Narco
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Narco est un film français réalisé par Tristan Aurouet et Gilles Lellouche, sorti en 2004.
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[modifier] Synopsis
Gustave Klopp (Guillaume Canet) est narcoleptique : il s'endort tout le temps, n'importe où, n'importe comment... C'est un gros problème pour trouver un travail, mais Gustave a tout de même réussi à se marier avec Paméla (Zabou), qui tient une boutique de manucure, et à se faire des amis dont Lenny Bar (Benoît Poelvoorde), karatéka grand fan de Jean-Claude Van Damme.
[modifier] Commentaire
[modifier] Fiche technique
- Titre : Narco
- Réalisation : Tristan Aurouet et Gilles Lellouche
- Scénario : Alain Attal et Philippe Lefebvre
- Pays d'origine : France
- Genre : Comédie
- Durée : 105 minutes
[modifier] Distribution
- Guillaume Canet : Gus
- Zabou : Paméla
- Benoît Poelvoorde : Lenny Bar
- Guillaume Gallienne : Samuel Pupkin
- François Berléand : Guy Bennet
- Jean-Pierre Cassel : Le père de Gus
- Vincent Rottiers : Kevin
- Léa Drucker : La jumelle patineuse
- Alexia Angeli : La jumelle patineuse enfant
- Gilles Lellouche : Le jumeau patineur
- Adlan Herisson : Le jumeau patineur enfant
- Jean-Noël Brouté : Le docteur 70's
- Lionel Abelanski : Le directeur du supermarché
- Philippe Lefebvre : Le prof de gym
- Laurent Lafitte : L'animateur du karaté-show
- Mélanie Doutey : La fille "moitié des choses"
- Anne Marivin : La femme aux objets
- Yann Queffélec : L'écrivain célèbre
- Valérie Lemercier : La comique célèbre
- Jean-Claude Van Damme : Jean-Claude Van Damme fantasmé par Lenny
[modifier] Autour du film
Les deux réalisateurs avaient une carrière basée uniquement sur des clips et des pubs. C'est donc leur premier long métrage que Tristan Aurouet et Gilles Lelouche nous présentent.
Vu le thème de leur travaux habituels, ils n'ont pas voulu quitter l'univers fantastique dans lequel ils évoluaient. C'est une volonté qui débouche sur le fait que la mise en scène est complètement dans le désordre. Le film passe sans honte d'un style comédie au fantastique, ou à l'émotion, le tout mixant maladroitement les genres. On ne sait pas très bien de quel genre est le film, et c'est quand même un petit défaut que reproche Grand Angle malgré beaucoup de qualités.
Le style du cinéma Français d'aujourd'hui tend de plus en plus vers les effets spéciaux, le grand spectacle, ou pour dire cela en quelques mots, vers un cinéma Américain. En effet, l'ancien cinéma français a trop chassé le public avec ses films devenus aujourd'hui barbants de plus en plus fréquemment, et c'est pourquoi le style a fait un virage à 180° pour passer du drapeau tricolore au drapeau étoilé. Le but est bien sûr de repeupler les salles de cinéma en misant sur le visuel que le film apporte. Le film Narco varie ainsi les genres. Parfois on se croirait en plein western, parfois en pleine comédie délirante, et autres… Malheureusement les deux réalisateurs n'arrivent pas de ce fait à garder l'intérêt du spectateur, car les genres sont trop variés, et aucun équilibre, même recherché n'est trouvé. Le film balance trop, et finalement s'endort à mi-course à force d'avoir usé tous les atouts visuels dès le début sans laisser assez le film tendre vers une comédie pure qu'aurait pu donner le thème Narco, où une ribambelle de gags auraient pu être faits.
Mais heureusement une touche sympathique est apportée au film grâce au casting. Poelvoorde est encore une fois chaud comme un lapin on peut le dire, il donne vraiment du bon jeu, et le couple que forme Guillaume Canet (Gustave Cloppe) et Zabou Breitman (Pamela) est tendre, beau, et Guillaume Caillienne, le psy un peut taré montre un sérieux potentiel d'acteur prestigieux. Avec François Berléand, l'humoristique raté, ils sont tous deux excellents dans leur rôle qui est fort caricatural, bien sûr à prendre au premier degré. Et c’est aussi l'avis du magasine "CCAC."
Ce n'est malheureusement pas l'avis des Cahiers du cinéma concernant l'interprétation des comédiens. Enfin ce n'est pas vraiment leur interprétation qui est critiquée, mais le fait que c'est un gâchis de la part des réalisateurs d'avoir pris Canet, Poelvoorde, ou encore Berléand, avec leurs pitreries qui ne se prêtent pas du tout au film, qui lui est vraiment glauque. Car parfois le film ne prête pas du tout à la comédie, et pourtant on voit leurs têtes de plaisantins bien connus à des moments où l'histoire perd vraiment de la couleur. Pour l'intérêt du propos, les Cahiers du Cinéma parlent comme « grand angle » d'un problème de genres du film. Ils disent que Narco est un concentré de ce que le cinéma a fait de moins original en 2004 dans le genre pseudo genre qui est inspiré malheureusement par sa fascination des states. Le thème du film est déjà vu par plein de films tels que Podium, ou Casablanca, où le thème principal est un personnage totalement bidon, neutre qui cherche la gloire, le rêve américain.
C'est également une partie de l'avis du magasine "CCAC", mais c'est un avis ni positif, ni négatif, plutôt neutre. Il dit que le fait que Narco est fortement inspiré du cinéma Américain est une volonté des deux réalisateurs, et qu'ils assument que les décors, l'écriture des personnages, etc., sont américains. Mais CCAC avoue tout de même négativement que le film cède parfois à la facilité au niveau du scénario, c'est-à-dire pas toujours très inspiré, recherché, et que le rythme est un peu hésitant. Mais le film est tout de fois à prendre comme un divertissement sans se prendre la tête. Ils trouvent que même si Narco est plutôt critiqué, c'est une surprise bien sympathique et bien agréable à regarder. CCAC fait une belle comparaison dans une critique en disant que le personnage de Guillaume Canet, avec son air de barbu malpropre sur lui pourrait être comparé à Dude Lebowski, le personnage de "The Big Lebowski". Comme lui, c'est un grand rêveur fada de séries B depuis l'enfance. Il y a beaucoup de similitudes mises en parallèle entre ces deux films sur Internet et dans les diverses critiques.
L'avis du magasine "Première" a un avis presque entièrement positif. D'après eux, les deux réalisateurs sont d'une génération de gens plein d'idées riches grâce à la grande culture du cinéma qui fait "rêver", et de la culture pop. Ils arrivent néanmoins à garder les pieds sur terre et garder une situation fort réelle de l'homme dans ce film. Les rêves que fait Gustave sont certes, fort clichés des films américains, mais néanmoins mettent une touche d'amusement au film dont on profite bien. (Explication d'un des rêves.) Le fait d'intercaler vie réelle et vie rêvée peut nous attendrir et permet de nous identifier au personnage de Gustave qui est déjanté et à la recherche d'utopie.
Pour l'interprétation des personnages, "Première" trouve positivement que Poelvoorde a comme d'habitude un rôle de con pathétique, comme dans presque tous ces films. Ca en deviendrait même du déjà vu, mais Poelvoorde excelle quand même bien dans ce rôle. Par contre, les deux guillaumes sont surprenants. Guillaume Galienne, comédien attitré de la comédie Française dans la compagnie héritière de la troupe de Molière, dont on dit même qu'il devrait la quitter plus souvent et jouer au cinéma. Il joue un psy plus psychopathe que psychothérapeute, ce qui nous donne vraiment l'envie de le voir plus souvent au cinéma. Quand à Guillaume Canet, il nous touche par sa façon unique de s'endormir. Un des seuls défauts que "Première" trouve, c'est rapport au couple que forme Guillaume et Zabou, qui, contrairement à "Grand Angle" trouvant que le couple est beau et tendre, pense que le couple souffre plutôt de la différence d'âge flagrant. Ce n'est pas le seul défaut temporel, mais c'est toutefois une des rares faiblesses de ce drôle de film-BD qui parle tout autant de déprime que de joie et de rêves.
En Bref: Il y a une agréable et appétissante mise en bouche, mais alors que l'on attend impatient que du solide et du consistant viennent nous émouvoir et nous secouer, on comprend vite mais un peu trop tard que l'on s'est fait piéger. Avec son casting 5 étoiles plein de bonne volonté, ses dialogues acérés, ses gimmicks "poelvoordisés" et son trop-plein de références ciné, NARCO fonctionne principalement au bluff et à l'épate. Quelques jolies trouvailles visuelles et deux ou trois scènes amusantes n'arrivent malheureusement pas à nous faire rentrer dans les aventures à dormir debout de Gus ni à nous attacher à son petit monde allumé. Avec un sujet pourtant en or et permettant tous les excès et délires, NARCO s'embourbe rapidement dans le bancal, l'inepte voire parfois même l'inexistant. Beaucoup de bruit et de remue-ménage pour pas grand chose en somme ou plutôt si, un formidable gâchis foutraque.
[modifier] Distinctions
[modifier] Lien externe
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