Rosalía de Castro
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María Rosalía Rita de Castro (Saint-Jacques-de-Compostelle 1837 – Padrón, 1885) est sans doute la figure principale de la littérature galicienne, mais aussi un mythe populaire qui va au-delà du culturel, et une personnalité critique, avancée et révolutionnaire, de plus en plus revalorisée dans le panorama hispanique. Elle se place très rapidement parmi les plus grands poètes de son époque.
Sa vision de la campagne galicienne, la tristesse et les douleurs de ses paysans, les fêtes et les joies, l'immigration, apparaissent traités de manière splendide dans « Cantares Gallegos ». On dit que son œuvre a plus contribué à faire connaître le caractère galicien que tous les discours, conférences et publications antérieures.
Elle a vécu à « La Matanza », sa maison de Padrón, qu'elle a évoqué dans ses poèmes, pendant ses derniers années de sa vie.
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[modifier] Sa biographie
Née à Saint-Jacques-de-Compostelle le 24 février 1837, dans une maison qui n'existe plus dans l'actualité, située dans la rua Nova. Elle a été baptisée avec les prénoms de Maria Rosalía Rita à l'Hôpital Royal (aujourd'hui Hostal dos Reis Católicos). Fille de mère célibataire et de père inconnu (possiblement un ecclésiastique de la zone). Voici ce qu'on avait écrit dans l'acte originale de baptême:
- " En veinte y cuatro de febrero de mil ochocientos treinta y seis, María Francisca Martínez, vecina de San Juan del Campo, fue madrina de una niña que bauticé solemnemente y puse los santos óleos, llamándole MARÍA ROSALÍA RITA, hija de padres incógnitos, cuya niña llevó la madrina, y va sin número por no haber pasado a la Inclusa; y para que así conste, lo firmo.
- José Vicente Varela y Montero"
Sa mère, María Teresa de Castro y Abadía, était issue d'une famille d'origine castillanne mais établie en Galice depuis le Moyen Age; le comte de Lemos parmi l'une des ces branches.
Son père, José Martínez Viojo (1798-1870) était possiblement un séminariste devenu Chapelain à la Collégiale d'Iria.
On connaît très peu des choses sur son éducation. On sait qu’à l'école elle avait montrée un talent de poétesse. En outre elle aimait le dessin, la musique et la déclamation.
Elle épouse Manuel Murguía, un polygraphe, un journaliste et historien, politique galleguiste et libéral. De cet mariage va naître sa première fille, Alexandra, puis doivent suivre six autres enfants. Elle change souvent d'adresse pour suivre son mari, entre Madrid et Simancas. Sa vie n'a pas été facile et elle a dû affronter de nombreux obstacles et chagrins. Ses écrits sont profondément marqués par les circonstances de son entourage personnel, des ennuis économiques, malheurs familiaux et d'une santé précaire.
Elle compose ses premiers vers à l'âge de 12 ans. A 17 ans elle était déjà bien connue au « Licéo de San Agustín". Son premier livre était La Fleur.
Elle est l'auteur de cinq romans et d'un recueil poétique exceptionnel. En las orillas del Sar (1884), écrits en castillan, des vers avec une tonalité intime, d'une étrange pénétration, chargée d'une beauté nocturne. Elle écrit aussi d'essais progressistes, « Lieders » ( Las literatas), pionniers du féminisme contemporain. Rosalía montre une vision ombreuse de l'existence humaine. Elle mérite d'être considérée, à côté de Gustavo Adolfo Bécquer, comme le précurseur de modernité et l'initiateur de la nouvelle métrique en castillan.
En langue galicienne, elle a été à l'origine de la Renaissance littéraire Rexurdimento, avec les Cantares Gallegos (1863), livre de poèmes qui renoue avec le folklore autochtone en assument la voix du peuple galicien. Le 17 mai, jour de sa publication, est devenu la date où l'on commémore annuellement la Journée des Lettres Galiciennes.
Plus tard, elle a édité Follas Novas (1880), écrit aussi en galicien, est le titre de son dernier livre qui contient sa manière de voir la vie, son essence vitale, recueil profond et lucide, considéré comme le chef-d'œuvre de la littérature en galicien. Dans son univers on aborde radicalement la solitude existenciel la plus intime (la saudade), mais aussi les peines et les joies de la collectivité galicienne à travers ses fêtes et ses misères, ses amours et les injustices qu'elle a subies, ses révoltes et l'émigration. Elle n'a jamais aspiré à la renommée. En fait, son mari était celui qui l'a convaincue pour qu'elle édite ses travaux.
Personne d'autre n'a été aussi admirée par le peuple. Celui-ci l'a même intégrée dans son folklore, et l'a élevée comme modèle de protection maternelle et pure. Ce peuple l'a revendiquée aussi en tant que l'intellectuelle libératrice de l'oppression de classe, de nation et de genre. Carmen Blanco, une de ses nombreuses analystes, affirme que:
- « l'œuvre de Rosalía est essentiellement libre, dense, intense et radicale, propre à une créatrice profonde, intégrale et ouverte à la recherche permanente de sens qui la mène à aller toujours au-delà. »
Rosalía, est morte à l'age de 48 ans, à Padron le 15 juillet 1885 d'un cancer de l'utérus dans sa maison de La Matanza, devenue aujourd'hui un musée. Elle a été enterrée dans le même cimetière d'Adina, qu'elle chanterait dans ses vers, puis ses restes furent transférés en 1891 dans l'église de San Domingos de Bonaval au Panteón de Galegos Ilustres dans le (Musée du peuple galicien), Saint Jacques de Compostelle, où reposeraient ensuite tous les galiciens illustres.
En 1935, quand le plus andalucien des génies Federico García Lorca produira l'autre miracle authentique de ses Six poèmes galegos, documents aussi dans la vieille et noble langue de la Galice (le seul moment dans son œuvre où sont explicitement mentionnés Buenos Aires, la rue Esmeralda ou le Rio de la Plata, et ceci, par rapport à la nombreuse immigration galicienne), un d'eux - et le plus touchant - c'est l'indélébile Chanson de berceau pour Rosalía, morte. Sans doute le meilleur hommage possible : d'un grand poète à une grande poétesse.
Elle se toujours battu avec courage contre la maladie, souvent avec le manque d'argent, elle a vécu consacrée à sa maison: à ses enfants et à son mari. Tous ses enfants sont morts avant elle, sans laisser d'héritiers.
- L'image de Rosalía de Castro est apparue dans les anciens billets de banque de 500 pesetas.
En 1935, quand le plus andalucien des génies Federico García Lorca produira l'autre miracle authentique de ses Six poèmes galegos, documents aussi dans la vieille et noble langue de la Galice (le seul moment dans son œuvre où sont explicitement mentionnés Buenos Aires, la rue Esmeralda ou le Rio de la Plata, et ceci, par rapport à la nombreuse immigration galicienne), un d'eux - et le plus touchant - c'est l'indélébile Chanson de berceau pour Rosalía, morte. Sans doute le meilleur hommage possible : d'un grand poète à une grande poétesse.
[modifier] Ses Œuvres
[modifier] En galicien
- 1863 (poésie) Cantares gallegos
- 1880 (poésie) Follas novas
- 1864 (poésie) Contos da miña terra (postérieurement divulgué sous le titre de Conto galego)
Des vers de Follas Novas est tiré Negra Sombra, le chant le plus emblématique de la musique galicienne, œuvre composée par Xoan Montés Capon (Lugo 1840-1899) et qu'il avait ajouté à un alalá repris dans la Cruz do Inicio. Il fut interprété pour la première fois au Grand Théâtre de La Havane en 1892. Elle est considéré une des chansons les plus belles et élémentaires de la Galice, ses paroles se fondent avec les grandes lignes mélodiques de sorte qu'elles ne peuvent se concevoir séparément.
[modifier] En castillan
- 1857 (poésie) La Flor
- 1859 (poésie) La hija del mar
- 1861 (poésie) Flavio
- 1863 (poésie) A mi madre
- 1863 (poésie) El cadiceño
- 1866 (prose) Ruinas
- 1866 (prose) Las literatas
- 1867 (prose) El caballero de las botas azules
- 1881 (prose) El primer loco
- 1881 (prose) El domingo de Ramos
- 1881 (prose) Padrón y las inundaciones
- 1884 (poésie) En las orillas del Sar