Lévirat
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Le lévirat est un type particulier de mariage où une veuve épouse le frère du défunt, afin de poursuivre la lignée de ce dernier. Les enfants issus de ce remariage ont le même statut que les enfants du premier mari.
Cette pratique, souvent forcée et combinée avec la polygamie, est notamment encore pratiquée dans certains pays africains. Le Bénin l'a interdit en même temps que la polygamie le 17 juin 2004. Elle est encore pratiquée dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, dont le Burkina Faso ou le Togo. Elle existe également dans certaines communautés du Tchad.
Le lévirat est dénoncé comme étant une pratique rétrograde, limitant les droits des femmes et maintenant l'idée qu'« une veuve fait partie de l'héritage »[1].
Certaines campagnes de prévention du sida, en Afrique, stigmatisent la pratique du lévirat en indiquant que celle-ci favorise la propagation de la maladie. Outre le fait que cela n'est pas vrai sur le plan épidémiologique, certains auteurs font remarquer que la pratique du lévirat est la seule mesure de protection sociale dont bénéficient les veuves dans ces pays et qu'il n'est pas forcément bienvenu de lutter contre cette pratique sans en remplacer l'aspect social[2].
Durant l'Antiquité, le lévirat était pratiqué notamment par les Égyptiens et les Phéniciens. On en trouve trace dans la Bible, en particulier dans l'histoire d'Er et d'Onan.