Microhistoire
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La microhistoire (ou microstoria en italien) est un courant de recherche historiographique italien, spécialisé dans l’histoire moderne, regroupé autour de la revue Quaderni Storici et développé au début des années 1970.
[modifier] Démarche
Influencée par E. P. Thompson, la microhistoire propose aux historiens de délaisser l’étude des masses ou des classes pour s’intéresser aux individus. En suivant le fil du destin particulier d’un individu, on éclaire les caractéristiques du monde qui l’entoure. Les microhistoriens italiens prônent une réduction d’échelle, afin d’examiner les phénomènes à la loupe.
Les recherches les plus courantes concernent l’étude d'une petite ville ou village, incluant une analyse centrée sur les petites gens et les individus d'importance mineure. Elles entrent habituellement en collaboration étroite avec les sciences sociales, telles que l'anthropologie (influence de Clifford Geertz) et la sociologie.
[modifier] Courants
Deux courants traverse cette historiographie :
- La microhistoire sociale a pour chef de fil Giovanni Levi. Son objectif est de restituer la cohérence d’un univers restreint en faisant varier les angles de vue.
- La microhistoire culturelle est principalement impulsée par Carlo Ginzburg et Carlo Poni, autour du "paradigme de l’indice" (1986), lié à la réduction d’échelles.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Carlo Ginzburg et Carlo Poni, "La micro-histoire", in. Le Débat, décembre 1981 (1979).
- Carlo Ginzburg, Le fromage et les vers. L’univers d’un meunier frioulan du XVIème siècle, Paris, Aubier, 1980 (1976).
- Giovani Levi, Le pouvoir au village. Histoire d'un exorciste dans le Piémont du XVIIe siècle, Paris, Gallimard, 1989 (1985).