Logique déontique
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La logique déontique (du grec déontos : devoir) tente de formaliser les rapports qui existent entre les quatre alternatives d'une loi : l'obligation, l'interdiction,la permission et le facultatif.
Si elle s'est développée à partir des années 50 grâce aux avancées de la logique modale, elle repose sur une analogie déjà remarquée au Moyen-Age : la correspondance entre les modalités aléthiques (nécessaire, impossible, possible, contigent) et les modalités déontiques (obligation, interdiction, permission, caractère facultatif). Ce sont donc les progrès de la sémantique, et notamment la sémantique des mondes possibles, qui ont encouragé le développement de la logique déontique.
Comme pour chaque système logique aujourd'hui, il est erroné de parler DU système de la logique déontique. Il existe une grande variété de systèmes logiques déontiques, qu'on identifie selon les axiomes qu'ils intègrent - et toujours par référence à la logique modale générale. Lorsque l'on parle de logique déontique en général, on entend souvent le système classique et minimal, celui qui utilise les deux opérateurs de l'obligation (aux propriétés calquées sur celui de la nécessité) et de la permission (idem pour la possibilité), et de simples constantes et variables propositionnelles représentant des actions et / ou des états de choses (A, B, etc.). Mais la réalité déontique est multiforme : on peut interdire un état de choses, une action de la part d'un individu déterminé, un type d'action, etc. Elle nécessite donc plusieurs systèmes de logique déontique différents.
Désormais, un système de logique déontique inclue le plus souvent aussi des notations pour représenter l'action et les individus (opérateurs d'action tels que STIT), et les recherches tendent à une complexification toujours croissante : intégration de la dimension temporelle grâce à l'indexation temporelle des propositions, notion de trivalence, et autres.
Sommaire |
[modifier] Tableau des équivalences de la logique déontique
Soit 'a' une proposition et 'O', 'I', 'F' et 'P', quatre modalités définies ainsi :
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la première ligne de ce tableau se lit ainsi :
« il est obligatoire de faire p », ce qui est équivalent à « il est interdit de ne pas faire p» ou encore « il n'est pas permis de ne pas faire p »
- principe de permission : P(p) v P(¬p)
- principe de distribution déontique : P(p v q) ≡ P(p) v P(q), ce qui peut aussi s'écrire sous la forme O(p ^ q) ≡ O(p) ^ O(q)
[modifier] Problèmes de la logique déontique
Comme tout champ de la logique philosophique, la logique déontique avance au fur et à mesure de sa confrontation à des problèmes, qui prennent le plus souvent la forme de paradoxes. On peut en citer quelques-uns :
- Paradoxe de l'obligation dérivée
- Paradoxe de Ross
- Paradoxe du Bon Samaritain
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
La logique déontique a évolué énormément en quelques années. La bibliographie est donc organisée chronologiquement.
- Georg von Wright, Essai de logique modale, 1951
- Risto Hilpinen (éd.), Deontic Logic, Reidel Publishing Company, Dordrecht, 1971 (point de départ obligé)
- Alchourron Carlos & Bulygin Eugenio, Normative Systems, Springler-Verlag, Vienne & New York, 1971
- Gardies Jean-Louis, Essai sur les fondements a priori de la rationalité morale et juridique, L.G.D.J., 1972 (plus philosophique et non technique, mais un des rares ouvrages francophones sur le sujet)
- Bailhache Patrice, Essai de logique déontique, coll. Mathesis, Vrin, Paris, 1991, 224 p.
[modifier] Liens externes
- article "Deontic Logic" de la Stanford Encyclopedia of Philosophy par Paul MacNamara
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