Louis François Bertin de Vaux
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Louis François Bertin dit Bertin de Vaux, pour le distinguer de son frère aîné également prénommé Louis François (Bertin l'Aîné), est un publiciste et homme politique français, né à Paris le 18 août 1771 et mort dans la même ville le 23 avril 1842.
[modifier] Biographie
D'une famille originaire de Picardie, fils d'un ancien capitaine à la suite du régiment des cuirassiers du roi et secrétaire d'Étienne François de Choiseul, Louis François Bertin de Vaux était le frère de Bertin l'Aîné, avec qui il fonda le Journal des débats, dont le premier numéro parut le 29 août 1789. Après le 9 thermidor, il dirigea également le journal L'Éclair, destiné à combattre le parti jacobin.
Dans le numéro du 20 vendémiaire an V, il accusa vivement le député Abolin d'avoir dépouillé de ses biens Mlle d'Espagne. Arrêté sur la plainte du député, il fut incarcéré à la prison de la Force, passa devant le jury sous la prévention d'avoir « avili la représentation nationale », et fut acquitté.
L'Éclair fut supprimé après le 18 fructidor. Tout en restant journaliste, Bertin devint agent de change et créa une maison de banque à Paris (1801). Il siégea comme juge puis comme vice-président au tribunal de commerce de la Seine (1805).
Président du collège électoral du 2e arrondissement de Paris (1815), il devint secrétaire général du ministère de la police sous Élie Decazes, qu'il quitta en 1818 en désaccord avec la politique du ministre. Élu député le 14 novembre 1820 par le collège de département de Seine-et-Oise, il devint l'un des chefs de l'opposition royaliste à la Chambre des députés. Il participa aux débats relatifs au crédit public et lut un discours contre la censure (6 juillet 1821). Il ne fut réélu que le 25 février 1824 dans le 4e arrondissement électoral de Seine-et-Oise (Versailles) (253 voix sur 499 votants contre 147 au candidat libéral, M. de Jouvencel).
Lorsque Chateaubriand entra dans le ministère Villèle, il accepta une nomination comme conseiller d'État (1827), mais il donna sa démission lorsque son ami quitta le ministère et combattit la politique du comte de Villèle, notamment ses projets concernant la dette publique et l'amortissement (22 mars 1825). Il fut réélu le 17 novembre 1827 (239 voix sur 357 votants et 390 inscrits contre 105 voix à M. Usquin, ancien député) et rentra au Conseil d'État sous le ministère libéral du vicomte de Martignac (1828), avant de démissionner de nouveau lorsque le prince de Polignac devint Premier ministre. Il fut l'un des députés qui signèrent la fameuse adresse des 221 dirigée contre son ministère.
Réélu le 12 juillet 1830 (331 voix sur 422 votants et 459 inscrits contre 71 à M. Gauthier, avocat), il applaudit à la Révolution de 1830 et le roi Louis-Philippe le rappela au Conseil d'État avant de le nommer ministre plénipotentiaire auprès du roi Guillaume Ier des Pays-Bas (septembre 1830). Il se représenta devant ses électeurs à la suite de cette nomination et fut réélu le 21 novembre 1830 (332 voix sur 409 votants et 507 inscrits). Nommé pair de France le 11 octobre 1832, il siégea dans la majorité libérale, très assidu aux séances, parlant quelquefois mais n'improvisant jamais.
Ses fonctions publiques ne l'empêchèrent pas de prendre, jusqu'à sa mort survenue en 1842, une part très active à la direction du Journal des Débats, aux côtés de son frère.
Son fils, Auguste Bertin de Vaux (1799-1879), fut également député et pair de France sous la monarchie de Juillet.
[modifier] Sources
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- Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des Parlementaires français, Paris, Dourloton, 1889
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