Imagerie médicale
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L'imagerie médicale est le procédé par lequel un médecin peut examiner l'intérieur du corps d'un patient sans l'opérer. L'imagerie médicale peut être utilisée d'une part à des fins cliniques à la recherche d'un diagnostic ou pour le traitement d'un grand nombre de pathologies mais également pour la recherche dans le but d'étudier la physiologie des êtres vivants.
Sommaire |
[modifier] Histoire de l'imagerie médicale
L'importance que revêt l'imagerie médicale tient d'abord au fait qu'une image est un concentré d'informations bien plus efficaces qu'un texte ou qu'une explication verbale. On s'en convaincra en évoquant, par exemple, la médecine préhistorique. Dans certains domaines, elle avait atteint un degré d'expertise élevé puisqu'on connaît de nombreux cas de trépanations réussies (certains chercheurs avancent le taux de 60 % !).
Des interventions aussi complexes impliquaient, chez les chirurgiens d'alors, des connaissances étendues en matière d'anatomie, physiologie, pathologie, etc. Or on n'a pas relevé, dans l'art préhistorique, de représentations suggérant une pédagogie par l'image de la chirurgie en question. Toute transmission de savoir devait être verbale. Il est facile d'imaginer le temps requis et l'économie qui aurait pu en être faite même avec une iconographie très simple.
[modifier] Concept
L'image obtenue peut être traitée informatiquement pour obtenir par exemple :
- une reconstruction tridimensionnelle (ou quadridimensionnelle pour un organe mobile) ;
- une imagerie dite paramétrique en recalant plusieurs données au sein d'un même document (contour du cœur et mobilité des parois par exemple).
[modifier] Les différentes techniques d'imagerie médicale
Certaines imageries sont qualifiées de fonctionnelles car elles permettent de visualiser le métabolisme de l'organe étudié, dans les autres cas ont parle d'imagerie anatomique. C'est le cas par exemple de la scintigraphie, ou de la TEP. Il existe une norme pour la gestion informatique de l'imagerie médicale : la norme DICOM.
La médecine utilise de nombreux procédés d'imagerie pour le diagnostic et le suivi peuvent être basées sur :
[modifier] Les champs magnétiques
- Imagerie par résonance magnétique (IRM), utilisant l'effet d'un champ magnétique intense sur le spin des protons. C'est un procédé tomographique, permettant d'obtenir des "coupes virtuelles" du corps suivant trois plans de l'espace (coupe sagittale, coupe coronale et coupe axiale). En fonction des paramètres choisis, l'IRM permet d'obtenir des images très contrastées de certains tissus en fonction de leurs propriétés histologiques. C'est donc un outil particulièrement utilisé en imagerie cérébrale. Les examens IRM sont considérés à ce jour sans risque sur l'organisme. Cependant, pour des raisons de sécurité, il faut éviter la présence de tout objet sensible au champ magnétique (prothèse, piercing, pacemaker, etc.).
- La magnétoencéphalographie (MEG) est une technique de mesure des faibles champs magnétiques induits par l'activité électrique des neurones du cerveau. Contrairement à l'IRM, elle ne repose pas sur l'aimantation préalable des tissus. Par conséquent, la présence d'objet magnétisable ne pose aucun risque.
- La magnétocardiographie est une technique très analogue à la précédente qui consiste à mesurer les champs magnétiques induits par l'activité électriques des cellules du muscle cardiaque au niveau du torse. Elle n'est que très peu utilisée.
[modifier] La radioactivité
- Scintigraphie utilisant l'émission de rayons gamma par une molécule marquée par un isotope radioactif injectée dans l'organisme. Ces substances, appelées radiopharmaceutiques sont choisies pour se fixer préférentiellement sur certaines cellules, selon le type de diagnostic voulu. L'image obtenue est le plus souvent une projection mais on peut obtenir une coupe.
- TEP, ou Tomographie par Émission de Positrons. Elle utilise le plus souvent du sucre (un analogue du glucose) marqué par un corps radioactif émettant des positons (Fluor 18), et permet alors de voir les cellules à fort métabolisme (ex : cellules cancéreuses, infection...).
La TEP permet en général d'obtenir des images de meilleures images que la scintigraphie. Toutefois, le nombre et la disponibilité des radiopharmaceutiques utilisables en scintigraphie ainsi que le coût modéré des gamma-caméras rend cette dernière modalité incontournable.
[modifier] Les rayons X
L'utilisation de rayons X est d'usage courant. Ces rayonnements, comme les rayons gamma sont ionisants et donc dangeureux. En particulier, l'irradiation d'une cellule en mitose peut provoquer une mutation de l'ADN et provoquer un cancer à long terme. Toutefois, grâce aux mesures de radioprotection, le risque inhérent aux examens X est limité autant que possible.
Différents types d'examens utilisent les rayons X.
- Radiographie, utilisant des rayons X et parfois l'injection de produit de contraste. Les images obtenues sont des projections des organes et des différents systèmes suivant un plan. Généralement, la radiographie est utilisée pour le système osseux car il s'agit du système le plus visible sur une radiographie du corps.
- Scanner X, tomographie utilisant les rayons X. Les images obtenues sont des coupes millimetriques (ou infra-millimetriques) pouvant être étudiées dans tous les plans de l'espace, ainsi que des images tridimensionnelles.
- Scanner DEXA mesurant la densité osseuse (ou ostéodensitométrie).
[modifier] Les ultrasons
- Échographie, utilisant des ultrasons. L'image obtenue est une coupe de l'organe étudiée. Il peut être couplé par un examen doppler analysant la vitesse du sang dans les vaisseaux ou dans les cavités cardiaques
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
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