Togo
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Devise nationale : Travail, liberté, patrie | |||
Langues officielles | Français | ||
Capitale | Lomé | ||
Président Premier ministre |
Faure Gnassingbé Yawovi Agboyibo |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 122e 56 785 km² 4,2% |
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Population - Totale (Année) - Densité |
Classé 106e 5 399 236 hab. 95 hab./km² |
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Indépendance - Date |
De la France 27 avril 1960 |
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Gentilé | Togolais | ||
Monnaie | Franc CFA (XOF ) |
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Fuseau horaire | UTC +0 | ||
Hymne national | Terre de nos aïeux | ||
Domaine internet | .tg | ||
Indicatif téléphonique |
+228 |
Le Togo est un pays d’Afrique de l'Ouest ayant des frontières communes avec le Bénin à l’est, le Burkina Faso au nord, et le Ghana à l’ouest. Sa façade sud est ouverte sur le golfe du Bénin. La population est estimée en 2006 à environ 5,4 millions d’habitants pour une densité de 95 hab/km².
Le Togo est l’un des plus petits États africains avec 56 785 km², s’étirant sur 550 km du nord au sud avec une largeur n’excédant pas 130 km. Cette faible superficie n’empêche pas le Togo d’être reconnu pour la grande diversité de ses paysages (Une côte de sable fin bordée de cocotiers au sud, des collines, des vallées verdoyantes et des petites montagnes dans le centre du pays, des plaines arides et de grandes savanes plantées de baobabs au nord).
Sommaire |
[modifier] Histoire
[modifier] Époque coloniale
Le Togo subit le commerce négrier du XVIe au XIXe siècle. En 1884, le roi Mlapa III signe un traité de protectorat avec l’Allemagne, qui perdure jusqu’en 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale.
La colonie est alors divisée entre le Royaume-Uni et la France, parfois au prix de la division de certaines ethnies.
La partie sous contrôle français passe sous tutelle de l’ONU en 1946.
Le Royaume-Uni rattache la partie Sud de la région qu’il contrôle au Ghana en 1956.
[modifier] L’indépendance
Le Togo acquiert son indépendance, le 27 avril 1960, par un accord avec l’administration française, sous le contrôle de l’ONU. L’autonomie interne remonte à 1956.
Le premier président du Togo indépendant est Sylvanus Olympio. Il est élu par un scrutin supervisé par l’ONU, contre Nicolas Grunitzky, le candidat soutenu par la France.
Sous l’instigation du commandant français Maitrier, chef de la gendarmerie nationale et conseiller du président dont le contrat de coopération arrivait à terme, 626 vétérans togolais de l’armée française, dont une grande partie avait combattu en Algérie et en Indochine demandent à être intégrés dans les forces de sécurité togolaises qui comptent 300 membres. Sylvanus Olympio refuse. Ils le destituent dans un coup d’État, le 13 janvier 1963, dans lequel Olympio trouve la mort.[1]
C’est donc un président civil, Nicolas Grunitzky (1913-1969) qui est porté au pouvoir, mais quatre ans plus tard, à la suite d’un autre coup d’État, il fuit le pays. Quatre ans plus tard il décède dans un accident de voiture en Côte d'Ivoire.
[modifier] Le règne de Gnassingbé Eyadema
Un des organisateurs du coup d’État de 1963, Gnassingbé Eyadema est promu président en 1967. Il supprime les partis politiques et crée le Rassemblement du peuple togolais (RPT).
Une nouvelle constitution, en 1979, instaure la troisième république et donne le pouvoir au président par une élection au suffrage universel. Il est ensuite réélu en 1986.
En 1990, suite à de violentes manifestations, Eyadema dissout le RPT et nomme un nouveau gouvernement. L’adoption d’une nouvelle constitution en 1992 n’apaise cependant pas les tensions. En 1993, Eyadema remporte de nouveau l’élection présidentielle boycottée par l’opposition.
Gnassingbé Eyadéma est proche de la défaite, lors des élections de 1998, face à Gilchrist Olympio, fils de Sylvanus Olympio. Il remporte l’élection dans des conditions très douteuses.
Gnassingbé Eyadéma est réélu en 2003 suite à un changement dans la constitution pour l’autoriser à se présenter à nouveau.
[modifier] Faure Gnassingbé
Gnassingbé Eyadéma décède le 5 février 2005, mettant fin à 38 ans de présidence consécutifs. L’armée prend le pouvoir, en enfreignant la Constitution qui stipule que c’est le président de l’Assemblée nationale (à l’étranger lors du décès de Gnassingbé Eyadema) qui doit présider l’intérim et le confie à un des fils de Gnassingbé Eyadema, Faure Gnassingbé Eyadema.
Sous la pression de l’opposition, de l’Union Africaine (UA) et de la communauté internationale, ce coup d’État "échoue" le 25 février 2005 avec la démission de Faure Gnassingbé Eyadema. La légalité constitutionnelle est rétablie.
Des "élections présidentielles,"toutefois très controversées , avec notamment le vol d'urnes par des militaires,sont organisées le 24 avril 2005. Le chef de l’opposition, Emmanuel Bob Akitani conteste le résultat des élections et déclare qu’il serait le vainqueur avec 70% des voix. Cependant l’annonce officielle du résultat faite par le gouvernement déclare que c’est Faure Gnassingbé Eyadema qui a été élu président. Peu après l’annonce du résultat, une guerre civile éclate ainsi qu'une sorte d'épuration réalisée par l'armée, faisant environ 1000 morts.
Le 3 mai 2005, Faure Gnassingbé prête serment et déclare qu’il se concentrera sur « la promotion du développement, le bien commun, la paix et l’unité nationale ».
Depuis, le jeune président est parvenu à rétablir la confiance avec l'Union européenne (UE) après 13 ans d'embargo. Il a en outre donné son accord à la formation d'un gouvernement d'unité nationale. Le Premier ministre est un opposant de longue date, Me. Yawovi Agboyibo, président du CAR.
Des élections législatives devraient se dérouler à l'été 2007.
[modifier] Politique
Sylvanus Olympio est le premier président togolais, mais il est tué au cours du coup d’État du 13 janvier 1963.
Nicolas Grunitzky devient président du Togo à la suite du coup d’état, le premier de toute l’histoire de l’Afrique noire après les Indépendances, organisé par un groupe de soldats dirigé par le sergent Étienne Gnassingbé Eyadema. Nicolas Gruniztky est destitué par coup d’état en 1967 organisé par le même Étienne Gnassingbé Eyadema.
De 1967 au 5 février 2005, Étienne Gnassingbé Eyadema, très critiqué pour ses méthodes de répression envers ses opposants politiques, est président du Togo. Suite à l’absence au pays du président de l’Assemblée nationale, qui selon l’article 65 de la Constitution doit assurer l’intérim de la présidence, l’armée togolaise prend la décision de confier le pouvoir au fils de Gnassingbé Eyadema, Faure Gnassingbé Eyadema. L’Union africaine par la voix du Président de la Commission Alpha Oumar Konaré dénonce un coup d’État militaire.
Le 25 février 2005, suite aux pressions de la CEDEAO et de l’Union européenne, le fils de Gnassingbé se retire et laisse la place au vice-président de l’Assemblée nationale togolaise Abbas Bonfoh. Ce dernier assure l’intérim de la fonction présidentielle jusqu’à la tenue des élections présidentielles du 24 avril 2005. Quatre candidats se présentent : Faure Gnassingbé Eyadema, soutenu par le Rassemblement du peuple togolais (RPT), Emmanuel Bob Akitani, candidat de la coalition de l’opposition radicale, Harry Olympio, candidat du Rassemblement pour le soutien à la démocratie et au développement (RSDD, opposition modérée) et Nicolas Lawson, homme d’affaire qui annonce le retrait de sa candidature le 22 avril 2005.
Le 26 avril 2005, la Commission électorale nationale et indépendante (CENI) proclame les résultats de l’élection présidentielle du 24 avril. Faure Gnassingbé, remporte l’élection avec 60,22% des suffrages devant Emmanuel Bob Akitani avec 38,19 % et Harry Olympio avec 0,55 %. L’opposition et le RPT s’accusent mutuellement de manipulations et de fraudes. La France, très impliquée dans les événements du Togo, juge que le scrutin s’est déroulé dans des conditions acceptables même s’il y a eu plus de 500 morts, 10 000 blessés et 30 000 réfugiés. La Commission européenne, malgré un rapport confidentiel accréditant l’existence de fraudes massives de la part du pouvoir, a pris acte de l’élection de Faure Gnassingbe. Le parlement européen a voté une résolution de non-reconnaissance de Faure Gnassigbé comme président élu du Togo.
Le 8 juin 2005, Edem Kodjo, président de la Convergence patriotique panafricaine (CPP, opposition modérée), est nommé Premier ministre. Il est chargé de constituer un gouvernement d’union nationale.
Amnesty International publie en juillet 2005, un rapport dénonçant selon ses propres termes « un scrutin entaché d’irrégularités et de graves violences » tout en montrant que « les forces de sécurité togolaises aidées par des milices proches du parti au pouvoir (le Rassemblement du peuple togolais (RPT)) s’en sont violemment prises à des opposants présumés ou à de simples citoyens en ayant recours à un usage systématique de la violence. » Le rapport reproche aussi à la France son rôle ambigu dans la situation actuelle.
Les violences suites aux événements politiques de 2005 auraient entraîné entre 400 et 500 morts. Certains parlent même de plus de 800 victimes.
[modifier] Subdivisions
Article détaillé : Subdivisions du Togo
Le Togo est divisé en cinq régions administratives, elles-mêmes découpées en 31 préfectures.
- La région maritime, chef-lieu : Tsévié
- La région des plateaux, chef-lieu : Atakpamé
- La région centrale, chef-lieu : Sokodé
- La région de la Kara, chef-lieu : Kara
- La région des Savanes, chef-lieu : Dapaong
[modifier] Géographie
Le Togo est un pays africain de 56 785 km² dont la longueur est 600 km et la largeur varie de 50 à 150 km. Le pays possède 1700 km de frontière avec le Burkina Faso, le Ghana et le Bénin et 50 km de côtes donnant sur le Golfe de Guinée. Il est à noter que l’érosion y est très importante ; par exemple, en six ans l’eau a avancé de 140 m. L’altitude maximale est le mont Agou qui culmine à 986 m.
Paysage dans la région de la Kara, dans le nord du pays. |
Marché de Kpalimé. |
Dans la région des plateaux près de Notsé. |
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Village de la région des plateaux |
Paysage verdoyant de la région des plateaux |
[modifier] Économie
L’économie du Togo repose essentiellement sur la culture vivrière qui représente 65% des travailleurs. Le reste de la main-d’œuvre (30%) vit de la culture du cacao, du café, du coton mais surtout des mines de phosphates qui sont vitales au pays.
Le Togo est d’ailleurs le cinquième producteur mondial de phosphates.
A l’instar de nombreux pays africains (Sénégal, Île Maurice, Namibie), le Togo s’est doté d’une zone franche dès la fin des années 80.
Ainsi, dans cette zone sont implantés des sociétés pharmaceutiques, des fabricants d’huiles végétales, des assembleurs informatique, des distributeurs de produits cosmétiques, des prothésistes dentaires ou des entreprises de transport routier …
Le port de Lomé, seul port en eau profonde de la sous-région, est donc une zone franche qui ne cesse de se développer rapidement.
A titre d’exemple, le port autonome de Lomé (PAL) vient d’acquérir en mars 2006, deux grues portuaires qui disposent d’une force de levage de 104 tonnes.
Ces équipements sont destinés à accompagner l’extension et l’exploitation du terminal qui connaît une rapide expansion régionale qui couvre les besoins de nombreux pays comme le Niger, le Mali ou le Burkina Faso.
Le trafic conteneurisé (par conteneurs) à Lomé a doublé en trois ans pour atteindre 212 000 EVP (équivalent vingt pieds) en 2005.
Ce projet va permettre d’accueillir les navires de grande capacité et d’attirer ainsi les flux en transbordement, notamment ceux en provenance d’Asie.
Depuis le début du conflit en Côte d'Ivoire, le Togo est devenu une plateforme portuaire très importante pour les opérateurs de l’ouest africain.
Le Togo fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine
[modifier] Démographie
En 2006, la population du Togo était estimée à 5,4 millions d’habitants, avec une densité moyenne de 95 habitants au km².
En 2005, son taux de croissance annuelle était de 2,17%, le taux de mortalité infantile s’élevant à 66,6/1000. L’espérance de vie était de 52,6 ans.
En 2003, 35% de la population habitait en villes.
Les dix plus grandes villes du pays étant en 2006 :
- Lomé : 796 416 habitants
- Sokodé : 123 029 habitants
- Kara : 109 287 habitants
- Kpalimé : 101 088 habitants
- Atakpamé : 84 979 habitants
- Bassar : 64 888 habitants
- Tsévié : 58 090 habitants
- Aného : 49 716 habitants
- Mango : 39 568 habitants
- Dapaong : 34 178 habitants
[modifier] Culture
Il y a au Togo, trois langues couramment employées. Le français qui est la langue officielle mais aussi trois langues nationales : l’éwé, le Mina et le kabiyé. Voir aussi : francophonie.
Les différentes religions du pays sont l'animisme pratiqué par 50% de la population, le catholicisme (26%), l'islam (15%) et le protestantisme (9%).
Date | Nom | Remarques |
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1er janvier | Jour de l'an | |
13 janvier | Libération nationale | Assassinat du 1er président |
24 janvier | Libération économique (Commémoration de l'accident de Sarakawa) | |
27 avril | Fête de l'indépendance | Fête Nationale |
1er mai | Fête internationale du travail | |
21 juin | Martyrs du Togo | |
23 septembre | Commémoration de l’attaque terroriste | |
25 décembre | Noël |
[modifier] Notes
- ↑ Le sergent Gnassingbé Eyadema a raconté à des journalistes dans quelles circonstances il a lui-même assassiné Sylvanus Olympio. De nombreux indices, dont le témoignage de l’épouse du président Sylvanus Olympio, montrent que l’ambassadeur de France au Togo était en relation directe avec le commando qui traquait le président élu.
[modifier] Bibliographie
- Jean de Menthon, A la rencontre du Togo - Éditeur : L’Harmattan (2000) - Collection : A la rencontre de - Format : 271 pages
- Tètè Tete, Démocratisation à la togolaise - Éditeur : L'Harmattan (2000) - Collection : Collection "Points de vue"
- Yvonne François, Le Togo - Éditeur : Karthala (2000) - Collection : Méridiens - Format : 192 pages
- François-Xavier Verschave, Noir silence, Qui arrêtera la Françafrique ? - Editeur Les Arenes Eds (2000)
- François-Xavier Verschave, La Françafrique, Le plus long scandale de la République- Editeur Stock (2003)
- François-Xavier Verschave, De la Françafrique à la mafiafrique - Editeur Tribord Eds (2004)
- Fulbert Sassou Attisso, La problematique de l'alternance politique au togo - Éditeur : L'Harmattan (2003) - Collection : Études Africaines
- Jacques Rongier, Parlons Ewe une Langue du Togo - Éditeur : L'Harmattan (2004)
- Hilaire Dossouvi Logo, Lutter pour ses droits au Togo - Éditeur : Editions L'Harmattan(2004) - Collection : Mémoires africaines - 156 pages
- Rapport sur un coup d’État électoral perpétré avec la complicité de la France et de la communauté internationale - Coordonné par l’association Survie - L'Harmattan - mai 2005
- Gilles Labarthe, Le Togo, de l'esclavage au libéralisme mafieux - Agone 2005, Coéditeur : Agir ici et Survie - ISBN 2748900413
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Traite des noirs.
- Air Togo, la compagnie aérienne nationale.
- Le Togo est signataire de la Convention de Ramsar et du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture.
[modifier] Liens externes
- Catégorie Togo de l'annuaire dmoz.
- République du Togo
- (fr) Site officiel Touristique du Togo
- Pour en savoir plus sur l’histoire détaillée du Togo
- Cartothèque du Togo
- LeTogolais.com
- Dossier Togo du Portail Humanitaire
- L’Agence Universitaire de la Francophonie au Togo
- Consulat de la République Togolaise en Suisse
- Goethe institut de Lomé
- Togo Association des Coopérations
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