Brésil
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- Pour les articles homonymes, voir Brésil (homonymie).
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Devise nationale : Ordem e Progresso Portugais : « Ordre et Progrès », devise du philosophe français positiviste Auguste Comte |
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Langues officielles | Portugais | ||
Capitale | Brasília |
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Plus grande ville | São Paulo | ||
Gouvernement - Président |
République fédérale Luís Inácio da Silva |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 5e 8 514 877(IBGE) km² 0,65 % |
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Population - Totale (2006) - Densité |
Classé 5e 190.000.000 (IBGE) hab. 21,6 hab./km² |
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Indépendance - Déclarée - Reconnue |
Du Portugal 7 septembre 1822 29 août 1825 |
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Gentilé | Brésilien, brésilienne | ||
Monnaie | Réal(au Brésil, on écrit Real) (BRL ) |
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Fuseau horaire | UTC -2 à -5 | ||
Hymne national | Hino Nacional Brasileiro | ||
Domaine internet | .br | ||
Indicatif téléphonique |
+ 55 |
La République fédérative du Brésil est le pays le plus vaste et le plus peuplé d'Amérique latine. Avec une superficie de 8 514 877 km², environ 15 fois la France, et 190 000 000 d'habitants, environ 3 fois plus qu'en France, c'est aussi le cinquième pays du monde tant par l'étendue de son territoire que par l'importance de sa population. Il se situe dans la partie centrale et nord-est de l'Amérique du Sud. Tous les pays d'Amérique du Sud possèdent des frontières avec le Brésil à l'exception du Chili et de l'Équateur. Il est bordé sur sa moitié est par l'océan Atlantique sur plus de 7 360 km.
Conquis par les Portugais à partir de 1500, le Brésil est le premier pays lusophone par la superficie et la population. Le pays porte encore les stigmates d´un long passé colonial. Depuis sa création, le pays a suivi une politique ultra libérale ce qui explique que les inégalités socioéconomiques soient parmi les plus fortes du monde.
[modifier] Histoire
Articles détaillés : Histoire du Brésil, Chronologie du Brésil , Découverte du Brésil et Histoire de l'Amérique latine
Voir aussi Théories du premier peuplement de l'Amérique.
Pour des raisons politiques (traité de Tordesillas), on considère généralement que c'est Pedro Alvares Cabral, un navigateur portugais, qui fut le premier européen, des temps modernes, à arriver au Brésil, le 22 avril 1500, un peu par erreur, alors que l'Espagnol Vicente Yáñez Pinzón y avait débarqué près de l'actuelle Fortaleza le 26 janvier de la même année. Cabral appela le pays terre de la vraie croix (vera cruz), le territoire devint une colonie portugaise, et les colons portugais renommèrent le pays Brésil (brasil) du nom d'un bois couleur de braise recherché pour sa teinture et comme matériaux de construction pour les bateaux. Les indiens tupinambas furent appelés les brésils. Rapidement, afin d'exploiter les ressources du pays, et pour servir de main-d'œuvre aux colons qui s'installaient, les Portugais, après avoir échoué dans l'asservissement des indiens autochtones importèrent au Brésil des esclaves africains capturés ou achetés en Afrique.
Le terme negro désigne alors les Noirs et les Indiens ce qui signifient sauvage. Pendant plus de trois siècles, des millions d'Africains furent ainsi arrachés à leur terre comme esclaves pour peupler le Brésil et exploiter ses ressources. Les portugais faillirent être évincés du Brésil par les Néerlandais lors de la réunion des deux couronnes ibériques, lors de la première du XVIIe. Finalement, devant l'incapacité de Madrid à réagir, les colons se libèrent par eux-mêmes.
Au XVIIIe, des esclaves travaillant la canne à sucre dans le Pernambouc se révoltent et fuient dans les montagnes. Ils fondent le territoire autonome, ou quilombo, de Palmares. Cette rébellion, qui dura près d'un siècle, est le plus long soulèvement d'esclaves de l'histoire. L'esclavage fut aboli le 13 mai 1888. Le Brésil aura été le pays d´Amérique qui aura le plus importé d´esclaves africains et est encore aujourd´hui le pays qui compte le plus de noirs ou de métis après le Nigeria.
Le Brésil est officiellement indépendant depuis le 7 septembre 1822. Elle sera reconnue en 1825 par le Portugal. L'Empire qui succède à la colonie dure jusqu'en 1889, avec Pedro II et Pedro I (il fonde la capitale Petrópolis) date à laquelle la République du Brésil est proclamée. Le 4 octobre 1930, Getúlio Vargas devint président après un coup d'État. Suite à des attaques de sous-marins allemands, le pays rentra dans la Seconde Guerre mondiale le 22 août 1942. Vargas resta au pouvoir jusqu'en 1945.
À partir de 1964, le pays a connu une violente dictature militaire, comme les autres pays d'Amérique latine dans les années 1960 et 70. Ce régime autoritaire a été mis en place, directement ou indirectement, par les États-Unis, par le biais de la CIA, afin d'empêcher la diffusion d'idées communistes en Amérique latine.
Ainsi, dès les années 1970, le gouvernement brésilien a participé à l'opération Condor, vaste plan de coordination entre les dictatures militaires latino-américaines afin de lutter contre les opposants aux régimes, dans tout le continent. Cette opération a été à l'origine de plusierus centaines de milliers de morts.
On dénombre, au Brésil, un grand nombre de groupes armés révolutionnaires qui, dès 1964, ont organisé la résistance contre le pouvoir militaire. La plupart d'entre eux ont pris forme dans les milieux d'étudiants. Parmi eux on peut citer le MR-8, plutôt basé sur Rio de Janeiro, ou l'ALN (Action de libération nationale), basé sur São Paulo.
La dictature a pris fin en 1984.
Le 27 octobre 2002, Luís Inácio da Silva dit Lula remporte l'élection présidentielle, et est réélu le 28 octobre 2006. Il est le premier président socialiste du Brésil.
[modifier] Origine du mot « Brésil »
Brésil n. m. XIIe siècle. Bois exotique qui, séché et pulvérisé, donne une matière tinctoriale rouge. Au Moyen Âge, le « bois de braise » provenait des Indes via la Perse, importé dans les premiers temps en Europe par les Vénitiens. C'est la profusion d'arbres « couleur de braise »:(Caesalpinia echinata Lam) ainsi que l'important commerce qui en découlera, qui donnera son nom au Brésil des conquérants européens au XVIe siècle : Pau Brasil, le bois de braise (brasa en portugais). Ce bois fut activement exploité jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
[modifier] Politique
Article détaillé : Politique du Brésil ~ Liste des Présidents du Brésil ~ Présidence de Luís Inácio da Silva
Le Brésil est une république fédérale présidentielle.
Le président est élu pour un mandat de 4 ans et peut être réélu une fois. Le président actuel est Luís Inácio da Silva, surnommé Lula
Le droit de vote est facultatif pour les citoyens qui ont entre 16 et 18 ans et pour ceux qui ont plus de 70 ans, il est obligatoire pour les citoyens qui ont entre 18 et 70 ans.
Le législatif est exercé par la Chambre des députés et le Sénat. La Chambre des députés est composée de 513 sièges et le Sénat compte 81 membres.
[modifier] Géographie
(voir aussi:Superficie du Brésil et de ses États)
Le Brésil s'étend sur une superficie totale de 8 514 877 km². Le bassin amazonien occupe environ 1/3 de la superficie totale du pays, mais le Brésil compte aussi des zones de haut plateaux (les Chapadas) ainsi qu'une chaîne côtière (Serra do Mar).
En plus de la partie continentale de son territoire et d'îles proches de la côte, le Brésil possède quelques petits groupes d'îles et d'îlots dans l'Atlantique : les Rochers de Saint Pierre et Saint Paul, Fernando de Noronha, Trindade et Martim Vaz ainsi que les petites îles de corail appelées atoll des Roches.
[modifier] Relief et climat
[modifier] Le bassin amazonien
Drainant le fleuve Amazone et ses multiples affluents, cette vaste plaine, située dans la partie Nord du Brésil, dont les reliefs ne dépassent pas les 150 mètres d'altitude constitue une vaste cuvette située entre le 5e parallèle nord et le 20e parallèle sud. La forêt amazonienne ultra dominante dans cette plaine n'est absente que dans les zones urbaines comme Manaus, ou encore Santarem ainsi que sur le front de colonisation agricole.
[modifier] Les hauts plateaux : les chapadas
Hauts plateaux que l'on retrouve dans l'état de Bahia (Chapada Diamantina) et dans l'état du Mato Grosso (Chapada dos Guimaræs).
[modifier] Relief côtier : la Serra do Mar
La serra do Mar est une formation montagneuse du sud du Brésil. Elle s'étend sur 1 500 km le long du littoral atlantique, de l'État d'Espírito Santo au sud du Santa Catarina, passant par les États de Rio de Janeiro, de São Paulo et du Paraná.
Ses reliefs sont assez variés. Ils peuvent être très escarpés ou ne s'élever que peu au-dessus des hauts-plateaux environnants.
Son point culminant se trouve à 2 316 m d'altitude, au Pico Maior de Friburgo, dans l'État de Rio de Janeiro.
[modifier] Grandes régions
[modifier] Région Nord (Acre-Amapa-Amazonas- Para-Rondonia-Roraima-Tocantins)
Le Nord du Brésil est en grande partie couvert par la forêt amazonienne, la plus grande réserve biologique du monde, avec des ressources naturelles incomparables et un immense potentiel économique. Un tiers des espèces vivantes de la planète s’y trouvent. Avec ses 6.500 km. de longueur, le fleuve Amazone et ses centaines d’affluents représentent un cinquième des eaux douces de la planète.
A Manaus, ville fluviale déclarée zone de libre commerce, capitale de l’État d’Amazonas, on peut admirer le théâtre de style renaissance italienne, bâti au XIXè. siècle, au temps où l’extraction du caoutchouc fit la prospérité de cette région. À l’entrée du grand fleuve, telle une sentinelle, se trouve la ville de Belém, avec son fameux marché de « Ver o Peso ». Et en face, dans l’estuaire, se trouve la grande île de Marajó, où on peut découvrir l’artisanat des Indiens Tapajós.
Au cours des années 1970-80, les différents projets de développement et de migrations intérieures ont entraîné une déforestation préoccupante et des conflits entre les posseiros (propriétaires de terres, souvent illégaux) et les Indiens. Actuellement, la protection de la forêt, ainsi que le respect des terres indiennes, deviennent des priorités du gouvernement brésilien.
[modifier] Région Nord-Est (Alagoas - Bahia - Ceara - Maranhao - Paraiba - Pernambuco - Piaui - Rio Grande do Norte - Sergipe)
Englobant huit États du Brésil, le Nord-Est (ou le « Nordeste ») a connu son heure de gloire au XVIIè siècle, avec la canne à sucre. Les villes de Salvador da Bahia (la plus « africaine » du Brésil), São Luís do Maranhão (fondée par des Français en 1612), Recife (« la Venise du Nordeste ») ou Olinda (« la hollandaise »), par leur précieux héritage d’architecture coloniale et la beauté de leurs façades décorées d’ azulejos, sont les témoins de ce passé fastueux.
Sur des milliers de kilomètres, entre l’État du Maranhão et l’État de Sergipe, le littoral du Nordeste nous offre des plages fascinantes, telles Canoa Quebrada (État de Ceará) ou Itaparica (État de Bahia). La variété de ses danses populaires (frevo, maracatu, forró), la célèbre capoeira, ainsi que la saveur de ses plats d’origine africaine (acarajé, muqueca, xinxim de galinha) sont autant d’éléments constitutifs du riche patrimoine culturel populaire de cette région.
Avec environ 50 millions d’habitants, possédant des ressources économiques importantes, dont des gisements de pétrole, le Nordeste doit cependant faire face à l’exode rural et aux fortes inégalités sociales. Les sécheresses cycliques qui frappent le sertão, zone semi-aride de l’intérieur du « Nordeste », terre des légendaires cangaceiros (tantôt héros, tantôt bandits), ne facilitent pas la vie de milliers de paysans sans terre, obligés d’émigrer vers les grandes métropoles du Sud.
[modifier] Région Centre-Ouest (Mato Grosso - Mato Grosso do Sul - Goias - Brasilia)
Située au cœur du Brésil, sur des plateaux moyennement élevés, couvert de vastes savanes et de prairies tropicales, se trouve la capitale du pays, Brasilia. Rêvée au XIXè. siècle, inaugurée en 1960 sous le gouvernement de Juscelino Kubitschek, Brasilia fut construite loin de toute terre habitée. Une ville futuriste, une architecture taillée au laser, abritant une population venue de tout le Brésil, à la « conquête de l’Ouest ». Sa Cathédrale en verre et en béton, en forme de mains qui prient tournées vers le ciel et sa Place des Trois Pouvoirs, avec ses fameuses coupoles concaves et convexes, sont désormais bien connues.
Plus à l’intérieur du Centre-Ouest, on découvre le Pantanal de Mato Grosso, véritable sanctuaire écologique, où le touriste peut observer une flore et une faune extrêmement riches, dans leur état primitif.
[modifier] Région Sud-Est (Espirito Santo - Minas Gerais - Rio de Janeiro - Sao Paulo)
C’est la région la plus urbanisée et la plus industrialisée du Brésil, avec trois villes très importantes : Rio de Janeiro, Belo Horizonte et São Paulo.
Rio de Janeiro est l’ancienne capitale fédérale, située dans une des plus belles baies du monde, dominée par le Pain de Sucre et la statue du Christ (Corcovado), perchée à 700 m. d’altitude. Son carnaval et ses écoles de samba l’ont rendue célèbre, ainsi que ses plages environnantes (Angra dos Reis, Buzios,). Dans le sud de Rio se trouve la petite ville de Paraty, avec ses splendides façades baroques reflétant des couleurs bleue, ocre ou vert dans les eaux calmes de sa rade.
Située au carrefour des routes de l’État de Minas Gerais (Mines générales), où eut lieu au XVIIè. siècle une des plus grandes ruées vers l’or, Belo Horizonte s’étend sur plus de 20 km. C’est dans cet État que l’on découvre Ouro Preto, littéralement « l’or noir », noir comme la peau des esclaves qui travaillaient dans les mines. Véritable ville-musée, classée Patrimoine culturel universel par l’UNESCO, Ouro Preto est une de ces splendides villes baroques de l’intérieur du Brésil où les Portugais trouvèrent il y a trois siècles, or, diamant, minerais et pierres précieuses en abondance. Cet or sera en partie employé sur place, dans les églises de Ouro Preto, mais aussi à Tiradentes, Sabara ou São João del Rei. C’est là aussi qu’Aleijadinho, un mulâtre attaqué par la maladie, au milieu du XVIIIè. siècle., crée à coups de crayon et de ciseau le baroque le plus émouvant d’Amérique du Sud, notamment à Congonhas do Campo, où l’on peut s’extasier devant les statues des douze apôtres, taillées dans la pierre, en grandeur nature, ou encore les statues en bois polychrome, reproduisant les scènes de la passion du Christ, d’un réalisme criant.
São Paulo, fondée par les jésuites en 1554, est aujourd’hui la troisième plus grande mégalopole après Tokyo et Mexico. On y croise une population cosmopolite, d’origine européenne, japonaise ou arabe qui a fait de cette ville la capitale mondiale du café et un des plus grands centre d’affaires de la planète. São Paulo est aussi la ville la plus importante du Brésil pour ce qui est des activités culturelles, universitaires et scientifiques.
[modifier] Région Sud (Parana - Santa Catarina - Rio Grande do Sul)
Constituée de moyennes montagnes dans sa partie nord et de vastes plaines appelées pampas, dans sa partie méridionale, cette région, au climat sub-tropical proche des climats européens, est hautement développée et marquée dans sa culture quotidienne par l’immigration européenne, notamment allemande et italienne.
En effet, son habitat et ses types humains (parfois on se croirait en Bavière), ainsi que le folklore gaucho (vacher du Rio Grande do Sul), sont proches de ceux de la vieille Europe.
Porto Alegre (plus connue depuis le Forum Social Mondial) et Curitiba (modèle de planification urbaine) sont les deux plus grandes villes du Sud brésilien. Aux frontières de l’Argentine et du Paraguay se trouvent les chutes d’Iguaçu, l’une des plus belles merveilles de la nature. Enfin, à 20 km. de là, sur le fleuve Parana, voici Itaipu, le plus grand barrage hydroélectrique du monde.
[modifier] L'archipel de Fernando de Noronha
Fernando de Noronha est un archipel volcanique isolé sur l'Atlantique Equatorial Sud, et son île principale est la partie visible d'une chaîne de montagnes submergées DORSALE MÉDIANE DE L'ATLANTIQUE située sur les coordonnées géographiques 03 51'sud et 32 25'ouest et à environ 345 km de distance du cap de Saint Roque dans l'état de Rio Grande do Norte et à 545 km de Recife, dans le Pernambouc. L'archipel est constitué de 21 îles, îlots et rochers de nature volcanique, dont la principale île a une surface de 18,4 km² et dont l'axe le plus grand mesure environ 10 km, la largeur maximum est de 3,5 km et le périmètre est de 60 km. La base de cette énorme formation volcanique se trouve à plus de 4.000 mètres de profondeur. L'île principale, dont le nom est le même que celui de l'Archipel, constitue 91% de la surface totale, et on distingue encore les îles Rata, Sela Gineta, Cabeluda, São José et les îlots du Leão et de la Viúva. Des études réalisées montrent que la formation de l'Archipel date de deux à douze millions d'années.
[modifier] L'archipel de Trindade et Martim Vaz
Trindade et Martim Vaz forment un petit archipel brésillien, situé dans le sud de l'océan Atlantique qui appartient à l'État de Espírito Santo et se situe à 715 km à l'est de Vitória.
Il est constitué par deux îles principales (Trindad et Martim Vaz), séparées par 30 kilomètres, qui ont une superficie totale de 9,2 km². Ces îles sont considérées par les navigateurs comme une immense barrière au milieu de l'Atlantique. Elle ne sont pas habitées à l'exception d'une garnison de 32 hommes de la marine brésillienne.
Les îles sont d'origine volcaniques et ont un terrain rocailleux. Elles sont arides, sauf le sud de Trindade.
Les îles furent découvertes en 1501 par le navigateur portugais João da Nova et appartinrent au Portugal jusqu'à l'indépendance du Brésil, elle devinrent alors brésilliennes. En 1890, le Royaume-Uni occupa Trindade, mais les Britanniques abandonnèrent les îles en 1896 après un accord avec le Brésil, trouvé avec une médiation du Portugal.
[modifier] Découpage administratif
Article détaillé : États du Brésil
Le Brésil est composé de 26 États et d'un district fédéral, dont la capitale est Brasília.
Voici la liste des États :
[modifier] Frontières terrestres
Les frontières terrestres du Brésil mesurent 14 691 km au total.
- 3400 km avec la Bolivie
- 2200 km avec le Venezuela
- 1643 km avec la Colombie
- 1560 km avec le Pérou
- 1290 km avec le Paraguay
- 1224 km avec l'Argentine
- 1119 km avec le Guyana
- 985 km avec l'Uruguay
- 673 km avec la France, (Guyane française)
- 597 km avec le Suriname
Seuls deux pays en Amérique du Sud n'ont pas de frontière avec le Brésil : le Chili et l'Équateur. Les frontières du Brésil sont le résultat d'une active conquête de l'ouest, initiée dès le XVIIe siècle par les bandeirantes mais non terminée.
[modifier] Forces armées brésiliennes
Les forces armées brésiliennes (Portug. Le Forças Armadas DO Brasil) se compose (des Corpo de Fuzileiros Navais) de l'armée brésilienne, de la marine brésilienne y compris l'infanterie de marine et les aviateurs de marine, la force aérienne brésilienne et la police fédérale para-militaire. La pratique avec des Praia Grande (1974) dans la politique et la population brésiliennes règne après les décennies de la dictature de militaires une certaine précaution par rapport aux forces armées. C'est pourquoi le puissance militaire est plutôt faible, si on considère la population et la dimension du Brésil. Puisque les États latino-américains sont alliés mutuellement, le Brésil ne se trouve face à aucune vraie menace extérieure, une grande capacité militaire est inutile . Les forces armées se composent de 337.800 soldats actifs. Il existe une obligation militaire pour des hommes à partir de 18 ans, le service militaire de base dure neuf à douze mois. Le budget de la défense en 2005 s'élevaient à 9,94 milliards de dollars américains soit environ 1,3 pour cent du produit intérieur brut, une valeur plutôt inférieure à la moyenne mondiale (l'Allemagne environ 1,6 %). Les militaires sont aussi utilisés dans les temps de paix à la protection contre les catastrophes et au service de sauvetage, ainsi que pour des services scientifiques (sur la base antartique Comandante Ferraz).
[modifier] Économie
Article détaillé : Économie du Brésil ~ Chiffres clés
- Article détaillé : Liste d'entreprises brésiliennes.
De par sa taille et sa population, le Brésil possède le plus grand PIB d'Amérique du Sud.
Fondée sur la production et l'exportation des ressources naturelles (bois, café, soja, jus d'orange, minerai de fer) et de produits faiblement manufacturés par une main d'œuvre abondante (le Brésil a la population la plus jeune et la plus importante d'Amérique du Sud), l'économie brésilienne a subi plusieurs fois de graves crises liées aux fluctuations du cours des matières premières, avec parfois des inflations de plus de 1 000 % par an.
Aujourd'hui, le secteur des services se développe et l'économie tend à se stabiliser, mais reste fragile. Une crise économique éclate en 1998. Le FMI décide alors d'accorder un prêt de 41,5 milliards de dollars américains en novembre 1998, car le Brésil a adopté les réformes imposées (privatisation) et a réduit ses dépenses budgétaires, notamment dans l'éducation.
En janvier 1999, la banque centrale du Brésil annonce que la monnaie du pays, le réal (BRL), ne sera désormais plus ancré au dollar. Un dollar américain valait environ 2,34 réals en mars 2002, 2,64 réals début 2005, 2,16 réals début 2007 marquant une bonne stabilité pour une monnaie habituée à des fluctuations importantes.
La répartition des richesses est un problème social et économique d'actualité. Les disparités sont importantes : sur 184 millions d'habitants, 50 millions seulement auraient un niveau de vie équivalent ou supérieur à celui d'un Européen. En 2002, entre 22 à 55 millions de personnes (selon que l'on prenne les chiffres du gouvernement ou de la Conférence nationale des Évêques) souffraient de la faim.
Depuis 1991, le Brésil fait partie du Mercosur (en portugais « Mercosul »), marché commun du « cône sud » de l'Amérique latine incluant l'Argentine, le Paraguay l'Uruguay et depuis 2005 le Vénézuéla . C'est un marché commun, tout comme l'Union européenne ou l'ALENA. Le Brésil, par son poids économique, y occupe de facto une position dominante.
Le 1er février 2006, l'Argentine et le Brésil signent, après presque trois ans de négociations, un accord qui doit permettre de protéger les secteurs de production qui pourraient être trop durement affectés par la compétition du pays voisin. Le Mécanisme d’adaptation compétitive (MAC) permet de fixer des droits de douane sur le produit « trop compétitif » du pays voisin pour trois ans, renouvelable une fois.
[modifier] Démographie
Article détaillé : Démographie du Brésil
Population : 175 009 350 habitants (estim. septembre 2002), 184 millions estimés en 2005 (source : Instituto Brasileiro de Geografia e Estatística – IBGE).
Densité : 20 hab./km²
Répartition par âge : 0-14 ans : 28,57 % ; 15-64 ans : 65,98 % ; + 65 ans : 5,45 %
Répartition ethnique : blancs 53 % ; mulâtres 38 % ; noirs 6 % ; asiatiques 1 % ; métis 1 % ; indiens 1 %
Répartition par religion : catholiques 73 % ; protestants 15 % : divers autres 10 % dont une centaine de sectes
Espérance de vie des hommes : 67,74 ans (en 2005)
Espérance de vie des femmes : 75,85 ans (en 2005)
Taux de croissance de la population : 1,06 % (2005-2002)
Taux de natalité : 16,83 pour mille (en 2005)
Taux de mortalité : 6,15 pour mille (en 2005)
Taux de mortalité infantile : 30,5 pour mille (en 2006)
Taux de fécondité : 1,91 enfants/femme (en 2006)
Taux de migration : + 0,07 pour mille (en 2006)
Insécurité, assassinats : 20 000 (2006).
Le Brésil accueille de grandes diasporas :
- Selon les estimations de l'ambassade, entre 5 et 8 millions de brésiliens sont d'origine libanaise, vivant principalement à São Paulo, Belo Horizonte et Rio de Janeiro.
- La plus forte communauté d'origine japonaise du monde (hors Japon) est aussi présente à São Paulo, avec plus de 1 million de personnes.
- 25 millions de Brésiliens sont d'origine Italienne
- Près de 500 000 personnes sont d'origine juive, faisant ainsi du Brésil le troisième foyer diasporique juif (après les États-Unis et la France).
- On trouve aussi dans le sud des lieux d'émigration de populations germanophones (ex : la ville de Blumenau).
Le Brésil a accueilli aussi de plus petites diasporas : suédoise, finlandaise, suisse, autrichienne et espagnole. Suite à la traite atlantique, le Brésil compte à peu près 72 millions de gens d´origine africaine plus qu´il y a d´habitants au Congo-Kinshasa ou en Égypte.
Voir aussi:
- Peuple indigène du Brésil
- Traite des Noirs
- Immigration portugaise au Brésil
- Immigration italienne au Brésil
- Immigration allemande au Brésil
- Immigration japonaise au Brésil
- Immigration arabe au Brésil
- Immigration juive au Brésil
[modifier] Violence
D'après le journal Le Monde du 22 février 2005, 50 000 homicides en moyenne, dont 36 000 par arme à feu, sont commis au Brésil chaque année, ce qui le place au troisième rang mondial derrière la Colombie et la Russie. 17 millions d'armes à feu circulent dans le pays[1]. Le dimanche 23 octobre 2005, un référendum propose aux Brésiliens d'interdire la vente d'armes, mais il est rejeté par les citoyens à une grande majorité.
Une série d'attaques a fait 170 morts (dont 38 membres des forces de l'ordre) entre la nuit du 12 mai et le 16 mai 2006 à Sao Paulo et dans sa région[2]. Ces attaques visaient la police de l'état ainsi que des casernes de pompiers. Elles ont été attribuées au crime organisé, en particulier au "Premier commando de la capitale" (PCC). Elles constitueraient des représailles au transfert de plusieurs prisonniers vers des établissements pénitentiaires de haute sécurité. Elles ont d'ailleurs été accompagnées de plusieurs mutineries. Entre le 11 et le 15 juillet 2006, 106 attentats ont été perpétrés contre des tribunaux, des supermarchés, des banques, des autobus et des commissariats[3] : ces actes de violence sont de nouveau attribués aux PCC.
[modifier] Religion
- Article détaillé : Religions au Brésil.
Selon le recensement de l'année 2000, le pays est très majoritairement chrétien :
- Catholiques : 73,6 %
- Protestants : 15,4 %
- Spirites : 1,3 %
Le pays accueille également des petites communautés juives et musulmanes vivant surtout dans les grandes villes. La plupart des Amérindiens pratiquent des rites traditionnels. L’Église est officiellement séparée de l’État.
[modifier] Culture
Article détaillé : Culture du Brésil
[modifier] Société
Le Brésil fait partie des pays émergents. Les inégalités économiques sont parmi les plus élevées au monde. La ségrégation sociale et raciale existe de facto entre les pauvres des bidonvilles et les familles les plus riches, qui se retranchent dans des quasi bunker pour se protéger de la délinquance, notamment des rapts à Rio de Janeiro.
Héritage du passée les plus riches qui dirigent la politique et l´économie sont les descendants des plus grands planteurs et les plus pauvres, les descendants d´esclaves et d´immigrés. Cependant l´antiracisme et le métissage font parti du nationalisme brésilien. De nombreux préjugés de race subsistent. Le Brésil compte la population noire ou métisse la plus importante au monde après le Nigéria, mais seul 11 % de la population se dit noire ou métisse selon les sondages car ceci est encore attaché à un statut social inférieur. Statistiquement, plus la classe sociale est élevée, plus la peau est claire. La discrimination se manifeste lorsque les Noirs ou les Indiens accèdent à des niveaux sociaux supérieurs. Beaucoup de blancs ressentent en effet les afro-brésiliens comme seul menace à l´hégémonie blanche. Dans ce pays qui à hérité un lourd passé colonial.Les minorités ethniques occupent comme hier le bas de l´échelle sociale.
Élu en 2002 sur un programme de réduction des inégalités sociales, le président Lula a lancé le 30 janvier 2003 un programme « Faim zéro » afin d'éradiquer la faim au Brésil. Dans ce programme s'inscrit la bolsa familia, qui lie le versement d'une somme d'argent aux familles pauvres à la scolarisation de leurs enfants. Ce programme est entré progressivement en vigueur et touche en 2006 près de 30 % de la population. Il aurait contribué de manière significative à une baisse récente de la pauvreté au Brésil d'après un rapport de la Banque mondiale[4].
De nombreux faits de sociétés rappellent les États-Unis d'Amérique : possession d'armes à feu, fédéralisme, hip-hop, musique des minorités, discrimination positive pour les minorités ethniques dans les universités.
[modifier] Langue
Le portugais est la langue officielle du Brésil depuis la Constitution de 1988 (article 13). C'est la langue parlée par la quasi-totalité de la population. Mais il existe 170 langues autochtones et une trentaine issues de l'immigration.
La langue portugaise, apportée par les colons du Portugal, est proche de celle parlée au Portugal. Elle en diffère par des mots, des expressions et des accents liés notamment au métissage culturel et aux particularités sud-américaines (climat, végétation, alimentation) de ce pays. Suite à plusieurs réformes, l'orthographe s'est différenciée, notamment avec la suppression de consonnes non sonores : par ex. electricidade (Portugal) --> eletricidade (Brésil). Mais les différences entre le portugais européen et le portugais américain sont sensiblement les mêmes qu'entre celles séparant d'autres langues européennes (français, espagnol, anglais) de leurs correspondantes américaines. Pour un auditeur externe, la différence entre les phonèmes est telle qu'on peut croire entendre deux langues complètement différentes. Certains linguistes minimisent toutefois cette différence. Cela reste en tout cas un sujet de discussions animées entre Brésiliens et Portugais.
[modifier] Sports
Le Brésil est connu pour son football : l'équipe nationale a remporté à cinq reprises la coupe du monde de football (1958, 1962, 1970, 1994 et 2002). Le joueur le plus emblématique de ce pays est Pelé. C'est le sport le plus populaire.
Des Brésiliens se sont illustrés dans d'autres sports au niveau international : Gustavo « Guga » Kuerten pour le tennis, et Ayrton Senna et Felipe Massa en Formule 1.
La pratique des arts martiaux specialement le judo et le jiu-jitsu brésilien au Gracie jiu-jistu est actuellement très développée au Brésil.
Une mention spéciale pour la capoeira, sport typiquement brésilien, à mi-chemin entre la danse et le sport de combat.
Le Brésil possède aussi une équipe de volley-ball qui a déjà remporté plusieurs fois les championnats mondiaux. Elle est reconnue avec l'Italie comme étant l'une des meilleurs équipes de volley-ball au monde.
Aux différents Jeux Olympiques, le Brésil a remporté 343 médailles (55 or, 117 argent et 171 bronze)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes
- ↑ Le Monde du 22 février 2005
- ↑ « La police de Sao Paulo, victime de violentes attaques menées par le crime organisé » dans Le Monde web, 14 mai 2006 ; Chantal Rayes, « Les policiers de São Paulo en état de guerre », dans Libération web, 16 mai 2006 ; Auriane Boudin, « La violence stoppée après 115 morts », dans L'Express, web, 17/05/2006 ; « Les violences à Sao Paulo ont fait 170 morts, selon un nouveau bilan » dans dans Le Monde web, 19/05/2006
- ↑ Charlotte ROTMAN, La «guerre urbaine» reprend à São Paulo dans du 15/04/2006, Libération (journal) [lire en ligne]
- ↑ [pdf](en)CAS Progress Report, Banque mondiale, 8 mai 2006.
[modifier] Articles connexes
- Amérique latine
- Amérique du Sud
- Brésil (philatélie)
- Liste des pages sur le Brésil
- racisme
- Liste des journaux brésiliens
- Mouvement des sans-terre
- Tropicalisme
[modifier] Liens externes
- (pt)(es)(en) Portail du gouvernement fédéral brésilien
- (fr) Ambassade du Brésil à Paris
- (en) Corps Consulaire de Brésil
- (fr) Brasil Beleza - le Brésil historique, culturel, touristique et en photos
- (fr) Informations pratiques sur le Brésil, heure locale en temps réel, devise, fêtes et jours fériés
- Groupe de discussion concernant l'adoption au Brésil
[modifier] Sites d'actualités
- AO Brasil, Dépêches AFP
- Autres Brésils Site d'information (reportages, analyses, points de vue ou témoignages) sur le Brésil provenant d’un réseau de partenaires français et brésiliens.
- Brazilink: Site d'information sur le Brésil
- (fr) (pt) L'année du Brésil en France
- (fr) Brasilyane.com, infos sur l'Amazonie et le Nordeste depuis la Guyane Française
- Découverte du Brésil par des géographes - Université de Rennes 2
[modifier] Bibliographie
- Adolphe d'Assier, Le Brésil contemporain. Races. Mœurs. Institutions. Paysage. Durand et Lauriel, Paris 1867 (version digitale)
- Ingo Latotzki et Klaus H. Carl, Rio de Janeiro, éd° Parkstone Press, 95 pages, belles photos. Le portrait d'une des plus belles villes du monde.
- Aimer le Brésil, guide Larousse, éd° Larousse, 59 pages, 250 photos et documents. Guide touristique de référence.
- Michel Braudeau, Le Rêve amazonien, éd° Gallimard 2003, 77 pages. Essai composé à partir d'articles parus dans le journal le Monde.
- Jean-Louis Blanc, Les Grands Fleuves du monde, Aux sources de la vie, éd° Jacques Glénat, 2003, 194 pages, 206 photos, 21 cartes. Géographie du Brésil. Le troisième tome est écrit par un spécialiste des problèmes de l'eau dans le monde.
- Bennassar Bartolome et Marin Richard, Histoire Du Brésil (1500-2000) , éd° Fayard, 2000, 600 pages. Histoire du Brésil.
- Hervé Théry, Le Brésil, éd° Armand Colin, 2000, coll. "Géographie". 286 pages 5e édition.
- Manfred Wöhlcke Brasilien.Anatomie eines Riesen(livres en langue allemande)
- Giancarlo Mei, Canto Latino: Origine, Evoluzione e Protagonisti della Musica Popolare del Brasile. 2004. Stampa Alternativa-Nuovi Equilibri. Préface: Sergio Bardotti. Contribution spécial: Milton Nascimento.
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