Magic SysRq key
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Les magic SysRq key sont une fonctionnalité du noyau Linux qui permet par une combinaison de touches de lancer des commandes de bas niveau. Elle doit être activée à la compilation du noyau — c'est le cas d'office sur la plupart des distributions.
La principale utilité de cette fonctionnalité est de pouvoir redémarrer un système bloqué sans corrompre le système de fichier.
Sur un ordinateur x86, la combinaison[1] utilisée est formée des 3 touches : Alt, Imprim écran/Syst et une autre touche qui détermine l'action à effectuer :
- r « récupère » le clavier, approprié le plus souvent par le système de fenêtrage X Window.
- k tue tous les processus de la console virtuelle active.
- b redémarre immédiatement le système.
Cette fonctionnalité peut provoquer des pertes de données
- ce qui est en mémoire cache n'est pas écrit sur les disques ; cette fonctionnalité est beaucoup plus radicale que le Ctrl-Alt-Delete de Microsoft ou que le ctrlaltdel de linux.
- c redémarre le processus kexec et affiche le message du crash.
- s synchronise tous les systèmes de fichier montés.
- Cette fonctionnalité peut être très utile si on doit faire un arrêt rapide de l'ordinateur (arrêt électrique ou logiciel) : elle permet de ne pas perdre les données en mémoire cache
- o arrête le système.
- u passe tous les systèmes de fichier montés en lecture seule.
- p affiche les registres courants et les flags dans la console.
- t affiche la liste des différentes tâches actives ainsi que des informations pour chacune.
- m affiche les informations relatives à la mémoire dans la console.
- de 0 à 9 permet de définir le type de messages du noyau qui s'affichent dans la console.
- f appelle la fonction oom_kill, elle tue le processus qui consomme toute la mémoire disponible.
- e envoie le signal SIGTERM à tous les processus excepté init.
- i envoie le signal SIGKILL à tous les processus excepté init.
- l envoie le signal SIGKILL à tous les processus init compris.
Toute autre touche non assignée à une commande affiche une aide sommaire dans la console.
[modifier] Modifier cette fonctionnalité
Les différentes méthodes pour modifier cette fonctionnalité sont
- méthode la plus rapide : dans le fichier sysctl[2].conf, interdire ces fonctionnalités en mettant
- kernel.sysrq=0
- Dans ce cas, le contenu du fichier /proc[3]/sys/kernel/sysrq sera à '0'.
- Méthode plus longue, mais plus rigoureuse
- Avant de générer un noyau, paramétrer le booléen CONFIG_MAGIC_SYSRQ à faux dans les paramètres kernel hacking
- Méthode de loin la plus rigoureuse, mais aussi la plus complexe et la plus longue
- Il peut être tentant de supprimer les fonctionnalités trop dangereuses, et de laisser celles qui peuvent être utiles dans certains cas extrêmes
- Pour supprimer les fonctions jugées trop dangereuses :
- Avant de générer le noyau, il faut modifier un des fichiers sysrq.c des sources du noyau, Il y a plusieurs fichiers sysrq.c, il faut choisir celui correspondant au type de processeur concerné.
[modifier] Références
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