Raymond Losserand
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Raymond Losserand (1903-1942), petit artisan fourreur, adhère au PCF en 1931. Militant actif, bon orateur, il est reconnu par ses camarades pour ses qualités d'organisation, et devient Secrétaire de la Section du XIVe arrondissement. Par la suite, en remplacement de Marcel Paul, appelé à diriger la Fédération de l'Eclairage de la CGT-U, il devient Conseiller d'Arrondissement. Mobilisé en 1940, il rejoint son affectation, et c'est sous les drapeaux qu'il apprend le 21 Mai la déchéance de son mandat électif, en application du décret Sérol. Suite à la défaite française, il est interné comme des milliers de soldats, et parvient à s'évader en juillet 1940. Pour lui, le combat continue: il contribue à reconstituer le Parti communiste, clandestin, en qualité de chef de l'Organisation Spéciale, qui donnera naissance plus tard aux Francs-Tireurs et Partisans Français (FTP-F), dont il assumera la direction militaire pour la région parisienne aux côtés d'Henri Rol-Tanguy et Gaston Carré en qualité de Commandant . Formant des petits groupes armés, il multiplie les actes de sabotages qui portent des coups à l'occupant nazi. Face à la montée en puissance de la résistance communiste, la répression policière redouble de violence. Il ne peut échapper à un traquenard. Arrêté le 16 Mai 1942, la police française s'acharne contre lui. Raymond Losserand subit sous la torture plus de cinquante interrogatoires. A bout de patience, ses bourreaux le remettent à la Gestapo. Jugé le 1er Septembre au terme d'un procès expéditif, il est fusillé le 21 Octobre 1942 au stand de tir d'Issy-les-Moulineaux. Son épouse Louise est arrêtée, conduite au fort de Romainville le 24 Janvier 1943, embarquée par les Allemands avec 230 autres résistantes dans des wagons à bestiaux, destination Auschwitz-Birkenau, où elle mourra. Une nuit de 1943, un groupe de résistants lui rendra hommage en changeant toutes les plaques de la "rue de Vanves" en "rue Raymond Losserand". Suite à cet acte symbolique, accompli au péril de leur vie, a été inaugurée après la Libération la rue Raymond Losserand sur le tracé de la rue de Vanves [1]. Le Parti Communiste continue d'honorer régulièrement la mémoire de ce dirigeant héroique.[2][3] Un hommage est rendu chaque 25 Août, jour anniversaire de la Libération de Paris, aux élus parisiens, conseillers municipaux de Paris et conseillers généraux de la Seine, morts pour la France. Ils étaient huit, tous communistes: CORENTIN CARIOU, MAURICE GARDETTE, RAYMOND LOSSERAND, RENE LE GALL,LEON FROT, JULES AUFFRET, PIERRE SEMARD, JEAN GRANDEL.
était un résistant français à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale après avoir été élu communiste et conseiller municipal du XIVe arrondissement de la capitale.
Dès juillet 1941 il met en place, peu à peu, avec une direction militaire de la résistance dans la région parisienne, créant de petits groupes armés.
Il appartient à une section de la Résistance appelée l'Organisation Spéciale, qui devient plus tard celle des Francs-tireurs et partisans, et où il a le grade de commandant.
Il est fusillé avec Gaston Carré et ses amis le 21 octobre 1942, au Mont Valerien.
Une importante rue porte son nom dans le XIVe arrondissement de Paris.
