Koban

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Une koban est un petit poste de police au Japon. Il y en a presque mille à Tokyo et plus de six mille au Japon.

La traduction exacte de Koban est Ko = intersection, et Ban = garde.

Ces petites structures sont dépendantes d'un plus gros poste de police (environ un par arrondissement de Tokyo). Dans chacune d'elles, de trois à huit policiers montent la garde, contrôlent à vélo la sécurité du territoire dont ils sont chargés.

Toutefois, leur mission est aussi de donner des directions aux citoyens, du fait de l'extrême difficulté à se retrouver dans la capitale japonaise. Ils ont aussi la charge de compter les blessés et les morts dans les accidents de la route à Tokyo. Ils ont pour cela un tableau rétro-éclairé jaune, où sont clairement affichés les nombre quotidiens d'accidentés. Ils ont enfin la charge d'aider les gens ivres dans la rue. Il n'est pas rare de voir des salaryman allongés sur le trottoirs dans les rues de la capitale. Ils seraient comparables à une « police de proximité » omniprésente dans la ville. Ils sont d'ailleurs très bien perçus par la population, car ils sont d'une patience et d'une politesse incroyable.

Il est à noter que l'architecture de certains de ces postes de police est absolument remarquable. Ils semblent que les services architecturaux responsables de l'édification de ces bâtiments se soucient particulièrement de l'atmosphère et de l'histoire du lieu avant son implantation. Petit manoir français dans l'ancien port de Nagasaki, aluminium futuriste à Shinagawa ou à Shimbashi, béton à Kabukicho, miroirs à Ginza, ils se veulent le reflet du lieu qu'ils sont censés garder.

Le concept s'est d'ailleurs fort bien exporté, puisque des pays comme la Thailande et le Brésil ont adopté ce système en en conservant le nom original de "Koban". Il semble que ce système soit plus performant, plus proche de la population mais aussi plus écologique du fait de l'usage systématique de vélo et non de voiture de patrouille.