Les Chariots de feu (film)
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Les Chariots de feu (Chariots of Fire) est un film britannique de Hugh Hudson sorti en 1981 au cinéma.
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[modifier] Synopsis
Le film s'inspire de l'histoire vécue de deux athlètes britanniques concourant aux Jeux Olympiques d'été de 1924 à Paris. L'Anglais Harold Abrahams (interprété par Ben Cross), juif, surmonte l'antisémitisme et la barrière de classe pour pouvoir se mesurer à celui que l'on surnomme l'Écossais volant, Éric Liddell (Ian Charleson) au 100 mètres. Liddell, fervent pratiquant protestant presbytérien, déclare cependant forfait car ses convictions lui interdisent de courir un dimanche. À la place, Liddell est autorisé à prendre le départ du 400 mètres, un jeudi.
[modifier] Fiche technique
- Titre original : Chariots of Fire
- Réalisation : Hugh Hudson
- Scénario : Colin Welland
- Photo : David Watkin
- Décors : Roger Hall
- Musique : Vangelis
- Montage : Terry Rawlings
- Pays : Grande-Bretagne
- Durée : 124 minutes
[modifier] Distribution
- Ben Cross : Harold Abraham
- Ian Charleson : Eric Liddell
- Nigel Havers : Lord Andrew Lindsey
- Cheryl Campbell : Jennie Liddell
- Alice Krige : Sybil Gordon
[modifier] Commentaire
Le canevas est complexe et suit en parallèle les expériences d'Abrahams et de Liddell tout en dressant le portrait de leurs caractères et de leurs tempéraments face à l'adversité.
[modifier] Véracité historique
La suite est un spoiler. Ne pas la lire si vous n'avez pas vu le film et ne voulez pas gâcher l'effet de surprise.
Une scène du film relate une course durant laquelle les coureurs parviennent à faire le tour de la Grande Cour du Trinity College de Cambridge avant que ne sonne le douzième coup de midi. En réalité, cette scène fut filmée à Eton.
Il est admis que les deux seules personnes à avoir réellement complété le tour de la Grande Cour dans ce laps de temps sont Lord Burghley en 1927 et Sebastian Coe lorsqu'il battit Steve Cram à l'occasion d'une compétition de charité en octobre 1988.
Le scénario prend également une grande liberté avec le refus d'Eric Liddell de courir le 100 mètres. Dans le film, Liddell apprend que la course aura lieu un dimanche alors qu'il s'apprête à embarquer sur le bateau qui doit mener l'équipe olympique britannique à Paris. En réalité, le calendrier fut publié plusieurs mois avant l'événement et Liddell consacra les mois qui suivirent à s'entraîner pour le 400 mètres, discipline dans laquelle il avait toujours excellé. La scène nous montrant Liddell remonter un retard de 20 mètres après une chute lors d'un 400 mètres contre la France est, quant à elle, véridique.
Abrahams était un outsider lorsqu'il remporta le 100 mètres, battant ainsi tous les favoris américains, dont Jackson Scholz et Charlie Paddock. Il parvint en finale du 200 mètres mais termina sixième et dernier. Il gagna une seconde médaille, d'argent cette fois, en ouvrant le relais 4 x 100 mètres.
Arthur Porritt, médaillé de bronze du 100 mètres pour la Nouvelle Zélande, ne désira pas que son nom apparaisse à l'écran. C'est un personnage fictif, Tom Watson, qui prend sa place.
A noter aussi que la vraie épouse de Abrahams s'appelle en fait Sybill Evers et était effectivement chanteuse, Sybill Gordon est le nom d'une autre chanteuse que Abrahams n'a en fait jamais épousée.
[modifier] Récompenses
- Nominé pour sept oscars en 1982, il remporte 4 trophées dont celui de la meilleure photographie de la meilleure musique (composée par Vangelis), et du meilleur film.
- BAFTA du meilleur film
- Golden Globe Award : Meilleur film étranger
[modifier] Autour du film
Le titre est inspiré d'un poème de William Blake, And Did Those feet in Ancient Time, mis en musique par Charles Hubert Hastings Parry en 1916 dans son hymne "Jerusalem", et devenu une chanson extrêmement légendaire dans la culture anglaise, véritable hymne patriotique très utilisé pendant les Guerres passées, à tel point que le Premier Ministre Atlee a déclaré ironiquement en 1945 que les Anglais allaient construire une nouvelle Jérusalem en Angleterre. Le poème contient de multiples références à l'Angleterre de l'époque, les Universités connues, Napoléon, la Révolution Industrielle, Jésus en Bretagne et bien sûr le Prophète Elie pour le passage où le terme "chariot de feu" est utilisé. Le poème a en fait subi une énorme instrumentalisation en Angleterre du fait de la version musicale de 1916 tant et si bien que beaucoup croit que le titre du poème est "Jerusalem", et que certains disent qu'il est le morceau anglais le plus connu après l'hymne national. Le poème sert aussi de préface à l'œuvre de Blake: "Milton, a poem" paru en 1804:
- Bring me my bow of burning gold!
- Bring me my arrows of desire!
- Bring me my spear! O clouds, unfold!
- Bring me my chariot of fire!
- (Apportez-moi mon arc d'or incandescent / Apportez-moi mes flèches de désir / Apportez-moi ma lance ! Ô nuages, déchirez-vous / Apportez-moi mon chariot de feu)
[modifier] Voir aussi
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