Radès
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Radès (رادس) est une ville de la banlieue sud de Tunis située à 13 kilomètres de la capitale.
Rattachée administrativement au gouvernorat de Ben Arous, elle constitue une municipalité de 45 356 habitants.
[modifier] Géographie
La ville se constitue à l'origine sur une colline comportant également une forêt de 350 hectares. Par la suite, elle s'étend sur la plaine environnante en direction de l'oued Miliane et de la mer Méditerranée.
Radès, notamment au niveau de son noyau ancien, se caractérisent par ses rues sinueuses. C'est autour de ce noyau, véritable tissu médinal occupant la colline, que toute la ville s'est structurée. Dans son prolongement, on trouve les quartiers de Bir Tarraz et Mongil, ce dernier ayant été aménagé par un français pour servir à l'origine de résidence aux étrangers[réf. nécessaire]. Les autres quartiers, plus récents, se sont étendus par la suite : Radès Forêt, Radès Plage, Radès Méliane, Maxula, Mohamed Ali, Taieb M'hiri, Nounou, etc.
C'est à Radès que se trouve la première centrale électrique du pays qui couvre les besoins de l'agglomération tunisoise et c'est à proximité immédiate de la ville et au-delà de l'oued Miliane que se trouve le plus grand complexe sportif de Tunisie, comprenant notamment un stade de football de 60 000 places, construit à l'occasion de l'organisation des Jeux Méditerranéens 2001.
[modifier] Économie
Radès abrite le 1er port de commerce du pays dont l'essor remonte à 1987 et qui a connu un développement fulgurant, captant à son profit l'activité du port de Tunis puis celle du port de La Goulette. Il se spécialise dans le trafic de conteneurs (700 000 EVP par an) et le transroulage alors que se développe dans sa proximité immédiate une importante zone industrialo-portuaire.
La ville est appelée à connaître de profonds changements avec :
- l'extension de son port en phase de saturation,
- la construction d'un axe routier de 1,9 kilomètre (dont un pont à haubans de 260 mètres) au-dessus du canal menant au port de Tunis et reliant la ville à celle de La Goulette
- l'aménagement des berges sud du lac de Tunis impliquant le rapatriement des installations portuaires du port de Tunis et surtout l'aménagement d'une ville nouvelle d'une capacité de 130 000 habitants sur environ 1000 hectares.
[modifier] Histoire
Radès tire son nom de l'expression latine Maxula per rates (Maxula par les bacs), Maxula étant le nom d'origine libyco-berbère du village à proximité duquel se trouve, dans l'Antiquité, une station de bateaux ayant pour fonction de raccorder, par voie de mer, le terminus de la route littorale avec Carthage. Les Arabes n'ont gardé de cette désignation toponymique que rates qu'ils ont transformé en Radès. Dès le début de l'occupation musulmane, la colline de Radès est pourvue d'un ribat qui jouit d'une réputation de sainteté bien établie du fait que Mahomet lui-même aurait recommandé aux croyants de monter la garde en ce lieu afin d'aller plus sûrement au paradis[réf. nécessaire].
C'est autour de ce ribat, depuis longtemps disparu, que s'est constitué le village dont il est parlé au XIe siècle et qui semble avoir été pourvu d'un port dès cette époque. Sous les Hafsides, les vignes s'étalaient sur les coteaux. Sous les beys husseinites, des ministres s'y font également construire des demeures résidentielles. Radès connaît alors un essor rapide et s'étend vers la plage et sur les collines environnantes.
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