Métiers de l’humanitaire
[modifier] Liens externes
- (fr) Annuaire d'ONG
- (fr) Coordination Sud, portail des ONG françaises de solidarité internationale
- (fr) Union Européenne et ONG
- (en) Liste de sites d'ONG défendant les droits de l'homme, en anglais
- (en) Liste des 50 plus grandes organisations caritatives des États-Unis
- (en) comité chargé des ONG à l'ECOSOC
- (en) annuaire des organisations de développement
- (fr) Observatoire européen du plurilinguisme (OEP)
[modifier] Bibliographie
- Dictionnaire pratique des ONG, Rubio F., éd. Ellipses, 2004.
- Entreprises et ONG face au développement durable : l’innovation par la coopération, Baddache F., éd. L’Harmattan, 2004. ISBN 2-7475-7547-0.
- Evaluer les ONG, Piveteau A., éd. Karthala, 2004.
- Les multinationales du cœur. Les ONG, la politique et le marché, Pechet T., Padis M-0., éd. Du Seuil, 2004.
- Les ONG dans la tempête mondiale, Coordination Suc, éd. Charles Léopold Mayer, 2004.
- Les ONG du Commonwealth contemporain: rôles, bilans et perspectives, Auplat, C., éd. L'Harmattan, 2003. ISBN 2-7475-5513-5.
- ONG et développement, Deler J.-P., Fauré Y.-A., Piveteau A. et Roca P.J., éd. Karthala, 1998.
- Les ONG, Philippe Ryfman éd. La découverte, coll Repères 2004
- "Du local au global: le rôle ambigu des Organisations Non-Gouvernementales (ONG) dans le développement", Sylvie Brunel, in Historiens & Géographes, n°395, juillet-août 2006, p139-153
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