Louis Vallon
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Louis Vallon est un homme politique français, né le 12 août 1901 à Crest (Drôme) et décédé le 1er mars 1981 à Paris.
[modifier] Biographie
Il est ingénieur. Polytechnicien, il est combattant dans la Résistance intérieure et dans les Forces française libres. Il rejoint le général de Gaulle à Londres et devient directeur adjoint de son cabinet. Il dirige ensuite les "Monnaies et médailles" puis est commissaire du gouvernement près la Banque de Madagascar et des Comores. Il appartient de 1959 à 1962 au Conseil économique et social.
Homme de gauche, il avait été membre du parti socialiste SFIO, collaborateur de la Vie socialiste, de l’hebdomadaire Monde d’Henri Barbusse. Élu à l’Assemblée nationale de 1951 à 1956, comme député de la Seine, puis de 1962 à 1967 comme député de Seine-et-Oise et de 1968 à 1973 comme élu parisien. Il y fut notamment rapporteur général de la commission des finances de 1962 à 1967. Il avait présenté un amendement – l’amendement Vallon – qui a introduit le principe de la participation des travailleurs aux plus-values en capital des entreprises, réforme dont ni la gauche officielle, ni Pompidou ne voulaient.
Gaulliste de gauche, il siège dans les groupes RPF / URAS, UNR-UDT puis UDR de l’Assemblée nationale. Il accuse Georges Pompidou d’avoir contribué au rejet du référendum du 28 avril 1969 dans un livre retentissant, L’Anti-de Gaulle, éd. du Seuil, 1969. Il fut exclu du Bureau politique du groupe UDR pour ce fait. Pour lui, l'UDR n'est qu'« un ramassis de menteurs, de tricheurs, d'aveugles ». Il avait déjà confié à Jean-Louis Bourlanges que le gaullisme est « la mobilisation permanente de la bêtise par le génie » (cité par J.-L. Bourlanges dans Libération du 7 octobre 1999). Une vive animosité personnelle l'oppose à Georges Pompidou dont il avait été l'ami. Pompidou considérait notamment qu'il avait joué un rôle dans l'affaire Markovic.
En 1974, il appelle à voter au second tour pour François Mitterrand : « Les forces sociales qui ont fait naguère Vichy sont hostiles à François Mitterrand et sont favorables à son adversaire. C'est clair. Les hommes de gauche dont tous les gaullistes de gauche doivent voter François Mitterrand avec la masse des salariés et des hommes de progrès. » Il meurt deux mois et demi avant la victoire du candidat socialiste à l'élection présidentielle de 1981.
[modifier] Ouvrages
Outre son livre sur Pompidou, on lui doit :
- Socialisme expérimental, 1936
- Salaires et Niveaux de vie, 1938
- Le dilemme français, Denoël, 1951
- L’Histoire s’avance masquée, Julliard, 1957
- La France fait ses comptes, Presses universitaires de France, 1959 (préface de Pierre Mendès France)
- Le Grand Destin National, Calmann-Lévy, 1964
Catégories : Personnalité de la Cinquième République • Personnalité de la SFIO • Personnalité de l'Union démocratique du travail • Député de la Quatrième République française • Ancien député de Paris • Ancien député de la Seine • Ancien député de Seine-et-Oise • Naissance en 1901 • Décès en 1981 • Gaullisme