Période Yayoi
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Histoire du Japon |
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La période Yayoi ou ère Yayoi 弥生 est l'une des 14 subdivisions traditionnelles de l'histoire du Japon. Elle débute en 300 av. J.-C. et se termine vers 250 après Jésus-Christ.
Yayoi est le nom d'un quartier de Tôkyô où des fouilles archéologiques ont pu mettre à jour cette civilisation qui s'est développée de la région de Kyûshû à la région de Honshû.
On pense que cette civilisation résulte de migrations de Coréens arrivés dans le nord de Kyûshû et qui se sont mêlés avec la civilisation de Jōmon (théorie des Kibaminzoku, émise en 1950). Les Coréens apportent essentiellement la riziculture. Refoulant progressivement les Aïnus, un peuple shamanique venu de Sibérie quelques millénaires plus tôt, vers l'extrême Nord de l'île d'Hokkaido.
Durant l'ère de Yayoi, les Japonais fabriquèrent des objets de cérémonie, des miroirs et des armes en bronze. Au premier siècle après Jésus-Christ, le fer est utilisé pour les outils destinés à l'agriculture et pour les armes.
Les poteries de cette période sont fabriquées avec des techniques plus compliquées que celles de la période précédente — elles sont notamment cuites à des températures plus élevées — mais leur décoration est toutefois plus sobre.
La population augmenta et la société devint plus complexe. Les Japonais tissaient des draps, vivaient dans des villages de fermiers, construisaient des habitations en bois et en pierre, accumulaient des richesses en devenant propriétaires de leurs terres et en stockant leurs grains. Ils développèrent aussi différentes classes sociales. Ils irriguaient leurs champs. Leurs cultures de riz étaient alors similaires à celles du centre et du sud de la Chine, ce qui demandait beaucoup de main d'œuvre. Ceci conduisit au développement et à une éventuelle croissance d'une société agraire sédentarisée. À la différence de la Chine, qui a eu besoin d'énormément de main-d'œuvre pour réaliser ses grands projets d'irrigation et de contrôle de l'eau conduisant à un gouvernement très centralisé, le Japon possède d'abondantes ressources en eau. C'est pourquoi, au Japon, les politiques locales et les développements sociaux ont été nettement plus importants que les activités de l'autorité centrale, ce qui créa une société stratifiée.
Outre la riziculture, les Japonais cultivaient aussi le blé, l'orge, le millet, le sarrasin et le soja.
Les écrits les plus anciens à propos du Japon sont des écrits chinois de cette période. Wa (la prononciation japonaise d'un des premiers noms chinois donné au Japon) est pour la première fois mentionné en 257. Les anciens historiens chinois décrivirent Wa comme un pays parsemé de centaines de communautés tribales, et non la terre unifiée déclarée dans le Nihongi qui donne au Japon une date de fondation de -600. Les sources chinoises du IIIe siècle rapportent que les gens de Wa vivaient de légumes crus, de riz et de poissons servis sur des plateau de bois et de bambous, qu'ils avaient des relations de maîtres à vassaux, qu'ils collectaient des taxes, qu'ils avaient des greniers et des marchés provinciaux, qu'il frappaient dans leurs mains pendant les cultes (tradition qui existe encore dans les temples Shinto), qu'ils se battaient dans de violentes luttes de successions, qu'ils construisaient des tombes sous la forme de tumulus et qu'ils pleuraient la mort de quelqu'un.
Il est amusant de noter que le terme Wa signifiait en chinois « nain » (au sens le plus péjoratif du terme). Pour l'empire du milieu, le peuple nippon était donc un peuple de barbares officiellement nommés les nains. Le mot fut récupéré ultérieurement par les Japonais qui utiliseront son autre sens, « harmonie », se prononçant dans ce cas « Yamato ».
Un autre texte chinois du IIIe siècle de l'ère chrétienne décrit la région du Yamatai où règne l'impératrice Himiko, épaulée par son jeune frère qui entretenait des relations diplomatiques avec le royaume chinois de Wei (de 220 à 265).
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