Lubrification
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La lubrification est une technique permettant de réduire le frottement et l'usure entre deux pièces qui sont en contact et en mouvement l'une par rapport à l'autre. Elle permet éventuellement d'évacuer une partie de l'énergie thermique engendrée par ce frottement, d'éviter la corrosion...
L'origine de la réduction du frottement est la présence d'un fluide entre les pièces concernées. Ce fluide, ainsi confiné, s'écoule presque parallèlement aux surfaces. Cela permet un traitement hydrodynamique simplifié de son écoulement, appelé approximation de lubrification.
En mécanique, on lubrifie les pièces de métal ou de céramique avec un corps gras, comme de l'huile ou de la graisse. Les lubrifiants sont des produits liquides, pâteux ou solides d'origine minérale (hydrocarbures pour l'essentiel), animale, végétale ou synthétique.
En biologie, la lubrification intervient sous la forme de production, par les muqueuses concernées, d'un mucus à base d'eau. Elle intervient également dans le fonctionnement des articulations qui comptent parmi les meilleurs mécanismes « glissants » que l'on connaisse.
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[modifier] Modes de lubrification
Il existe plusieurs manière d'apporter le lubrifiant entre les pièces en mouvement.
[modifier] Lubrification ponctuelle
La première méthode consiste à mettre le lubrifiant avant le mouvement ou durant le mouvement. Cela peut se faire de manière manuelle, par exemple en déposant des gouttes d'huile avec une burette, en plaçant de la graisse avec les doigts (si celle-ci n'est pas toxique), ou bien en appliquant le lubrifiant avec un pinceau. C'est par exemple le cas de la lubrificaiton d'une chaîne de vélo, des gonds d'une porte... Cette lubrification peut aussi se faire par projection d'un aérosol, par exemple avec une bombe.
Mais cette lubrification ponctuelle peut aussi se faire de manière automatique, en général sous forme d'aérosol ; c'est le cas par exemple de l'usinage avec un tour à commande numérique.
Dans le cas d'une lubrification automatique, l'appareil peut être équipé d'un bac de récupération qui permet de retraiter le lubrifiant en excès ou usagé. Dans le cas d'une lubrification manuelle, le lubrifiant en excès ou usagé est souvent perdu dans la nature, ce qui peut poser des problèmes environnementaux (bien que les quantités soient en général faibles pour les utilisations domestiques).
[modifier] Surface prélubrifiée
Le fabriquant de la pièce peut aussi livrer une pièce prélubrifiée. C'est le cas par exemple de la plupart des préservatifs, de certains ustensiles de cuisine (poëles ou casseroles recouvertes de Teflon), ou de certaines pièces mécaniques. Dans certains cas, des parties de la pièce sont volontairement poreuses, les pores servant de réserve de lubrifiant.
Dans le cas d'un lubrifiant liquide ou pâteux, cette prélubrification n'est efficace que pour une durée limitée. Dans le cas d'un revêtement solide il reste efficace tant que la couche de lubrifiant est adhérente et en bon état.
[modifier] Alimentation continue
Dans le cas d'un dispositif fermé, il est possible d'avoir un réservoir de lubrifiant (liquide). Une pompe assure la circulation du lubrifiant vers les parties en mouvement et le lubrifiant retourne vers le réservoir lorsque le dispositif est à l'arrêt. C'est le cas notamment de l'huile pour les moteurs à explosion. Le lubrifiant se dégrade et se charge en débris d'usure, il faut donc vidanger régulièrement le réservoir et le remplir avec du lubrifiant neuf.
Dans le cas ou le dispositif est alimenté en liquide, on peut mettre du lubrifiant dans le liquide ; c'est par exemple le cas de l'huile que l'on ajoute dans le carburant destiné aux moteurs à deux temps.
On peut également faire tremper la mécanique dans un lubrifiant liquide, on parle alors de « bain d'huile » ou de barbotage. Le carter ne doit en aucun cas être complètement rempli.
