Jean Fautrier
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Jean Fautrier (né le 16 mai 1898 à Paris; mort le 21 juillet 1964 à Châtenay-Malabry) était un peintre français.
Jean Fautrier est avec Jean Dubuffet le plus important représentant du courant connu sous le nom d'Art informel.
Il expose ses premiers tableaux à la Galerie Fabre en 1923. Durant l'année 1927, il réalise une série de peintures (natures mortes, animaux écorchés, nus, paysages) où la couleur noire domine. Jusqu'en 1933, date à laquelle prend fin son contrat d'exclusivité, il se partage entre sculpture et peinture ; il réalise notamment des gravures pour l'édition illustrée de l'Enfer de Dante préparée par Gallimard (qui n'aboutira pas).
Alors à court de ressources, Fautrier devient prendant cinq ans montiteur de ski en Savoie ; il se remet toutefois à peindre dès 1937. En 1943, il réalise sa vingt-deuxième et dernière sculpture, la grande Tête d'otage. La même année, arrêté par la gestapo allemande, il fuit Paris et trouve refuge à Châtenay-Malabry. C'est là que le projet des Otages voit le jour : ces peintures seront exposées en 1945 à la galerie Drouin suscitant une vive admiration de l'intelligentsia parisienne.
Dans les années qui suivent, Fautrier travaille à l'illustration de plusieurs ouvrages, parmi lesquels L'Alleluiah de Georges Bataille, et enchaîne sur une série consacrée aux petits objets familiers.
En 1950, il invente à l'aide de sa compagne, Jeanine Aeply, un procédé complexe mêlant reproduction chalcographique et peinture permettant de tirer ses œuvres à plusieurs exemplaires, procédé qui se soldera par la réalisation des Originaux multiples.
En réaction à l'invasion de la Hongrie en 1956, sur le motif des Otages, il peint la suite des Têtes de partisans. Enfin jusqu'à sa mort qui survient en 1964, Fautrier ne composera plus que des tableaux géométriques où se superposent stries, lignes colorées et grilles à plusieurs côtés.
Une rétrospective a été organisée par la Fondation Gianadda à Martigny en janvier-mars 2005.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Bibliographie
- Bernard Bourrit, Fautrier ou le désengagement de l'art, Paris, Éditions de l'Épure, 2006.
- Collectif, Jean Fautrier, Martigny (Suisse), Éditions de la Fondation Giannada, 2004.
- Robert Droguet, Fautrier 43, rééd., Paris, Éditions de l'Échoppe, 1995.
- Jean Fautrier, Ecrits publics, rééd., Paris, Éditions de l'Échoppe, 1995.
- Jean Lescure, En écoutant Fautrier, Paris, Éditions de l'Échoppe, 1999.
- Jean Paulhan, Fautrier l'enragé, rééd., Paris, Gallimard, 1991.
- Yves Peyré, Fautrier, Paris, Éditions du Regard, 1990.
- Francis Ponge, D'un seul bloc fougueusement équarri, rééd., Paris, Gallimard, 1976.